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| LOOK AT ALL THE FUCKS I GIVE. | |
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| Sujet: LOOK AT ALL THE FUCKS I GIVE. Jeu 13 Fév - 21:58 | |
| amber jappeloup the imperial march Ambroise avait toujours eu un ticket en main pour la vie parfaite. Il n'avait rien d'exceptionnel. Il n'était pas un génie. On le décrivait comme " mignon ", mais sans plus. Bien qu'il soit gentil et amusant, il avait, comme tous les enfants de ce vaste monde, un côté capricieux et colérique. C'était un gamin lambda, venant d'une famille lambda. Celle que vous pourriez très bien avoir en voisins. Pourtant, il était heureux. Plus qu'on ne devrait l'être normalement. Le bonheur est quelque chose qui s'obtient avec un objectif accompli. Pourtant, avec le peu qu'il possédait, Ambroise pouvait se créer une source continuelle de joie et d'allégresse. Son père, Matthieu Jappeloup, était le sixième d'une longue lignée d'avocats. C'était une profession qu'on se transmettait de père en fils, tel un roi moyen-âgeux aurait donné son pouvoir à sa progéniture. Tous étaient destinés à devenir de fervents serviteurs de la loi. Ambroise n'échappait pas à la règle. Néanmoins trop jeune pour se soucier de sa future vocation, il se contentait d'admirer son père, autant qu'il le pouvait. Le portant en triomphe, le considérant comme son héro, il ne se lassait jamais d'entendre les éternelles histoires de son géniteur. Et, quand ses professeurs, camarades, amis, lui demandaient de décrire son père, il répétait naïvement les exacts mots que sa mère rabâchait à longueur de journée. Il disait fièrement que son père était un homme sage, juste, le cœur sur la main, prêt à aider son prochain. Même si il n'était pas sûr de la définition précise de la plupart de ces termes, il se plaisait à les répéter, accordant un certain plaisir à imiter sa mère de la sorte. Sa mère. Parlons en de sa mère. Mélanie Jappeloup. C'était une des femmes les plus respectables que l'on ait pût croiser dans les rues de Paris. Une dame de bonne famille, a qui on avait enseigné les bonnes manières. Discrète, polie, aimable, sa beauté physique ne faisait que s'ajouter à sa magnificence morale. Elle rassemblait très souvent ses longs cheveux blonds et raides en chignon, ou en queue de cheval. Ses grands yeux bleus exprimaient une joie de vivre permanente. Institutrice de musique au Conservatoire National de Paris, elle prenait le temps d'enseigner les arts du piano et du violon à son fils. Même si ses débuts furent quelque peu laborieux, les leçons finirent, bien heureusement, par porter leurs fruits. [...]
Il se souvient parfaitement du jour où tout a basculé. C'était durant le mois de septembre. Il était en voyage à Londres. Il venait tout juste de fêter son quinzième anniversaire. Alors qu'il discutait avec sa famille d'accueil sur la gastronomie française, le téléphone sonna. On lui annonça que c'était pour lui. A l'autre bout du fil, sa mère. D'une froideur inquiétante, elle lui annonça la nouvelle. Son père était mort. Décédé. Parti. Et il devait rentrer au plus vite à Paris. Ce furent les seuls mots prononcés, avant que Mélanie ne raccroche. Ambroise était resté là, le combiné collé à l'oreille pendant plusieurs longues minutes. Pas certain d'avoir bien entendu. Cherchant une autre alternative à ce qu'il venait d'entendre. Et, alors qu'il se rendait compte que les murs en face de lui n'étaient pas jaune tournesol, comme il l'avait d'abord pensé, mais peints d'un jaune pisseux dégueulasse, cela s'imposait à lui comme une évidence. Découpée de ce brouillard flou que devenait son champs de vision, une phrase s'affichait très clairement, alors qu'il se sentait prêt à s'écrouler.
Il n'était pas heureux. Ou bien, il ne l'était plus.[...]
Le décès brutal de son père avait ébranlé le monde d'Ambroise. Ses croyances, son mode de vie. Lui-même n'était plus celui qu'il était. Une intelligence froide et un sarcasme omniprésent étaient devenus ses nouveaux meilleurs amis. Calculateur, calme, réfléchi. Froid ? Méchant ? Agressif ? Certainement pas. C'étaient des adjectifs qu'il ne pouvait toujours pas coller sur sa silouhette. Mais il n'avait plus rien à quoi se raccrocher. La notion de famille lui faisait peur. Le souvenir de son père était encore trop présent pour qu'il puisse penser à profiter de la vie. Alors, c'est sans surprise que ses études devinrent les fondations de son existence. Jour et nuit, il travaillait, révisait. Il prenait toutes les options qu'il avait le droit de choisir. Il s'inscrivait dans tous les cours optionnels qu'il pouvait trouver. Latin. Grec ancien. Troisième langue vivante. Maths fortes. Lettres fortes. Arts audio-visuels. Anglais européen. Il était considéré comme un des élèves les plus brillants de son lycée, mais cela n'était pas réellement le résultat d'une intelligence avancée. Le travail était seulement l'unique moyen qu'Ambroise connaissait pour se voiler la face, pour fuir la douleur. Il ne voulait pas faire son deuil. C'était trop tôt pour lui. Bien, il ne fit finalement jamais son deuil, s'enterrant toujours dans le travail, tournant son esprit vers des équations, des proses et des phrases écrites dans un tout autre alphabet que le sien. La fin d'année de terminale était là. Il avait eu son bac ( filière scientifique ) avait une mention très bien. Et il devait maintenant envoyer son dossier à une université. L'Australie. C'était dans ce pays qu'il voulait aller depuis le début. Il avait une tante qui habitait là-bas, à Gold Coast, et se servit donc de son adresse pour remplir le fichier d'inscription, prétendant habiter avec elle. Mais il ne remplit jamais le fichier d'inscription pour l'école de droit qu'il prévoyait d'intégrer au départ. Il ne savait pas vraiment pourquoi. Mais le formulaire qu'il envoya était une inscription aux concours. Pour devenir officier de police. Encore maintenant, il se demande pourquoi, si machinalement, il s'est engagé dans un tout autre chemin que celui qu'on lui avait tracé depuis des années. Mais, au fond, cela faisait longtemps qu'il préparait le terrain pour ce concours. Dès qu'il avait choisi un bac scientifique, surement. [...]
Quatre ans plus tard, il était encore ici. Il n'avait pas déserté. Il n'était pas retourné dans son beau pays de France. Dans son appartement assez modeste, vivant une existance assez banale. Fraîchement promu officier de police, à l'âge exceptionnellement jeune de vingt-trois ans, il était devenu quelqu'un d'autre.
Puis il y a eu Marlon.
Marlon, c'était le mec chelou et canon de l'immeuble d'en face. Marlon, c'était celui qui a confondu Ambroise avec un strip-teaseur et qui est venu chez lui pour lui proposer de faire le show à l'enterrement de jeune fille de sa soeur. Marlon, c'était celui qui lui a explosé sa fenêtre avec un revolver, en guise de cadeau de rencontre. Ouais, Marlon, en résumé, c'était un gros bordel. Un danger ambulant. Mais bon, il avait un cul vraiment pas mal, donc Ambroise s'est dit que ça pouvait toujours être un bon coup. Mais voilà. En plus d'être capable de provoquer une guerre nucléaire inconsciemment, Marlon était pas mal coincé. Donc ça dura un bout de temps. Et, quand ils aboutirent enfin au but premier d'Ambroise, ce dernier était déjà attaché à ce jeune homme, étrange, certes, mais, n'ayons pas peur de le dire, adorable. Donc ils se revirent. Plusieurs fois.
Et bien entendu, ce qui devait arriver arriva. Un bout de temps après leur première fois ensemble. Marlon fut le premier à faire comprendre à l'autre que ce qu'il ressentait nécessitait plus que du sexe. Et ça faisait assez peur à Ambroise. Donc, il se contentait d'éviter le sujet. Puis, il se sentit prêt, un beau jour. Il ne savait même pas pourquoi. C'était simplement un " Je t'aime ". Une malheureuse formule de trois mots, tellement courante de nos jours. Et pourtant, Marlon lui a roulé une pelle pendant cinq minutes, au moins. Ambroise a réellement pensé qu'il allait mourir asphyxié au bout d'un moment.
Mais, encore une fois, c'était trop beau pour durer. Ca a commencé lorsque Marlon est venu le voir pour lui annoncer qu'on lui proposait un poste à San Francisco. Et, bien entendu, c'était trop beau pour refuser. Craquement. Il a tout de même proposé à Ambroise de l'accompagner .. Plus précisément, il l'a supplié. Alors le plus jeune lui a dit qu'il allait y réfléchir, et qu'il lui donnerait sa réponse le lendemain. Il a passé toute la nuit a pleurer. C'était bizarre. Il n'avait pas pleuré depuis le décès de son père. Mais, même le sommeil lui semblait hors d'atteinte. Alors, de minuit à cinq heures du matin, il lisait, tournait en rond dans son appartement, buvait du café, mangeait du chocolat, se tapait la tête contre les murs, balançait sa télécommande contre le mur. Tout ça en chialant comme une merde, bien entendu. Il avait rarement eu à faire face à un tel dilemme. En réalité, jamais, dans sa vie, il n'avait eu à choisir entre deux de ses piliers. Il savait qu'il ne pourrait pas redevenir policier, une fois en Amérique. Et il était bien conscient que sa relation avec Marlon n'allait pas survivre à tant de distance. Mais il fallait bien qu'il tranche. Et c'est ce qu'il fit.
Il postula pour le premier emploi qu'il trouva. Première erreur. Il se dit assez rapidement que se faire engager en tant que serveur dans un bar gay n'était peut-être pas sa meilleure idée. Le seul point positif était que ses horaires étaient confortables. En revanche, ceux de Marlon l'étaient un peu moins. Il travaillait généralement tôt le matin, et finissait bien plus tard qu'Ambroise. Et très vite, cela énerva le dernier. Ca l'énervait de devoir bosser dans un établissement minable, à servir des crasseux qui essayaient de lui toucher subtilement le cul pour " rire " ( Ambroise ne cautionne pas ce genre d'humour. Pas du tout ). Ca l'énervait d'être à chaque fois de corvée de ménage. Ca l'énervait de voir Marlon réussir sa carrière, tandis qu'il avait foutu la sienne en l'air pour lui. Ca l'énervait d'avoir le mal du pays. Tout l'énervait.
Et ils sont toujours dans cette même situation, à présent. Des étrangers amoureux. Ils ont toujours ces petites attentions l'un pour l'autre, tout de même. Mais leur ancienne relation manque à Ambroise. Les jours où ils étaient encore électriques. Les jours où tout semblait si facile. Leurs beaux jours. Et quand il regarde Marlon, ça lui brise le coeur. Mais en même temps, ça lui rappelle pourquoi il est là. Quand il voit cet homme se tenir en face de lui, il se remémore pourquoi il est tombé amoureux de lui, et pourquoi il l'est toujours autant. Et parfois, il voudrait juste poser son revolver, et demander la paix. Parfois, il voudrait juste coller une grande claque dans la gueule de Marlon. Mais au fond, il est fou de lui. Pour toujours et à jamais. ▲ BAUDELAIRE un lien vers ta fiche
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| Sujet: Re: LOOK AT ALL THE FUCKS I GIVE. Jeu 13 Fév - 22:00 | |
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| Sujet: Re: LOOK AT ALL THE FUCKS I GIVE. Jeu 13 Fév - 22:00 | |
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| Sujet: Re: LOOK AT ALL THE FUCKS I GIVE. Mer 19 Fév - 12:27 | |
| Chris t'aurais pas besoin de moi quelque part? |
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| Sujet: Re: LOOK AT ALL THE FUCKS I GIVE. Sam 22 Fév - 22:17 | |
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| Sujet: Re: LOOK AT ALL THE FUCKS I GIVE. Mer 5 Mar - 18:58 | |
| je crois bien que j'ai une idée, je t'envoie un mp aha |
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| Sujet: Re: LOOK AT ALL THE FUCKS I GIVE. | |
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