DREAM OF CALIFORNICATIONFaut que tu deviennes un homme merde, il a dit.
On dira pas qu’mon fils c’est une tapette, il a ajouté.
Alors baise-la. T’étais resté interdit du haut de tes douze ans. Baiser pour toi, c’était pas dans ta liste des choses à faire. T’avais peur, mais t’as rien montré. T’as pas osé lui dire que t’avais pas envie, t’aurais récolté qu’une gifle cinglante et un coup d’pied au cul pour te donner une motivation. Il en a pas eu besoin, à la place il s’est approché de ton oreille et il a murmuré une menace plus encourageante que tous les coups du monde.
Si tu la baises pas j’attrape ta sœur par sa crinière et j’explose sa jolie tête blonde contre la table. Du coup t’es là, au-dessus de cette fille qui embrasse ton cou, tétanisé. Elle doit pas être beaucoup plus vieille que toi. Treize, quatorze. Etant donné les relations de ton père, probablement une pauvre fille que ses parents ont foutu sur le trottoir pour qu’elle leur ramène du blé. Ça s’voit qu’elle a l’habitude de faire ce genre de choses à sa façon de glisser ses mains sur ta nuque, d’enrouler ses jambes autour de ton bassin, de mordiller ton oreille en collant son buste contre ton torse. Tu trouves ça triste parce que ça pourrait être ta sœur, et rien que cette pensée te donne la nausée, t’immobilises instantanément. «
T’as quoi ? » Elle s’impatiente, lâche un soupir, se trémousse pour tenter d’éveiller une excitation qui reste hors de portée. Elle attrape ta main droite, la place sur sa poitrine. «
Ça, ça va là. » Tu déglutis, tu fermes même les yeux en espérant que ça y change quelque chose. Mais tu peux pas t’empêcher de flipper et de trouver ça dégueulasse. «
C’est quoi ton problème putain ? » Elle s’agace, repousse ta main, se redresse. «
Tu préférerais que j’ai d’la moustache et une queue entre les jambes c’est ça ? » Elle sourit, et ce sourire mauvais, moqueur te rend complètement barge. Parce que t'ignores encore à quel point elle a raison.
On dira pas qu’mon fils c’est une tapette. Tu l’entends cette petite voix qui martèle contre ta boîte crânienne, alors subitement t’attrapes le cou gracile de la fille entre tes doigts et tu serres. Tu serres pendant qu’elle gémit, te griffe, remue vainement ses jambes sous ton corps tendu par la haine. Sa peau rougit, tes doigts blanchissent, tes yeux rougissent, son visage blanchit. C’est son regard effrayé qui te fait l’effet d’une décharge électrique. Tu relâches la pression en t’écartant brusquement, tu la regardes, t’as du mal à respirer. «
J’suis désolé. » Tu lâches dans un souffle. T’essaies de la toucher, tu veux lui dire autre chose, mais elle se recroqueville en pleurant. Alors tu remets ton jean à la va-vite et t’exploses la porte de la caravane pour te barrer loin d’ici. Loin de la noirceur, de l’horreur, de l’enfer. Tu cours sous la pluie qui dégouline sur ta peau, tu cours sans t’arrêter, tu cours jusqu’à en crever. T’es un putain de monstre, comme ton père. Ça te terrifie tellement que t’es prêt à te jeter sous les roues d’une voiture pour éviter que ça s'aggrave. Tu n’veux pas faire de mal aux autres putain, mais c’est … C’est trop puissant, incontrôlable, ça te dévaste comme la vague d’un raz-de-marée. T’es obligé de stopper ta course infernale parce que t’as plus de souffle. T’es mort de trouille, tu trembles des pieds à la tête, t’es plié en deux et tu t’mets à pleurer comme un gamin. Comme le gamin que t’es.
«
Tu veux que j’essaie de deviner comment ce type a perdu sa jambe ? » Ton collègue te mate comme si tu venais de lui avouer que t’avais débarqué sur Terre à bord d’une soucoupe volante. «
Ouaip. » En fait tu veux qu’il imagine, pas qu’il devine. Mais peu importe, t’es persuadé qu’il ne comprendra pas la nuance. Alors tu colles ton nez contre la vitre pour observer Basile, 43 ans, amputé de la jambe droite quatre jours plus tôt. C’est ton passe-temps à l’hosto, scruter les patients affalé sur ton balai en reconstruisant leur vie. Le passé des malades, l’avenir des nourrissons. Ça te permet de créer des fins heureuses et des existences qui ont un sens. Pas comme la tienne. «
T’es vraiment tordu mec. » Tu hausses les épaules avec désinvolture. «
Ouaip. » Et t’attends qu’il propose sa version des faits en pinçant les lèvres, faisant glisser tes doigts contre le plexiglas. «
Accident de moto. » Les secondes s’égrènent et tu te retournes lentement. Puis tu lèves un sourcil interrogateur, limite réprobateur. «
Quoi, et c’est tout ? » Sérieux, il pourrait faire un effort. «
J’sais pas moi il a grillé un feu rouge parce qu’il était bourré, il a vu l’piéton trop tard, il a freiné comme un malade et il a glissé sur la route mouillée. Le piéton est mort décapité par son engin et lui, il s’est pris une bagnole qui passait par là sur la jambe. Couic. » Tu n’sais pas bien si t’es complètement indigné par son pragmatisme ou si c’est la tournure sanglante qui te dérange. «
Et c’est moi le tordu ? » Tu demandes en levant les yeux au ciel, puis tu te tournes de nouveau vers le patient. «
Bah c’est toi qui a demandé les détails. » Toi tu l’imagines pas du tout comme ça son histoire à Basile, pas du tout. Pas un truc con, pas un truc aléatoire, la faute à pas de chance. «
C’est un soldat, parti se battre dans un pays d’merde où il fait une chaleur à crever et où les gosses jouent avec des kalachnikovs. » Tu commences à expliquer c’qui se trame dans ton cerveau, et tu vois presque le reflet d’une file d’hommes qui s’avancent dans le désert. «
Y’a un d’ses frères d’arme qui marche devant lui et qui pose le pied sur une mine. Clic. Il pourrait s’barrer en courant pour pas finir en lambeaux, ou il pourrait s’éloigner et lui tirer une balle dans le crâne pour lui éviter d’être conscient avant de finir en charpie. Mais tout ce à quoi il pense Basile, c’est à cette femme enceinte qui lui a demandé de ramener son mari en vie, la peur au fond des yeux. Il est incapable de penser à autre chose que ce regard. Alors au bout de quelques minutes, quelques heures à essayer d’arranger la situation, il file un coup de flingue à son pote pour transférer son poids à la place du sien. C’est son pied qu’il pose avant que l’autre s’affale sur le sol poussiéreux. Il a perdu une jambe mais il s’en fout, parce que ça avait du sens. » T'arrêtes de parler, et un long silence s'installe. «
Putain d’merde. » Tu fais volte-face. «
Quoi ? » «
Faut que t'arrêtes de t'abrutir devant la télé. » Tu lève ton majeur droit devant son visage en grimaçant, juste pour lui faire comprendre à quel point tu l'emmerdes. «
Et puis comment il a fait ton mec, pour perdre qu’une jambe quand la mine a explosé ? » Tu fronces les sourcils parce que tu n'comprends pas pourquoi il te pose une telle question. «
On s’en fout d’ça. » C’est évident pourtant. Tu sais bien que ta belle histoire a de grosses failles, mais t’en as rien à foutre. C’est tout le but de l’exercice, donner vie à des scénarios improbables qui se substituent à la réalité par ta seule volonté. D’ailleurs t’as aucune envie de savoir comment Basile a vraiment perdu sa jambe, parce qu’au fond tu sais bien que c’est sûrement un banal et cruel accident de moto … «
Si tu trouves, tu pourrais bien gagner un Oscar. » Tu le fixes un instant avant de te ronger les ongles, parce que tu n'sais pas vraiment ce que c'est un Oscar mais tu sens que t'es censé le savoir. Merde, t'aimes pas te sentir con comme ça. Alors tu dis rien, tu fais comme si t'avais tout pigé pendant que ton collègue se bidonne. «
Bon ramène-toi faut qu'on choure du Lorazépam. » Ou l'art de changer de sujet.
Tu t’éloignes rapidement du garçon et tu t’immobilises près du bureau, scrutant les deux hommes en mordant ta lèvre. Tu redoutes la suite, parce que tu sens bien que t’as pas atterri dans ce genre de famille compréhensive qui accepte ces choses tant que ça fait le bonheur de leurs enfants. Tu n'sais pas pourquoi mais tu croyais bêtement que les gosses de riche avaient tout ce qu’ils voulaient, et tu t’rends compte que t’avais pas pensé à
ça. Que c’est un putain de drame qui transcende le nombre de billets que les gens ont sur leur compte en banque. «
Attends c’est pas … C’est juste un … » Le brun n’achève pas sa phrase, parce qu’il se rend compte comme toi que rien de ce qu’il pourra inventer ne justifiera auprès de son père la vision d’un autre mec en slibard à califourchon sur son fils. Alors le père réagit. Il s’approche. Il le bouscule. Il crie. Il le frappe. Tu te sens mal, t’as envie de gerber, tu fermes les yeux. «
Arrêtez ça putain. » Tu lâches comme une supplication, trop doucement pour être entendu. Tu n’supportes pas ce que tu vois et tu sens ce sentiment de rage qui te brûle, qui gagne du terrain, qui brouille ton esprit. Tu t’accroches à la chaise près de laquelle tu t'es réfugié comme si c’était ta bouée de sauvetage, avec une force que tu pensais impossible. Il attrape son bras. Il serre. Il lève la main une nouvelle fois. «
J’VOUS AI DIT D’ARRÊTER ÇA ! » Tu hurles cette fois, et tu soulèves la chaise pour lui faire heurter le bureau. Une fois ; deux fois ; trois fois ; la quatrième fois t’as plus qu’un morceau de bois entre tes doigts crispés, que tu laisses retomber en fixant le père qui s’est enfin figé. Tu respires bruyamment, t’es fatigué. Ton corps est épuisé par cet effort, pas assez solide, pas assez nourri. Mais t’es calmé, t’as réussi à évacuer ta frustration sans blesser personne. Pourtant tu t’fais dévisager pendant qu’un silence gênant s’installe, un silence que tu brises en t’approchant de l’homme. «
En c’qui vous concerne j’ai jamais existé, j’suis un putain de fantôme. Si vous parlez de moi à qui que ce soit je le saurais. Et j’viendrais vous égorger dans vot’ putain d’sommeil. Vous, votre femme, votre gosse, votre clebs. » Tu le toises un moment avec tes yeux bleus, d'un regard glacial qui appuie tes propos. Tu sais faire ça, t’as appris. Effrayer. Menacer. Bluffer. Pour te préserver. Parce que tu sais qu’il pourrait bien vouloir discuter avec ton père, peut-être même lui filer du blé pour que son dégénéré de fils ne viennent plus essayer de pervertir son gamin, ou pire encore tenter de l’intimider. Les pauvres cons riches comme lui s’imaginent qu’on peut tout régler à son avantage parce qu’on est en haut de l’échelle sociale, c’est comme ça qu’on se fait buter bêtement. Et tu penses à ce que ferait ton père s’il savait. Cette fois tu ne t’en sortirais pas avec une ou deux côtes cassées, ce serait la dernière et ultime branlée qu’il te mettrait.
Tu te demandes si tu te défendrais, si t’oserais enfin attraper le flingue que tu lui as piqué en douce pour lui tirer une balle dans le crâne.
Tu te demandes si t’en serais capable ou si tu te contenterais de te résigner, d’abandonner. T’en sais rien, et t’as pas envie de savoir. Pour ça, le père doit la fermer. Pour ça, tu dois revêtir la casquette du gamin des bas quartiers dangereux prêt à tuer femme et enfant juste pour le plaisir. Tu t’étonnes toujours de la crédibilité que t’as dans ce rôle, comme si la misère faisait de toi un candidat parfait.
Tu te demandes si tous les enfants comme toi finissent par devenir barge, par tuer quelqu’un. Et
tu te demandes ce qu’il pense de toi maintenant, ce garçon qui s’est consumé entre tes bras. Il est terrifié mais tu ne sais pas qui l’effraie le plus. Si c’est toi, ou si c’est son père. T’aimerais bien le savoir, t’as pas envie que ce soit toi, mais tu t’en vas sans rien dire de plus. T’attrapes tes fringues et tu te tires en laissant ce drame familial derrière toi avec une pointe de déception. Mais t’as appris une leçon qui pourrait bien te faciliter la vie, t’as appris que les « fils de » peuvent craindre leurs parents autant que toi et que ça peut te rapporter un peu d’argent. Tu peux baiser puis menacer de l’ouvrir, comme si toi t’assumais ça, comme si toi t’avais pas peur qu’on le sache. Ils peuvent se permettre de payer ton silence : c’est gagnant-gagnant. Alors à la liste de revendeur de médocs, voleur et braqueur du dimanche, t'ajoutes maître-chanteur en formation.
«
Allez s’il te plaîîîît ! » Tu jettes un bref coup d’œil à ta sœur alors qu’elle tire sur ton bras. Tu n’la regarde pas trop longtemps, parce que tu sais que sinon tu vas craquer. Tu vas encore dire oui, tu vas lui accorder une énième manipulation, tu vas confirmer qu’elle peut faire de toi ce qu’elle veut. Tu préfères te concentrer sur les bouteilles vides et les mégots qui jonchent le sol de la caravane et que tu fourres dans un sac poubelle. «
Ça sert à rien que leur donner de faux espoirs, et puis j’ai pas qu’ça à foutre. » Tu pousses un grognement en soulevant une canette de bière inachevée dont le liquide s’écoule sur tes doigts, fronçant le nez. «
L’espoir c’est bien. Tu préfères qu’ils se passent la corde au cou ? » «
C’est c’qu’ils feront de toute façon, quand leur gosse aura crevé. » Tu t’arrêtes une seconde avant de mordiller ta lèvre. Et tu fais volte-face pour te confronter au regard de ta sœur. Il n’est même pas réprobateur, même pas déçu. Juste triste. Tu soupires en laissant tomber la Heineken dans le sac, t’appuyant contre la cuisinière. «
J’ai rien de magique, c’est des conneries tout ça. » Tu ne supportes plus qu’on t’appelle au secours pour sauver des paraplégiques et des cancers en phase terminale. S’ils veulent un miracle, qu’ils aillent brûler un cierge à l’Eglise. L’Eglise … C’est elle qui t’a apporté toutes ces emmerdes. T’étais là, planté devant la porte, hésitant. Tu voulais entrer sans oser, figé sous la grêle qui lacérait ton visage, priant pour que Dieu t’envoie un signe si ce con existait vraiment. T’aurais peut-être pas dû le traiter de con, il s’était probablement vexé. Parce qu’un signe t’en avais eu un, merde. T’avais été foudroyé comme un arbre au milieu de nulle part et t’étais tombé raide sur le parvis. Depuis ce jour ta main droite ne sens plus rien : ni chaud, ni froid, ni douleur. Tu boîtes un peu aussi, du même côté. Légèrement. Mais la conséquence la plus envahissante dans ta vie, c’est que t’es le nouveau Jésus-Christ du quartier. Y’a même eu un article dans le journal local sur comment le mec au prénom de lessive a survécu à la foudre. Hier c’était une vieille atteinte de parkinson, aujourd’hui c’est un bébé qui respire mal. Ils disent que tes doigts peuvent guérir n’importe quoi, des doigts que ta sœur vient saisir entre les siens en se rapprochant. Et le plus troublant, c’est que c’est arrivé plusieurs fois, des cas compliqués qui se sont remis rapidement après une rencontre avec toi. Comme si t’étais soudain devenu un guérisseur. Mais toi ça t’agace, ça te contrarie. Dieu t’aurait jamais oublié dans un tel endroit pour un jour te donner un don pareil, ça n’a aucun sens. Et quand bien même ce serait le cas, t’en veux pas de son foutu cadeau de merde. Parce que tu ne peux pas vous sauver, toi et ta sœur. Tu te prends toujours autant de coups, et tu guéris toujours aussi lentement. C’qu’il aurait pu faire, c’est foudroyer ton alcoolique de père. Le transformer lui, en quelque chose de meilleur. «
Tu peux toujours essayer. Et fais pas semblant d’être un con qui s’en fout avec moi, tu sais très bien que ça n'marche pas. » Tes yeux fuient les siens pour fouiller le mur derrière elle. Ça aussi ça t’agace, qu’elle te connaisse aussi bien. Qu’elle sache que tu vas finir par le faire, pas uniquement pour elle mais parce que toi aussi t’en as envie. T’as envie de les aider. Ou du moins, d’essayer.
Il a frappé, encore. Il a frappé, et t’as bien cru qu’il s’arrêterait jamais. Parce qu’il en a eu marre de cette putain d’eau froide, comme si c’était ta faute. T’observes ton reflet ensanglanté avec dégoût, avec mépris, avec tristesse, avec colère. Ta lèvre fendue, ton œil fermé rouge et grossi, ton arcade dégoulinante, ta joue tracée par le sang. Tu sais pas bien quel sentiment domine quand tu lèves ta main pour effleurer ta tempe avec le canon du flingue de ton père. T’aimerais avoir assez de couilles pour appuyer sur la détente. Là, maintenant. Parce qu’il est évident que ta mauvaise étoile va veiller à c’que ta vie ne change pas et tu te rendrais probablement un grand service. Tu vas continuer à souffrir, à ingérer plus de merde, et puis tu vas mourir jeune. Tu t’imagines un truc violent, un truc révoltant, un truc soudain. La balle perdue d’un flic qui s’enfonce dans ta gorge, le couteau d’un camé tremblant qui déchire ton coeur, la voiture d’un ivrogne qui s’enfuit en te laissant lentement crever sur le trottoir. Au mauvais endroit, au mauvais moment. Alors comme ça ou maintenant, qu’est-ce que ça change ? Mais t’arrives pas à crisper ton index, t’arrives pas à te convaincre que c’est la meilleure chose à faire. T’es pas heureux c’est clair, mais t’es pas non plus malheureux.
Pas complètement. Pas tout le temps. Tu ressens autre chose que le désespoir, autre chose que la douleur. Parfois tu ris, parfois tu désires, parfois tu vis, parfois tu sens. Tu sens cette vague de plénitude qui te montre que la vie putain, la vie est belle. T’as presque envie de pleurer, parce que tu sais que la vie ne sera jamais belle pour toi.
Pas complètement. Pas tout le temps. Mais t’as beau être pessimiste pour toi, t’es quand même rempli d’espoir. L’espoir pour les autres, l’espoir pour ta sœur, et tu crois que tu peux les aider. C’est comme si tu te servais d’eux pour exister, pour te prouver que ta vie a un sens parce que t’aimes la vie, et t’aimes les gens. En dépit de ton père, en dépit de ton visage tuméfié, en dépit de la faim, en dépit de la colère. T’as juste envie qu’on te traite avec égard, avec douceur, avec sincérité. Qu’on t’emmène loin d’ici, dans un endroit meilleur. Ça veut peut-être dire qu’au fond, t’as de l’espoir même pour toi. Alors tu poses le flingue sur le lavabo que tu serres entre tes doigts fébriles jusqu’à t’en faire blanchir les phalanges, ton corps se courbe et tu gerbes tout c’que tu peux. Pas grand-chose vu que t’as pas bouffé depuis deux jours, mais assez pour te faire sentir mieux, comme si t’avais évacué c’qui t’as poussé à pointer ce truc sur ta tempe.
HORS JEUPseudo .
Âge le quart de siècle. Amen.
Prénom Appelle-moi lili
Où as-tu connu le forum? sur bazzart bien sûr.
Ton personnage est inventé.
C'est qui ton pokémon préféré? tu le veux celui-là
j'espère que c'est pas un code ... genre les codes y'a longtemps que c'est fini non ?
Sinon c'était carapuce mais j'aime trop mentali c'était mon meilleur élément
Une suggestion ou un commentaire à nous communiquer ? rien à redire pour le moment, à part que votre forum gère le steak
Le mot de la fin? vous avez mon smiley préféré je vous aime :
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