COME AS YOU ARE
LIEN AVEC SIAN DICKINSON
Je t'ai rencontré pendant une manifestation, tu étais là, hurlant de rage les slogans en tout genre pour te faire entendre. De mon côté, j'étais pas vraiment mieux. Lunette à la John Lennon sur les yeux, bière dans une main et pancarte dans l'autre, je paradais de la même façon que toi. On aurait pu ne jamais se parler, ne jamais se toucher, ne plus jamais se revoir, mais . . lorsque les flics sont arrivés, ils ont commencé des arrestations arbitraires. T'en faisais partis. Je déteste l'injustice, je déteste quand ces mecs débarquent pour nous priver de notre liberté d'expression. Ils t'ont martelé de coups, parce qu'évidement, tu voulais pas céder. T'avais raison. De mon côté, j'suis arrivée en furie vers eux, fonçant dans tout ce qui portaient un uniforme noir, un casque et une matraque. Puis, tu as lutté à mes côtés, on ne se connaissait pas, et on partageait déjà un moment intense. On a réussi à prendre la fuite, on courrait comme des tarés dans les rues de San Diego. J'étais essoufflée, morte de rire, je tenais à peine debout. Tu m'as rattrapé à temps. Tu t'es présenté, elyas. Quel joli prénom. J'ai fais de même. On a été boire un verre en continuant de débattre sur cette manifestation. J'étais dingue, tu étais dingue. Je me retrouvais beaucoup en toi. Je t'ai fais découvrir mon mode de vie, mes idées, mes envies. Un soir, je pouvais plus résister, toi non plus. C'est un peu comme si on était fait l'un pour l'autre. Nos lèvres se sont rencontrés. Je n'avais jamais ressenti un tel plaisir. Je n'arrive pas à mettre de mots sur ce que je ressens. Avec toi, je suis bien. Mais j'ai l'impression que tu me caches des choses, que tu ne me dis pas tout. Après tout, ça semblait trop beau pour être vrai, n'est-ce pas ?