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 (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.

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MessageSujet: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyDim 26 Jan - 3:18

isîs & sandro
i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay

✼ ✼ ✼

Parfois je me demandais vraiment ce que je ferais de mon temps libre si je n'avais pas ces gosses. Je t'assure, je savais parfaitement qu'il n'y avait pas que le boulot dans la vie mais je pense que si je n'avais pas ces gamins pour me donner une seconde bonne manière d'occuper mon temps, il y a déjà un moment que Jax m'aurait dégagé de l'appartement, à force que je sois dans ses pattes. J'aimerais pouvoir te dire que c'était pour eux et uniquement pour eux que je j'investissais autant de temps et d'énergie dans cette association, mais la vérité c'est que je crois que c'était un peu pour moi aussi ... Parce qu'avant de sauter le pas je les voyais déjà ces gosses, parfois dans de sales situations quand c'était au cours d'une intervention, et que je trouvais horriblement frustrant de ne pas pouvoir faire plus. Maintenant je pouvais faire plus, ou du moins un peu. Même si cela pouvait parfois paraître insignifiant, même s'il s'agissait juste de leur changer un peu les idées ou de leur donner un semblant de stabilité. C'était un peu à ça que servaient les diverses sorties que nous pouvions organiser, parfois simplement pour aller à la plage, parce que certains sortaient tellement peu de leur quartier qu'ils n'y mettaient pour ainsi dire jamais les pieds ... Et se priver de la plage, quand San Diego en comptait d'aussi belles, c'était presque sacrilège. Je suis sûr qu'en nous voyant assis là, sur le sable, tu te disais un peu la même chose. Cette plage était trop belle pour être ignorée, et le soleil qui réchauffait nos bras était bien trop agréable pour s'en priver. Il s'agissait à la base d'une sortie au cinéma, mais puisqu'il était encore tôt lorsque nous avions quitté la salle obscure nous avions décidé d'aller profiter une petite heure de la plage toute proche. Ce n'était pas ce genre de plage où se bousculaient les touristes, on y était généralement tranquille ; Je venais souvent y surfer durant mes matinées de congés, et les dunes permettaient de surveiller plus facilement les gosses tout en profitant du paysage. Retroussant le bas de mon jean jusqu'en dessous de mes genoux, j'avais enfoncé mes coudes dans le sable avant de tourner la tête vers Isîs en souriant « C'est bien que tu ai pu te libérer. » Je ne vais pas te cacher que ça me faisait plaisir à moi aussi, de la voir se joindre à nous de temps à autre, quand elle pouvait. Même si j'étais aussi très bien placé pour savoir ce qu'impliquait un boulot prenant ; D'ailleurs, ce n'était pas un hasard si je n'avais pas éteint totalement mon téléphone pendant la séance de cinéma, j'étais d'astreinte. J'espérais simplement ne pas avoir à écourter la baignade des gosses pour repartir à la caserne. « Ils tiennent plus en place, une fois que je leur dis que tu vas venir. » Ouais, je crois qu'on pouvait pratiquement dire qu'elle avait un fanclub au sein de l'association, en plus de celui qu'elle devait avoir de par son métier. Faut dire qu'il était difficile de ne pas apprécier Isîs, je pense que tu seras d'accord avec moi là-dessus ... Et certes, je l'admets, j'avais un peu laissé mes préjugés m'induire en erreur au début. Mais l'important était que j'ai changé d'avis depuis au fond, non ? Toi aussi, tu aurais légitimement pu te poser des questions à ma place. « Ceci dit je préfère quand même te prévenir que Nolan m'a demandé tout à l'heure si je pensais qu'il pourrait se marier avec toi quand il serait grand. On peut dire que ce gamin sait ce qu'il veut. » Nolan, six ans et demi, et un destin déjà tout tracé visiblement, du moins à l'entendre. La question m'avait fait rire en tout cas, même s'il y avait fort à parier que le joli minois de la jeune femme avait déjà du briser des cœurs peut-être même sans qu'elle ne s'en aperçoive, et pas seulement auprès des garnements téméraires.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyDim 26 Jan - 18:10

Les journées étaient belles à San Diego mais toujours moins que sur sa terre brésilienne. Aujourd’hui plongée dans une certaine nostalgie, la brune semblait à première vue condamnée à passer une journée relativement calme à ressasser ses vieux souvenirs, bons comme mauvais, surtout mauvais en fait. Seule dans le duplex qu’elle partage avec sa meilleure amie, cette dernière était énormément prise par ses études de la filière médicale, rendant la jeune brésilienne particulièrement admirative du travail fourni par sa colocataire. Il faut dire que gamine, Isîs rêvait d’être une chirurgienne reconnue en plus d’exercer sa fonction de princesse dans un immense château qu’elle imaginait habité par l’intégralité de sa famille ainsi que par ses proches de la favela de Rio, malheureusement la situation financière de la famille vint entacher les rêves de la fillette qui n’eut pas la chance d’obtenir une quelconque scolarisation. Une cigarette coincée entre ses lèvres, la belle partie comme à son habitude la consumer en équilibre sur sa fenêtre. Le regard planté je ne sais où, la sonnerie bruyante de son portable vint la faire sortir de ses pensées mélancoliques de manière si brusque qu’elle manqua d’en perdre l’équilibre. S’empressant de regagner l’intérieur de son logement sans prendre la peine de terminer sa clope, un franc sourire prit place sur ses lèvres à la lecture du message qu’elle venait de recevoir. Débarrassée en quelques secondes de toutes pensées négatives et allant à l'encontre de sa nature optimiste, elle ne perdit pas de temps pour attraper ses affaires et filer en direction de la sublime plage du quartier de La Jolla. Depuis quelques temps, la jeune femme semblait s’être liée d’amitié avec l’un des bénévoles d’une association qui lui tient particulièrement à cœur. Pourtant lors de la première rencontre la brésilienne n’eut aucun mal à se rendre compte des réticences du bel homme, ce dernier la jugeant probablement comme une jeune footballeuse richissime insensible à la cause des enfants défavorisés et jouant un rôle de mère Térésa pour attirer la sympathie de la presse. Aujourd’hui encore elle ignore ce qui le fit changer d’avis à son sujet, peut-être qu’il fut frappé par sa franchise et ses bonnes intention ou peut-être pas après tout. Il est vrai qu’elle semble dégager une attitude solitaire et une froideur assez déconcertante, dans le fond tout ceci n’est qu’une vulgaire protection, un rôle qu’elle se donne pour impressionner les autres mais qu’elle mettait tout naturellement de côté lorsqu’elle était en compagnie de ses enfants aux conditions de vie difficiles mais lui rappelant plus ou moins les siennes lorsqu’elle n’était qu’une pauvre gamine des bidonvilles. Elle avait espoir en tous ses gamins, malgré le caractère difficile de certains d’entre eux mais à vrai dire, qui ne serait pas ainsi s’il vivrait un véritable enfer dans sa vie quotidienne. C'est bien que tu ai pu te libérer dit-il tout en souriant. Elle aussi trouvait ça bien même si pour le coup, elle n’eut pas besoin de se libérer de quoi que ce soit. Ils tiennent plus en place, une fois que je leur dis que tu vas venir poursuivit-t-il. C'était le genre de propos qui faisait du bien, le fait de se sentir appréciée et aimée et bien que ce soit par des gosses cela n'était en rien négligeable aux yeux de la brune. Les enfants sont des êtres exigeants, savoir que malgré tout elle semblait hautement placée dans leur estime, c'était très clairement flatteur. C'est car je suis trop géniale, ils savent m'apprécier à ma juste valeur dit-elle en accompagnant ses propos d'un clin d’œil, signe qu'elle plaisantait. Aussi surprenant soit-il, cela s'avérait plutôt relaxant de se retrouver au milieu d'enfants en quête d'espoir et assez triste aussi. Certaines fois elle avait envie de tous les recueillir chez elle qui ne manquait de rien financièrement parlant mais c'était chose impossible et aussi en aucun cas gérable malheureusement. Ceci dit je préfère quand même te prévenir que Nolan m'a demandé tout à l'heure si je pensais qu'il pourrait se marier avec toi quand il serait grand. On peut dire que ce gamin sait ce qu'il veut annonça t-il. Isîs ne put s'empêcher de rire, elle comprit mieux pourquoi le petit Nolan ne cessait de lui offrir des trucs en tout genre ainsi que des dessins comprenant un nombre incalculable de cœurs. Il a de la suite dans les idées. Que lui as-tu répondu ? Curieuse de savoir ce que Sandro avait trouvé à répondre, la réponse l'intéressait fortement. Souriante, la brésilienne se sentait bien ici, avec eux, avec lui. Difficile de croire qu'il y a encore une trentaine de minutes elle était plongée dans des pensées dérangeantes. Dorian arrête pas de me lancer du sable, il m'énerve vraiment beaucoup dit la jeune Lily en ronchonnant les bras croisés et la mine boudeuse. Isîs lui fit signe de venir contre elle, la petite s’exécuta avec plaisir tandis que la jeune femme jouait avec les bouclettes de l'enfant. Les garçons ont parfois une façon bien à eux pour attirer l'attention des jolies filles comme toi dit la footballeuse, relevant son regard en direction de Sandro, elle questionna : Qu'est-ce qui t'as donné envie de devenir bénévole au sein de l'association ? La brésilienne semblait désireuse d'en connaitre un peu plus à son sujet, visiblement intéressée par l'homme au physique attractif qu'elle ne lâchait pas du regard.
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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyLun 27 Jan - 21:43

isîs & sandro
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J'étais toujours étonné de la vitesse à laquelle pouvait passer le temps lorsque j'étais en congé, particulièrement quand j'occupais ce temps-là à l'association. Mais tu me diras, c'était au moins l'assurance que je parvenais encore à avoir une vie en dehors de mon boulot, quand certains de mes collègues laissaient petit à petit la caserne grignoter entièrement leur quotidien. Pas que je leur jette la pierre ceci dit, tu sais comme moi que je comprenais aisément la façon dont cette profession pouvait vous happer, et vous garder, pour le meilleur et comme le pire ... L'expression être marié à son boulot n'avait jamais eu autant de sens à mes yeux que depuis que je travaillais au fire department. Alors je me forçais, sincèrement, je faisais attention à ne pas abuser de l'hospitalité de la caserne en dehors de mes heures de garde sans quoi je savais que je finirais par y vivre pratiquement, entre la salle de repos, les vestiaires et la salle à manger. Jax ne me verrait même plus assez souvent pour être certain que je suis toujours en vie, et j'en viendrais à négliger cette association qui me tenait pourtant tellement à cœur ... C'était impensable. Je comptais bien sur Ty pour me rappeler à l'ordre avant que j'en arrive là, donc, puisque je ne pouvais pas compter sur toi. Et puis ce n'était pas non plus comme si je n'avais pas de quoi me motiver tout seul ... La preuve, il me suffisait de voir ces gamins s'amuser sur la plage pour comprendre qu'il y avait autre chose que mon boulot dans la vie. Et puis il y avait Isîs. Ces garnements n'étaient probablement pas les seuls à apprécier sa compagnie, même si je t'avoue bien qu'il était plus facile de se cacher derrière cette généralité-là plutôt que de dire les choses clairement. Et je t'arrête tout de suite, il ne s'agissait absolument pas de faroucherie de ma part ... De toute façon tu n'y comprenais jamais rien. « C'est car je suis trop géniale, ils savent m'apprécier à ma juste valeur. » m'avait-elle en tout cas répondu avec un clin d’œil, ce à quoi j'avais simplement laissé échappé un léger rire, tout en réajustant mes lunettes de soleil sur mon nez. Ils avaient mis moins longtemps que moi à l'apprécier en tout cas, force était de le constater ... Comme quoi nous adultes avions parfois le chic pour nous laisser embarquer par nos idées reçues. A charge pour nous de faire en sorte de ne pas les conserver. « Comme quoi les enfants voient toujours juste. » avais-je en tout cas fini par répondre en esquissant un sourire bienveillant. Je m'étais déjà excusé il y a un moment de l'avoir si mal jugée au début, mais j'espérais juste sincèrement qu'elle me savait entièrement sincère à ce sujet. Pour l'heure en tout cas je n'avais pas pu m'empêcher de lui relater les propos d'un des garçons la concernant, parce qu'il fallait avouer que j'avais trouvé cela aussi amusant que franchement mignon. Et non, il n'était pas du tout question de se moquer ... est-ce que je t'ai déjà parlé de ma passion aussi fulgurante qu'éphémère pour ma baby-sitter quand j'avais quatre ou cinq ans ? Il faudra que je te raconte, un jour. « Il a de la suite dans les idées. Que lui as-tu répondu ? » Oui, que lui avais-je répondu, comment expliquer à un enfant qui croit encore au Père Noël que y'avait des choses réalisables, et d'autres qui avaient beaucoup moins de chances de l'être, hm ... Du coup, c'est non sans humour que j'avais répondu « De garder l'idée dans un coin de sa tête, et d'attendre d'avoir du poil au menton. » D'ici là il aurait le temps de se trouver une fille de son âge, et très certainement Isîs de trouver elle-même quelqu'un à épouser. Avec un minois comme le sien laisse moi te dire que le jour où elle se mettrait à chercher elle n'aurait aucun mal à trouver, et le fait que je ne sois moi-même pas des plus disposés à me caser ne voulait pas dire pour autant que j'étais incapable d'en avoir conscience. Et puis c'était même pas que je n'étais pas disposé à me caser, c'était juste ... oh, et puis peu importe. Voilà de toute façon notre conversation interrompue par les bougonnements de Lily qui venant se blottir dans les bras de la jeune femme maugréait « Dorian arrête pas de me lancer du sable, il m'énerve vraiment beaucoup. » Tandis que je lançais un regard réprobateur vers le dénommé Dorian, occupé à ricaner avec ses deux copains en regardant dans notre direction avant que mes sourcils froncés ne les décide à s'amuser autrement, j'avais écouté Isîs assuré à la petite fille que « Les garçons ont parfois une façon bien à eux pour attirer l'attention des jolies filles comme toi. » et affiché un sourire amusé, avant de demander presque sur un ton de défi « Ah oui ? » Pourtant je devais bien t'avouer que oui, c'était parfaitement le cas. Fallait voir la montagne de choses un peu débiles que j'avais pu faire au lycée pour attirer l'attention d'une certaine fille dont je t'ai déjà parlé ... Ouais. « Qu'est-ce qui t'as donné envie de devenir bénévole au sein de l'association ? » avait elle fini par me demander, et la lâchant un instant des yeux pour observer la plage et compter machinalement les enfants une nouvelle fois, j'avais laissé passé quelques secondes avant de me décider à répondre « J'avais un collègue qui était bénévole ici. Enfin, avant d'être bénévole il était comme eux, un gosse un peu paumé et souvent livré à lui-même ... Il arrêtait pas de me dire que sans cette assoc' il aurait certainement mal tourné. J'étais curieux alors un jour je l'ai accompagné ... Je crois que j'aurais bien aimé avoir ce genre de truc, dans mon quartier. » Je ne vais pas non plus te dire que j'étais à plaindre, parce que c'était tout sauf le cas, et que j'avais une enfance et une adolescence qui n'avait absolument rien comparée à celle de certains enfants et adolescents que nous pouvions voir. Je n'avais jamais manqué de rien, si ce n'était de présence ... C'était surtout ça qui m'avait plombé, la solitude. Par chance j'avais toujours été débrouillard, et autonome. « Après ça je suis venu avec lui de temps en temps, je trouvais que ça partait d'une bonne intention et puis ... je sais pas, j'avais l'impression d'être utile. » C'était un peu le prolongement de notre métier en fin de compte, dans un certain sens. Le but général restait le même, se mettre et mettre ses compétences au service des autres. « Et puis ... enfin, il est mort, pendant une intervention sur un incendie. Je sais pas pourquoi j'ai pris comme un devoir le fait de venir à sa place ... ça me paraissait juste être la chose à faire. » C'était un peu difficile à expliquer, ce n'était pas que je me sentais obligé, c'était juste que ... Je ne savais pas trop, c'était peut-être ma façon à moi d'aller de l'avant et d'accepter ce qui lui était arrivé. En faisant en sorte que sa disparition ne fasse pas perdre une bénévole à une association qui en manquait déjà. Doucement j'avais relevé les yeux vers Isîs. Je parlais rarement de mon boulot avec elle, en fait, alors encore moins de ce genre de drames pourtant coutumiers lorsque l'on faisait un métier à risque comme le mien.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyMar 28 Jan - 4:34

Loin de ses préoccupations et tracas, la brésilienne semblait se plaire en ce lieu relativement paisible et peu fréquenté si ce n’était que par un petit groupe de surfeurs se situant à quelques mètres d’eux. C’en était même très clairement ressourçant pour elle d’être entourée de ces enfants semblant s’épanouir hors de leurs conditions de vie difficiles et surtout particulièrement plaisant à voir. Elle ne pouvait que compatir au quotidien de chacun d’entre eux, il faut dire qu’elle aussi venait de loin ce qui rendait l’empathie davantage importante. Quittant des yeux les immenses vagues venant s’écraser contre le sable et les rochers, elle posa son regard en direction de son interlocuteur. Comme quoi les enfants voient toujours juste dit-il tout en accompagnant ses paroles d’un sourire accommodant et plaisant à recevoir. Elle ne put s’empêcher de sourire à son tour face à cela, ravie qu’il confirme une nouvelle fois que son avis quant à sa personne avait radicalement changé. Curieuse de savoir ce que Sandro était parvenu à répondre au jeune Nolan sans pour autant lui briser ses rêves et espoirs quant au fait de passer la bague au doigt de la brune, elle se mit à rire en entendant sa réponse : De garder l'idée dans un coin de sa tête, et d'attendre d'avoir du poil au menton. Attendrie de la délicatesse dont il avait fait preuve pour ne pas froisser l’enfant, elle comprit que tous ces petits garnements occupaient une place relativement importante pour lui. D'ici là, il trouvera une petite camarade de son âge dit-elle en souriant tout naturellement. Alors qu’elle venait tout juste d’expliquer à la petite Lily le comportement parfois particulier du sexe opposé, la belle releva automatiquement le regard en direction de Sandro lorsque celui-ci lui demanda de confirmer ses propos : Ah oui ? demanda-t-il de manière joueuse et amusée. Tu penses pouvoir prétendre et prouver le contraire ? Elle venait de répondre au tac au tac, semblant tout aussi amusée que lui. Désireuse d’en connaitre plus au sujet de celui qui ne cessait de l’intriguer, c’est tout naturellement qu’elle le questionna quant à ses motivations qui l’ont fait rejoindre cette association. J'avais un collègue qui était bénévole ici. Enfin, avant d'être bénévole il était comme eux, un gosse un peu paumé et souvent livré à lui-même ... Il arrêtait pas de me dire que sans cette assoc' il aurait certainement mal tourné. J'étais curieux alors un jour je l'ai accompagné ... Je crois que j'aurais bien aimé avoir ce genre de truc, dans mon quartier dit-il posément après avoir laissé le silence s'installer durant quelques brèves minutes. Ignorant s’il disait cela car il fut victime d’une enfance difficile ou par simple générosité pour les autres, dans tous les cas il avait raison. Ce genre d’association était réellement d’une grande aide pour les enfants démunis et privés d’une enfance correcte, cause qui lui tenait réellement à cœur en raison de son passé difficile dans les bidonvilles. Captivée, elle écoutait de façon attentive son explication ne se doutant pas pour autant de la fin plutôt dramatique de cette dernière. Après ça je suis venu avec lui de temps en temps, je trouvais que ça partait d'une bonne intention et puis ... je sais pas, j'avais l'impression d'être utile poursuit-t-il, la brésilienne se contentant d'hocher de la tête comprenant son point de vue qu'elle partageait également. Ce n’était pas pour rien qu’elle participait de plus en plus activement aux activités de l’association. Et puis ... enfin, il est mort, pendant une intervention sur un incendie. Je sais pas pourquoi j'ai pris comme un devoir le fait de venir à sa place ... ça me paraissait juste être la chose à faire La brune resta silencieuse un instant, entortillant toujours ses doigts autour des cheveux de la jeune Lily toujours présente dans ses bras. Troublée de l'entendre évoquer de façon si posé la disparition de son collègue, elle semblait réellement touchée par son explication. Je comprends dit-elle calmement avant de déposer une bise affectueuse sur la joue de l'enfant quittant ses bras pour repartir jouer avec ses copines et profiter de la plage. Ils ont de la chance de t'avoir, je dis ça sincèrement. Ça se voit que tu tiens à ces enfants et que cela est réciproque poursuivit la jeune femme tout en posant le regard sur lui affichant un sincère sourire sur les lèvres. Elle était incapable de dire ce qui la poussait à tant s'intéresser à lui mais elle ne semblait pas en démordre. Même si cela semblait pourtant mal débuté entre eux en raison de la méfiance du beau brun, il était clair qu'elle l'appréciait particulièrement et n'était en aucun cas rancunière des soupçons légitimes dont il avait fait preuve lors de leur première rencontre. En fait, elle l'appréciait même plus que bien et ce sans aucun doute. Détachant son regard du sien après plusieurs secondes, presque timide face à lui, elle finit par baisser la tête.
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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyMar 28 Jan - 21:48

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A les regarder s'amuser sur la plage comme ça on pouvait presque croire que ces gosses n'avaient rien à envier à d'autres et qu'ils étaient aussi heureux qu'on pouvait l'être à cet âge censé être celui de l'insouciance ... Tu me croirais pourtant, si je te disais que ce n'était pas le cas ? Bien sûr, parce que pourquoi seraient-ils là sinon. Pour certains c'était simplement qu'ils étaient livrés à eux-même, parfois c'était leurs propres parents qui les envoyaient chez nous parce qu'ils ne pouvaient pas faire autrement et préféraient les savoir là plutôt qu'à trainer dehors (chose que je ne pouvais qu'approuver). Parfois en revanche ils avaient des parents que l'on ne souhaiterait même pas avoir comme voisins ... Parfois ils n'avaient pas de parents du tout, et venaient pour échapper quelques heures par semaine à la vie monotone et pas toujours drôle d'un foyer d'accueil. Le fait était en tout cas qu'il s'agissait pratiquement d'une mission de veiller à ce qu'ils ne prennent pas un mauvais chemin en grandissant ... Tu sais bien que j'ai eu cette chance d'avoir une meilleure enfance que la leur, mais tu sais aussi que j'ai pu constater les ravages de la rue et de ses excès sur d'autres. Alors ça me faisait toujours sourire, de les voir parler et réagir comme les enfants qu'ils étaient, avec toute la naïveté qu'ils parvenaient encore à conserver. « D'ici là, il trouvera une petite camarade de son âge. » Ou d'un âge un peu plus raisonnable en tout cas, c'était certain. Tout comme Lily apprendrait avec le temps que les garçons pouvaient parfois avoir des idées plus que stupides pour ce qui était d'attirer l'attention de la gente féminine ... Et là-dessus j'étais comme tous les autres, je plaidais coupable. Mais à notre décharge les choses nous seraient bien plus faciles si les femmes étaient livrées avec un mode d'emploi. Le fait qu'Isîs l'énonce ainsi à voix haute m'avait pourtant arraché une remarque amusé, parce que c'était décidément le comble que les pauvres hommes que nous étions soient si prévisibles, par dessus le marché. « Tu penses pouvoir prétendre et prouver le contraire ? » C'était une très bonne question, à vrai dire. Parce qu'il y avait bien longtemps maintenant que j'avais arrêté de faire des efforts je devais l'avouer, et que je me contentais de mettre les pieds dans le plats dans le but de trouver une nana qui aurait les mêmes attentes et les mêmes exigences que moi : c'est à dire pas beaucoup. Et je t'assure qu'il était bien plus simple de trouver une fille qui voulait s'amuser, que d'en courtiser une qui attendait bien plus que ça ... Et puis il fallait dire que le romantisme et moi, ça faisait vraiment deux. « C'est un défi que tu me lances ? » avais-je alors demandé pour la taquiner, en arquant légèrement un sourcil. J'étais ce genre de type qui ne savait pas refuser un défi ceci-dit, alors mieux valait pour elle qu'elle soit sûre de ce qu'elle comptait me répondre. Voilà en tout cas qu'elle me questionnait sur ce qui m'avait poussé à m'investir dans cette association. C'est vrai qu'au fond je savais vaguement ce qui la poussait à le faire, mais je ne lui avais jamais dit en revanche ce qu'il en était de moi ... mais puisqu'elle me posait la question j'avais fait de mon mieux pour lui répondre, et ce malgré le fait que je n'en parlais que rarement. Je pense qu'on ne s'habituait à perdre un collègue en service, encore moins quand on avait eu le temps de s'en faire un ami ... Je pense que si tu me reposais la question à la fin de ma carrière mon avis là-dessus resterait le même. Pour l'heure Lily semblait en tout cas en avoir assez de nos discussions de grandes personnes et avait préféré retourner s'amuser, m'arrachant un sourire amusé tandis qu'elle passait devant Dorian en lui tirant la langue, avant que mon attention ne se reporte sur Isîs qui venait de me répondre « Je comprends. » Passant machinalement une main sur mes cheveux j'avais fini par retirer mes lunettes de soleil pour les accrocher au col de mon tee-shirt, avant de reposer mon regard sur la jeune femme, et de lui décrocher un début de sourire avant de répondre presque avec fatalité « C'est les risques du métier, comme on dit. » C'était ce que je me répétais. C'était ce que nous nous répétions tous tout en sachant très bien qu'un jour cela pourrait être nous, que moi autant qu'un autre pompier j'avais autant de chance de terminer ma carrière avec les cheveux grisonnants, que brutalement dans un immeuble en flammes ou un véhicule accidenté. Tu te doutes bien que ce n'était pas comme ça que je m'imaginais finir ma vie ... Mais je savais que c'était un risque. « Ils ont de la chance de t'avoir, je dis ça sincèrement. Ça se voit que tu tiens à ces enfants et que cela est réciproque. » Ramenant une de mes jambes contre moi, j'avais légèrement penché la tête sur le côté tandis que mon regard se posaient à nouveau sur Isîs, après un rapide coup d’œil sur la plage. « On peut pas tricher avec les enfants, ils sont bien plus malins qu'ils en ont l'air. Mais si on est réglos avec eux ils nous le rendent au centuple. » Y'avait rien de plus rancunier qu'un enfant, mais y'avait aussi rien de plus fidèle, à mon avis ... C'était bizarre quand même, que je me débrouille à ce point avec les enfants sans avoir jamais vraiment appris. Est-ce que ça existait l'instinct ... paternel ? C'était ridicule, je n'étais même pas certain d'avoir des enfants un jour. Pas que je sois contre, au contraire même, mais disons que c'était compliqué ... Ouais, compliqué. Laissant quelques secondes le silence s'installer, mes yeux suivant machinalement le mouvement des vagues, j'avais fini par passer une main sur ma nuque avant de demander d'un ton légèrement hésitant « T'es pressée pour rentrer après, où t'as le temps d'aller boire un verre ? » Après avoir ramené les gamins au bercail, j'entendais bien sûr, et autant dire que vu le temps que prenait le fait d'amener à pieds un groupe de gamins d'un point à un autre nous avions le temps, mais ... je demandais ça, comme ça. Ne va pas t'imaginer des choses, quoi ... Même si je sais, je n'ai aucun besoin que tu me rappelles que ça aurait été n'importe quelle autre fille y'aurait déjà eu des lustres que je lui aurais proposé de prendre un verre, et avec une idée derrière la tête en plus de ça. Alors que là ... Oh et puis tu m'embrouilles, si ça se trouve elle allait dire non, de toute façon.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyMer 29 Jan - 3:00

Se sentir utile un tant soit peu auprès de ces enfants était quelque chose de pleinement bénéfique. La brésilienne n’avait aucunement la possibilité de changer totalement les choses mais c’était plaisant pour elle de les voir si éloignés de leurs problèmes le temps de quelques après-midi. C’était toujours un plaisir pour elle d’y contribuer un minimum même si cela lui valait les réprimandes plutôt sévères de son entraineur qui préfère très clairement qu’elle mette sa générosité et compassion de côté pour aller de manière plus régulière aux entrainements, mais tout cela semblait lui passer au-dessus. Bien sûr elle aimait fortement son travail qui était surtout une passion, elle prenait plaisir à s'entrainer et à disputer des matchs mais elle en prenait tout autant en compagnie de ces garnements. C'est un défi que tu me lances ? demanda-t-il visiblement plutôt amusé par la situation. Plongeant ses yeux verts dans les siens, un sourire prit place au coin de ses lèvres. Ça y ressemble non ? Littéralement en train de le provoquer et de le chercher afin de pouvoir observer sa réaction, sa curiosité était à première vue pleinement attisée. Encore quelque peu chamboulée par l’explication concernant ses motivations, le silence s’installa quelques secondes, jusqu'à ce que Sandro prenne la parole : C'est les risques du métier, comme on dit. Muette et totalement surprise de la facilité déconcertante qu'il avait à dire cela, comme ci c'était complètement anodin. Elle ne savait que dire, laissant échapper d'entre ses lèvres un rire des plus nerveux. Excuse-moi dit-elle suite à sa réaction plutôt maladroite mais en aucun cas contrôlable. C'est juste que... Je sais pas, c'est étrange que tu sois capable d'aborder un sujet dramatique avec autant de facilité et de façon si posée. Ça me trouble un peu. Je me doute que tu ais conscience des risques qu'il y a à exercer un tel métier mais ce qui me surprend davantage c'est que tu donnes l'impression de ne pas avoir peur de ça, comme si tu te disais qu'après tout si ça venait à arriver ça ne serait que le destin poursuivit-t-elle tout en le fixant, véritablement déboussolée par cette manière si naturelle d'évoquer un sujet pourtant grave et ce probablement en raison de sa religion rendant la mort plus ou moins tabou. La brune n’avait pas rejoint l’association depuis si longtemps que ça mais elle avait bien conscience du fait que son interlocuteur était grandement apprécié par tous ces gamins et elle venait de lui en faire part. On peut pas tricher avec les enfants, ils sont bien plus malins qu'ils en ont l'air. Mais si on est réglos avec eux ils nous le rendent au centuple dit-il tout en regardant la brésilienne. Elle ne pût s’empêcher de lui sourire, il visait juste. Les enfants étaient des êtres exigeants et plutôt difficiles au final mais capables d’apporter beaucoup de reconnaissance. Même s’ils sont naïfs malgré la dureté du quotidien de certains, ils n’en restaient pas moins relativement intelligents. C'est plutôt plaisant d'ailleurs, de ce sentir apprécié par un enfant. Ils apportent cette innocence qui nous a quitté depuis longtemps. Ça fait du bien. Son regard se posant en direction des gamins, ça lui faisait même extrêmement de bien. Le silence s'installa à nouveau, plus longtemps cette fois-ci. T'es pressée pour rentrer après, où t'as le temps d'aller boire un verre ? Prenant compte de ce qu’il venait de lui demander, elle posa immédiatement son regard sur lui. Presque à deux doigts de lui demander s’il était vraiment sérieux, elle comprit qu’après tout, il ne pouvait que l’être. J'ai le temps dit-elle en baissant le regard, se mordant ensuite légèrement la lèvre comme pour se retenir de sourire comme une pauvre idiote. Curieuse de connaitre les intentions qu’il avait à son égard, la belle garda tout de même toutes ces interrogations pour elle. Agréablement surprise et méfiante à la fois, elle ne savait pas quoi en penser. Son cœur tambourinant avec brutalité contre sa poitrine tandis que l’intégralité de son corps semblait transcendé par une sensation si spéciale et inexplicable, c’était bien la première fois qu’elle se sentait ainsi ce qui s'avérait être à la fois plaisant et étrange. Et même si ça n'avait pas été le cas, j'aurai tout de même trouvé le temps pour accepter confia-t-elle timidement et en toute franchise. Pourtant, elle était d'ordinaire une fille éloignée de tout cela, des sorties, des relations mais étrangement elle ne contrôlait plus rien lorsqu'il était question d'Alejandro. Il semblait la perturber grandement alors qu'il n'avait strictement demandé et qu'il était probablement hors de question pour lui de s'intéresser un minimum à une gamine de vingt-deux ans. Relativement réaliste, la jeune femme en avait pleinement conscience et tentait de contrôler -en vain- ses sentiments inexplicables. Plus facile à dire qu'à faire elle n'était maitresse de rien, pourtant elle avait l'habitude de tout contrôler, d'exprimer une certaine froideur et par dessus tout de rester impassible mais pour le coup la tâche s'avérait plus rude que ce qu'elle avait prévu.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyMer 29 Jan - 20:32

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Je me demandais si le rapport de la jeune femme aux enfants était différent du mien, du fait d'avoir grandi dans une famille nombreuse. Je ne savais pas trop combien de frères ou de sœurs elle pouvait avoir, ni quelle était sa place au sein de la fratrie, mais j'avais cru comprendre en tout cas qu'il s'agissait d'une famille nombreuse. C'était un truc que j'aurais vraiment aimé avoir pour ma part, parce qu'outre le fait d'avoir sans aucun doute manqué d'une mère, et d'avoir subi les absences longues et répétées du paternel, je crois que j'aurais surtout rêvé d'avoir des frères et sœurs ... De faire partie d'une fratrie, d'un groupe familial. Au lieu de ça j'aimais plaisanter en disant qu'il m'avait fallut vingt-trois ans pour me dégoter un frangin et pour vivre sous le même toit que lui. Mais ce n'était pas pareil d'avoir Jax malgré tout ... Parfois, quand je le voyais avec Teddie, avec son autre sœur ou avec ses deux frères, j'étais un peu jaloux malgré moi. Même si ce n'était pas quelque chose que je risquais d'avouer à qui que ce soit, et surtout pas au principal intéressé. Pour ce qui était d'Isîs en tout cas, je l'imaginais bien avec au moins un ou deux frères ... Quel meilleur moyen sinon de connaître si bien notre tendance à faire des choses stupides lorsqu'il s'agissait de se faire remarquer. Surtout lorsqu'il s'agissait de se faire remarquer. « Ça y ressemble non ? » m'avait-elle d'ailleurs répondu presque avec provocation quand j'avais voulu savoir si elle me mettait au défi de lui prouver le contraire. Elle pouvait avoir l'air sûre d'elle, c'est certain, puisqu'il était pratiquement écrit qu'elle aurait le dernier mot ... Ceci dit je n'étais pas le genre qui abdiquait sans essayer. « Alors disons que j'ai jusqu'à la fin de la journée pour te prouver que les filles aussi, ont une façon bien à elle d'attirer notre attention. » C'était un compromis honnête, tu ne penses pas. Je te concède que les femmes étaient généralement un peu plus ... subtiles, soit. Mais que l'homme qui n'avait jamais, au moins une fois dans sa vie, eu l'impression que les nanas venaient d'une autre planète me jette la première pierre. Pour l'heure en tout cas la conversation avait dérivé, et parce que le sujet évoqué ne me rappelait pas forcément que des bons souvenirs j'avais fait mon possible pour tenter de rationaliser la chose ... Peut-être un peu trop, d'ailleurs, à en juger par le rire nerveux qui avait échappé à la jeune femme. « Excuse-moi. » Je l'excusais sans mal, à vrai dire, m'étant rendu compte un peu trop tard que j'avais peut-être trop forcé le trait. « C'est juste que ... Je sais pas, c'est étrange que tu sois capable d'aborder un sujet dramatique avec autant de facilité et de façon si posée. Ça me trouble un peu. Je me doute que tu ais conscience des risques qu'il y a à exercer un tel métier mais ce qui me surprend davantage c'est que tu donnes l'impression de ne pas avoir peur de ça, comme si tu te disais qu'après tout si ça venait à arriver ça ne serait que le destin. » Elle ne s'en rendait pas compte mais elle avait justement touché le nœud du problème. Je ne pouvais pas parler au nom de mes collègues, parce que chacun voyait sans doute les choses à sa manière, mais en ce qui me concernait j'étais assez fataliste, dans le sens où à mes yeux ce qui devait arriver arriverait, quoi qu'il en soit. Ça ne voulait pas dire que je ne faisais pas attention, et que je faisais preuve d'imprudence sous prétexte que quitte à risquer de mourir autant le faire à fond. Je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour rester en vie, mais il y avait des choses que seule la chance pouvait contrôler, et contre lesquelles même le plus prudent des pompiers ne pouvait rien. « J'en conclus que tu ne crois pas au destin ? » avais-je finalement demandé en relevant la tête pour la regarder dans les yeux, souriant légèrement. Ce n'était pas un reproche, simplement une interrogation de ma part. Je ne savais même pas si elle était croyante ou non, en fin de compte ... Ce n'était pas le genre de question qui se posait, comme ça, au beau milieu d'une conversation. « Mais c'est qu'une impression, ça m'est déjà arrivé de me faire très peur. Seulement sur le moment tu penses pas à ça, tu rentres pas dans un immeuble en te disant "peut-être que je vais pas en ressortir" ... Moi si j'y rentre c'est parce que c'est mon métier, c'est moi qui l'ai choisi, mais les gens coincés à l'intérieur ils ont pas choisi ce qui leur arrive. » C'était un peu difficile à expliquer en définitive, et je n'étais même pas certain qu'elle comprenne. Je crois que cela tenait aussi au fait que j'avais appris à raisonner de cette façon depuis tout petit, parce que c'était comme ça que l'on élevait les enfants dans les familles de militaires. Vivre ou mourir n'était pas une finalité en soit, c'était ce que l'on faisait de sa vie qui était important. « La première fois que j'ai assisté à un enterrement militaire j'ai demandé à mon père à quoi ça servait d'être militaire, si c'était pour mourir avant d'être vieux. Il m'a pas répondu. Il m'a juste demandé "tu sais combien de vies cet homme a sauvé ?" ... Je crois que j'ai vraiment compris ce qu'il voulait dire le jour où je suis rentré chez les pompiers. » J'avais baissé la tête, regrettant presque d'avoir livré sans trop réfléchir ce que je considérais comme étant quelque chose d'extrêmement personnel. Tout ce qui concernait mon père me paraissait affreusement personnel à vrai dire, d'autant plus que j'avais toujours du mal à expliquer que quand bien même mon père et moi nous aimions sans aucun doute profondément, nous étions tout bonnement incapables de nous entendre. Quelque peu alourdi par cette simple pensée, j'avais posé les yeux sur le groupe de garçons jouant au ballon sur le sable, chahutant joyeusement ; C'était presque apaisant, de regarder des enfants s'amuser. Comme si leur insouciance était contagieuse ... Parfois j'aurais vraiment aimé qu'elle le soit. Un avis que semblait d'ailleurs partager Isîs. « C'est plutôt plaisant d'ailleurs, de ce sentir apprécié par un enfant. Ils apportent cette innocence qui nous a quitté depuis longtemps. Ça fait du bien. » Méditant sa phrase, j'avais laissé malgré moi le silence s'installer en ne répondant rien, fixant les garnements d'un air absent, en me demandant si tous se souviendrais de ces journées d'insouciance qui leurs étaient offertes où si arriverait un jour où submergés par la vie parfois chaotique qui était la leur, ils oublieraient progressivement cette petite lueur d'espoir que nous tentions tant bien que mal de préserver chez eux. Je n'avais jamais été d'un naturel extrêmement optimiste ... Sans doute que cela ne cadrait pas avec mon côté terre à terre. Mais j'étais persuadé que l'optimisme pouvait s'apprendre, aussi j'essayais de persévérer dans cette voie là. Et sans que cela ne vienne de nul part voilà que j'avais pris mon courage à deux mains pour inviter la jeune femme à boire un  verre ... Encore qu'il ne s'agissait pas vraiment d'une question de courage, pour ce genre de chose je n'en avais jamais manqué, mais plutôt de peser le pour et le contre. « J'ai le temps. » m'avait-elle en tout cas répondu, m'enlevant déjà le poids du refus potentiel des épaules tandis qu'elle baissait la tête pour fixer le sable. « Et même si ça n'avait pas été le cas, j'aurai tout de même trouvé le temps pour accepter. » Je ne sais pas pourquoi je ne me sentais pas capable de contrôler un peu mieux mes émotions, mais j'avais soudainement l'impression de sourire comme une collégienne à qui on aurait fait un compliment inattendu. Et le plus désagréable ... C'était que je trouvais presque ça agréable, justement. « C'est ce que tu dis à tous les hommes que tu attrapes dans tes filets, ou bien je peux me sentir flatté ? » avais-je alors ironisé, d'un ton amusé, parce qu'il n'y avait bien que le second degré qui pouvait efficacement me sortir de cet état d'imbécilité dans lequel je me sentais glisser malgré moi. Tu aurais le droit pourtant de me reprocher de ne pas m'y prendre très bien, puisqu'il est vrai que je venais plus ou moins d'avouer sans le vouloir qu'elle avait réussi à me prendre, moi, dans ses filets, volontairement ou non ... Mais c'était un peu ridicule, non ? Je n'étais pas le genre qui se laissait charmer comme ça, sans raison. J'étais celui qui prenais l'initiative, et non celui qui se laissait embarquer dans un quelconque engrenage ...

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyMer 29 Jan - 22:48

Alors disons que j'ai jusqu'à la fin de la journée pour te prouver que les filles aussi, ont une façon bien à elle d'attirer notre attention proposa-t-il suite à sa provocation. La jeune femme ne pût s’empêcher de sourire face à cette réponse. Il s’en tirait bien, elle-même étant pleinement conscience que la gente féminine pouvait parfois laisser à désirer lorsqu’il était question d’attirer l’attention et pas que d’ailleurs. Marché conclu. L’accord semblait relativement acceptable et dans tous les cas, elle était bien trop joueuse pour refuser ce compromis. La belle se mit à expliquer ce qui l’avait quelque peu troublée par rapport à l’explication qu’il lui avait fourni. Profondément marquée par le décès de sa mère qu’elle aimait particulièrement, la mort semblait être un sujet sensible pour elle. Coupable de l’assassinat de sa génitrice suite à un mauvais choix, il ne passait pas un jour sans qu’elle soit brutalement saisie par les remords. Il lui arrivait régulièrement de s’imaginer ce que serait sa vie si elle n’avait pas pris cette décision si fatale. Serait-t-elle cette femme si forte et mature si elle n’avait pas été profondément touchée par ce drame ? Elle n’en savait rien. J'en conclus que tu ne crois pas au destin ? Elle relève les yeux suite à cette question plutôt perturbante étant donné que dans le fond, elle-même ne savait pas quoi penser de cela. Sa religion voudrait qu’elle y croie plus ou moins et qu’elle accepte chaque obstacle sous prétexte que le Seigneur est le décideur mais elle n’en semblait guère capable. Je ne sais même pas quoi te répondre. Si je crois au destin cela voudrait dire que je ne peux aucun cas contrecarrer les choses et que je suis alors contrainte de m'y plier et d'accepter sans rien dire. Ce n'est pas trop mon genre en fait. Je préfère me battre et penser que je peux changer la situation si je fais de mon mieux plutôt que de me dire que c'est le destin et que je dois m'y faire parce que c'est ainsi. Elle avait toujours cette envie de se battre et si jamais elle devenait fataliste, elle perdrait sans aucun doute cette hargne pour préférer se complaindre et se contenter de ce qui pouvait lui arriver, que ce soit bon ou mauvais. Mais c'est qu'une impression, ça m'est déjà arrivé de me faire très peur. Seulement sur le moment tu penses pas à ça, tu rentres pas dans un immeuble en te disant "peut-être que je vais pas en ressortir" ... Moi si j'y rentre c'est parce que c'est mon métier, c'est moi qui l'ai choisi, mais les gens coincés à l'intérieur ils ont pas choisi ce qui leur arrive expliqua-t-il avec sincérité. Il était loin d’avoir tort, autant dire qu’il avait totalement raison même. En raison de son métier, il ne pouvait pas se permettre de vivre avec cette crainte permanente qu’est « et si jamais j’y restais ? ». Il devait passer au-dessus de ça, après tout il avait fait le choix de mettre sa vie en danger. La brésilienne semblait pleinement admirative de cette force de caractère dont il faisait preuve. La première fois que j'ai assisté à un enterrement militaire j'ai demandé à mon père à quoi ça servait d'être militaire, si c'était pour mourir avant d'être vieux. Il m'a pas répondu. Il m'a juste demandé "tu sais combien de vies cet homme a sauvé ?" ... Je crois que j'ai vraiment compris ce qu'il voulait dire le jour où je suis rentré chez les pompiers. Elle comprenait et paraissait vraiment touchée de cette confidence, après tout, elle n'avait pas pour habitude d'entretenir ce genre de conversation si sérieuse avec lui et ce malgré le fait qu'elle l'appréciait grandement. Sandro lui, paraissait véritablement gêné de s'ouvrir autant à la jeune femme qui comprit alors que ce sujet semblait sensible. Réceptive de la générosité dont il faisait preuve non seulement vis-à-vis de son métier mais également en compagnie des enfants de l'association, un sourire arbora ses lèvres. La brune laissa le silence s’installer, ne voulant pas creuser davantage dans le sujet et le mettre mal à l’aise. Bien que curieuse, elle n’était pas fouineuse pour un sous, préférant laisser les gens se confier eux-mêmes car ils en avaient envie et non pas car elle venait de les mettre au pied du mur. Alors qu'elle venait d'accepter sa proposition, la tête toujours baissée pour éviter de montrer qu'elle était dans une joie intense, elle continuait de se mordre la lèvre tandis que son cœur semblait exploser. C'est ce que tu dis à tous les hommes que tu attrapes dans tes filets, ou bien je peux me sentir flatté ? Cette question l'a fit hausser un sourcil, relevant son visage ainsi que son regard pour le déposer en sa direction, elle demanda automatiquement : Parce que je t'ai attrapé dans mes filets ? Le sourire aux lèvres, cette remarque n'était pas passée inaperçue auprès de la brésilienne. Sinon pour répondre à ta question, tu peux te sentir flatté et ce, sans aucune hésitation. Pour tout dire, c'était bien la première fois qu'elle acceptait ce genre de demande. De nature plutôt solitaire et inaccessible, elle ne s'était jamais vraiment intéressé au sexe opposée, sa priorité étant le travail et la réussite. Pourtant aujourd'hui, tout ceci semblait changer et bien qu'elle en ait conscience, c'était toujours plus simple pour elle de se voiler la face. Se doutant qu'il devait avoir un franc succès avec les femmes, cela s'avérait plutôt intimidant pour elle. Après tout, elle était plutôt du genre coincée et surtout, elle n'avait jamais vécu la moindre relation sentimentale ni purement physique ce qui n'était pas plus mal en raison de sa croyance.
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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyJeu 30 Jan - 21:56

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Je crois qu'en définitive il s'agissait plutôt de mon incapacité à reculer devant tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une mise au défi, que d'une véritable volonté de prouver mon point de vue sur l'égalité des hommes et des femmes lorsqu'il était question de faire des choses franchement bizarres dès qu'il était question d'attirer l'attention de l'autre. Mais soit, puisqu'elle acceptait en ces termes « Marché conclu. » j'allais donc bien devoir prouver mes dires. Et d'ici la fin de la journée, autant te dire que cela me laissait mille occasions, j'en étais certain ... D'autant plus qu'à ce moment-là, déjà, l'idée de l'inviter à boire un verre s'était plus ou moins insinuée dans mon esprit. Remercions pour cela Jax, qui m'avait à ce sujet-là plus ou moins forcé à appliquer mes propres conseils, histoire de ne pas perdre la face. Mais pour l'heure il était en tout cas question de mon métier, un métier qui à mon humble avis s'exerçait avant tout par passion et par dévouement, mais qui exigeait aussi quelques sacrifices que je ne niais aucunement. Tu sais que durant mes premiers mois dans le métier, à cette époque où je me berçais encore de douces illusions concernant ma capacité et ma volonté réelle à expérimenter une seconde fois la vie de couple, il y avait un sujet de dispute affreusement récurrent et qui avait sans aucun doute contribué à tuer dans l’œuf une relation qui à mon avis était de toute façon vouée à l'échec ? Je te le donne dans le mille, j'étais tombée sur une de ces filles que la vue de l'uniforme a tendance à émoustiller, mais qui ne prenaient que plus tard de ce que signifiait fréquenter un pompier. Avec les horaires décalés, les rencards écourtés parce qu'on était d'astreinte et qu'un imprévu était si vite arrivé, et les passages plus ou moins fréquents par la cases urgences de l'hôpital parce que le risque zéro n'existait pas. Je crois que le jour où je lui avais dit qu'on mourrait bien de quelque chose et qu'elle m'avait répondu en me balançant une sandale à la figure tout en me traitant d'abruti, ça avait été le début de la fin. Mais j'avais appris de mes erreurs depuis, tu vois, et je ne m'embarquais plus dans ce genre de relations supposées sérieuses. Je n'avais pas changé d'avis sur la fatalité liée à l'exercice de mon métier en tout cas, et si je demandais à Isîs si elle ne croyait pas au destin c'était bien parce que moi oui. « Je ne sais même pas quoi te répondre. Si je crois au destin cela voudrait dire que je ne peux aucun cas contrecarrer les choses et que je suis alors contrainte de m'y plier et d'accepter sans rien dire. Ce n'est pas trop mon genre en fait. Je préfère me battre et penser que je peux changer la situation si je fais de mon mieux plutôt que de me dire que c'est le destin et que je dois m'y faire parce que c'est ainsi. » Je voyais très bien ce qu'elle voulait dire en fin de compte, j'étais même plutôt d'accord ... En fait je crois juste que sa définition du destin et la mienne n'étaient pas totalement les mêmes, parce qu'il n'y avait rien et surtout pas une entité invisible qui m'empêcherait jamais de mener ma vie comme bon me semblait. Même si cela voulait dire que je devais me manger des erreurs et des déceptions, parce que tu sais très bien que certaines m'ont aussi grandement servi de leçon ensuite. « Je pense pas que tout soit écrit à l'avance. Je crois juste qu'on a tous un début et une fin ... ce qu'on fait entre les deux, c'est notre responsabilité. » Je crois que je ne me posais pas trop de questions quant au fait que je pourrais mourir prématurément ou non, j'aspirais juste à ne pas avoir - trop - de regrets le jour où la faucheuse viendrait frapper à ma porte. Et qui sait, si quelque chose devait mal tourner lors de ma prochaine intervention j'aurais au moins eu le temps avant cela de prendre mon courage à deux mains et de proposer un verre à Isîs ... Je ne savais même pas pourquoi je faisais tout un plat de cette histoire en fait, ce n'était pas non plus comme si j'étais du genre timide de nature et comme si ce que je venais d'accomplir relevait de l'exploit. Je ne saurais pas te dire pourquoi les choses ne me semblaient pas comme d'habitude, pourquoi tout à coup j'avais presque peur d'essuyer un refus alors que ce n'était pas quelque chose dont je m’embarrassais en temps normal ... C'était complètement invraisemblable. Mais contre toute attente elle venait d'accepter, me prenant presque autant au dépourvu que si elle m'avait dit non et me forçant presque malgré moi à utiliser l'ironie comme moyen de défense automatique. « Parce que je t'ai attrapé dans mes filets ? » J'avais ouvert la bouche comme si je m'apprêtais à répondre, mais pourtant j'étais resté muet. La vérité c'était que je ne savais tout bonnement pas quoi dire, je n'avais rien d'intelligent à répondre. Du coup j'étais resté là, la bouche entrouverte et mes yeux incapables de se détacher des siens, avant qu'elle ne mette fin à mon supplice et n'ajoute d'un ton plus sérieux « Sinon pour répondre à ta question, tu peux te sentir flatté et ce, sans aucune hésitation. » J'avais souri, un sourire plus léger que d'habitude, mais pas moins sincère. Laissant la paume de ma main glisser sur le sable j'en avais pris un peu entre mes doigts, machinalement tout en répondant « Alors je le suis. Flatté je veux dire. » Repliant mes jambes j'avais tiré sur le bas de mon jean pour le remettre comme il fallait, et me levant j'avais épousseté mes habits pour me débarrasser du sable qui s'y était accroché, avant de tendre la main vers Isîs pour l'aider à en faire de même. Il m'avait fallut quelques secondes pour réaliser que même une fois debout je n'avais pas lâché sa main, et lorsqu'enfin je l'avais fait j'avais bafouillé un truc tellement inaudible que même toi tu ne l'aurais pas entendu, avant de reprendre d'une voix plus posée « Bon, on rassemble les monstres pour rentrer ? » Et quand on les voyait courir, il allait nous falloir un moment avant de pouvoir tous les persuader qu'il était temps de rentrer, les compter pour vérifier qu'il y en avait bien dix-huit ... sans parler de les faire marcher en rang sur le trottoir et sans chahuter jusqu'au centre de l'association. C'était à la limite de l'épreuve olympique.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyVen 31 Jan - 5:50

C’était une battante, une fille dotée d’une ambition intense et prête à affronter vents et marées pour se sortir d’une situation misérable. Tout fini toujours bien si ça ne va pas c'est que ce n'est pas la fin, voilà un crédo qui pouvait s’apparenter à la jeune femme en raison de sa façon de pensée. D'un naturel optimiste, rien ne pouvait briser l'espoir qu'elle ne cessait d'avoir. La brésilienne faisait constamment de son mieux pour ne pas perdre pied malgré les difficultés, préférant se battre plutôt que de se lamenter et entretenant ainsi cette image de femme forte à la fierté inébranlable. Les moments de faiblesse, très peu pour elle ou alors juste le temps de quelques minutes et surtout loin du regard des autres, préférant faire croire que rien ne pouvait l'atteindre et qu'elle était capable de passer au dessus de tout avec facilité. Je pense pas que tout soit écrit à l'avance. Je crois juste qu'on a tous un début et une fin ... ce qu'on fait entre les deux, c'est notre responsabilité. Vu sous cet angle, elle partageait totalement son avis. Croyant avec conviction le fait qu’il était possible d’inverser toutes les situations en fonction de nos choix, cette vision des choses lui plaisait. Mais paradoxalement elle passait son temps à remercier le Seigneur lorsque les nouvelles étaient bonnes tout en le haïssant lorsque rien n’allait comme il le fallait. Je préfère penser la même chose que toi dit-elle en souriant. Alors qu’elle venait d’accepter sa demande, la brésilienne n’avait pas été capable de se retenir de lui demander si elle l’avait attrapé dans ses filets. Visiblement, Sandro venait d’être pris de court face à cette question apparemment dérangeante pour lui. La situation amusait grandement la brune qui fut tout de même assez surprise de constater qu’il était incapable de lui apporter une quelconque réponse. Elle mit fin à ce silence en répondant à sa question de base. Alors je le suis. Flatté je veux dire annonça-t-il suite à ça, accompagnant ses paroles d’un léger sourire. Tant mieux alors, je suppose que c’est une bonne chose. Elle le regarda se relever tandis qu’il tendait la main en sa direction, l’invitant à faire de même. Attrapant sa main, la brésilienne se releva brusquement. Placée à quelques centimètres de lui, sa main ne se détachant pas de la sienne, elle resta plantée devant lui, immobile. Son regard plongé dans le sien, elle reprit ses esprits lorsqu’il ôta sa main. Bon, on rassemble les monstres pour rentrer ? Le souffle coupé, elle ne percuta pas immédiatement, encore troublée de ces quelques secondes assez étrange pour elle. Je… Son regard se baisse. Oui oui dit-elle finalement. Gênée, la brune ne comprenait pas vraiment ce qui venait de se passer ni pourquoi tout semblait se bousculer brutalement en elle. Pour le coup elle se sentait véritablement stupide et décontenancée, se maudissant d’être aussi sotte. Elle secoua sa tête comme pour cesser de réfléchir et partit sans plus attendre en direction d’un des groupes. Allez, faut se regrouper. Par chance le petit groupe de filles semblait vouloir coopérer malgré la déception qu’elles avaient de savoir que la journée était terminée, il faut dire que la jeune femme savait qu’elle était grandement appréciée par ces fillettes et qu’ainsi elles étaient toujours d’accord pour suivre le mouvement sans ronchonner. Elle jeta un regard en direction d’Alejandro, le sourire aux lèvres. Pour lui, ça allait probablement être une autre histoire et pour cause les garçons avaient souvent la fâcheuse manie de vouloir jouer les rebelles en courant non-stop lorsqu’il était question de retourner au centre de l’association. Relevant une nouvelle fois son regard en sa direction, cette fois-ci la brésilienne ne semblait pas vouloir s’en détacher. Tu l’aimes bien ? demanda soudainement l’une des gamines, jubilant à moitié. Son visage se tourne vers elle, prise au dépourvue et surprise de cette question, elle ne savait même pas quoi lui dire. Pourquoi tu me demandes ça ? Répondre à une question par une autre question était une technique plutôt lâche mais dont elle venait d’user tout de même. Parce que je ne suis pas aveugle dit tout simplement la fillette. La brune haussa un sourcil, vu comme ça au moins ça avait le mérite d’être clair. Bon. Je dois avouer que c'est plutôt bien répondu, un peu trop d'ailleurs était-t-elle forcée d'avouer à cette petite haute comme trois pommes mais apparemment très observatrice. Bien sûr qu'elle l'aimait bien, ça semblait même tellement évident mais il était impensable pour elle de se dire que c'était peut-être plus que ça. Elle se foutait des relations sentimentales et pourtant elle crevait d’envie d’essayer quelque chose avec lui. C’en était pathétique et dérisoire, comment pouvait-t-elle se permettre d’y penser alors qu’elle savait pertinemment la chose impossible.
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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptySam 1 Fév - 15:48

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J'avais grandi avec l'espoir véritable que j'arriverais à faire quelque chose de bien de ma vie, quelque chose d'utile. Avec la volonté de ne pas rester éternellement coincé à Costa Mesa comme ces gens qui n'avaient jamais quitté leur petite vie bien tranquille, au moins une fois dans leur vie. Je soupirais parfois, derrière le comptoir du Mexican Cafe d'Huntington Beach, et j'essuyais les verres en me disant que je ne pourrais pas être barman toute ma vie, qu'il faudrait bien que je me trouve une vraie vocation, un vrai but. J'avais longtemps envié Nora pour sa volonté et sa capacité à se projeter dans l'avenir, à savoir ce qu'elle voulait faire, où elle voulait aller et comment elle comptait y parvenir ... Et puis un jour j'avais simplement décidé de prendre les choses en main. J'avais fini par comprendre qu'attendre après un miracle était affreusement stupide, et j'avais pris le taureau par les cornes pour faire quelque chose de ma vie. J'avais débarqué à San Diego un peu au hasard mais en me disant pourquoi pas, je m'étais trouvé un nouveau job de barman dans une paillote près de la plage, et j'avais rempli puis envoyé un dossier au fire department de la ville. Ce n'était pas le destin qui m'y avait amené, c'était moi qui l'avait choisi, et je ne vais pas te mentir si j'avais été si satisfait lorsque ma candidature avait reçu une réponse positive c'était aussi parce que pour la première fois à presque vingt-trois ans j'avais réussi quelque chose. Et uniquement par moi-même, sans rien demander ni compter sur personne. « Je préfère penser la même chose que toi. » J'avais souri légèrement, avant de reposer mes yeux sur l'océan en face de nous. Je ne savais pas si ma façon de penser était la bonne ceci dit, mais c'était celle qui me convenait et je vais te dire que c'était sans doute le principal ... De toute façon je n'étais pas du genre à me laisser dicter ma manière de penser par autrui, et ça c'était quelque chose qui avait toujours été. Je te laisse imaginer sans mal les soucis que j'avais pu de ce fait avoir avec l'autorité du paternel ... Mais comment aurais-tu voulu que je réagisse à ses crises soudaines de paternité autoritaire, quand je devais me démerder tout seul quatre-vingt dix pour cent du temps. Il me demandait basiquement de jouer à l'adulte en son absence, mais de redevenir un gosse quand il était là ... C'était trop facile, et c'était quelque chose que je n'avais jamais accepté. Bon dieu pourquoi fallait-il que mon père parasite autant mes pensées tout à coup ? Ce n'était ni le moment ni le lieu ... J'avais secoué légèrement la tête, comme pour tenter de chasser tout cela de mes pensées, tandis que ma tête se baissaient et que mes yeux fixaient à nouveau le sable. Ça et le fait que je venais plus ou moins d'avouer que oui, Isîs avait plus ou moins réussi à m'attirer dans ses filets, et non je ne l'assumais absolument pas ... J'étais franchement ridicule. Et j'avais l'impression désagréable de tellement peu ressembler à mon moi habituel que lorsqu'elle m'avait répondu « Tant mieux alors, je suppose que c’est une bonne chose. » je m'étais contenté de sourire avec légèreté avant de détourner la conversation en me remettant debout et en l'aidant à en faire de même, prétextant le fait de devoir rassembler les gosses parce qu'il commençait à se faire tard. Ça aurait presque pu marcher, j'aurais presque pu faire croire que j'avais ravaler tout mon troubler, si je ne m'étais pas autant attardé avant de réaliser que je n'avais pas lâché sa main. Et d'être obligé de le faire uniquement parce que cela devenait presque ... gênant. « Je ... oui, oui. » J'aurais presque pu être rassuré de la voir troublée elle aussi, mais en réalité c'était tout le contraire, je commençais à me dire que j'avais peut-être fait une connerie. J'étais certain que si Jax m'entendait penser il me filerait une tape derrière la tête en me disant que j'étais un imbécile ... De toute façon il était trop tard pour reculer, maintenant. Tandis qu'Isîs s'occupaient des filles je me dirigeais calmement vers les garçons, me joignant un court instant à leur match de football improvisé avant de leur subtiliser la balle, provoquant soupirs et protestations de la part de la mauvaise troupe. « Mais on vient juste d'arriveeeeer ... » Bah voyons. « Encore cinq minuuuutes. » Classique. « Une dernière partiiiiiiie. » Bref, je ne vais pas te faire un dessin, c'était le trio des excuses que tout le monde avait déjà entendu - et utilisé - au moins une fois dans sa vie d'enfant. Tandis que je houspillait gentiment les garçons de ramasser leurs chaussures laissées sur le sable et d'épousseter un peu leurs jeans, j'avais machinalement tourné la tête du côté des filles et croisé le regard d'Isîs qui elle regardait de notre côté ... J'avais souri, instinctivement. Mais arqué un sourcil avec suspicion en entendant Dorian ricaner à côté de moi « Allez en route mauvaise troupe. » avais-je finalement envoyé comme pour mettre fin à je ce je ne savais quoi qui me donnait l'impression d'être un doux imbécile. Isîs en tête de peloton et moi fermant la marche, histoire de pouvoir surveiller tout ce petit monde sans risquer d'en perdre un en cours de route. Avoue que ce serait assez fâcheux, hm. Après une bonne demi-heure de marche en tout cas nous étions enfin arrivés à bon port, les gosses regagnant l'intérieur un peu par principe mais sans que nous soyons totalement dupes pour autant : la plupart rentraient chez eux seuls, peu importe leur âge, et qu'ils habitent au coin de la rue ou à quatre stations de bus d'ici. « Comment ils peuvent avoir encore autant d'énergie à la fin de la journée ? » avais-je demandé en croisant les bras d'un air pensif, tandis que je me dirigeais de nouveau vers Isîs. Je t'assure que certains de ces gamins semblaient plus chargés que des piles Duracel, inépuisables, et ce n'était pas l'air marin ni le fait d'avoir chahuté sur le sable qui y avait changé quoi que ce soit. « Ou alors c'est juste moi qui commence à parler comme un vieux. » avais-je ajouté d'un ton amusé. Quand on commençait à envier l'énergie débordante de la marmaille c'était qu'on commençait à en manquer, non ? Pourtant on ne peut pas dire que j'en manquais réellement moi-même, sans quoi ma carrière en tant que pompier aurait été franchement compromise.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptySam 1 Fév - 21:51

Allez en route mauvaise troupe lança-t-il en signe de départ. La brésilienne saisit la main de la petite Lily sous le sourire de celle-ci, visiblement heureuse de l’attention qu’elle ne cessait de porter à son égard. Il n’était guère difficile de se douter que cela devait être plus ou moins rare pour la fillette et qu’elle devait probablement être habituée à vivre dans une indifférence dramatique. La brune n’avait jamais vraiment cherché à se renseigner quant aux difficultés de chacun des enfants présents au sein de l’association et pour cause, elle ne souhaitait pas les forcer à fournir des explications sur un sujet déjà difficile et désirait uniquement leur permettre de penser à autre chose le temps de quelques après-midis. Elle n’était en rien psychologie ni assistante sociale et pouvait en aucun cas assurer un tel rôle mais sa compassion faisait d’elle une personne prête à mettre son métier de côté pour passer du temps avec eux. Pourtant sa profession avait toujours occupé la première place du podium, c’était sa priorité mais aussi quelque chose qui l’avait sauvé. Du haut de ses vingt-deux ans, elle n’avait connu que sa passion du football, ressentant ce besoin de faire d’autres choses en parallèle, elle avait cette envie profonde de renouveau. Pleinement désireuse de découvrir d’autres occupations, d’autres sensations, il fallait qu’elle parvienne à mettre son côté trop mature de côté pour s’ouvrir davantage au monde ainsi qu’aux autres. C’est après une bonne trentaine de minutes ponctuées de discussions avec les gamins que l’intégralité du groupe venait de regagner le bercail. Comment ils peuvent avoir encore autant d'énergie à la fin de la journée ? demanda Sandro plutôt songeur tout en rejoignant la jeune femme avant de poursuivre de façon amusée : Ou alors c'est juste moi qui commence à parler comme un vieux. Le visage de la brune se redresse immédiatement face à cette remarque qui lui fit hausser un sourcil. C’est juste toi qui commence à parler comme un vieux dit-elle alors qu’un sourire taquin prenait place sur ses lèvres. L’énergie de ces enfants devait venir du fait qu’en plus d’être jeune ils étaient confrontés à un quotidien compliqué et que pouvoir s’en détacher à la moindre occasion était la priorité. L’avantage était que malgré cette énergie débordante et illimitée, la majorité de ces enfants –à quelques exceptions tout de même- était relativement bien gérable. Ça lui plaisait de les voir s’amuser loin de leur souci, dans le fond ça lui faisait du bien à elle aussi. Elle aurait bien voulu pouvoir bénéficier d’une telle association lorsqu’elle était encore cette gamine perdue qui tentait de s’épanouir dans un lieu propice à l’échec et la pauvreté mais justement, au Brésil les gens se foutaient de leurs compères défavorisés. Dieu sait à quel point elle portait précieusement dans son cœur son pays natal, pourtant elle restait blessée de cette ignorance constante vis-à-vis de ceux vivant dans la misère. Les riches préférant se voiler la face dans leur tour d’ivoire, jouissant de leur richesse et prétextant que tout va bien et tout est beau au pays de la Samba. Ils auront tout le temps d’être exténués lorsqu’ils auront quelques années de plus dit-elle en souriant avant de le regarder une nouvelle fois. Tu as épuisé ton stock d’énergie de la journée pour dire ça ? Cette question n’était pas posée au hasard et pour cause, elle pouvait permettre à son interlocuteur de répondre de manière positive et d’ainsi annuler la proposition qu’il lui avait faite durant l’après-midi. Elle en était pleinement consciente et désirait ainsi savoir s’il allait revenir sur cette demande peut être posée sur un coup de tête. Pourtant désireuse d’aller boire un verre en sa compagnie, elle se montrait tout de même méfiante. Comme-ci elle était persuadée que dans le fond il avait proposé ça par politesse et non pas car il le souhaitait réellement. Après tout, pourquoi proposer ça à la fille banale qu’elle est ? Consciente qu’il ne devait avoir aucun mal à intéresser n’importe quelle femme, elle savait pertinemment que la concurrence devait être rude et par-dessus tout, elle savait qu’elle était bien trop coincée pour pouvoir lui plaire. S’il voulait quelque chose de sérieux il était certain qu’une panoplie de nanas serait prête à accepter, en attendant il était seul –à sa connaissance- et cela voulait probablement dire que c’était par choix et donc qu’il n’avait aucune envie de se caser avec qui que ce soit. C’était d’ailleurs plutôt difficile à accepter pour la brésilienne visiblement plus qu’intéressée et en émoi mais en aucun cas surprenant pour elle, c’en était même prévisible pour tout dire. Ce n’était pas comme-ci elle était la fille la plus attrayante qui soit, elle était juste plutôt simple et bienveillante. La brune n’était pas de ces femmes prêtent à tout pour se faire remarquer et apprécier, ni à user de tenues affriolantes pour attirer le regard des hommes. Elle n’avait jamais souhaité attirer qui que ce soit, elle ne s’était jamais intéressée au sexe opposé mais pourtant aujourd’hui, les choses apparaissaient sous un tout nouvel angle.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyLun 3 Fév - 2:22

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C'était peut-être un peu pessimiste de ma part de penser ainsi, mais je vais t'avouer quelque chose : si j'avais aussi peu de mal à m'attacher à ses gamins c'était aussi parce que je me disais que c'était peut-être le seul endroit où j'aurais l'occasion de m'en occuper ... Que ce serait peut-être les seuls enfants que j'aurais jamais l'occasion de côtoyer. Tu vas me dire que je noircissais un peu le tableau, et c'est vrai que me servir uniquement de mon boulot comme d'une excuse à la vie de famille ne tenait pas, par des collègues qui avait une famille et des enfants j'en avais. Regarde Ty par exemple, et il n'était pas le seul. Et un nombre assez impressionnant de collègues avaient eux-même un père pompier, comme si c'était ce genre de métier qui se transmettait d'une génération à l'autre une fois qu'il était entré dans une famille ... Alors non, ce n'était pas ma seule excuse. La vérité c'était que pour avoir des enfants il fallait se caser, se poser sérieusement, envisager un avenir commun avec quelqu'un si tu préfères ... Et j'avais comme le sentiment que ce n'était pas quelque chose qui risquait de m'arriver dans un futur proche. J'étais tout bonnement incapable de me poser, ce n'était pas simplement au sens propre que je ne tenais pas en place mais également au sens figuré. Je ne pourrais être qu'un parent à mi-temps dans le meilleur des cas ... et j'avais assez reproché la chose à mon père pour ne pas être assez stupide pour reproduire le même schéma. « C’est juste toi qui commence à parler comme un vieux. » Lâchant les enfants du regard j'avais laissé échapper un léger rire tout en tournant la tête vers Isîs. C'était dit pour me taquiner, sans aucun doute, mais je crois que le pire était qu'elle avait entièrement raison ... C'était ridicule, c'était cette discussion avec Jax qui m'avait retourné la tête et me donnait soudainement l'impression d'avoir la pression du temps qui défilait sur mes épaules. J'avais tourné ça à la rigolade sur le moment, mais après coup il m'avait fait paniquer, et me demander si ce n'était pas juste moi qui avait un souci ? Avec l'engagement, avec la notion de couple, avec l'optimisme ... Je ressemblais à un vieux con, alors que j'allais seulement avoir vingt-huit ans. Mais j'espère que tu ne comptais pas sur moi pour déballer mes états d'âme à qui que ce soit, et encore moins à celle qui avait la première provoqué tous ces questionnements intérieurs chez moi ... Décroisant les bras, j'avais posé une main sur son épaule avant de répondre d'un air presque théâtral « Tu verras un peu, quand tu auras mon âge. » puis réalisant seulement à ce moment là que je venais plus ou moins de pénétrer dans son espace vital sans lui en demander la permission j'avais retiré ma main, recroisant instinctivement les bras comme pour me donner une contenance. Ce qui était d'autant plus ridicule puisque cela me donnait l'impression d'agir comme une gonzesse dans la cour du collège ... Je t'interdis de rire. « Ils auront tout le temps d’être exténués lorsqu’ils auront quelques années de plus. Tu as épuisé ton stock d’énergie de la journée pour dire ça ? » Est-ce que c'était moi qui me faisait des films, ou bien est-ce qu'elle me demandait de manière déguisée si je comptais revenir sur la proposition que je lui avais fait sur la plage ? Est-ce que j'avais envie de revenir sur cette proposition ... Je ne vais pas te mentir, j'avais des doutes sur le bien fondé de la chose, et si je n'avais pas poussé Jax de cette façon à en faire de même je ne sais pas si j'aurais trouvé le courage de le faire moi-même. Parce que j'estimais avoir à perdre cette fois-ci, contrairement à d'habitude. Et ce n'était pas quelque chose auquel j'étais habitué, justement. Pour autant je n'étais pas quelqu'un qui revenait sur ses décisions, aussi c'est sans aucune hésitation que j'avais répondu « Bah, disons que là, je me verrai pas aller courir le marathon de New-York, si tu veux. » Je sais très bien ce que tu te disais, si j'avais été payé à chaque connerie que je sortais, je serais probablement millionnaire à l'heure qu'il est. « Enfin, sauf si ma vie en dépendait, tu vois. » Je vais même te dire, je crois que mon débit de connerie à la seconde avait tendance à augmenter quand je me sentais nerveux, et là, justement ... je l'étais un peu. Et pas uniquement parce que je sentais son regard sur moi tandis que je baissais progressivement les yeux vers le sol ... Non mais n'importe quoi, vraiment n'importe quoi. Ressaisis-toi, mec, voilà ce que je me répétais. Relevant donc la tête comme si de rien n'était, j'avais ajouté d'un ton plus sérieux « Mais je crois qu'il m'en reste toujours assez pour offrir à boire à une jolie fille, une chance, non ? » J'étais comme ça, oui. Intérieurement j'avais la sensation de me liquéfier, tu en étais témoin, mais extérieurement je réussissais toujours à donner le change, au moins jusqu'à présent. Et heureusement, parce que c'était la seule défense qu'il me restait, dans le cas présent. « T'es venue à pieds ? » avais-je d'ailleurs fini par lui demander. Parce que si oui il n'y aurait qu'à prendre ma voiture, et sinon nous n'aurions cas rester dans le coin, afin que chacun récupère la sienne ensuite, hm.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyLun 3 Fév - 4:01

Tu verras un peu, quand tu auras mon âge dit-il tout en posant la main sur l’épaule de la brésilienne qui senti l’intégralité de son corps frissonner face à ce contact inattendu mais relativement furtif. C’est alors qu’elle se tourna vers lui, un sourire amusé aux lèvres. Je te fais peur ? demanda la belle tout en captant son regard. La question semblait directe, peut-être même indiscrète mais elle n’était pas totalement stupide et cherchait à savoir pourquoi il ne cessait de se raviser si brusquement lorsqu’il avait le malheur d’établir le moindre contact physique à son égard. Il n’en fallait pas plus pour éveiller la curiosité de la jeune femme particulièrement observatrice et à qui le détail ne pouvait pas échapper. Vint alors sa fameuse question pouvant permettre à son interlocuteur de changer d’avis et d’ainsi annuler sa proposition. Bien qu’elle soit à l’origine de cette question, il était inutile de préciser qu’elle ne faisait pas la fière, craignant qu’il revienne sur ses paroles pour finalement lui dire qu’il était bien trop exténué pour quoi que ce soit. Elle ne lui en voudrait pas et comprendrait le message mais serait juste probablement déçue et un peu honteuse du retournement de situation pouvant correspondre à un énorme râteau et son premier par la même occasion. De quoi la calmer à tout jamais si cela venait à arriver. Bah, disons que là, je me verrai pas aller courir le marathon de New-York, si tu veux répondit-il naturellement. Cette réponse lui fit échapper un rire, parvenant presque à être un peu plus détendue qu’il y a quelques secondes. Elle aussi allait finir par être épuisée à force de changer d’émotion non-stop et en si peu de temps. Pour autant, cela ne répondait guère à sa question et ses inquiétudes n’étaient donc pas entièrement dissipées. Enfin, sauf si ma vie en dépendait, tu vois. Le regard toujours en direction de Sandro qui quant à lui baissait davantage le sien au fil des secondes, la nervosité et la gêne étaient palpables. Il finit pourtant par redresser son visage, prenant une nouvelle fois la parole pour cette fois, répondre très clairement à sa question : Mais je crois qu'il m'en reste toujours assez pour offrir à boire à une jolie fille, une chance, non ? Un immense sourire prit place lorsqu’elle entendit cette phrase. Son anxiété venait de foutre le camp au même moment, pleinement soulagée de cette réponse positive qui n’allait en aucun cas remettre en cause ce début de soirée. C’est donc à mon tour de me sentir flattée dit-elle en baissant à son tour le regard. Quelque peu déstabilisée par la facilité du jeune homme à rester calme, la plus gênée semblait visiblement être la brésilienne. Il devait avoir l’habitude de demander ça aux femmes et les réponses devaient s’avérer positives sans le moindre problème. Aux yeux de la brune Alejandro n’était pas qu’un homme charismatique au physique attractif, elle appréciait aussi la générosité dont il faisait preuve ainsi que son humour qui n’avait aucun mal à la mettre à l’aise. Mais également sa gentillesse et un tas d’autres qualités qui ne cessaient de la faire succomber avec brio et simplicité. C’en était plutôt dérangeant pour elle qui préférait rester flegmatique et indifférente plutôt que de laisser transparaitre aussi facilement ses émotions et ressenti. Elle avait comme l’impression de passer pour une sotte, incapable de se contrôler et qui s’entichait pour la première fois d’un jeune homme. La dernière partie la phrase était d’ailleurs totalement véridique, c’était la première fois, la première fois qu’elle s’intéressait à autre chose que de marquer des buts et fumer des clopes. La première fois qu’elle ne restait pas indifférente et qu’elle était saisi par cette envie de se laisser aller. Elle ignorait s’il c’était rendu compte de quoi que ce soit à niveau-là mais cela risquait d’être le cas étant donné qu’elle avait bien du mal à se canaliser et réprimer ses sentiments. Alors qu’elle tenait à garder le contrôle et exercer un certain pouvoir face à chaque situation il semblait que cela ne fonctionnait pas pour la belle, du moins, pas cette fois-ci, pas lorsqu’il était question de Sandro. T'es venue à pieds ? demanda-t-il certainement pour pouvoir savoir dans quel coin l’amener boire ce fameux verre. Perdu ! Transport en commun. Bien qu’elle soit une sportive de haut niveau elle habitait tout de même dans un quartier différent et n’avait pas tenu à arriver complètement en sueur après un footing pour rejoindre La Jolla évitant ainsi de ruiner complètement ses chances déjà minimes voire inexistantes. Alors, c’est où que t’as l’habitude d’amener toutes les filles que tu invites ? Lança-t-elle par pure et simple taquinerie bien qu’elle se doutait qu’il devait enchainer les invitations et rencards.
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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyMar 4 Fév - 20:39

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Tu veux la vérité, la vraie ? Je crois que c'était la première fois depuis des lustres, littéralement des lustres, que j'apprenais un minimum à connaître une nana avant de l'inviter boire un verre, et sans vraiment d'arrières-pensées, et non le contraire ... Oui, je sais ce que tu vas me dire, d'ordinaire je ne fais pas spécialement d'effort pour apprendre à les connaitre, même après. Tu marques un point. Mais ce que je veux te dire c'est qu'avec Isîs j'avais l'impression de tout faire à l'envers et du coup ... et bien ça me perturbait, voilà. Elle me perturbait. Et elle me déroutait, aussi, lorsqu'elle sortait des phrases telles que « Je te fais peur ? » et que je me retrouvais là comme le dernier des abrutis, à ne pas savoir quoi répondre. Surtout que non, elle ne me faisait pas peur, c'était une de mes rares certitudes à vrai dire ... Est-ce qu'elle me posait sa question sérieusement ou bien est-ce qu'elle me faisait à nouveau marcher ? Je ne savais même plus, mais dans le doute j'avais tout de même répondu « Quoi ? Non ... Non c'est juste ... j'envahis pas l'espace vital des autres sans leur demander leur avis avant, normalement. » Du moins quand je faisais attention, chose que j'avais plus ou moins oublié l'espace d'un instant. Enfin, sauf avec Jax, mais c'était différent, c'était un peu comme si lui et moi avions passé un accord tacite à ce sujet le jour où nous avions emménagé ensemble. Parfois je le laissais même emprunter mon shampoing quand le sien était vide, si ce n'était pas la preuve ultime, ça. Mais bref, je m'égarais ... Faut dire que tous les prétextes étaient bon à cet instant, pourvu qu'ils me permettaient d'ignorer un tant soit peu le fait qu'elle venait plus ou moins de me demander si je n'avais pas changé d'avis, me faisait me demander si ce n'était pas plutôt elle qui regrettait d'avoir accepté ... Crois-moi, mon esprit était un endroit bien misérable à cet instant, et tu avais une sacrée chance de ne pas être coincé à l'intérieur, c'est moi qui te le dis. Mais parce que je ne revenais jamais en arrière j'avais confirmé ma proposition, me targuant même d'un compliment à l'égard de la jeune femme, bien que conscient du fait qu'elle devait probablement entendre ça à longueur de journée. Je veux dire, je n'étais pas moins aveugle qu'un autre, alors il y avait fort peur de chance que je sois le seul à m'en être rendu compte ... du fait qu'elle était jolie. Et s'il n'y avait que ça, encore. « C’est donc à mon tour de me sentir flattée. » J'avais souri, décroisant à nouveau mes bras dont je ne savais visiblement que faire, tandis qu'elle baissait timidement les yeux vers le sol. Comme si elle ne savait pas si elle croyait vraiment à ce que je venais de dire, comme si elle faisait partie de ces filles pourtant jolies qui n'avaient aucunement conscience de l'être ... Ce qui me paraissait assez improbable d'ailleurs, parce qu'on ne pouvait pas avoir le physique d'Isîs et ne pas remarquer ce genre de chose en se regardant dans le miroir. « C’était plus ou moins le but, je t'avoue. » avais-je répondu en lui adressant un léger clin d'oeil. Bref, toujours est-il que j'avais fini par lui demander si elle était venue en voiture ou non, basiquement pour savoir si je laissais ma propre voiture là ou non. Depuis le temps on aurait pu croire que j'aurais pu répondre à cette question sans avoir besoin de la poser, mais en réalité Isîs et moi arrivions rarement ensemble, et il m'arrivait parfois à moi aussi de venir à pieds, principalement parce que la caserne n'était qu'à cinq ou six pâtés de maisons et que j'y laissais ma voiture par habitude. « Perdu ! Transport en commun. » Bon, la question était donc réglée. Et puis, rigole si tu veux mais ça m'arrangeait aussi de ne pas laisser ma voiture n'importe où et trop longtemps, tu vois. Jax avait une relation particulière avec ses chats, moi c'était avec ma caisse, chacun ses vices comme on dit ... hm. Bref, nous avions en tous les cas pris tous les deux le temps de dire au revoir à toute cette marmaille et aux deux bénévoles qui restaient au centre - dont la secrétaire si vieille que je la soupçonnais d'être née avant la construction de l'immeuble, si tu veux mon avis - après quoi nous avions rejoint ma voiture tandis qu'Isîs me demandait d'un ton amusé « Alors, c’est où que t’as l’habitude d’amener toutes les filles que tu invites ? » J'avais eu une seconde de battement, seconde pendant la tête j'avais sincèrement regretté de l'avoir invité elle aussi, et de lui donner l'impression que je ne faisais qu'ajouter son nom à la longue liste de filles que j'avais fréquenté. Comme si j'essayais d'agrandir un tableau de chasse. Je suppose que je ne devais m'en prendre qu'à moi-même au fond, cette réputation de coureur j'avais tout fait pour la récolter ... Je ne la pensais simplement pas flagrante à ce point-là, je crois. Jax avait sans doute tort, j'étais peut-être pas capable d'être autre chose que ça ... Je ne sais pas pourquoi cela me filait le bourdon, tout d'un coup. Peut-être parce que quand c'était moi qui le disait en faisant le malin, cela ne faisait pas le même effet que quand c'était Isîs qui mettait le doigt dessus. Ouvrant la portière passager de la voiture pour la laisser monter j'avais tout de même répondu l'air de rien « Ça, c'est un secret ... C'est comme le magicien qui ne révèle pas ses tours, hm. Qu'est-ce que tu dirais de me conseiller un endroit toi, plutôt ? » Refermant la porte derrière elle j'avais fait le tour pour rejoindre mon côté, et m'installant derrière le volant après avoir viré sur la banquette arrière la veste de la caserne que j'avais laissé trainer, j'avais de nouveau tourné la tête vers Isîs « Alors, où est-ce qu'on va ? » Peu importe que je connaisse ou pas, je pouvais de toute façon me vanter - bon d'accord, je me vantais peut-être un peu, là - me repérer n'importe où en ville et sans avoir besoin de GPS ou de demander mon chemin. Le GPS il était dans ma tête, j'avais juste toujours eu un très bon sens de l'orientation. La carte de la ville placardée en immense sur tout un pan de mur de la caserne n'y était peut-être pas pour rien non plus, je te l'accorde.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyMer 5 Fév - 1:28

Quoi ? Non ... Non c'est juste ... j'envahis pas l'espace vital des autres sans leur demander leur avis avant, normalement expliqua-t-il sous le sourire de la brésilienne qui insista sur le dernier mot de sa phrase en le répétant : Normalement. Pour le coup il venait visiblement d’échouer mais ce n’était pas elle qui risquait de s’en plaindre, bien au contraire même. Alors qu’il s’était permis de la complimenter, cela l’avait véritablement troublée. Bien sûr, certains hommes osaient lui dire qu’elle était plutôt jolie –même si cela restait rare, probablement car la belle était trop imposante- mais cela n’avait clairement pas le même effet lorsque cela venait de Sandro. Pour tout dire, tout semblait différent lorsqu’il était question de lui et cela avait tendance à tourmenter davantage la jeune femme, elle qui était pourtant si distante et éloignée de tout. C’était plus ou moins le but, je t'avoue dit-il tout en accompagnant ses propos d’un clin d’œil qui la fit sourire une nouvelle fois. C’est alors qu’il lui demanda par quel moyen de transport était-elle arrivée en ces lieux, lui répondant et enchainant sur une question posée par taquinerie pure, elle espérait sincèrement qu’il ne l’ait pas mal pris. Bien qu’elle n’avait aucun mal à se douter de son succès auprès de la gente féminine, ce n’était pas pour autant qu’elle le jugeait comme étant un coureur de jupons, d’un part car elle ne le connaissait pas assez pour pouvoir émettre un quelconque jugement à ce niveau-là mais également car après tout, cela ne la regardait pas. Ça, c'est un secret ... C'est comme le magicien qui ne révèle pas ses tours, hm. Qu'est-ce que tu dirais de me conseiller un endroit toi, plutôt ? La comparaison la fit rigoler tandis qu’elle prenait place au bord du véhicule. Alors, où est-ce qu'on va ? Bien qu’elle soit dans la ville américaine depuis ses quinze ans, il était bon de préciser qu’elle n’était pas spécialement du genre à sortir et encore moins dans les bars. Plusieurs recoins de San Diego s’avéraient être encore inconnus auprès de la jeune femme qui se contentait surtout de sortir pour les entrainements, les matchs, acheter ses paquets de clopes et rejoindre Sandro lorsque celui-ci lui proposait de se joindre à lui en compagnie des enfants de l’association. Sa sociabilité assez limitée ne lui permettait pas non plus de sortir de manière régulière mais c’en était pas plus mal à vrai dire. Elle préférait rester au calme, posée chez elle et loin des autres. Cela ne faisait pas d’elle une sauvageonne pour autant, juste une solitaire. Le bar non loin du cinéma est pas mal, du moins dans mes souvenirs. La belle n’y était allée que deux/trois fois en compagnie de Travis qui en plus d’être son meilleur ami, était également celui qui parvenait à la faire sortir régulièrement de sa grotte. A sa connaissance elle avait apprécié l’endroit qui n’était pas trop bondé et plutôt sympathique notamment grâce au personnel. Sauf si tu as mieux en tête et dans ce cas-là je te laisse me surprendre. Ce qui ne sera pas très difficile à vrai dire étant donné que je ne sors pas énormément en fait avoua-t-elle. Cela pouvait s’avérer plutôt surprenant  du haut de ses vingt-deux ans étant donné qu’elle voyait la quasi intégralité des connaissances de son âge s’adonner à des soirées quotidiennes, alcoolisées et plus si affinité. On pourrait alors lui reprocher d’être trop coincée mais la débauche ne l’intéressait guère, forcée de faire preuve de maturité dès son plus jeune âge elle était alors bien loin de partager les mêmes préoccupations et occupations que ses amis. La brésilienne avait alors le rôle de ‘’roue de secours’’, de manière plus précise cela correspondait à venir à la rescousse de ses amis trop ivres pour pouvoir rentrer chez eux et ce peu importe l’heure, qu’elle soit tardive ou non. Isîs était l’amie loyale par excellence, celle qui n’hésitait pas à leur venir en aide lorsqu’ils en avaient besoin et c’était impensable pour elle de faire le contraire. Forcément, elle espérait que cela soit réciproque même si cela dit, elle parvenait en principe à s’en sortir toute seule notamment en raison de sa fierté mais surtout car elle était plutôt du genre à éviter les situations délicates et périlleuses. Tout comme elle ne supportait pas les conflits qu’elle fuyait constamment comme la peste. Plutôt calme et posée, par chance les embrouilles restaient en principe loin d’elle, sauf avec son entraineur qui avait tendance à agir comme un tyran animé par l’argent, chose qu’elle détestait au plus haut point. Plus d’une fois la belle s’était retrouvée confrontée à la dureté de celui-ci, à deux doigts de perdre sa patience pourtant exemplaire elle parvenait par chance à se contenir plus ou moins, notamment car elle savait que cela pouvait être fatal pour son contrat.
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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyVen 7 Fév - 0:22

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Sans aller jusqu'à dire que plus le temps passait plus la présence d'Isîs me faisait perdre mes moyens, car je n'en étais pas encore là et je doutais sincèrement qu'une nana quelle qu'elle soit parvienne à me faire perdre totalement mes moyens, je devais bien avouer en revanche que la jeune femme me perturbait. Plus que je ne l'aurais souhaité assurément, et bien plus que ce que je voulais bien avouer, même à Jax. Elle me perturbait parce que mon bagou habituel semblait m'arriver n'importe comment et totalement dans le désordre quand j'étais avec elle, et j'avais toujours un mal fou à remettre les choses dans l'ordre avant de m'exprimer ou de tenter une approche quelle qu'elle soit. Elle devait me trouver lent si ça se trouve, c'était l'impression que j'avais en tout cas, et c'était très loin de ce que j'étais normalement. « Normalement. » Le mot avait presque fait écho à ma pensée, bien que pas provoqué par la même chose. Oui, normalement ; Et j'avais l'impression qu'avec Isîs rien n'était vraiment normal, que je le veuille ou non. C'était d'autant plus stupide que si j'avais cette impression déroutante de la voir elle différemment des autres, rien ne disait en revanche qu'elle ne le percevait pas comme n'importe quelle autre représentante de la gente féminine le ferait. Comme un gentil rigolo, avec une belle gueule - ça va, pas de fausse modestie, je ne vais pas te faire croire que je me pensais repoussant non plus, j'en jouais assez pour avoir conscience de mon physique disons agréable - mais dont on n'espérait et n'attendait pas grand chose de plus. Quelle importance de toute façon, je n'étais pas certain de pouvoir y faire quoi que ce soit ... Du coup j'avais changé de sujet, pour voir où elle me proposait d'aller. J'étais à la fois curieux et désireux de fréquenter autre chose que les endroits où j'avais l'habitude d'aller actuellement. Comme pour contredire ce qu'elle venait de me dire sur le fait de l'emmener là où j'en aurais amené tant d'autres avant elle. « Le bar non loin du cinéma est pas mal, du moins dans mes souvenirs. Sauf si tu as mieux en tête et dans ce cas-là je te laisse me surprendre. Ce qui ne sera pas très difficile à vrai dire étant donné que je ne sors pas énormément en fait. » Elle avouait presque ça à demi-mot, comme si elle n'était pas certaine de ce que je pourrais en penser ... Mais ce n'était pas le genre de trucs auxquels j'accordais particulièrement d'importance. Je veux dire, je t'accorde que je fréquentais surtout des nanas fêtardes et tutti quanti, mais c'était surtout une question d'opportunité. C'était ce que tu avais le plus de chances de croiser quand tu trainais dans les bars en soirée ... Tu sais, à ces moments où je n'avais ni la caserne ni l'association pour me tenir occupé, comme l'allergique à au silence et à la solitude que j'étais. « Non, ça me va, c'est près de là où j'habitais avant, et ça fait un moment que j'y suis pas allé. » Depuis à peu près l'époque où j'avais emménagé avec Jax donc, plus ou moins. Mais tu sais à quel point je ne regrettais pas cette époque, où je vivais seul dans une ville que je ne connaissais pas encore aussi bien qu'aujourd'hui. Démarrant la voiture j'avais sursauté lorsque la radio s'était mise à cracher à un volume plus qu'élevé un standard des Beach Boys ... Zéro crédibilité, donc. Mais que veux-tu, on avait tous nos pêchés musicaux, plus ou moins avouables. « C'est mon côté vieux surfeur reconverti. » avais-je en tout cas donné d'un ton amusé en guise d'explication, après avoir éteint la radio avant que le volume ne lui crève les tympans et qu'elle m'en veuille jusqu'à la fin de son existence (tu remarqueras que j'exagère à peine, bien sûr). Si le périple jusqu'au cinéma avait semblé être une véritable expédition avec de la marmaille à surveiller, c'était l'affaire de dix grosses minutes en voiture, aussi étions nous rapidement arrivés à destination, voiture garée sur le parking du cinéma. Quand j'allais au cinéma tout seul - ce qui arrivait plus souvent que tu ne le penses, bien qu'il soit inutile que je te rappelle le nombre de films que j'étais capable d'engloutir chaque mois - j'allais plutôt dans cette vieille salle pas loin du loft ... Tu sais, celle qui semblait dater d'il y a un siècle mais qui avait ce charme que les nouvelles salles ne possédaient pas. Bref. Il faisait encore bon, malgré le soleil qui commençait déjà à disparaitre derrière les immeubles les plus hauts, mais visiblement pas encore assez pour que les tables soient installées en terrasse (pourtant, j'étais de ceux qui pensaient que dans un état comme la Californie nous étions en été toute l'année ou presque) aussi avions nous rejoint l'intérieur avant de nous diriger vers une table un peu en retrait, loin du brouahah du comptoir. « Ton entraîneur te fera pas d'histoire pour t'être absentée tout l'après-midi ? » avais-je alors demandé avec curiosité, tandis que la serveuse nous faisait signe qu'elle arrivait pour prendre notre commande. Je savais qu'elle avait loupé au moins un bout d'entraînement pour être là cet après-midi, et même si égoïstement j'étais bien content qu'elle l'ait fait, je doutais que son entraîneur lui partage le même enthousiasme que moi. Preuve que je n'étais pas venu ici depuis un moment, ni le type derrière le bar, ni les deux employés naviguant entre les tables ne m'étaient familiers, mais quoi qu'il en soit lorsque l'une était venue jusqu'à notre table armée d'un calepin et d'un stylo j'avais demandé « Un thé glacé pour moi. » après qu'Isîs ait demandé ce qu'elle souhaitait. Y'avait une époque où je me sentais obligé de me justifier quand je ne commandais pas d'alcool, sans doute parce que j'avais passé trop de temps entouré de gens qui ne buvaient que ça, et souvent trop, mais aujourd'hui ce n'était plus le cas. Je n'avais de comptes à rendre à personne au fond, et puis ce n'était pas non plus une tare, quoi qu'en dise certains.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptySam 8 Fév - 1:40

Non, ça me va, c'est près de là où j'habitais avant, et ça fait un moment que j'y suis pas allé dit-il lorsqu’elle lui proposa d’aller au bar non loin du cinéma du quartier. Satisfaite de son choix, notamment lorsqu’elle entendit qu’il n’avait plus l’habitude de s’y rendre, la belle afficha un sourire des plus sincères. Elle était vraiment contente d’être là, à ses côtés. Malgré la débâcle d’émotion qui ne cessait de la tourmenter grandement, elle n’en restait pas moins réaliste. Bien qu’heureuse qu’il lui ait proposé de boire un verre en sa compagnie elle ne se berçait pas d’illusion pour autant, au contraire même. Pourtant elle pourrait très bien s’emballer telle une adolescente qui découvre tous ces sentiments si particuliers pour la première fois mais ce n’était pas son genre. Forcément elle en était intensément troublée mais n’en restait pas moins calme et réfléchie, par prudence et protection. Attachant sa ceinture, elle bondit de son siège lorsque le poste radio lança soudainement un morceau certes sympathique mais un brin trop fort. C'est mon côté vieux surfeur reconverti. La brésilienne lâcha un rire face à cette justification qui n’était pas spécialement nécessaire mais qui la fit tout de même sourire. Elle profita du trajet pour saisir son portable et envoyer un texto à sa colocataire et également meilleure amie, lui expliquant qu’elle n’allait pas rentrer dans l’immédiat et qu’elle ne devait ainsi pas l’attendre. Rapidement arrivés à destination du lieu demandé par la jeune femme, ils pénétrèrent dans l’enceinte de l’établissement pour choisir une table un peu à l’écart des autres et surtout, loin des conversations bruyantes des personnes présentes au comptoir du bar. Il s’installa, elle fit de même face à lui. Ton entraîneur te fera pas d'histoire pour t'être absentée tout l'après-midi ? Cette question la fit grimacer, signe qu’elle allait très certainement se faire sermonner de manière assez sévère. Ca ne sera pas la première ni la dernière fois dit-elle en souriant, comme-ci elle prenait plutôt bien la chose. Disons que mon entraineur est plutôt… Hm, sévère et strict que ce soit par sa façon de faire ou bien par ses propos. Mais cela fait sept ans que je suis dans ce club alors à force je suis plus qu’habituée à l’entendre hurler, c’en est presque normal en fait. Le jour où il sera paisible je crois que ça inquiétera tout le monde, c’est pour dire. Les colères de son entraineur étaient fréquentes et ne cessaient de s’intensifier au fil des absences de la brésilienne qui dans un sens pouvait comprendre que ce dernier perde patience en la voyant déserter les entrainements pour aller jouer les bénévoles au sein de l’association mais ça lui passait très clairement au-dessus, sauf bien sur lorsqu’il se permettait d’évoquer les sujets sensibles afin de l’atteindre émotionnellement et dans ce cas-là, elle pouvait perdre l’intégralité de sa patience pourtant exemplaire. Bien que de bonne constitution, il y avait des sujets à ne pas aborder ou du moins, pas de cette façon-là. Les conversations tournant autour de son vécu et de sa famille étaient sensibles, c’était sa faiblesse en quelque sorte, son coach en avait pleinement conscience et ne cessait d’en jouer régulièrement ce qui lui déplaisait très fortement. Mais bon du moment que je reste performante et présente durant les matchs, c’est l’essentiel pour moi. Les entrainements c’est du surplus en quelque sorte. Par chance elle s’avérait être assez prodige pour se permettre de jouer les absentes de temps en temps et bien qu’elle soit totalement humble et modeste, elle restait consciente de ses talents. Quittant Sandro des yeux pour poser son regard en direction de la serveuse qui venait prendre la commande, la belle s’exécuta la première : Je vais prendre une limonade s’il vous plait. Craignant toujours se passer pour une véritable has-been en raison de sa non consommation d’alcool, elle fut rassurée de la commande du jeune homme : Un thé glacé pour moi. Alors que la serveuse s’éloignait après avoir noté soigneusement tout cela sur son calepin, la brésilienne passa la main dans ses cheveux pour ensuite appuyer son visage contre cette dernière. Alors, l’endroit a changé depuis la dernière fois que tu es venu ? Ses yeux verts se plantent dans ceux d’Alejandro, elle lui sourit, presque envoutée.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyLun 10 Fév - 1:29

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J'avais bien conscience que plus le temps passait plus j'appelais Isîs régulièrement pour lui demander de se joindre à nous, pour une activité ou pour une autre. D'un côté je me disais que j'aurais tort de m'en priver puisqu'elle semblait toujours accepter de bon cœur, et que cela faisait plaisir aux enfants, mais de l'autre je me demandais si à force, je n'abusais pas un petit peu et si je ne risquais pas de lui attirer des bricoles, à force de l'accaparer et par la même occasion d'accaparer ce qui aurait du être pour elle du temps d'entraînement. « Ça ne sera pas la première ni la dernière fois. » Et je ne vais pas te dire que cela ne m'arrangeait pas, même si je me doutais bien qu'elle ne disait pas uniquement cela vis-à-vis du temps qu'elle passait à l'association ... et donc avec moi. Mais bon, c'était l'une des causes. Et quoi qu'il en soit je craignais un peu qu'avec le temps, le fait de passer autant de temps loin des stades ne lui porte préjudice. « Disons que mon entraineur est plutôt … Hm, sévère et strict que ce soit par sa façon de faire ou bien par ses propos. Mais cela fait sept ans que je suis dans ce club alors à force je suis plus qu’habituée à l’entendre hurler, c’en est presque normal en fait. Le jour où il sera paisible je crois que ça inquiétera tout le monde, c’est pour dire. » J'avais souri légèrement, bien que déconcerté par le portait peu flatteur de cet homme qui semblait pourtant tenir la carrière d'Isîs entre ses mains. Mais je me disais qu'au fond c'était peut-être normal, qu'on ne pouvait pas être un bon entraîneur si on ne se donnait pas un peu le rôle de méchant ... Tant que la notion de méchanceté ne prenait pas des proportions invraisemblables. « Mais bon du moment que je reste performante et présente durant les matchs, c’est l’essentiel pour moi. Les entrainements c’est du surplus en quelque sorte. » Si cela ne lui amenait pas plus de soucis que ça alors je suppose que cela me rassurait un peu ... Je veux dire, je me doutais bien que si elle loupait des entraînements pour venir c'était qu'elle se sentait dans la capacité de le faire, j'espérais bien qu'elle ne vienne pas par obligation ... Enfin, je vais t'avouer un truc, je ne pensais de toute façon pas qu'Isîs soit ce genre de fille que l'on obligeait à faire quoi que ce soit. Mais loin d'être un défaut je dois bien t'avouer que cela me plaisait assez, entre autres choses. « Je vois ... Mais si jamais il te créer trop de problèmes, t'en fais pas pour nous, hein ? Je voudrais pas que ça t'attire des ennuis ... » J'avais penché légèrement la tête sur le côté, avant de sourire à nouveau. C'était surtout ça le truc, je ne voulais pas qu'elle ait des emmerdes à son boulot parce que je lui proposais trop souvent de venir, surtout que je le faisais pour les gosses mais je le faisais aussi un peu égoïstement, parce que j'avais envie qu'elle vienne ... Ne me regarde pas comme ça, d'accord ? Voilà en tout cas la serveuse qui arrivait pour prendre nos commandes, et si le contraire n'aurait de toute façon pas changé ma façon de faire je t'avoue avoir été agréablement surpris de la voir commander seulement « Je vais prendre une limonade s’il vous plait. » une limonade, donc. Ainsi pour thé glacé me semblait faire moins tâche dans le paysage. Pas que j'estime que le fait de ne pas boire d'alcool faisait tâche, moi j'avais aucun souci avec ça, c'était juste ce que certains petits rigolos essayaient de me faire ressentir. Tandis que je regardais vaguement la serveuse s'éloigner vers le bar Isîs m'avait sortit de mes pensées en me demandant « Alors, l’endroit a changé depuis la dernière fois que tu es venu ? » Et sans se douter qu'elle mettait justement le doigt sur ce à quoi j'étais en train de penser. En partie. Mais oui, ça avait changé, forcément ... Cette ville changeait à une allure folle, de toute façon. Je n'y vivais que depuis six ans et pourtant j'avais déjà la sensation qu'elle ne ressemblait plus totalement à ce qu'elle était lorsque j'y avais mis les pieds la première fois, habité de ce mélange de curiosité et de stress ... Parce que je n'étais jamais sortit de Costa Mesa avant ça, je te rappelle. Pas pour y vivre tout du moins, traîner à Santa Monica avec deux ou trois potes un après-midi de temps en temps ça ne comptait pas vraiment. « Un peu que ça a changé, j'ai plus l'impression d'être au même endroit. » Mais ça je crois que cela tenait surtout au fait que la couleur du carrelage au sol avait changé, et qu'il en était de même pour la disposition des tables. Sans parler du personnel, mais j'en avais déjà vu défiler pas mal avant d'arrêter de venir, et pour cause « Je maniais mille fois mieux le shaker, en tout cas. » avais-je ajouté avec un sourire en coin tout en désignant du regard le barman justement occupé à faire un cocktail derrière le bar. Ce n'était pas comme si il s'agissait d'un secret, disons plutôt qu'il s'agissait d'un amusant hasard que de tous les bars que comptait San Diego elle ait désigné le seul où j'avais travaillé avant de prendre officiellement mon poste à la caserne.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyLun 10 Fév - 6:49

Je vois ... Mais si jamais il te créer trop de problèmes, t'en fais pas pour nous, hein ? Je voudrais pas que ça t'attire des ennuis répondit-il quelque peu désarçonné par le portrait qu’elle venait d’établir au sujet de son entraineur quelque fois tyrannique. Tu sais, ce n’est pas toi qui va me créer des ennuis en me proposant de venir mais moi toute seule en acceptant. Tu ne me forces à rien, c’est moi qui accepte donc si jamais j’ai des problèmes avec mon entraineur, je ne pourrai m’en prendre qu’à moi-même dit-elle en souriant, comme-ci cela ne semblait pas être réellement préoccupant pour elle. Mais en toute honnêteté… Ça ne me gêne pas de prendre ce risque. Je tape dans un ballon depuis que je suis gamine, ça me fait du bien de voir autre chose. Cette passion du football, elle l’avait depuis son plus jeune âge par envie de faire comme ses frères. Unique fille d’une famille de quatre enfants, elle avait appris à s’imposer parmi cette gente masculine qui semblait pourtant assez machiste et jugeant à première vue la petite dernière comme une simple fillette qui n’avait en aucun cas moyen d’intégrer la bande. Non prise au sérieux au début, elle était parvenue à se faire une place en raison de son acharnement et de l’amour qu’elle portait à ses ainés. Puis c’est agréable d’être au milieu de tous ces enfants, de se sentir un minimum utile et… Elle se tue soudainement, pourtant à deux doigts de rajouter qu’elle appréciait aussi grandement le fait de le voir elle venait par chance de s’interrompre d’elle-même. Enfin bref rajouta-t-elle comme pour couper court. La brésilienne se maudissait grandement pour cette maladresse qu’elle était parvenue à contenir au dernier moment, fort heureusement. Ce n’était pas son genre de faire de telle confidence quant à son ressenti vis-à-vis d’une quelconque personne et ça l’était encore moins lorsque cet individu s’avérait la troubler aussi intensément. Elle baissa ses prunelles durant quelques secondes, le temps de se reprendre pour finalement lui sourire l’air de rien tout en espérant qu’il ne tiendrait pas compte du fait qu’elle avait brusquement stoppé sa phrase. Passant sa commande auprès de la jeune serveuse, elle se demandait désormais si son interlocuteur était tout comme elle, à ne pas boire d’alcool. Elle se souvient encore de son premier verre et de la grimace qui était venue prôner sur son visage face à l’aigreur du whisky, cela ne l’avait pas stoppé pour autant et elle avait ainsi passé sa fin de soirée à vomir ses tripes tandis que son cher ami Travis tenait avec fermeté sa longue chevelure brune. Cette expérience fut rédhibitoire et ce fut la dernière fois qu’elle trempa ses lèvres dans un verre alcoolisé, se contentant ainsi d’un seul et unique vice : le tabac. Un peu que ça a changé, j'ai plus l'impression d'être au même endroit répondit Sandro lorsque la brésilienne lui demanda si le lieu avait rencontré un quelconque changement depuis la dernière fois qu’il y avait mis les pieds. Je maniais mille fois mieux le shaker, en tout cas. Alors qu’il pointait des yeux le barman situé derrière le comptoir, elle suivit son regard pour finalement laisser échapper un léger rire. Je serai curieuse de voir si c’est encore le cas aujourd’hui. Ça remonte à il y a longtemps ? questionna-t-elle tandis que la serveuse se dirigeait à nouveau vers eux, cette fois-ci accessoirisée d’un plateau contenant les deux commandes qu’elle servît tout en accompagnant ses gestes d’un énorme sourire. La brune lui adressa un signe de tête en guise de remerciement, portant la paille entre ses lèvres et aspirant une gorgée de sa boisson gazeuse et citronnée. D’ailleurs tu es à San Diego depuis toujours ? Sans pour autant jouer les fouineuses, elle désirait en savoir davantage à son sujet. Consciente de ne pas connaitre grand-chose de lui, tout comme il ne savait pas énormément sur elle, elle désirait inverser la tendance en commençant par cette question des plus banales mais qui s’avérait déjà être un bon début aux yeux de la jeune femme même si cela devait inclure le risque qu’il retourne chacune de ses questions et qu’elle soit ainsi contrainte à devoir parler d’elle, ce qui n’était très clairement pas sa tasse de thé bien qu’elle s’avérait prête à faire quelques efforts s’il le fallait mais uniquement car il s’agissait de Sandro et qu’il était véritablement quelqu’un de spécial à ses yeux.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyMar 11 Fév - 21:31

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Tu penses que c'était égoïste de ma part, de craindre que cela lui porte préjudice autant que de craindre qu'elle finisse par ne plus venir ? Parce que très sincèrement je crois qu'à ce moment là je ne savais pas ce que je craignais le plus ... Pas que je sois tenté de l'avouer ceci dit, ce n'était vraiment pas le genre de truc qu'il me semblait judicieux d'avouer, ni maintenant, ni jamais probablement. Radical, je te l'accorde. « Tu sais, ce n’est pas toi qui va me créer des ennuis en me proposant de venir mais moi toute seule en acceptant. Tu ne me forces à rien, c’est moi qui accepte donc si jamais j’ai des problèmes avec mon entraineur, je ne pourrai m’en prendre qu’à moi-même. » Certes, et d'ailleurs la dernière chose que je désirais était bien de la forcer à faire quoi que ce soit, mais je crois qu'une partie de moi l'imaginais se faire enguirlander par l'entraineur en question, tout en sachant que c'était tout de même un peu de ma faute. Ou peut-être qu'elle viendrait quand même, même si je n'appelais pas ... Peut-être que le fait que j'appelle n'avait rien à voir là-dedans au fond, c'était présomptueux de ma part de penser qu'il puisse en être autrement. « Mais en toute honnêteté… Ça ne me gêne pas de prendre ce risque. Je tape dans un ballon depuis que je suis gamine, ça me fait du bien de voir autre chose. » J'avais souri. Quelque part j'avais envie de lui demander comment on en venait à faire ainsi carrière dans le sport, un sport où les femmes étaient qui plus est en relative minorité. Quoi que ce dernier point m'étonnait un peu moins, parce qu'à sembler ne pas être le genre de fille qui se laissait marcher sur les pieds Isîs me donnait aussi l'impression d'être du genre à se tourner vers les solutions les plus difficiles à atteindre, par simple esprit de compétition ou désir de faire ses preuves. Je me trompais peut-être, ceci dit, mais je ne vais pas te cacher que c'était un trait de caractère qui me plaisait et que c'était peut-être pour cette raison que je n'avais aucun mal à l'associer à la jeune femme. « Puis c’est agréable d’être au milieu de tous ces enfants, de se sentir un minimum utile et … Enfin bref. » Et ... c'était tout, donc ? Je n'allais pas avoir le droit à la fin de la phrase ? Bon. Pas que j'estime que les enfants en eux-même n'étaient pas une réponse suffisante au fait de vouloir s'investir, c'était amplement suffisant et si tel n'était pas le cas je ne m'y investirais moi-même pas autant ... Mais je crois que je te mentirais si je te disais que c'était toujours la seule et unique raison. Mais pour Isîs sans doute que oui. « T'as l'air à l'aise avec les enfants, on croirait que tu as fait ça toute ta vie. » avais-je tout de même ajouté en esquissant un léger sourire. Cela ne voulait rien dire pourtant, au fond je me pensais plutôt doué avec les gosses également et pourtant je n'avais jamais vraiment eu de raisons de l'être ... Je n'avais ni frères ni soeurs, ni cousins, j'avais bien d'autres choses à penser en grandissant que de baby-sitter les enfants des voisins ou ce genre de trucs ... Mais pourtant j'avais un bon feeling avec les enfants, en général. Interrompus un bref instant par la prise de nos commandes respectives, j'en avais profité pour jeter un regard empreint d'un peu de curiosité autour de moi. Y'avait dans les endroits où on avait travaillé, même ceux où l'on était resté quelques semaines, une ambiance particulière, différente ... Je n'étais pas venu dans ce bar depuis des lustres mais pourtant il me donnait une impression de familiarité, quand bien même il n'avait plus rien à voir avec le bar où j'avais travaillé, un temps. « Je serai curieuse de voir si c’est encore le cas aujourd’hui. Ça remonte à il y a longtemps ? » Mon ressenti se résumait à un mélange entre comme si c'était hier, et c'était il y a une éternité. C'était ce genre de sentiment totalement contradictoire quasiment impossible à expliquer parce qu'il n'avait tout bonnement aucun sens. De toute façon tu sais bien comme j'avais tendance à regarder ma vie avant d'être chez les pompiers comme un brouillon aussi attendrissant qu'agaçant. J'allais en tout cas répondre lorsqu'à nouveau nous avions été brièvement interrompus par le retour de la serveuse avec nos verres, qu'elle déposa sur la table en nous gratifiant d'un sourire avant de s'éloigner. « D’ailleurs tu es à San Diego depuis toujours ? » en avait alors profité pour ajouter Isîs, et si le fait de donner l'impression d'évoluer dans cette ville depuis toujours m'avait arraché un sourire - parce qu'au fond cela me satisfaisait, tant je n'avais pas mis longtemps à m'attacher à cette ville - j'avais toutefois secoué négativement la tête tout en faisant tourner les glaçons dans mon verre à l'aide de ma paille, avant de répondre « Non, six ans juste. Mais je vivais pas très loin d'ici, dans la banlieue de Los Angeles. » Los Angeles où je ne mettais pratiquement jamais les pieds, d'ailleurs, je n'avais jamais trop aimé cette ville. Trop superficielle. Je n'avais jamais quitté la Californie en tout cas, et le temps passant j'aimais à penser qu'il en serait toujours ainsi ... J'étais un californien, un vrai, et je ne m'imaginais pas vivre ailleurs. « Et j'ai pas travaillé ici très longtemps non plus, quelques mois, c'était juste pour payer mon loyer en attendant d'avoir terminé avec la formation de pompier. Mais quand j'ai débarqué en ville c'était tout ce que j'avais sur mon CV, barman, alors j'ai pas cherché plus loin. » Au sens propre, d'ailleurs, puisqu'à l'époque je n'avais qu'à tourner le coin de la rue pour aller du bar à mon appartement. L'immeuble était abandonné aujourd'hui, je le savais parce qu'un incendie y avait eu lieu deux ou trois ans plus tôt, incendie sur lequel ma caserne était intervenue, et l'immeuble avait après ça été jugé trop vétuste pour que des gens y soient de nouveau logés. C'était probablement un squat, désormais ... Quand je te disais que les choses dans cette ville changeaient à une vitesse fulgurante. « Du coup je parie que tu es à San Diego depuis plus longtemps que moi ? » Elle avait cet accent qui me faisait conclure qu'elle n'avait pas toujours vécu ici, et par ici j'entendais autant San Diego que le pays de manière plus générale. Loin de me déplaire je trouvais au dit accent un côté chantant, presque attendrissant ... Tu ne trouves pas, toi ? « Pourquoi San Diego d'ailleurs, le foot ? » Je ne savais pas trop à vrai dire, parce que je n'avais jamais demandé. Peut-être était-ce le sport qui l'avait amenée ici, ou peut-être aurait-elle pu jouer à peu près où bon lui semblait ? Elle était douée, au fond, alors je me disais que d'autres clubs se battraient sans hésitation pour l'avoir dans leur équipe.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyMer 12 Fév - 0:35

T'as l'air à l'aise avec les enfants, on croirait que tu as fait ça toute ta vie dit-il un léger sourire aux lèvres. Elle appréciait les gamins, c’était une évidence. Entourée par ces derniers jusqu’à ses quinze ans, c’était probablement pour ça qu’elle possédait cette facilité à agir avec eux. Rocinha, en plus d’être un bidonville, était une grande famille. Dans la misère, il fallait s’entraider, se serrer les coudes. La brune fut plus d’une fois obligée de jouer les baby-sitters auprès d’une famille nombreuse histoire de dépanner et bien que cela s’avérait plutôt contraignant pour elle au premier abord, elle avait fini par développer l’empathie exemplaire dont elle fait encore preuve aujourd’hui.  Presque ! Mais je pourrai dire de même pour toi. Tu sembles tout aussi à l’aise que moi lorsque tu es avec eux. Cela était d’ailleurs relativement rare pour un homme, ignorant s’il avait déjà été contraint de s’occuper d’enfants par le passé, elle n’en restait pas moins agréablement surprise. La serveuse apportant les boissons, la brésilienne le questionna au sujet de ses origines, persuadée qu’il était natif de San Diego en raison du fait qu’il semblait connaitre cette ville comme sa poche. Non, six ans juste. Mais je vivais pas très loin d'ici, dans la banlieue de Los Angeles répondit-il à la grande surprise de la jeune femme relativement étonnée de constater qu’elle était en ces lieux un an avant lui et que pour sa part, elle était bien loin de connaitre chaque recoin de la ville côtière.  Et j'ai pas travaillé ici très longtemps non plus, quelques mois, c'était juste pour payer mon loyer en attendant d'avoir terminé avec la formation de pompier. Mais quand j'ai débarqué en ville c'était tout ce que j'avais sur mon CV, barman, alors j'ai pas cherché plus loin. Elle hocha la tête, signe qu’elle était particulièrement attentive à ses propos. Du coup je parie que tu es à San Diego depuis plus longtemps que moi ? Sirotant sa limonade, elle releva les yeux face à cette question la concernant. Exact, ce qui m’étonne assez. J’étais pourtant convaincue que tu venais d’ici. Los Angeles te manque parfois ? Curieuse de savoir s’il était victime de la même nostalgie qu’elle à l’égard de sa ville natale, encore aujourd’hui, il lui arrivait d’avoir le mal du pays. La belle faisait son possible pour y retourner régulièrement, notamment pour profiter de son père se faisant vieux ainsi que de ses frères. Bien que vivant autrefois dans la pauvreté il arrivait parfois que sa favela lui manque, après tout, c’était toute son enfance et même si les conditions de vies étaient misérables, elle n’en avait pas moins été heureuse. Pourquoi San Diego d'ailleurs, le foot ? demanda-t-il, visiblement désireux de savoir les raisons de la jeune femme. Je suis arrivée l’année de mes quinze ans, quittant le Brésil suite à mon transfert dans l’équipe de San Diego. Je suis qualifiée comme professionnelle depuis mes treize ans et je joue au football depuis que je sais marcher. Quand je dis que j’ai passé ma vie à taper dans un ballon, je suis sérieuse dit-elle en rigolant pour finalement poursuivre son explication : J’étais pourtant à deux doigts d’arrêter à un moment, j’ai même connu une année de pause puis finalement j’ai eu l’opportunité de quitter mon pays pour recommencer à jouer, j'avais moyen d'aller en Europe, mais je me suis jugée trop jeune pour ça et j'ai alors préféré rejoindre les États-Unis. C’est d’ailleurs assez perturbant de voir que le soccer qui plus est féminin est plutôt inconnu ici, chez nous c’est presque une religion mais je crois vous préférez le football américain en fait. Elle sourit. Il lui arrivait régulièrement de reconsidérer son choix notamment lorsque les grands clubs européens ne cessaient de lui faire les yeux doux, elle était consciente de son talent mais ignorait si elle était capable de débarquer à nouveau dans un pays dont elle ne connaitrait rien, pas même la langue. Elle se souvient encore de ses difficultés d’adaptation lorsqu’elle arriva sur la terre américaine et ne semblait visiblement pas prête à renouveler l’expérience. La brune n’avait pas à se plaindre, bien que sa profession soit effacé ici, elle appartenait tout de même à l’équipe nationale de son pays natal et cela était très clairement sa grande fierté même s’il était toujours difficile pour elle de s’entrainer et jouer là-bas en raison des mauvais souvenirs qu’elle en garde. Lorsqu’elle foulait la pelouse de son pays, il ne passait pas un moment sans qu’elle pense à sa défunte mère et bien que cela l’affectait intensément, elle n’en restait pas moins acharnée et compétitrice. Et toi, il y a une raison particulière qui t’as fait venir à San Diego ? demanda-t-elle, reprenant une nouvelle fois appui contre la paume de sa main.
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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyMer 12 Fév - 4:54

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« Presque ! Mais je pourrai dire de même pour toi. Tu sembles tout aussi à l’aise que moi lorsque tu es avec eux. » J'avais souri légèrement, avant de porter mon verre à mes lèvres. Je crois qu'au fond les enfants en avaient juste parfois assez d'être traités comme des animaux de compagnie, comme des objets ou simplement comme s'ils étaient stupides. Ils comprenaient bien plus de choses que la plupart des adultes l'imaginaient, et souvent plus vite qu'eux. « Je crois que suffit juste de les traiter comme on aurait aimé être traités à leur âge. » Pas avec mépris, pas en parlant de lui comme s'il n'était pas là même quand il se trouvait dans la pièce. Tu t'en souviens, de cette époque ? C'était avant qu'on te demande subitement de te comporter comme un adulte quand tu n'en étais pas encore un ... Comme ces gamins, justement. Que les parents, ou l'absence de parents, obligeaient pour la plupart à raisonner comme les adultes qu'ils n'étaient pas. Ça ne te révoltait pas, toi, d'entendre une gamine de dix ans à peine te dire que les maths c'était facile, qu'elle avait l'habitude de calculer quand elle fait les courses après la classe, et que c'était juste un peu compliqué parfois, de monter les packs d'eau minérale sur trois étages quand l'ascenseur était en panne ? Parce que maman oubliait souvent de les faire, ces courses, comme elle oubliait parfois de rentrer pendant deux ou trois jours, mais que ce n'était pas si grave, parce qu'au fond elle avait appris à se débrouiller, sans maman, elle avait l'habitude. Parce que ça me mettait hors de moi, personnellement ... Mais pas autant que le fait de ne pas pouvoir y faire grand chose, ou pas autant que je voudrais. J'en avais longtemps voulu à mon père du trop plein de responsabilités qu'il m'avait forcé à prendre en son absence, c'est à dire quatre-vingt dix pour cent du temps, mais en réalité je n'avais jamais été parmi les plus à plaindre ... Comment se plaindre, de toute façon, quand on avait vécu toute sa vie dans une banlieue comme Costa Mesa ? Extérieurement c'était un paradis, un havre de paix où la pelouse était toujours impeccablement tondue. Extérieurement. Et voilà que la conversation passant Isîs m'avait posé LA question « Exact, ce qui m’étonne assez. J’étais pourtant convaincue que tu venais d’ici. Los Angeles te manque parfois ? » Est-ce que cela me manquait ? Est-ce que cela faisait de moi un ingrat si je répondais que non ? Parce que je ne pensais pas que cela me manquait ... Je n'étais pas du genre à vivre dans le passé. Et à dire vrai quand je retournais à Costa Mesa pour y gérer deux ou trois choses, de temps à autres, j'avais l'impression de ne plus être vraiment chez moi, là-bas. De ne plus vraiment y avoir ma place ... Pas autant qu'à San Diego, du moins. « Pas vraiment ... J'veux dire, j'en garde de bons souvenirs, mais j'ai plus vraiment d'attaches là-bas, et donc plus grand chose à y faire. » Ouais, voilà, c'était surtout ça. Mon père n'était jamais là, et il était la seule famille qui me restait à vrai dire ... J'avais peu à peu perdu de vue toutes les personnes qui m'étaient proches lorsque je vivais là-bas, parce que c'était souvent cet effet-là que le temps avait sur la vie. « Et puis si jamais ça me manque un peu, c'est pas si loin que ça, je peux toujours aller y traîner une fois de temps en temps ... C'est certainement plus facile que pour toi. » Parce que parcourir cent cinquante kilomètres n'était pas le bout du monde, alors que pour Isîs rentrer chez elle relevait sans doute du périple, et pas le genre de périple que l'on pouvait fait tous les week-ends même si l'envie nous en prenait. Pourquoi San Diego plutôt qu'ailleurs, d'ailleurs ? J'étais curieux, à vrai dire ce n'était pas la première fois que je me posais la question, mais c'était maintenant seulement que je trouvais l'occasion de la poser sans pour autant avoir l'air de me montrer trop curieux. « Je suis arrivée l’année de mes quinze ans, quittant le Brésil suite à mon transfert dans l’équipe de San Diego. Je suis qualifiée comme professionnelle depuis mes treize ans et je joue au football depuis que je sais marcher. Quand je dis que j’ai passé ma vie à taper dans un ballon, je suis sérieuse. » J'avais laissé échapper un léger rire. Au fond je crois que la vision d'une version miniature d'Isîs, tenant à peine sur ses jambes mais tapant déjà du pied dans un ballon presque aussi gros qu'elle m'attendrissait beaucoup. « J’étais pourtant à deux doigts d’arrêter à un moment, j’ai même connu une année de pause puis finalement j’ai eu l’opportunité de quitter mon pays pour recommencer à jouer, j'avais moyen d'aller en Europe, mais je me suis jugée trop jeune pour ça et j'ai alors préféré rejoindre les États-Unis. C’est d’ailleurs assez perturbant de voir que le soccer qui plus est féminin est plutôt inconnu ici, chez nous c’est presque une religion mais je crois vous préférez le football américain en fait. » Touché, il est vrai que nous autres américains ne connaissions pas grand-chose à ce sport ... A vrai dire, si d'aventure je tombais sur un match à la télévision j'avais parfois encore du mal à en saisir toutes les règles. Tout comme chez eux les Lakers ou les Los Angeles Padres devaient être peu connus « J'ai toujours eu une nette préférence pour le baseball et le basket en ce qui me concerne, mais oui c'est vrai ... je vais être obligé de venir te voir jouer pour maitriser un peu mieux le sujet. » C'était dit sur le ton de la taquinerie, mais à vrai dire je pense que ça me plairait assez de la voir jouer. Même si il n'en serait sans doute rien à moins qu'elle ne me le demande, parce que je ne voulais pas avoir l'air excessivement intrusif. J'étais admiratif en tout cas, quitter son pays si jeune, pour un autre où même la langue différait, je n'étais pas certain que j'aurais pu en faire de même à sa place. Je t'ai dit, j'avais déjà du mal à envisager l'idée de quitter un jour la Californie, alors le pays n'en parlons pas. « Et toi, il y a une raison particulière qui t’as fait venir à San Diego ? » J'avais fixé mon verre un instant, l'air pensif. Y'avait tout un tas de raisons, plus ou moins avouables, la plus stupide étant sans doute d'avoir cru avoir assez de cran pour quitter ce que j'avais connu toute ma vie pour quelque chose d'entièrement nouveau, et au final ne pas m'éloigner de là où j'avais grandi d'un rayon de plus de deux cent kilomètres, ce qui sur le moment me paraissait déjà presque le bout du monde. « Je voulais rester en Californie, je suis pas très aventureux je crois ... la flotte de mon père est rattachée à la base navale ici, aussi. Et puis, j'ai envoyé ma candidature chez les pompiers et j'ai été retenu, alors voilà. » Peut-être que j'aurais été ailleurs, si je n'avais pas été reçu à la Fire Academy, j'aurais persévéré ... Mais j'étais bien content d'avoir été accepté ici. Je ne voyais pas mon père plus souvent qu'avant puisqu'il était rarement sur le continent, mais j'avais l'impression d'avoir fait une espèce de pas vers lui. Sans doute que je me disais que maintenant c'était à lui de faire le suivant.

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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyMer 12 Fév - 18:14

Je crois que suffit juste de les traiter comme on aurait aimé être traités à leur âge. Elle acquiesce, il disait juste. Son enfance lui avait été plus moins volée, contrainte de faire preuve de maturité dès son plus jeune âge, c’est peut-être ça qui pouvait la rendre si coincée et trop sérieuse aux yeux des autres. Elle n’en voulait pas pour autant à ses parents bien qu’elle ne comprenait pas pourquoi ces derniers avaient tenus à mettre au monde quatre enfants parmi cette misère. Peu importe l’âge et l’état de santé, tout le monde devait apporter sa pierre à l’édifice, c’était la moindre des choses. Rocinha était une sorte de grande entreprise, chacun devant s’atteler à une tâche particulière. Malgré tout, elle en gardait d’excellent souvenir. Nostalgique des repas conviant l’intégralité de la favela, elle se souvient encore de cette bonne humeur constante qui venait contrer la difficulté quotidienne. Ils ne se jugeaient pas comme malheureux mais juste un peu moins chanceux. La foi intense qu’ils éprouvaient à l’égard du Seigneur jouait grandement là-dessus, ils avaient tous cet inébranlable espoir qu’un jour, ils finiraient par quitter leurs logements insalubres constitués de taules et de cartons pour s’épanouir dans une véritable maison. Malheureusement il était rare pour eux de voir ce vœu s’accomplir, ce n’est pas si simple de quitter la pauvreté, surtout lorsqu’ils ne possédaient pas l’éducation scolaire nécessaire pour obtenir un métier convenable. Isîs faisait partie de ces personnes assez chanceuses, son destin basculant du jour au lendemain suite à son talent footballistique mais elle n’en restait pas moins complexée par son absence d’éducation. Ses amis les plus intimes faisaient preuve de générosité en lui faisant quelques cours de lecture ainsi que plusieurs dictées tout en tenant le secret. Manquant de base déjà dans sa propre langue, il était délicat pour elle de se familiariser complètement avec l’anglais. Parler le portugais ne lui posait cependant aucun problème, concernant l’anglais, elle ne parvenait pas à se débarrasser de son accent encore bien présent. Et je crois que tu as en effet raison dit-elle en souriant. La brune lui demanda ensuite si sa ville natale lui manquait, pour elle, la réponse semblait évidente mais visiblement il n’était guère de cet avis. Pas vraiment ... J'veux dire, j'en garde de bons souvenirs, mais j'ai plus vraiment d'attaches là-bas, et donc plus grand chose à y faire. Elle hoche la tête, toujours aussi attentive. Et puis si jamais ça me manque un peu, c'est pas si loin que ça, je peux toujours aller y traîner une fois de temps en temps ... C'est certainement plus facile que pour toi. Cette dernière phrase la fit légèrement sourire, c’était plus qu’une évidence. Le Brésil n’était pas non plus de l’autre côté de l’océan, mais il n’était pas toujours simple d’y aller, notamment car elle n’en avait pas le temps. Je fais tout de même mon possible pour y aller régulièrement, ne serait-ce que pour voir ma famille et puis je joue en équipe nationale, alors ça me facilite un peu les choses. Sandro lui demanda pourquoi San Diego, après tout, elle avait en effet moyen de rejoindre un pays où le soccer occupait une place bien plus importante qu’aux Etats-Unis. Bien que le sujet soit anodin, il était toujours délicat pour elle de s’exprimer convenablement à ce sujet, elle préférait toujours poser les questions plutôt que l’inverse. J'ai toujours eu une nette préférence pour le baseball et le basket en ce qui me concerne, mais oui c'est vrai ... je vais être obligé de venir te voir jouer pour maitriser un peu mieux le sujet dit-il de manière amusée. Elle ne savait pas s’il disait ça avec une pointe de sincérité ou uniquement avec humour, mais il fallait avouer que ça ne lui déplairait pas de l’inviter à voir l’un de ces matchs, bien au contraire. Le plus intéressant à voir, ça reste les matchs avec l’équipe nationale. Au Brésil le foot est quelque chose d’important, alors on s’y donne toujours à fond tandis qu’à San Diego c’est moins… Vivant on va dire. La compétition est moins rude également car le niveau de jeu est moindre. Mais même si je t’invite, je suppose que le Brésil ça fait un peu loin pour toi… Ce qui est dommage d’ailleurs, tu devras te contenter d’un match avec le club américain. Du moins, si tu en as envie. Un sourire s’immisce sur ses lèvres. Concernant le baseball ou le basket, je suis clairement inculte mais faut dire que dans mon pays, c’est pas du tout notre domaine. On est juste doué pour le football, fêter le carnaval et danser la samba annonça la jeune femme en rigolant. C’était très cliché, mais pas si faux dans le fond. Elle lui demanda à son tour pourquoi avoir choisi la ville côtière de San Diego, le visage toujours posé dans la paume de sa main. Je voulais rester en Californie, je suis pas très aventureux je crois ... la flotte de mon père est rattachée à la base navale ici, aussi. Et puis, j'ai envoyé ma candidature chez les pompiers et j'ai été retenu, alors voilà. Tournant sa paille à l’intérieur de son verre, elle releva les yeux. Tu penses vouloir rester toute ta vie en Californie ? Tu n’as jamais rêvé d’un autre pays ? Elle s’avérait plutôt surprise, elle qui rêve de voyage et de nouvelles destinations même si faire ça seule n’était guère sa tasse de thé.
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MessageSujet: Re: (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay.   (isîs) i'm gonna find a time to catch your hand and make you stay. EmptyJeu 13 Fév - 4:42

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J'y avais déjà pensé, à vendre la maison à Costa Mesa. Ou tout du moins à tenter d'aborder le sujet avec mon paternel, ce qui aurait sans aucun doute encore mené à une conversation houleuse puisque nous ne savions communiquer pratiquement que de cette manière ... Autrement dit, c'était une raison suffisante à ne jamais l'avoir fait. Et puis surtout, je n'arrivais pas à m'y résoudre, de toute façon. Tu conviendrais que si c'était une chose de ne plus vouloir y vivre pour des raisons diverses et variées, et qui ne regardaient que moi, c'en était totalement une autre que de me résoudre à m'en séparer de manière aussi définitive. Je crois que j'avais surtout du mal à imaginer d'autres gens, de parfaits inconnus, vivre dans cette maison où s'entassaient tous mes souvenirs d'enfance et d'adolescence, des moins bons aux meilleurs. Et ils avaient tous leur importance, tout comme cette baraque conservait une valeur sentimentale certaine. Alors si, dans un certain sens, cela devait bien me manquer un peu ... Mais pas au point de vouloir retourner y vivre, pas au point d'avoir le dessus sur San Diego à mes yeux. Mais je suppose que c'était plus facile à dire lorsque l'on vivait à deux heures de voiture de sa ville natale, plutôt qu'à des milliers de kilomètres comme c'était le cas pour Isîs. « Je fais tout de même mon possible pour y aller régulièrement, ne serait-ce que pour voir ma famille et puis je joue en équipe nationale, alors ça me facilite un peu les choses. » Parfois, j'oubliais presque que la jeune femme devait être une star dans son pays, un peu comme un Kobe Bryant chez nous. Je crois que si je l'oubliais c'était parce qu'Isîs n'avait pas le comportement que l'on pouvait attendre de ce genre de sportifs habituellement ... Les meilleurs sur le terrain étaient malheureusement aussi souvent les plus infects en dehors s'imaginant que leur talent leur permettait de se comporter comme bon leur semblait et en dépit du bon sens. Alors qu'Isîs en définitive me faisait plutôt l'effet inverse. Quoi qu'il en soit, j'avais bien du lui avouer qu'effectivement je m'y connaissais assez peu concernant ce sport dans lequel elle excellait « Le plus intéressant à voir, ça reste les matchs avec l’équipe nationale. Au Brésil le foot est quelque chose d’important, alors on s’y donne toujours à fond tandis qu’à San Diego c’est moins … Vivant on va dire. La compétition est moins rude également car le niveau de jeu est moindre. Mais même si je t’invite, je suppose que le Brésil ça fait un peu loin pour toi … Ce qui est dommage d’ailleurs, tu devras te contenter d’un match avec le club américain. Du moins, si tu en as envie. » Si j'en avais envie ? Pas qu'un peu, à vrai dire. Le souci était plutôt que si j'allais la voir jouer j'avais peur de ne m'intéresser qu'à elle et de ne rien suivre au reste du match ... Tu as le droit de rire, je sais bien que c'était complètement ridicule. Mais j'étais certain de ne pas pouvoir réussir à m'en empêcher. « Concernant le baseball ou le basket, je suis clairement inculte mais faut dire que dans mon pays, c’est pas du tout notre domaine. On est juste doué pour le football, fêter le carnaval et danser la samba. » Reposant mon verre après avoir bu une gorgée, j'avais laissé échappé un soupir amusé, notant l'avalanche volontaire de clichés sans trop savoir s'ils étaient aussi véridiques que certains clichés de chez nous. Les clichés venaient toujours de quelque part, après tout. « Hm, je peux toujours avouer que je maîtrise les bases d'un de ces trois domaines, mais je te laisse deviner lequel. » Et puisque j'avais avoué juste avant ne pas y comprendre grand chose au football, il ne restait que le carnaval ou la samba. Non, même à toi je n'avais pas l'intention de délivrer cette information ... un peu de mystère n'avait jamais fait de mal à personne après tout. « Et puis, c'est pas tant le fait que ce soit loin que le fait que tu serais obligée de me servir de guide touristique et donc de me supporter, porque yo sólo hablo español. » Et je n'avais pas grand mérite, la frontière avec le Mexique n'étant qu'à une trentaine de kilomètres d'ici. Mais du coup pour ce qui était du portugais, je devais le comprendre à peu près aussi bien que le japonais ... En fait non, même pas, puisque dans cette dernière langue je savais au moins dire sushi et sashimi. Bref, de toute façon en n'ayant jamais quitté la Californie et en ne prévoyant pas de le faire de sitôt, je devais t'avouer qu'apprendre une langue étrangère ne faisait pas partie de mes priorités. « Tu penses vouloir rester toute ta vie en Californie ? Tu n’as jamais rêvé d’un autre pays ? » J'aurais pu faire mine de réfléchir un instant, ou d'hésiter, mais puisqu'il n'en était rien je ne voyais pas l'intérêt de jouer la comédie. J'étais casanier, autant que ce soit dit, d'autant plus que je n'y voyait pas un défaut ... Même si cela m'avait déjà joué des tours, sans doute. Si je ne l'avais pas autant été peut-être aurais-je suivi Nora il y a dix ans ... Mais nous savions très bien qu'elle avait autant envie de rester ici que moi d'aller ailleurs, c'était une question de priorités, et de choix de vie. « Pour des vacances, si pourquoi pas ... » Mais certes, encore y'aurait-il fallut que je prenne de vraies vacances ... Et j'étais plutôt le genre à prendre un ou deux jours par-ci, par-là, qu'à m'octroyer de vraies coupures. « Mais sinon, non. Je crois qu'on m'a trop appris à être attaché à ce pays ... Et puis, y'a pas de meilleur endroit pour surfer, et pas grand chose de meilleur que le surf, à mes yeux. » Je crois que ouais, je pourrais me passer d'énormément de choses mais de ça, très difficilement. J'étais le genre qui, si sa maison brûlait, sauverait sa planche de surf avant n'importe quoi d'autre, animaux de compagnie non compris évidemment. Jax pouvait être rassuré concernant ses chats, donc. Et pour ce qui était d'avoir appris à être attaché à ce pays, ce n'était pas un truc que je regrettais. Je suppose que c'était seulement dans l'ordre des choses, quand on avait un père qui faisait un métier comme celui que faisait le mien. A patriote succédait souvent un fils de patriote. « J'en conclus que toi oui ? » avais-je tout de même demandé dans un sourire. Elle avait cette façon d'évoquer le fait de voir autre chose, d'autres pays, c'était comme si elle s'y voyait déjà rien qu'en évoquant l'idée. Au final, Isîs était sans doute bien plus aventurière que moi.

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