DREAM OF CALIFORNICATION06/06/1988 - Le sous-sol d'un prestigieux hôtel à Chicago.
" Filston. Tu as six ans maintenant. J'ai organisé une petite cérémonie entre hommes en ton honneur. " Tenant fermement ma main, mon père s'apprêtait à me faire découvrir ce monde dont j'avais eu quelques petits aperçus. Je suis entré dans cette immense pièce, six hommes portant des déguisements avec un symbole triangulaire, contenant un oeil au milieu. Je m'apprêtais à être initié au monde de Satan. Six ans, et je savais déjà qu'il s'agissait de notre Dieu. Celui qu'on devra adorer, prier, pour continuer de disposer de toutes ces richesses. Notre famille lui voue un culte depuis l'an 1700, tout ceci dans la plus grande discrétion. Toutes les règles s'inversaient dans notre demeure. Le mal devenait le bien, tout ce qui était illicite devenait licite. Nous avions même improvisé une pièce de notre maison en un temple pour prier le diable. Mon père s'occupait de sacrifier très secrètement et grâce à l'aide de ses collègues, des bébés de clandestins. Le spectacle auquel j'avais eu droit à un âge très précoce, m'a endurci. J'étais même censé reprendre le flambeau lorsque mon père décédera. Sa tâche était bien ardue, il fallait qu'il arrive à faire pénétrer ses convictions dans mon esprit, qu'elles soient encrées dans mon être, un être déjà bien complexe. J'ai été marqué à jamais par ces scènes, toutes plus glauques les unes que les autres. Ce qui surprenait le plus, c'était ce contraste entre le paraître et la réalité. Ma mère faisant partie de la commission des relations sociales de la ville, c'est une femme très respectée, et extrêmement sympathique. Elle pouvait faire preuve d'une douceur inégalable, une compassion et une gentillesse qui ne connaissaient aucune limite, en d’autres termes, elle semblait être l’ange incarné. Dire qu'elle nous incitait à participer à ces rituels, et qu'elle nous a interdisait d'aller aux synagogue durant plusieurs années ! Ils souffrent tous d'MPD dans cette putain de famille. Tous. ( NB : MPD = Multiple Personnality Disorder )
06/06/2000 - Moscou, Russie.
Une espèce de fumée s'échappait de la fenêtre qui était en face de la mienne. Une fumée blanchâtre, qui arrivait à se mélanger aisément avec la fumée que dégageait ma cigarette. Peut-être y avait-il du feu chez les voisins, je m'en fichais royalement. Me tournant pour contempler cette belle vue que m'offrait ma conquête du moment. Belle, voluptueuse, sa peau ornée d'une couleur délicieusement foncée, je n'avais qu'une hâte, y goutter. Profiter de ce produit avant qu'il ne se périme. Elle me souriait, laissant apparaître sa belle denture scintillante. Elle arrivait à raviver cette passion qui sommeillait paisiblement en moi. Je m'abstenais ainsi de rugir tel un lion affamé, la sentant s’approcher de plus en plus. Une odeur de brûlé vint soudainement envahir mes narines et notre pièce par la même occasion, elle devenait de plus en plus imposante. Je laissais donc ma proie un moment, cette fumée que j'avais sous-estimée il y a quelques minutes, s'intensifiait. Je ne portais qu'un boxer, j'enfilais donc rapidement mon jean, découvrant que le feu prenait de plus en plus d'ampleur dans l'immeuble. Tout commençait à se transformer en ruine, je sentais le sol trembler. J'accélérais le pas pour arriver finalement à la sortie. Tout venait de s'écrouler en quelques minutes. Je profitais de ce spectacle grandiose, dont je n'étais absolument pas à l'origine. J'eus ensuite droit à l'appel de mon paternel.
" Tu n'es pas mort fiston ! Tu me rends fier. " Ma conquête m'avait suivi de très près, elle ne portait qu'un drap en guise de vêtement. Le reste de l'immeuble était désert, bizarrement
. " Rentre à Chicago. Tout le monde t'attend. Tu sais que je ne suis pas très patient. " Je souris ironiquement. Je n'allais donc jamais leur échapper? Je ne savais pas comment il arrivait à me localiser aussi facilement. Ce n'était sûrement pas grâce à leur fichu Satan.
" Comment as-tu fais ça? " J'eus bien entendu droit à un ricanement qui me semblait très amer. J'avais cette soif inassouvie de liberté. De découvrir de nouveaux horizons et surtout ne jamais me poser.
" Cesse de poser trop de questions. Tu termineras tes études à Chicago et tu iras ensuite à Yale. De toute façon, les putes ici sont meilleurs fiston. " Un sourire en coin se dessine instinctivement sur mes lèvres. Je n'allais pas obéir tel un petit chiot pour lui faire plaisir. Cela ne faisait que m'encourager à aller dans un autre pays. Je déguerpis donc ausitôt de la Russie, étudiant en Ukraine. Je fis ensuite le tour de l'Europe de l'est en voiture. Je refusais de rester prisonnier de leurs croyances absurdes.
06/06/2011 - Le sous-sol de la demeure des Leibowitz
Perturbé, chamboulé, violenté de l'intérieur. Je sentais quelque chose en moi se remuer, un peu comme si un être dans mon ventre était tombé dans un sommeil profond, dans une léthargie intense et qu'il venait subitement de se réveiller. Pouvant ainsi toucher de ses doigts minuscules chaque petite parcelle de mes organes internes. J'étais agressé de l'intérieur, complètement. Un chatouillement atroce, qui arrivait à me faire rire amèrement, non je n'étais pas enceint enfin si ce terme pouvait exister, je venais juste d'avoir une prise de conscience assez.. étrange et plutôt sinistre. Je regardais cette main s'agiter devant mes yeux, le reste du corps était enveloppé par des draps rouges en velours. J'entendais des cris qui me transperçaient l'oreille. Mais mon attention était plutôt portée vers l'expression glaciale presque effacée de mon père. Il semblait obnubilé par ses croyances, convaincu par ses idées, lui ôter ces convictions de sa tête était impensable. Je devais donc regarder et appliquer. C'était à moi ce soir de procéder au sacrifice. "Un honneur" disent-ils. J'avais terminé mes études, je m'étais orienté vers la sexologie. N'étant pas chirurgien comme ils le voulaient, j'étais considéré comme la "honte" de leur secte, je ne me voyais pas me plier à leurs normes, me résoudre à être un pantin. Le visage de cette victime était caché par un voile et le reste de son corps par un drap. Je n'avais qu'à trancher le peu de peau que l'on pouvait apercevoir au niveau de son cou. Les lumières tamisées qui décoraient la pièce me donnait plutôt envie de gerber, non pas à cause du fait qu'elle laissait apparaître des photos de vieillards pédophiles entrain de pratiquer des actes de sodomie sur des enfants, où des photos de satan entrain de sourire et de faire un mouvement ridicule, mais à cause de cette ambiance ironiquement romantique. La lame du couteau que je tenais devait être extrêmement tranchante, sa brillance était juste légèrement corrompue par un peu de sang souillant ses extrémités. Du vieux sang, bien sec. Si seulement j'avais la faculté de m'extirper de mon corps quand bon me semblait. Enfin cela aurait été une erreur, avec tous ces esprits sadiques et dérangés qui m'entouraient, je ne pense pas qu'ils puissent faire bon usage de mon enveloppe extérieure. Mon regard se figea l'espace d'un court instant lorsqu'il croisa celui de mon père. Je le voyais pour la première fois, quelque peu fier de moi. Il me fit signe de commencer, ils avaient déjà terminé leurs "prières", bien préparé le martyr et j'avais le grand privilège de le sacrifier pour l'amour de Satan. Je posais délicatement la lame sur la surface de cette chair foncée. Le corps ne bougeait pas, je lui avais moi-même administré une très forte dose d'endorphine, histoire de ne pas être gêné lors du rituel. Je me hâtais dans ma tâche, exerçant une forte pression sur le couteau pour qu'il puisse bien pénétrer la peau de notre victime. Du sang commençait à gicler légèrement, je m’arrêtais donc regardant ce spectacle et attendant de voir une dernière goutte tomber. Ils commençaient ensuite leurs incantations qui allaient sûrement s'éterniser. Je me surprenais à jouir de ce spectacle, que je trouvais particulièrement morbide. Je ne pourrais me résoudre à faire ces rituels toute ma vie. Je lâchais le couteau que j'avais en main, je ne voulais pas participer à leurs prières ridicules. Ils venaient ce soir-là d’éveiller en moi, un sadisme insoupçonnable.
Actuellement
J'ai décidé de quitter ma famille, Chicago, leur promettant de revenir tous les cinq ans. Fréquence de leurs sacrifices. Je me suis installé à San diego, j'ai ouvert mon propre cabinet de consultations depuis trois ans maintenant. Je reverrai ces "horreurs" dans deux ans. J'ai encore du temps pour moi.
HORS JEUPseudo aucun
Âge 21 ans.
Prénom Kawtar.
Où as-tu connu le forum? Sher m'a montré le lien.
Ton personnage est un personage inventé.
C'est qui ton pokémon préféré? Pikachuuu
Une suggestion ou un commentaire à nous communiquer ? nope.
Le mot de la fin?