DREAM OF CALIFORNICATION 01 ∞ Les problèmes financiers qualifieraient bien les Haros, tant les dettes se sont accumulées au fil des années… sans jamais leur arracher cette joie de vivre. Ils vivaient un peu au jour le jour, se questionnant sur le nombre de mois que tiendraient les créanciers avant de les déposséder de tous leurs biens ; comme une peur constante à l’intérieur, mais pas aussi destructrice pour qu’ils perdent le sourire. Plus d’eau chaude ? Pas de problème, la voisine arménienne leur fournit des sceaux d’eau sans rien demander en retour. Plus de viande ? Pas de problème, les morveux savent dévaliser les camions tombés en panne dans le quartier, quitte à embobiner le chauffeur en lui promettant de garder un œil attentif,
assurément, sur le camion pour dix dollars… et le dévaliser après que le chauffeur ait tourné le dos. Kaísar en a commis des vols dans son enfance mais simplement pour aider ses parents – tout comme le faisaient son frère de deux ans son cadet.
02 ∞ D’origine grecque du côté paternel et ukrainienne du côté maternel, Kaísar était habitué à leurs disputes en plusieurs langues, mélangeant parfois les trois – avec l’anglais – pour en faire un joli melting-pot incompréhensible. Étant l’aîné de la famille, il avait été le premier à souffrir de leurs disputes au début, avant de voir le côté ridicule et amusant : regarder ses parents se disputer était mieux que de regarder un mélodrame bas de gamme. Véridique : Kaísar a déjà mangé des popcorns en les regardant, tellement ils étaient risibles. Son père était un ivrogne invétéré, chômeur de surcroît. Sa mère était une femme de ménage particulièrement colérique et violente. Son arme favorite ? La poêle Tefal qu’elle n’hésitait pas à utiliser pour cogner sur son mari et le foutre à coup de pieds dehors, tant qu’il n’avait pas dessoulé. Même quand il était petit, Kaísar avait toujours eu pitié de son paternel qui se faisait chasser de la maison presque tous les jours, il avait trouvé un moyen de s’en occuper même quand sa mère le lui interdisait. Au point que son père devint son propre enfant, sous sa responsabilité puisqu’il était pratiquement le seul à être dans son camp. En général, les gens avaient tendance à prendre le parti de la mère, qu’ils plaignaient d’avoir un mari pareil. Pour Kaísar, il n’y avait pas de fautif dans leur mariage raté mais il se refusait de le laisser tomber, quitte à ne rien manger au dîner pour garder son assiette à son paternel.
03 ∞ Sa peur de l’eau n’a pas été déclenchée par une noyade dans son enfance, tout simplement parce qu’il ne s’est jamais baigné dans une trop grande étendue d’eau placide. Ça lui fiche la trouille de ne pas voir de fond, même en regardant seulement les vagues de l’eau, il n’est pas rassuré. Peur d’être englouti au fond,
avalé par l’eau ; celle-ci représente un monstre dans son esprit, même s’il refuse de l’avouer.
04 ∞ Frère aîné particulièrement pénible avec ses cadets, Kaísar adorait les martyriser. Principalement les deux derniers qui étaient bien plus jeunes et qui ne pouvaient se défendre. Tandis que son autre frère (avec lequel il n’a que deux ans d’écart), Kaísar ne l’avait martyrisé que très peu de temps avant d’en faire son acolyte. Duo de bourreaux au sourire mauvais et qui faisaient craquer leurs phalanges et le cou pour intimider les deux autres. Kaísar a eu une enfance plutôt sympathique, pas d’ombre au tableau – du moins, rien qui a pu le perturber. Il a toujours été plus fort psychologiquement, les drames, comme les décès des grands-parents, ne le touchaient que quelques heures avant qu’il ne passe à autre chose avec son éternel
« c’est la vie ». 05 ∞ Comme les autres gosses de son quartier, Kaísar était prédestiné à n’avoir aucun avenir, à trimer dur dans la vie pour quelques centimes, à dépendre des aides sociales de l’état… Déjà qu’il n’était pas particulièrement bon à l’école, les professeurs le laissaient au fond de la classe à cause de son allure de délinquant. Il allait en cours pour faire acte de présence mais faisait toujours autre chose à côté. Vu comme un cancre, on ne prenait même plus la peine de lui demander ses réponses lors des interrogations orales ; d’où son désintérêt total sur le plan scolaire. Comme on ne s’occupait pas de lui, il n’avait pas non plus envie de faire des efforts ; cercle vicieux. C’est la psychologue scolaire qui l’aida à trouver sa voie : elle ne l’avait pas casé dans le dossier des « délinquants récidivistes sans avenir à laisser tomber dans l’urgence », mais elle avait plutôt compris qu’il n’était pas un cancre, qu’il n’avait pas non plus la science infuse mais son intelligence vive lui suffisait amplement. De ses expériences, Kaísar en avait tiré des leçons, fait un travail rétrospectif sur lui-même, appris des choses qu’il n’y avait certainement pas dans les livres. Intelligent, de cette intelligence que l’expérience offrait, Kaísar crut en elle et se lança dans une voie qu’il n’aurait certainement pas envisagé tout seul : la police.
06 ∞ En se fixant un objectif à atteindre, Kaísar changea rapidement de comportement. Ainsi, vers quinze ans, il prit de l’avance sur ses futures études qui l’attendaient : il traînait dans les bibliothèques à la recherche des livres sur le Droit, les Codes, et d’autres informations concernant la police. Ambitieux, il n’avait pas l’intention de se présenter à une académie de police sans rien dans le crâne. À l’école, il n’avait pas de but précis pour réviser ses cours, or la police… c'était devenu presque obsessionnel, tant il semblait acharné dans ses révisions. Surtout que certaines notions n’étaient pas de son âge, mais il n’en perdait pas sa motivation : les notions en Droit trop complexes, il s’était trouvé des correspondants qui étaient également étudiants en droit et qui lui expliquaient les fondements. Internet fait des miracles. C’est presque internet qui lui a permis d’atteindre son objectif et de devenir flic.
07 ∞ C’est à vingt-deux ans qu’il rencontre Bonnie, une brunette qui chamboule sa vie de plusieurs façons. Déjà que Kaísar n’est pas le genre de garçon à tomber amoureux, à promettre l’amour éternel et tous les papillons qui vont avec, mais alors Bonnie… Il tomba amoureux, pour sûr. Il alla même loin dans ce qui pour lui est le summum de l’engagement : l’inviter à emménager avec lui. Depuis trois ans qu’ils vivent ensemble, la passion qui a duré quelques mois après l’emménagement s’est vite essoufflée. Au point qu’aujourd’hui, leur relation bat de l’aile à cause de leurs incessantes disputes interminables – Kaísar en oublie les raisons, parfois, tellement les disputes sont nombreuses. À l’heure actuelle, moins il passe de temps dans leur appartement, mieux il se porte. Quitte à enchaîner les nuits blanches, le travail au bureau ou simplement dormir n’importe où.
08 ∞ Son surnom,
n°42, vient d’une coïncidence remarquée par son boss. Dans l’académie de police, Kaísar avait lamentablement échoué à un examen de mise en scène où il avait dû endosser le rôle du ravisseur : 42 sur 100, il a même failli rater son diplôme à cause de ça. Surtout que son boss n’hésite pas à le lui rappeler à chaque occasion, au point que ses collègues s’y sont mis aussi, tellement cet échec est risible pour eux qu’un flic ne puisse jouer le rôle d’un
méchant. De plus, il y a un point du règlement qu’il ne retient jamais : le point n°42 concernant le costard et cravate à porter au bureau. Depuis, il est catalogué comme n°42 dans les locaux de la police de San Diego.
09 ∞ Rester au bureau, c’est pas ce qu’il préfère le plus. Lui, ce qu’il aime, c’est être sur le terrain, avoir de l'action. Filer un suspect, l’arrêter, l’embarquer dans sa voiture de police et le coffrer. Au bureau, il s’ennuie, il raconte des blagues avec les collègues que seuls eux peuvent comprendre (ah, ces blagues de flics…) ou il traîne sur internet. Les chaînes, il en envoie des tas, les vidéos, il en regarde à la pelle : le petit chiot tout mignon qui tombe de fatigue est son favori. Et comme il reste même la nuit au bureau (il fuit sa copine), il termine les rapports qu’il n’avait pas envie de faire dans la journée. La paperasse, c’est bon pour les bureaucrates et pas pour les flics, pardi !
10 ∞ Depuis plusieurs mois, il est obnubilé par l’affaire Gaunt ayant également un lien avec l’affaire Black, le tueur en série récidiviste ; manque de bol, une journaliste blonde et donc forcément stupide, a foutu ses plans en l’air après avoir écouté son intuition. Gaunt coffré, ça a forcé Kaísar à perdre également l’unique et tangible lien avec le récidiviste. Depuis, il est en rogne presque non-stop, puisqu’il est encore obligé de se traîner cette blondasse incompétente. Surtout que Gaunt nie en bloc tout lien… Le plus facile, ça serait d’égorger la journaliste mais pas de pot, son boss le lui a interdit.
HORS JEU Pseudo kavkaz.
Âge 21yo.
Prénom annie.
Où as-tu connu le forum? par mon acolyte Luz
Ton personnage est un personage inventé.
C'est qui ton pokémon préféré? qulbutoke
Une suggestion ou un commentaire à nous communiquer ? nah, tout est farpait
Le mot de la fin? dgyerggtr je kiffe déjà le forum