C'était une journée plutôt calme, le patron était absent et les collègues de bonnes humeurs, que demander de mieux franchement ?! J'aimais les journées comme ça, je faisais mon boulot tranquillement et je n'entendrais pas mon boss râler. La tête enfoui sous le capot d'une belle voiture de collection, je vaguais à mon travail tout en écoutant les conneries de mes collègues. J'étais simplement vêtue d'un mini short en jean délavés et d'un débardeur noir, pour une fois je portais des baskets et non des talons aiguilles. J'aimais être à l'aise quand je travaillais, mais il m'arrivais souvent de venir travailler en talon, ça faisait rêver la clientèle et mon boss était ravie. Je soupirais, passant ma main sur mon front, laissant derrière elle une jolie trace de cambouis sur mon visage. Cette voiture me donnait du fil à retordre et je n'aimais pas ça. « Cat ! Il y a quelqu'un pour toi à l'accueil. » Je sortais ma tête de dessous le capot, regardant mon collègue, intriguée. En y réfléchissant bien, je n'attendais pas de visite. Bref, je pris du papier pour m'essuyer les mains et je me dirigeais vers l’accueil du garage. C'est la que je vis... Clyde ? J'affichais toujours un sourire splendide, puis sa visite me faisait plaisir. « Oh merde, je m'attendais à voir un beau mec débarquer... C'est raté. » Je rigolais sans attendre, évidemment je plaisantais, c'était une habitude entre nous. « Comment tu vas ? » Je m'approchais de lui, l'embrassant ensuite amicalement, en faisant attention à ne pas le salir.

Une course à faire quelque part en ville. Je suis encore plutôt nette, je prends donc ma moto. Son joli petit ronronnement, ses formes généreuses... Mieux qu'une femme faut le dire. J'en étais amoureux. C'est en l'enfourchant pour la démarrer que je sentis un premier signe de faiblesse. Je l'ignore, le moteur est froid, ça doit être juste ça. Mais non. Elle râle la cocotte et je commence franchement à m'inquiéter. Deux rues après, je m'arrête, inspecte ma petite merveille. J'en viens à la conclusion que le moteur est en fin de vie et ça me fait chier. Mon pauvre bébé. Je soupire, j'ai pas une thune pour m'acheter une pièce de rechange. Merde. J'allais devoir faire combien d'heures supplémentaires ce mois-ci pour la maintenir en vie? je bougonne, je vois pas trop quoi faire. Et puis si. Cook. Je remonte sur ma moto, roule à deux à l'heure jusqu'au garage où la jeune femme travaille. Arrivé à l'accueil, je la demande. Pas question que quelqu'un d'autre touche à la femme de ma vie! Enfin, franchement, je peux pas la laisser dans les mains de n'importe qui. Elle arrive rapidement, me lance un petit pic. C'est habituel, c'est pour ça que je rigole avec elle. Elle me plaque une bise sur chaque joue, je souris. « Moi ça va. Par contre ma dulcinée... » Je grimace et reprends : « Elle a besoin du soutien d'une autre femme là. » Je prends un air sérieux, ça me fait pas rire. C'est la pire chose qui me pourrait m'arriver en ce moment, qu'elle me lâche.