DREAM OF CALIFORNICATION
▲ Quand il s'agit de ta famille, t'es pas très causant. Ton paternel, c'était rien d'autre qu'un ivrogne, qui passait son temps à se défouler sur son fils, à battre sa femme, et peut être même à toucher ta petite soeur. T'as eu aucun regret quand il est mort d'un cancer du pancréas, dans le fond, t'aurais même préféré le faire souffrir toi même. Ta mère passait son temps à se réfugier dans la religion, mais c'était juste une excuse pour fermer les yeux sur la situation. Aujourd'hui, elle est dans une maison de fou, persuadée que la fin du monde arrive. Ta petite soeur, tu la protèges autant que tu le peux, mais elle te repousse, comme elle repousse tous les hommes d'ailleurs. Traumatisée par ton père, elle s'est exilée en France pour suivre des études, elle partage sa vie avec une jolie jeune femme, et cherche à adopter un enfant.
▲ Quand t'étais adolescent, tu fuyais le domicile parental. Tu errais dans les rues de San Diego. Tu as fais des bonnes comme des mauvaises rencontres. Dans la rue, tu t'es forgé un sale caractère, mais tu n'es jamais devenu un connard. Tu séchais les cours pour aller fumer des joints avec les copains des rues. Et puis, ils ont tous mal fini, certains ont fait de multiples séjours en prisons, d'autres sont devenus tellement camés, qu'ils perdent leurs dents, et puis il y a ceux qui ont des choses horribles. Dans le lot, tu es le seul qui a su garder la tête hors de l'eau. Tu as eu assez de jugeote pour comprendre que t'avais rien à gagner en continuant de traîner dans les rues comme un pauvre clochard.
▲ La seule personne de ta famille qui t'a apporté un peu d'affection, c'est ta granny, ta grand-mère quoi. Tout le monde la repoussait, mais tu allais quand même lui rendre visite. C'est elle qui a fait la plus grande partie de ton éducation quand tes parents étaient trop occupés à se taper dessus. Un jour, avant de mourir, elle t'a confié l'appareil photo de ton grand père, tu lui as promis d'en faire bon usage, mais bon t'avais quinze ans et rien dans le crâne, alors tu l'as balancé dans ta piole.
▲ A dix-huit ans, tu arrêtes les cours, réalisant que les études c'est pas vraiment ton truc. Tu commences à accepter n'importe quel job qui te permettrait de vivre normalement. T'as été préparateur de commande en usine, caissier, vendeur en électroménager. Ça a été ton quotidien pendant trois ans, jusqu'à ce que tu pètes un câble et que t'envoies tout bouler.
▲ A vingt et un ans, tu retombes sur l'appareil photo que t'avais offert ta granny. A moitié convaincu, tu commences à prendre des photos de tout mais surtout de n'importe quoi. Tu tombes sur une annonce dans un journal, le théâtre était à la recherche d'un photographe pour faire les photos de leur plaquette annuelle. C'est le culot qui t'a poussé à le faire. Aucune expérience, aucun diplôme, les chances étaient minimes. Et pourtant, tes photos ont plu, tu as eu le job. Ta réputation commençait.
▲ Après ça, t'as beaucoup voyagé. Tu es parti en Islande, en Thaïlande, au Sénégal, en Russie. Tu as fais le tour du monde, ramenant de chaque voyage des clichés uniques. Et puis de retour à San Diego, il y a eu cette nouvelle opportunité. Un grand magazine de surf décide de t'embaucher pour réaliser tous les clichés des events. Tu gagnes bien ta vie.
▲ Si tu ne cherches pas vraiment l'amour, tu es loin d'y être fermé. C'est juste que tes relations ne durent pas plus de deux mois en général. T'es pourtant pas un connard qui pense qu'à baiser (ouais, bon un peu quand même   ). Tu aimes les femmes, ce qui t'attires le plus chez elles, c'est leur douceur, leur fragilité. Dans le fond, tu les aimes toutes.
▲ Dans les mois à venir, tu songes à ouvrir ta galerie. Ce n'est encore qu'un projet mais pourquoi pas. Tu hésites encore. La plupart de tes photos sont exposées comme des trophées sur les murs de ton appartement. Tu les regardes souvent. Lorsque tu as des invités, c'est souvent le débat qui anime la soirée. Ton art partage, on aime ou on aime pas, il n'y a pas d'entre deux possible.
▲ Tu regrettes parfois de ne plus avoir aucun contact avec ta mère, mais c'est mieux ainsi. De toute manière, c'est à peine si elle se rappelle qui tu es. Heureusement, tu as gardé contact avec ta soeur via skype. Une fois dans le mois, vous avez votre soirée vidéo-conférence où vous vous racontez un peu votre vie. Elle te manque, mais semble tellement plus heureuse.
▲ Tu possèdes un chat noir qui adore se blottir sur tes jambes le soir, tu es dingue de cet animal que tu as appelé Atlas, en référence à la mythologie, mais aussi à tes nombreux voyages.

HORS JEU
Pseudo box Âge 22 ans. Prénom lucie. Où as-tu connu le forum? bazzart. Ton personnage est un personage inventé. C'est qui ton pokémon préféré? grotadmorv    Une suggestion ou un commentaire à nous communiquer ? design magnifique, contexte sympa   . Le mot de la fin?