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 You must be kidding me!

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MessageSujet: You must be kidding me!   You must be kidding me! EmptyMar 18 Fév - 18:22

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C’était terriblement compliqué pour lui qui tentait de renouer avec une certaine indépendance sentimentale depuis sa dernière histoire catastrophe avec une femme, de se retrouver avec une autre sur les bras et pas des moindres. Mica était une fille gentille et pleine de ressources, il n’aurait jamais imaginé qu’elle serait capable de se faire une place chez les Hopper en si peu de temps et avec autant de facilité et pourtant. Tout le monde l’adorait, elle s’occupait régulièrement des repas, pour ne pas dire tout le temps, elle gérait les déjeuners de tout le monde et arrivait à faire le reste, si bien que le peu qu’il restait à Matthew lui donnait l’impression d’être d’une inutilité certaine. Une décennie qu’il prenait soin de tout le monde et personne n’avait jamais pris la peine de se soucier de son bien-être ou même de ses envies, personne n’avait jamais véritablement cherché à l’aider ou bien même à faire les choses à sa place, bien au contraire, dès que les filles connaissaient un peu sa famille, elles prenaient la poudre d’escampette, parce qu’un type qui avait la garde de six enfants qui n’étaient pas les siens, ça avait de quoi faire peur. Il le comprenait et assumait entièrement cette partie de lui, de son existence. Il avait sacrifié son bonheur au nom de celui des siens et si c’était à refaire, il agirait sûrement de la même façon à présent. Non, ce qui le gênait réellement c’était que tout paraisse si facile pour la jeune femme, ça sentait le roussi et elle ne tarderait pas à retourner sa veste, comme toutes les autres, seulement, cette fois, ça ferait bien plus mal parce qu’il aurait cru qu’elle était celle qu’il cherchait désespérément depuis un moment, sa moitié, sa complémentarité. Il n’était pas un romantique éperdu, plutôt un type qui adorait la baise et les trucs sans lendemain pour se faciliter la vie mais il croyait dur comme fer au fait que chaque pot avait son couvercle et qu’il suffisait de le trouver pour se sentir heureux et épanoui. Si elle était son couvercle, où se trouvaient le bonheur et l’épanouissement ? Il se montrait dur avec elle mais parce qu’il se sentait menacé, elle lui prenait sa place, cette seule chose pour laquelle il existait depuis près de dix, la seule et unique chose qu’il sache faire de sa vie et qui soit réellement importante. C’était pitoyable de se poser deux minutes pour penser à la manière dont il remplissait sa vie mais qu’aurait-il pu faire d’autre ? Se morfondre sur son hypothétique carrière de joueur professionnel en NFL ? Pleurer comme une madeleine parce qu’il n’avait plus ni père, ni mère et qu’il devait jongler avec les emplois de merde pour survivre ? Non, il laissait ça aux autres dans les émissions de télé débile, lui, il se démenait pour payer les factures et habiller tout le monde ainsi que les nourrir, le reste, ça n’avait pas d’importance. Son existence n’en avait aucune hormis les voir tous heureux et épanouis à sa place.

Et puis elle s’était imposée chez eux. Si tous l’appréciaient, rien ne l’empêcherait de tous les laisser sur le carreau une fois qu’elle serait lasse et il devrait ramasser tout le monde à la petite cuillère. Au moins, cette fois, il n’avait pas fait l’erreur de s’attacher plus que ça. Vraiment ! Enfin presque. Il adorait passer du temps avec elle et l’appréciait, ça l’emmerdait de penser qu’elle pouvait se taper d’autres types en même temps que lui, il s’agissait bien des prémices d’une relation sérieuse mais la machine s’était emballée sans qu’il ne soit en mesure de contrôler ce qui arrivait et comment limiter les dégâts. Et puis tous ces mensonges qu’il lui servait, il ne disait jamais où il bossait parce qu’il avait honte d’être si bas alors qu’il la voyait comme une fille qui savait ce qu’elle voulait et en haut de ses priorités se trouvait « ne surtout pas terminer sa vie avec un pauvre type qui prépare les hamburgers au fast-food du coin ». Il avait peur, se sentait révolté et prisonnier, tout ça le rendant affreusement exécrable et surtout très silencieux le peu de temps qu’il passait au sein de la maisonnée familiale. Plutôt que de passer ses nerfs sur un membre de la famille, il s’enfermait dans le garage et soulevait de la fonte jusqu’à être calmé quand il n’allait pas courir, tentant de s’entretenir un minimum. Il ne jouait plus que de temps en temps, lâchant l’équipe de semi pros à cause de ses priorités familiales. Sa vie ressemblait de plus en plus à un calvaire et il sentait qu’il commençait à leur en vouloir à tous mais était-ce leur faute si leur mère était une salope irresponsable ? Il ruminait tout ça, son uniforme ridicule gâchant tout de sa superbe d’antan, heureusement, il était trop incompétent avec les clients pour qu’on ait accepté de le laisser au comptoir, il préparait les commandes et s’occupait de la cuisine quand il ne faisait pas le ménage. C’était son premier boulot de la journée, après ça, il faisait du ménage dans les bureaux d’entreprises quelconques et s’occupait parfois de jouer au veilleur de nuit dans certaines zones, se faisant prêter le chien d’un ami pour l’occasion. Ils étaient à chaque fois sur le fil du rasoir et les extras étaient rares mais il espérait que tous se sentaient heureux. « Hopper ? Y a un canon qui demande après toi, me dis pas que t’as été assez con pour foutre une pétasse enceinte, t’en as déjà 6 à gérer alors un de plus ! » se moqua le manager, lui donnant une furieuse envie de lui coller son poing dans la gueule. Lorsqu’il émergea avec sa casquette ridicule et son uniforme aux couleurs criardes et qu’il reconnut Mica, il piqua un fard et l’entraîna vers l’extérieur, c’était l’humiliation suprême mais il fit de son mieux pour ne pas s’appesantir là-dessus. « Qu’est-ce que tu fais là ? Je bosse, je n’aurais pas de pause pour manger maintenant ! » se plaignit-il en essayant tant bien que mal de garder la face. Elle lui annonça que la petite dernière, Miranda, était malade et qu’il fallait que son tuteur légal passe la chercher à l’école. « Fait chier, je vais perdre plusieurs heures de boulot, je vais devoir trouver un truc pour cette nuit. » Il rerentra rapidement pour prévenir son chef avant de s’éclipser et de se diriger vers la voiture, accompagné de la jeune femme. « Pourquoi c’est toi que Miranda a appelé ? Putain, merde, c’est moi qui suis leur frère ! »
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MessageSujet: Re: You must be kidding me!   You must be kidding me! EmptyLun 3 Mar - 22:23

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S'imposer une discipline de fer a pour avantage que nul individu n'est susceptible de venir l'incommoder ou lui bousiller le moral en tentant vainement de l'en dissuader. Cette discipline militaire lui permettait d'être intransigeante avec elle même, mais étonnamment souple avec les autres. Elle s'adaptait, point barre, sans broncher ni rechigner. Elle parvenait à s'insérer sans trop de mal dans les routines établies, celles-ci ne lui demandant jamais plus d'efforts que celle qu'elle s'imposait d'emblée. Nul individu loin des lignes de front n'avait cette tortueuse tendance à discuter chaque parole, chaque mot venant franchir ses lèvres dans une vaine tentative de la déstabiliser. Elle connaissait cet univers bien mieux que tout le reste, s'y sentait bien plus à l'aise que dans cette franche liberté de mouvements qui s'appliquait une fois le déploiement terminé. Aucun homme, aucun camarade ni même collègue du service de soins de l'armée américaine n'était parvenu à la brider, la briser, la casser afin d'effacer ce sourire qui maculait perpétuellement ses lèvres. À force, elle s'était attirée autant les foudres que le respect, oscillant tantôt entre l'envie d'avoir pitié du pathétisme chauvin motivant encore certains individus qu'une franche envie de rigoler en s'émerveillant de l'esprit sincère de camaraderie qui s'installait une fois le malaise dépassé. Pour avoir réussi avec brio de ravaler amertume et larmes outre-mer, Mica ne se tarissait pas d'avoir su s'intégrer aussi bien que possible de la façon la plus douce qu'elle connaissait afin de rendre l'élan de charité qui avait animé Hopper ce jour où, courbaturé par une activité physique intense pratiquée pour changer à l'horizontal, il lui avait offert son toit pour compenser celui qu'elle avait malencontreusement perdu. Si tout en elle lui avait souffler de ne pas se retrouver dans cette délicate position, redevable envers lui pour la gracier de devoir se ruiner dans les motels du coin pendant qu'elle planchait sur ses travaux, elle avait cédée. Elle, concéder quelque chose à un homme qui plus est, sans doute savait-il se montrer des plus convaincants à grand renfort de myriade de baisers et de caresses bien senties. Malgré son attitude, malgré le fait qu'il soit bourru et qu'il soit instable, Mica retrouvait en lui quelque chose qui l'avait poussé à baisser sa garde et accepter de considérer autrui, ce qui était nouveau considérant son égoïsme lui ayant coûté la plupart de ses relations. Puis en y pensant bien, elle ne se serait jamais démerder ici, se rendant utile en alternant les heures d'études avec d'autres lui permettant de cuisiner des trucs en grande quantité afin de combler les estomacs de cette marmaille, fratrie en pleine ébullition. Son côté maternel y trouvait son compte, appréciant de les voir tapoter leur ventre plein, repus de ces plats simples qu'elle tenait de sa famille et n'avait que trop rarement trouvé l'occasion de perpétrer...

« À droite ici, Mica. C'est celui avec l'énorme affiche, là ». Elle désigna du doigt une chaîne de restauration rapide, et bien que l'envie de la confondre tenta la jeune femme, elle s'en retint. Où l'aînée des filles de la famille de Matthew la conduisait-elle? Elle aurait tout aussi bien simplement pu lui dire qu'elle mourait de faim et lui demander de choisir un endroit où se poser quelques minutes avant de rejoindre celui qui faisait office de figure maternelle et paternelle à la fois. Le fait que Hopper ne réponde pas à son portable n'avait rien d'inusité, c'est même à se demander la raison pour laquelle il s'évertue à en conserver un puisqu'il savait ni comment accéder à sa messagerie, ni même dépasser les dix mots minute lorsqu'il pianotait dans l'espoir vain de s'adonner aux SMS. Cependant, considérant la faiblesse de Miranda telle que racontée au téléphone par l'infirmière de l'école qu'elle fréquentait et l'impasse dans laquelle elle se trouvait l'avait forcé à demander l'assistance d'une autre membre de la famille. Plus libre de ses mouvements, l'aînée lui fit signe de s'arrêter dans le stationnement et trottina jusqu'à l'entrée, se tournant dans sa direction pour lui faire signe de la suivre. Suspicieuse, elle finit par descendre, ramassant son sac et le jetant sur son épaule pour mieux avoir un haut le coeur en pénétrant le commerce de nourriture rapide. Réprimant l'envie de prendre ses jambes à son coup avec l'odeur pestilentielle de friture et de graisse qui flottait dans l'air, elle finit par demander à voir le principal concerné, s'attendant encore à ce que ce soit une blague pourrie de la part de la demoiselle que c'est avec une sincère surprise qu'elle accueille Hopper qui l'entraîne à l'écart à vitesse grand V avec une délicatesse plus que douteuse. C'est à sa première réplique qu'elle le reconnut bien, songeant à son estomac bien avant tout le reste. Il n'en demeura pas moins stoïque jusqu'à ce qu'elle lui souffle la raison de sa présence, le contemplant du coin de l'oeil « J'ai juste besoin que tu la sortes de l'infirmerie, après je peux-. Elle n'eut pas l'occasion de terminer qu'il s'éloigna vivement, pestiférant et marmonnant à qui mieux le tracas et le foutoir imminent. Il ne lui souffla pas un mot jusqu'à ce qu'il dépose l'aîné, jusqu'à ce qu'il n'en tienne plus et la questionne sur les récents évènements « Ils ont passé pas moins d'une dizaine d'appels sur ton portable Matthew, t'a qu'à vérifier, l'infirmière m'a même invité à vérifier que t'allait bien ». Soupirant, la lumière tourna au rouge juste à temps pour qu'elle détourne la tête et le dévisage franchement « Pas besoin d'en faire un cas tu sais, elle fait de la fièvre, frissonne et sue à grosses gouttes. Sans doute un truc viral, un jour ou deux et elle sera sur pieds. Il en faudrait bien plus pour la tenir à l'écart du quotidien plus longtemps que ça ». Elle sourit, Miranda était un tourbillon d'énergie, un peu comme l'était son aîné. Une calamité à gérer règle générale, mais c'était un plaisir de la voir évoluer et explorer tout ce qui était à sa portée. Navarro ravala sa curiosité, l'envie de le questionner sur ce boulot qu'il avait jamais mentionné, se rappelant elle-même ne pas s'être totalement ouverte sur le sujet. En considérant bien, y'a bien des choses qu'ils ignoraient l'un sur l'autre, se contentant seulement du fait qu'ils étaient simplement à même de parfaitement s'emboîter quand il était question de s'envoyer en l'air sans pousser les questionnements plus loin. Une fois sur place, foulant le dallage des couloirs de l'école, elle échappa une interrogation de but en blanc « Est-ce que tu as quelque chose à me reprocher, franchement? Je peux en prendre, Hopper, vide ton sac! ».
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MessageSujet: Re: You must be kidding me!   You must be kidding me! EmptyMar 4 Mar - 0:24


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A maintes reprises il avait tenté d’aborder le sujet, même si le dialogue n’était pas une chose qu’il maîtrisait. Pour cela, il tenait de son père, bourru et silencieux mais le cœur sur la main. Pourtant, il avait bien dû apprendre parce qu’il élevait des filles et que ces petites choses-là pouvaient être de vraies pipelettes ressentant le besoin constant d’être rassurées sur tout et rien en particulier. Alors il avait pris sur lui et avait abordé toutes les questions essentielles, avait maladroitement tenté d’essuyer les larmes versées pour les peines de cœur pour aller casser la gueule de ces vauriens dès que l’occasion se présentait. Il était moins laconique que lorsqu’il était jeune mais sa nature profonde revenait à la charge quand il se braquait et se renfermait dans sa coquille parce qu’on l’y contraignait volontairement ou pas. Malgré tout, il avait pris sur lui et était parvenu à trouver un moment de calme au sein de la maisonnée pour pousser doucement Mica dans la chambre et tenter d’avoir une conversation avec elle. Il fallait qu’ils essaient de donner une autre dimension à leur relation si elle comptait rester dans le coin et elle devait comprendre ses réticences et pourquoi certaines choses le mettaient mal à l’aise. Il voulait lui parler du pourquoi il était peu chez lui, pourquoi il avait du mal à trouver un moment pour l’emmener manger quelque part ou bien même aller au cinéma. Oui, il était peut-être temps de lui avouer qu’il faisait des tas de boulots aussi minables que lui et qu’elle décide si elle tenait ou non à rester auprès d’un type de sa trempe, un type sans charisme, sans ambition et qui n’avait pas grandes perspectives d’avenir à lui offrir hormis de la misère et beaucoup d’emmerdes. Il ressentait le besoin de lui faire savoir que sa famille était la chose la plus importante de sa vie et que chaque fois qu’elle faisait quelque chose à sa place, même si cela partait d’un bon sentiment, il se sentait spolié et insulté en tant que parent mais également en tant que maître de maison et chef de famille. Elever ces gosses était la seule et unique chose pour laquelle il était à peu près doué et elle l’en dépossédait sans même s’en apercevoir.  Elle finit par s’asseoir sur le lit, de toute façon, debout près de lui dans la pièce minuscule qu’était la chambre de Mattie, elle étouffait. Il la vit ouvrir la fenêtre et tirer les rideaux et il se dit qu’elle lui offrait un peu plus de temps pour trouver ses mots et surtout la bonne façon de présenter les choses. Devait-il ajouter qu’il tenait malgré tout à elle ? Sans doute pas, elle se mettrait à flipper, lui aussi et ce serait la fin d’une jolie histoire sans prise de tête.  Probablement lasse d’attendre, elle s’approcha d’une manière féline, à quatre pattes sur le lit pour être suffisamment près pour défaire sa ceinture.

« Mica, je veux qu’on discute, on baisera après si tu veux. » tenta-t-il, en sachant très bien qu’il n’aurait pas le dessus, quand elle commençait, il avait un mal fou à l’arrêter et quand il y parvenait, il se trouvait trop excité pour supporter de rester dans un tel état. « Pourquoi discuter ? Je sens que tu vas encore me parler de trucs déprimants ou trop sérieux et j’ai pas envie d’entendre ça quand je rentre du boulot. Toi non plus, tu le sais. Laisse-moi t’aider à te détendre. » Elle ouvrit sa braguette avec les dents et il sentit son cœur lâcher, ce fut pire quand elle lui offrit un clin d’œil coquin. Bordel de merde, comment était-il supposé faire avec une gonzesse pareille ? COMMENT ? Il fit comme d’habitude, il la laissa lui retirer son pantalon et abuser de son corps jusqu’à ce qu’il ait l’impression presque plaisante d’être utilisé.

***

Cette fois, il n’avait pas envie de rire, elle l’avait vu avec une casquette sur laquelle était juché un énorme écureuil ridicule, elle l’avait vu dans une position particulièrement humiliante et il n’était pas sûr que son orgueil s’en remettrait. Pourtant, il prit sur lui pour aller au plus urgent, pensant à sa petite sœur qui devait être particulièrement mal en point et n’avait pas le temps d’attendre que ces deux-là parviennent à communiquer autrement qu’à coups de reins. « Et merde… Mais putain, je bosse, je ne peux pas être partout. J’aurais dû me souvenir qu’il fallait me cantonner à des boulots où je peux répondre au téléphone quand je veux. Si c’était grave… » commença-t-il avant de garder ses angoisses pour lui et d’imaginer les pires éventualités. Il déconnait sérieusement mais la famille avait besoin de manger et il avait du mal avec le fait que sa sœur et son frère qui bossaient doivent donner une part de leur salaire pour faire tourner la maison. C’était à lui de ramener l’argent et de tout payer, pas à eux. Malgré toutes ses protestations, ils s’occupaient des factures et de la nourriture, il aurait pu arrêter de bosser autant mais il était déjà un moins que rien, si c’était pour devenir un rien, il n’était pas sûr de supporter de vivre avec ça. « Je sais. Mais je déteste les voir comme ça. Miranda a failli mourir quand elle était toute petite, si une voisine n’avait pas pu nous amener à l’hôpital, elle ne serait plus là, je ne veux pas que ça recommence. Il faut passer au dispensaire de soins gratuits. Il faut la journée pour être examiné et je peux pas perdre une journée de travail. » Ca signifiait qu’elle, qui aimait tant jouer son rôle à sa place, devrait s’y coller. Il ne prononça pas le moindre mot jusqu’à ce qu’ils arrivent dans les couloirs de l’école pour récupérer la petite et elle l’attaqua de front. Il eut l’impression de faire un drôle de retour en arrière, son ex petite amie avait tendance à commencer comme ça avant que ça ne tourne au vinaigre et que les coups ne pleuvent. « Ce n’est pas le moment de parler de ça ! Je n’ai pas envie de régler nos problèmes de couple devant des gens qui peuvent me retirer mes frères et sœurs ! » répliqua-t-il, à la fois cinglant et catégorique. Ce fut un froid glacial qui régnait dans l’habitacle de la voiture quand ils prirent le chemin du dispensaire. Une fois qu’ils eurent rempli les papiers nécessaires et obtenus leur numéro, la petite resta assise sur un siège en plastique près d’une dame qui tentait de lui apprendre à tricoter, il sauta sur l’occasion pour sortir avec Mica et crever l’abcès. Après ça, elle disparaitrait peut-être et il devait admettre qu’il envisageait cette éventualité avec un certain soulagement.

« Tu n’es pas leur mère, ok ? Je ne veux pas que tu t’imposes dans leur vie, que tu prennes de l’importance pour les abandonner ! On a déjà notre propre mère pour ça ! Je ne peux plus continuer comme on le fait. C’est bien de baiser et de passer du temps ensemble sans se soucier de rien quand on est chacun chez soi mais pas quand on se retrouve sous le même toit. On ne parle jamais, pas que j’aime ça mais je ne connais rien de tes parents, pas grand-chose de ton passé et de ton boulot. Mais y a un truc dont je suis sûr, si tu ne veux pas que toute la médiocrité de ma putain d’existence finisse par t’éclabousser, prends le large aussi vite que tu pourras ! Tu sors avec un mec qui bosse dans un fast food à presque trente ans et qui ne peut t’emmener que dans des restaurants pour lesquels il a des bons de réduction ! Je ne sais pas ce qui te plaît là-dedans, ni à quoi tu joues exactement mais je crois qu’il est temps que tu prennes tes affaires et que tu te trouves un chez toi ! Tu te mets entre moi et ma famille, tu m’empêches d’occuper ma place au seul endroit où je suis le chef et je refuse que tu me prennes ça, c’est la seule chose de potable que j’ai ! »
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MessageSujet: Re: You must be kidding me!   You must be kidding me! EmptyMar 4 Mar - 6:46

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S'il y avait bien une chose qu'elle appréciait de façon notoire dans cette baraque où tout était possible et envisageable, c'était bien qu'on ne s'y ennuyait jamais. Autant d'êtres humains sous un même toit, qui plus est tous pourvu d'un lien fraternel, ça promettait monts et merveilles en guise d'évènements susceptibles de provoquer des réactions. Certes, le plus souvent c'était un éclat de rire, parfois généralisé, parfois une crise de larmes ou des cris balancés de part et d'autres pour une connerie quelconque. Les gamines s'en sortaient bien, ne s'en laissant imposer ni par leur aîné ni par les autres hommes de la fratrie, se crêpant parfois le chignon entre elles mais demeurant solidaires la plupart du temps. Issu d'une famille aux antipodes de cette dernière, où on cherchait à paraître uni alors qu'on peinait à maintenir un contact tangible et valide, misant tout et n'importe quoi sur la jeune femme plutôt que de croire en l'avenir des autres, se retrouvant circonspect en la voyant suivre la tendance et rejoindre les forces armées dans la mesure où elle pouvait y exploiter ses propres capacités. S'occuper des autres, ça, elle le faisait terriblement bien et on l'aimait ou la détestait pour cette raison. S'occuper d'elle-même, cependant, et gérer les relations interpersonnelles en était une autre. Calamité sur le plan personnel, laissant sa discipline et son ambition venir gangréner une relation qui aurait pu être solide si elle l'avait bien gérer, elle avait cru retrouver en Matthew pendant un temps un équilibre précaire, ne lui demandant rien de plus que de se montrer ouvert à ses propres fantaisies et à son insatiable appétit pour le sexe et autres voluptés susceptibles de l'amuser ou de lui faire prendre son pied. Elle y avait cru, s'y référant avec un plaisir certain lorsque lasse de passer son temps dans ses livres ou après un entraînement particulièrement éreintant lui promettant de fort désagréables courbatures de toute façon. Certes, ce n'était pas à son honneur, relayant plutôt le jeune homme à un intérêt purement égoïste comme tout ce qui lui touchait de près ou de loin, finalement. Quelque chose avait pourtant guidé l'un comme l'autre à revenir encore et encore, au point où ce qu'elle croyait être une passade devint plus concret, la ramenant à réévaluer la considération qu'elle portait à l'homme bien plus qu'au simple plaisir que ce dernier lui procurait. De là ils en étaient arrivés à aujourd'hui alors que quelques semaines avaient passées depuis que l'incendie ayant ravagé son appartement soit derrière eux, l'assurance peinant à accepter de payer les dommages du à l'entretien plus que douteux du propriétaire de l'immeuble. Coincée, refusant de faire appel à l'armée pour subvenir à sa condition précaire et utilisant plutôt son unique relation avec Hopper comme encrage le temps que tout soit en ordre. Si à la base et jusqu'à ce matin même elle n'avait pas trouvé raison de se plaindre, encaissant le choc et ce qui en découle de façon stoïque, il semblerait que la gestion soit bien plus déplorable du côté de l'aîné des Hopper.

« Tu finiras par accepter de les voir grandir et faillir, sans quoi tu deviendras dingue. Tu ne peux pas tout contrôler, faut que tu t'intègres rapidement le concept sans quoi ce sera moche et pas qu'un peu ». Elle n'avait aucune leçon à donner à qui que ce soit, surtout compte rendu l'entièreté de la tâche du jeune homme qui l'incombait depuis suffisamment longtemps pour qu'il se substitue à la figure paternelle et maternelle de la fratrie. Son tact toujours plus que relatif, son ressenti n'affichant que trop rarement clairement à la vu et au su de tous, Mica s'évertuait pourtant à faire preuve d'une sensiblerie relative lorsqu'il était question de toucher aux questions familiales de Matthew. Elle se l'était promis, se faisant violence de tenter de chasser ce naturel voulant à tout prix le secouer pour tenter de se la fermer pour une fois et le laisser gérer la galère à sa main, après tout il s'était toujours débrouillé pour y arriver et elle n'était que figurante dans le coin finalement. Cependant, un déferlement de violence et de pulsions meurtrières s'affichèrent dans ses prunelles suite à la glaciale intervention de l'aîné, se retenant de lui offrir une droite qui pourrait le surprendre quant à sa véhémence et sa force. Était-ce l'égo qui refusait de prendre part à compatir à la cause ou le fait qu'il avait mentionné quelque chose ayant rapport à un couple? Était-ce ce qu'ils étaient l'un pour l'autre, le considérait-elle réellement comme un partenaire régulier à qui il faut rendre des comptes et s'afficher constamment le sourire aux lèvres? La notion la révulsait à la base, surtout que c'était bien souvent synonymes de problématiques et de complications. Fait s'étayant plus rapidement qu'elle ne l'aurait voulu qu'il lui vomit finalement son ressenti comme elle le lui avait commandé. Son regard se révulsa et elle évita de justesse de combler cet impératif besoin de lui éclater la gueule en se rappelant à l'ordre, considérant que son dossier militaire serait entaché pour un pauvre type dans son genre. Pauvre type, tout à fait « J'essaie de me rendre utile, pas leur donner la tétée et leur tenir la main comme des bambins. Je suis désolée que ça heurte tes sentiments de mère couveuse, c'est vrai que cuisiner des pâtes et aller à la bibliothèque municipale avec Miranda c'est transgresser les limites de l'acceptable. Non, mais tu t'es entendu, tu sonnes comme une femme! ». Secouant la tête, s'en référant avec légèrement moins de ressentiment sur les autres pans de son monologue « Je ne dépends pas de toi, Hopper, c'est bien là ce qui fait que j'en ai rien à foutre que tu défonces les finances de Wall Street ou qu'tu ramasses les ordures. Si je te fréquente, c'est que tu as été suffisamment sympa pour me sortir de cette impasse et qu'on s'entend forcément côté cul, pour le reste on s'apprivoise comme on peut. Je t'ai pas forcé la main Matthew, j'ai pas supplié qu'tu m'laisses crécher dans ton pieu le temps de reprendre pied, si ça te gênait tant qu'on entre dans ta vie et qu'on rencontre les tiens, suffisait de me rembarrer ». Soupirant un bon coup, rêvant d'une bière froide et d'un sujet heurtant moins de cordes sensibles, Mica du pourtant faire concession et étayer autant que possible ses propos. Étonnamment, il ne lui tourna pas les talons ni même s'évertua à hurler « Je ne t'empêche de rien, t'es bien le seul à te mettre des bâtons dans les roues tout seul et t'y arrive déjà bien assez bien sans que j'ai besoin d'intervenir, crois-moi ». Des gens défilaient, entraient, jetaient des regards curieux et inquiets à la fois. Ce calme olympien ne ressemblait en rien à la furie qu'elle pouvait être en d'autres temps, mais la connerie du jeune homme la dépassait tellement qu'elle n'arrivait pas à être furieuse. Au fond, il faisait peine à voir, et malencontreusement elle compatissait, redevable et attaché à lui quelque part « Tu n'as jamais paru intéressé plus loin que la couleur de ma petite-culotte, je n'ai pas ressenti de besoin pressant de connaître mon pedigree ». Puis ça l'arrangeait assez bien, finalement.
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MessageSujet: Re: You must be kidding me!   You must be kidding me! EmptyMar 4 Mar - 21:01

Au fond, l’échéance avait autant été retardée parce qu’elle ne le laissait jamais en placer une que parce qu’il craignait de se prendre la réalité en pleine face. Il se doutait bien qu’ils ne formaient pas un couple normal, peut-être même pas un couple tout court, il fallait voir la tête qu’elle tirait dès que le mot était prononcé par l’un des membres de la famille ou tout simplement des amis. Il se voilait la face pour que ce soit plus facile et éviter le conflit, ce qu’il détestait royalement depuis sa dernière relation et la manière dont il avait eu le droit d’être traité. Cette histoire avait emporté une partie de lui et son courage ainsi que ses couilles avec. Il se sentait comme ces types soumis et incapables de dire non, incapables de prendre des décisions et de penser par eux-mêmes, ressentant ce besoin compulsif de toujours consulter leur moitié. Mais cela n’avait rien à voir avec ça, Mattie était un type gentil qui avait enduré des trucs plus que moches qui l’avaient rendu fragile, sans doute trop pour un homme de son âge et de sa stature, il se cachait derrière un comportement laissant à désirer et sous ses airs de mec qui n’en avait rien à foutre de rien mais bien au contraire, il avait surtout tendance à toujours s’inquiéter de tout et pour rien. Ses potes s’étaient foutus de sa gueule lorsqu’ils avaient appris qu’il élevait ses frères et sœurs et qu’il jouait les mères poules mais ils changèrent de point de vue lorsqu’il les invita à passer une journée chez lui, histoire de voir que ça n’avait rien de risible et qu’il suffisait d’un accro dans la mécanique bien réglée de la famille pour que tout parte en vrille. Il avait un côté féminin sans doute plus exacerbé que les autres hommes et s’il luttait de tout son être contre ça, il n’y pouvait pas grand-chose. Il s’était construit de la sorte, son hypersensibilité comme un boulet qu’il traînait à sa cheville et son passé comme un fardeau sur ses épaules. On pouvait jouer les machos quand on pouvait se payer ce luxe mais ce n’était pas vraiment son cas. Ca ne l’empêchait pas de se comporter comme le roi des connards quand il ne se trouvait pas avec les siens et d’avoir une idée bien précise de ce qu’une femme devait faire et ne pas faire mais la vie reprenait vite le pas et il était alors à nouveau happé par sa routine et le rush de chaque instant. Il devait bien admettre que tout cela l’épuisait et qu’il aurait aimé penser à lui et non pas à tout le monde, pouvoir se recentrer sur sa petite personne et ne pas avoir à voler au secours de qui que ce soit comme il l’avait fait pour Mica. Ce n’était dans la nature d’aucun être humain de se sacrifier perpétuellement pour le bonheur d’autrui et à ce rythme, il allait finir par virer dingue.

« Va te faire foutre ! » répliqua-t-il, le visage déformé par la colère, ça faisait une éternité qu’il n’avait pas ressenti cette violente envie de cogner quelqu’un. Il n’était pas une putain de gonzesse, bordel de merde ! Taper juste à cet endroit c’était viser juste mais surtout s’assurer que ça lui ferait mal et il la détestait pour ça. Pour qui se prenait-elle la miss parfaite incapable d’avoir suffisamment d’amis pour l’accueillir alors que son appart avait cramé ? Elle était tombée si bas qu’elle devait vivre chez des gens qui vivaient de petits boulots et d’aides sociales, niveau médiocrité, elle se posait là, mine de rien. « Puisque tu m’as pas supplié et que je sonne comme une gonzesse, va donc te trouver un enfoiré de première qui passera son temps à te monter comme une pouliche pour que tu puisses daigner espérer squatter son appartement de vrai mâle ! T’es vraiment qu’une pauvre connasse, je pensais avoir des problèmes et une vie de merde mais je me rends compte que c’est rien à côté de toi ! » Non, il avait juré à sa sœur que jamais plus il ne se laisserait insulté et humilié par une femme et elle avait déjà été beaucoup trop loin pour qu’il la laisse poursuivre sur sa lancée. Il se doutait bien volontiers qu’il lui en voudrait tous de faire ce qu’il s’apprêtait à faire mais peu importait, il se sentait oppressé et étranglé, elle n’avait pas envie d’être avec lui mais s’accommodait de sa présence parce qu’elle n’avait nulle part où aller alors qu’il avait tenté de mettre un peu du sien dans cette relation pour qu’elle ressemble à quelque chose, il ne pouvait pas faire ça tout seul et n’en avait pas envie. Il méritait mieux que ça, mieux qu’une femme qui ne le gardait que par dépit et le traitait avec mépris. « Mets moi ça sur le dos si tu veux, j’en ai rien à battre tant que tu as récupéré tes putains d’affaires et que tu n’es plus chez moi une fois que je rentrerai ! » Il n’avait pas envie de tergiverser et encore moins de lui demander de rester ou bien même de s’excuser, elle venait de pointer du doigt ce qui n’allait pas et il n’y avait rien à faire contre ça hormis arrêter les frais. « Amuse-toi bien dans ta nouvelle vie faite de gens qui n’en ont rien à foutre de toi, ça a l’air de te plaire comme ça tu n’as pas besoin de t’impliquer ! » Il retourna aux côtés de sa petite sœur, essayant de trouver une excuse valable au départ de Mica mais il n’en trouva aucune, aussi choisit-il de lui dire la vérité et s’il lut de la déception dans son regard, elle ne prononça pas le moindre mot, se contentant de se blottir contre lui. Mica aurait pu être la bonne si elle avait été capable de voir autre chose que son propre intérêt. Lorsqu’ils rentrèrent du centre médical, elle était en train d’empiler ses affaires sans l’entrée alors qu’un de ses frères tentait désespérément de la faire rester, lui répétant que Matthew se calmerait et entendrait raison. Mais non, il était fatigué de ces gens qui ne se préoccupaient de rien et qui lui refilaient sans cesse la merde à nettoyer dès qu’ils mettaient les voiles. Fatigué ! « Mattie, Mattie !! Dis-lui que tu es désolé et que tu ne veux pas qu’elle parte ! » le supplia Tim en l’attrapant par le bras. « C’est moi qui lui ai demandé de partir, Mica a mieux à faire que de s’occuper de nous, elle doit s’occuper d’elle à plein temps et faut croire que ça lui plaît bien plus ! » Désagréable au possible, il n’était toujours pas calmé après qu’elle ait osé insinuer qu’il n’était qu’un simulacre d’homme, sa virilité en avait pris un sacré coup et il se sentait presque obligé de bander les muscles et de bomber le torse. Il aurait aimé être ce Matthew d’autrefois qui culbutait de la pompon girl à l’arrière des gradins et qui n’en avait rien à foutre de rien, ouais, ce sale connard lui manquait souvent.
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