shaking my ass from the left to the right
☽La nuit était tombé sur San Diego et comme je n'avais pas envie de passer ma soirée seul cloitré dans mon loft à Downtown, je décidais à la dernière minute de sortir en boîte et de faire peut-être la rencontre qui égaierait ma soirée. Je l'espérais grandement. J'avais le besoin de ne pas rentrer chez moi les mains dans les poches. Il n'y avait donc rien de mieux que boite de nuit pour subvenir à ce besoin physique de trouver l'âme sœur le temps d'une nuit, de danser collé-serré pour découvrir et redécouvrir ces sensations que tout homme appréciait. Sortant une nouvelle chemise ainsi qu'un pantalon noir moulant de mon armoire, je les enfilais rapidement avant d'ajouter une touche de parfum à mon cou pour envouter la proie que j'aurais choisi une fois dans le nightclub. J'attrapais les clefs de ma voiture et sortais sans attendre pour m'aventurer dans les rues de San Diego.

Pénétrant dans le Onyx Room, je déposais ma veste aux vestiaires et gardais quelques billets dans la poche avant de mon pantalon. Directement, je m'avançais vers le bar commandant un mojito que je payais dans la foulée. Je me retournais alors sur la piste de danse et les clients, observant chaque mâle qui croisait mon regard pour m'en faire une opinion. Celui-là, non. Lui, non plus. Celui-ci, peut-être. Lui là-bas, absolument. Et ça, jamais de la vie. Cependant, alors que je m’apprêtais à tourner dans le club, mes yeux se posèrent sur lui. Yaël. Il était présent, dansant avec un inconnu que je ne connaissais pas. Je terminais cul sec mon mojito après quelques minutes d'observation et terminais par me lever du tabouret pour rejoindre cet homme qui me faisait envie et dont je savais l'appétit insatiable.

Je m'approchais délicatement de lui, glissant une main dans son dos pour venir me coller à lui. Je lançais un regard à l'inconnu et lui sommait de partir. Le petit jeune s'exécuta sans broncher. « Je ne savais pas que les p'tits jeunes pré-pubères t'intéressaient autant... » Lui lançais-je dans le creux de son oreille tandis que j'épousais chacun de ses mouvements pour rendre notre danse plus que sensuelle. « J'espère seulement que tu ne laisseras pas de côté d'autres hommes qui pourraient aussi bien satisfaire tous tes fantasmes... » Légère provocation, je ne comptais pas le lâcher. Maintenant que j'avais trouvé chaussure à mon pied, Yaël ne pourrait se débarasser de moi. Je jouerai avec lui. Je le ferai attendre. Je le séduirai et le charmerai comme si notre relation était nouvelle, comme si nous n'avions encore jamais couché ensemble.Et pourtant, nous n'en étions pas à notre première fois... Loin de là.

shaking my ass from the left to the right
☽Collé à Yaël, je remarquais tout de même son léger sourire de satisfaction lorsque ce dernier compris qui le tenait comme ça. Ce n'était que moi mais j'appréciais grandement l'effet que cela lui faisait. Le trentenaire agrippa alors ma fesse gauche et glissa ses lèvres à mon oreille. Chose qui ne me laissait pas indifférent, bien au contraire. Avec lui, c'était toujours comme ça. Toujours dans la séduction. Toujours sous le signe d'une quelconque pulsion. Nous étions amis. Nous étions amants. Nous étions sexfriends. Et c'était le pied ! Je devais bien l'avouer. « Tous mes fantasmes? Tu cours un risque... » Il me lâchait, je le regardais et souriais. Je le connaissais plutôt bien maintenant et je savais ce que j'encourais en passant la soirée puis la nuit à ses côtés. « Possible, mais ça ne me fait pas peur. Vous ne m'effrayez plus, docteur Leibowitz. » Je rigolais tandis que nous continuions de danser au cœur même du dancefloor sans que je ne puisse m'arrêter de suivre chacun de ses pas, chacun de ses mouvements et de ses déhanchés lancinants. « Tes mouvements s'améliorent de jour en jour. » J'haussais les sourcils, l'aguichant un peu plus pour le pousser aux vices.

Pas la peine de prendre des pincettes, ni d'avoir un air gêné et honteux. Nous avions tous deux pourquoi nous étions là et je ne pouvais m'empêcher de repenser à nos de débauches passées. Ainsi et en toute connaissance de cause, je glissais mes deux mains sur les hanches de Yaël. L'une s'aventura directement sur sa fesse tandis que l'autre restait à sa place. Les yeux aguicheurs, je lui souris en coin et approchais ma bouche de son visage. Mes lèvres frôlaient les siennes mais ne les embrassaient pas. Je jouais avec lui. Je m'amusais avec sa libido débordante. Il s'en doutait sûrement mais cela ne faisait que rendre la situation excitante et envoutante. « Alors dis-moi, déçu que ton jeune étalon se soit évaporé ? » Lui lançais-je subtilement en descendant ma main sur son entre-jambe.