La porte de mon appartement se referma derrière moi alors que j'entendais le bruit de mes talons hauts à chaque pas que je faisais. Je descendais alors les marchés de l'immeuble pour me retrouver à l'extérieur. Et je commençai à marcher, en me dirigeait vers ma boîte de nuit, où je devais aller faire un tour. Je n'y allais pas à chaque soir, sauf que je pensais qu'un jour sur deux, c'était plutôt bien. Comme ça je pouvais m'assurer que tout allait bien, qu'il n'y avait aucun soucis. Parfois, quand c'était plus calme j'y allais moins souvent, cependant il y avait certaine semaines où les problèmes s'empilaient encore et encore et parfois, cela devenait long et pénible à gérer. C'est un risque que j'avais pris, et pourtant je ne le regrettais pas du tout. Cette boîte de nuit était vraiment toute ma vie. Nombre d'heure que j'avais passé pour que tout soit parfait... Je n'étais pas perfectionniste la plus part du temps, cependant j'avais le soucis du détail. Je croyais dur comme fer que chacun d'eux était important, qu'ils pouvaient faire toute une différence. Je continuai d'avancer, alors que je tournai à droite dans une petit rue pas très passante. La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà, et il faisait drôlement noir, puisque les phares des voitures n'illuminait pas la ruelle. J'avançais alors, priant pour ne pas rencontrer des gens louches... Cependant, quand tu penses à ce genre de truc, faut dire que la plus part du temps ça se produit. J'aperçus au loin un silhouette qui se distinguait bien, puisqu'il y avait un lampadaire juste au-dessus de celle-ci. Je soupirai en continuant tout de même dans la même direction. Et puis à quoi bon faire un détour, je ne devais quand même pas avoir peur de me promener dans la rue... Se serait légèrement pathétique, faut l'avouer. Je pris donc mon courage à deux mains et avançai d'un pas aussi décidé que plus tôt. Je marchais cependant plus sur le bout des pieds, puisqu'avec tout le bruit que mes talons faisaient, même les gens à l'autre bout de la ville saurait que j'étais entrain de marchée. Alors que je m'approchai a de plus en plus, je pus finalement bien voir qui était la personne. À ma plus grande surprise, ce visage me disait quelque chose... Je me rappelais très bien ce qu'il avait fait quelques temps plus tôt... Ce mec était un dealer, je l'avais même déjà vu à l'œuvre. Je soupirai - peut-être de soulagement ? -  en m'approchant de lui. Il n'avait pas l'air bien. « Hey... Qu'est-ce que tu fais ici à cette heure ? » Oui, je m'inquiétais toujours pour tout et j'en avais bien conscience. Mais après, ce jeune homme avait l'air d'avoir besoin qu'on le remettre sur la bonne voie, et si c'était le cas, il n'y arriverait très certainement pas seul.

Je ne pus empêchée le petit rire de sortir de ma bouche. Non, ce mec était terriblement idiot. Cela en devenait presqu'à surfe. Non, mais je savais bien que ce n'était qu'un air qu'il se donnait, celui du monsieur de sait ce que je fais, alors qu'en fait, il n'enchaîne que les niaiseries une après l'autre. Cependant ce genre d'habitude ne me fait que rire. Cela ne fait que prouver que j'ai raison pour tout dire, et qu'en fait il n'a pas vraiment de raison valable pour se trouver là, seul. Mais enfin bref, je ne pouvais pas lui en vouloir, cela devait très certainement faire partie de lui. Il n'aimait pas qu'on remette en question ses décisions, aussi idiotes soient-elles en réalité. Mais il faut dire que je comprend cela, puisque je suis totalement comme ça aussi. Lorsque je pense que quelques chose est bon, je n'en fais qu'à ma tête que cela plaise ou non. « Ah ouais, tu travailles ici ? Je ne savais pas que tu te la jouais pute bon marché... Non mais t'inquiète, je ne dirai pas ton secret à personne, hein ! Tu peux compter sur moi ! » Je savais très bien qu'il n'était pas là pour ce donner corps et âme à ce genre de truc, mais cela pouvait prouver que c'était un peu ridicule. Non, mais je ne savais pas pourquoi il faisait ça. Oui, je ne le connaissais pas vraiment et après ? Personne ne mérite de vivre de ça, ou plutôt comme ça ? Même si comme ça il n'en avait pas l'air, il était très certainement un très bon garçon qui pourrait aller très loin dans la vie. Mais il n'arrangeait rien du tout. Je détestais l'avouer, mais voir quelqu'un comme ça, ça me tuait. J'étais un peu, beaucoup même, mère poule et je ne pouvais pas vraiment accepter ça. Et c'est ce qui était chiant, parce que ce mec là, je le connaissais pas vraiment en faite. « Tu sais, il y a d'autres moyens de gagner sa vie... En faisant des trucs plus légaux. Enfin, si tu cherches un vrai travail, hésite pas à demander. » J'avais tout d'un coup repris mon sérieux. Car je voulais qu'il en ait conscience, qu'il y avait d'autres possibilités que la vente de drogue quelconque. Mais après, la décision ne revenait qu'à lui. Je ne pouvais pas vraiment en faire plus tout de même. « Allez viens, je t'offre un verre. » Ou tout pour quitter cet endroit qui donnait la chair de poule.