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 run boy run (jagger)

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MessageSujet: run boy run (jagger)   run boy run (jagger) EmptyMar 4 Mar - 20:02

les yeux fermés, j’enfonce un peu plus profondément mes écouteurs dans mes oreilles. d’un coup léger de pouce, j’augmente encore le volume, à m’en faire péter les tympans. je commence à être essoufflé, à suer, et c’est bien là le signe que je devrais m’arrêter. ouais, je devrais. pourtant. pourtant je n’en fais qu’à ma tête. la nuit a eu le temps de tomber, niko a eu le temps de m’appeler pour me dire de rentrer. pourtant. pourtant je préfère rester ici, encore. à m’épuiser, à me tuer à l’exercice. me tuer à l’exercice plutôt que me tuer à y penser. à penser à elle. trois ans d’absence qui m’ont détruit, un retour fortuit qui m’empêche maintenant de dormir. son visage qui me revient sans arrêt, et ma tête qui est prête à exploser. je soupire un grand coup, secoue la tête pour chasser à nouveau ces pensées qui me hantent sans cesse. une bouteille d’eau vidée plus tard, et je repars. je repars à courir, à sauter. d’un muret à l’autre, bras tendus, jambes fléchies. backflip, frontflip. saut de chat et escalade. on recommence, et on recommence. je recommence à sentir mes muscles me tirer, à sentir mes veines taper contre mes tempes. je recommence comme au début, au début de mes entraînements. je recommence comme à chaque fois où je repousse mes limites plus loin et toujours plus loin. je recommence à me sentir vivant, comme ça faisait bien longtemps que ça n’était plus arrivé. je recommence à me sentir planer, haut, loin. loin de tout le monde environnant, loin de mes problèmes, loin de mes angoisses, loin de mes conneries. et, ô, miracle, me voilà encore sobre, me voilà vide. à jeun d’alcool, et surtout, à jeun de drogues. plein d’adrénaline. sans avoir pour autant oublié mes pochons qui me suivent partout, j’ai eu la charmante idée de les laisser tomber pour ce soir. la plus sage idée qui m’est venue en tête depuis bien, bien longtemps. sage idée pour mieux me défoncer à l’adrénaline, pour mieux risquer de me tuer. sans doute, sans doute que je vais finir par tomber d’épuisement. peut-être même que je vais louper ma cible en plein saut, peut-être même que je vais m’accrocher le pied et tomber face contre bitume, peut-être même que je vais me prendre le mur en pleine poire. peut-être, peut-être, peut-être. peut-être mais pas encore. pause. je souffle, mes mains appuyées sur mes genoux, tête baissée. je reprends mon souffle, essuie mon front. on est repartis. j’ai arrêté de regarder l’heure à ma montre, mais je me rends bien compte qu’il est suffisamment tard puisque tout le monde a disparu dans le parc. sauf une ombre, qui s’approche. une ombre que j’ignore, trop absorbé. absorbé par mes mains qui se mettent à trembler alors que je leur demande de nouveaux efforts. c’est bon, j’vais pas lâcher en si bon chemin, là.
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MessageSujet: Re: run boy run (jagger)   run boy run (jagger) EmptyMar 4 Mar - 23:09

la nuit a fini par tomber, je vois à peine le bout de mes pieds. il serait plus raisonnable de faire demi-tour, de rentrer à la maison, de m'échapper au pays de morphée. je devrais abandonner, baisser les bras, arrêter de me battre pour des causes perdues. la vie est faite de déceptions inévitables. je ne suis sûrement pas assez importante pour que mon frère revienne au bercail et quand bien même ce que serait pas le cas, il l'a laissé entendre à plusieurs reprises. jour après jour, je me bats contre ma mère, pour lui faire ouvrir les yeux sur l'homme qu'elle aime, pour qu'elle me laisse mener ma vie comme bon me le semble, pour lui faire comprendre que je ne veux être de ce monde. j'ai besoin d'indépendance, besoin de liberté, besoin de me créer mon propre destin. james est parti. je me revois encore lire sa dernière lettre. londres est la meilleure chose qui me soit arrivé, je pense y rester un moment. le plus bel endroit qu'il devrait y avoir à ses yeux, c'est ici, à san diego, auprès de sa famille, auprès de moi. c'est peut-être égoïste de ma part mais, j'ai besoin de lui. j'ai toujours eu besoin de lui et il le sait aussi bien que moi. parfois, je me demande s'il ne l'a pas fait exprès. pour que je grandisse, pour que je prenne mes propres décisions et non que je le suive dans ses choix. je laisse échapper un grognement, shootant dans un caillou pas la même occasion. je ne comprend rien. je n'ai jamais rien compris à cette famille et ça serait sans doute comme ça jusqu'à la fin de mes jours. je soupire et finis par mettre mes écouteurs. ma tête commence à se balancer de gauche à droite et finalement, tout mon corps suit le mouvement. au beau milieu des rues de san diego, je me mets à danser sur un rythme qui passe à la radio. ce n'est pas mon genre de musique mais, j'en ai rien à foutre. plus rien n'a d'importance à cette heure. je veux juste m'évader, oublier mes soucis l'espace d'un instant et profiter de la fraîcheur qu'a à m'offrir cette nuit étoilée. je finis par me sentir bien. je me surprend même à esquiver à sourire.j'ai surement l'air idiote mais, est-ce que j'en ai à faire du regard des autres ? de toute façon, il n'y a personne à cette heure. je m'amuse à marcher en équilibre le long du trottoir, saute sur une borne à incendie avant d'en redescendre sur mes deux pieds. je me sens dans mon élément, encore plus à cette heure. je rejoins le skate park pensant continuer ma promenade en solitaire. c'est alors que j'aperçus une ombre au loin, je m'en rapproche, elle semble vouloir m'échapper pourtant, si je me mets à courir, je sais que j'atteins sa hauteur avant même qu'elle n'ait compris quoi que ce soit. pourtant, je marche. je retire mes écouteurs, les fourre dans ma poche et marche à la rencontre de cette silhouette. plus j'approche et plus elle m'est familière. je finis par m'apercevoir que ce n'est autre que scar. un fin sourire se dessine sur mes lèvres alors que ma voix résonne tel un écho dans le silence total. qu'est-ce que tu fais ici à cette heure-ci ? je m'approche un peu plus et remarque qu'il n'est pas dans son assiette. ses muscles ont l'air tendu, ils tremblent et je suis persuadée que ses jambes peuvent lâcher dans la seconde qui suit. tu voudrais pas t'asseoir cinq minutes ?! proposais-je d'une petite voix. je pourrais très bien le laisser se débrouiller tout seul, il est assez grand. pourtant, je ressens le besoin de lui venir en aide. je suis comme ça, toujours à vouloir aider les autres, encore plus lorsqu'il s'agit de mes amis. qu'est-ce qu'il a bien pu prendre ? depuis combien de temps est-il en train de courir ici ?
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MessageSujet: Re: run boy run (jagger)   run boy run (jagger) EmptyMar 4 Mar - 23:58

qu'est-ce que tu fais ici à cette heure-ci ? c’est l’ombre. c’est l’ombre qui parle, et sa voix me prend par surprise. pas n’importe quelle voix. c’est la voix de jagger qui résonne à mes oreilles. sa voix douce, sa voix fluette. je souris de sa présence et perds légèrement l’équilibre. comme tu vois, je m’entraîne. je lance, toujours à l’affût des sauts et murs, sans me retourner vers elle. non pas pour l’ignorer, mais pour éviter de tomber, alors que mes risques actuellement sont déjà décuplés, autant ne pas mettre toutes les chances du côté de la chute. j’ai l’impression d’être rapide et agile, pourtant je ne suis plus que lent et pataud. du jack russell je suis passé au saint bernard. l’agilité est bien loin derrière moi, aussi loin que l’énergie. j’ai beau repousser mes forces, il y a des choses qui ne reviendront pas de si tôt. alors sans doute est-ce pour ça qu’elle arrive à atteindre mon niveau rien qu’en marchant. parce que je reste aux alentours, parce que mes sauts sont de plus en plus courts, parce que je suis de moins en moins vif. tu voudrais pas t'asseoir cinq minutes ?! je hoche ma tête frénétiquement de gauche à droite. peut-être un peu trop fort, peut-être un peu trop vite. les bras tendus, je récupère mon équilibre. nonononononononooooon. je continue, je m’élance. je me rattrape comme je peux. je souffle. mon souffle est fort, mon souffle est rapide. la seule chose restante de rapide en moi, tiens. si je m’assieds, si je m’arrête, j’repars plus. non, c’est sûr, je n’pourrais plus repartir. je risquerais de m’écrouler, m’endormir peut-être même, et ça sera fini. c’est impossible, je n’peux pas m’asseoir. j’dois continuer de m’entraîner, tu comprends, pas vrai ? oui, oui, bien sûr qu’elle me comprend, c’est évident. elle est peut-être la seule à pouvoir me comprendre, j’en suis persuadé. j’peux pas m’arrêter en si bon chemin, parce qu’alors, dès que je me serais arrêté, dès que je me serais calmé, je vais de nouveau y penser, et ma tête va exploser. je préfère encore l’exploser au sol que de l’exploser de pensées. et toi, qu’est-ce que tu fais là ? t’as vu l’heure ? va dormir, t’es petite. je lance, un léger sourire aux lèvres, perché sur mes mains, la tête en bas, les bras tremblants. oh, ooooh. tombe pas. déconne pas.
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MessageSujet: Re: run boy run (jagger)   run boy run (jagger) EmptyMer 5 Mar - 21:51

la solitude, j'aimais ça mais, pas trop. en remarquant que scar était présent sur les lieux, j'eus un léger sourire, contente de le retrouver. j'avais besoin de voir du monde pour penser à autre chose. c'était la seule chose qui arrivait à me faire oublier mes problèmes si on oubliait le parkour. j'aimais bien m'entraîner la nuit, je le faisais très souvent pour m'améliorer et revoir les figures que j'avais encore du mal à assimiler. pourtant, aujourd'hui, je n'avais pas envie de me la jouer solo et si je n'étais pas tombée sur scar, j'aurais surement rebroussé chemin pour rentrer à la maison. comme tu vois, je m’entraîne. habituellement, je n'aurais rien dit et, je l'aurais imité. cet instant était différent. je voyais bien qu'il tremblait. il devait être là depuis des heures. je savais qu'il se donnait à fond, qu'il redoublait toujours d'efforts mais, de là à se mettre dans cet état, ce n'était pas normal. je lui demandai donc de faire une pause. nonononononononooooon. il n'était pas d'accord. je me doutais de sa réponse. je soupirais mais ne baisser pas les bras pour autant. si je m’assieds, si je m’arrête, j’repars plus. et c'était compréhensive. j'haussais les épaules et le questionnais du regard : et alors ? tu crois pas que t'en as assez fait pour aujourd'hui ? moi, j'en étais sûre. je marchais à ses côtés. il n'arrivait même plus à courir, lui qui était si rapide d'habitude. si je me mettais à trottiner, je le perdrai de vue, c'est pour dire. j’dois continuer de m’entraîner, tu comprends, pas vrai ? je ne pouvais qu'acquiescer ses dires. j'étais sans doute l'une des seules qui pouvait le comprendre. tout comme lui me comprenait. on avait beau être différents l'un de l'autre, on avait quelques points communs, des points communs qui nous rassemblaient et faisaient que nous avions cette conversation à ce moment précis. et toi, qu’est-ce que tu fais là ? t’as vu l’heure ? va dormir, t’es petite. j'esquivais un sourire. c'est pas vrai, encore ça ? quand est-ce qu'ils vont tous arrêter de me prendre pour une gamine. j'arrive pas à dormir. j'avais besoin de prendre l'air. je comptais me promener seule mais, comme t'es là, peut-être que tu pourrais me tenir compagnie ?! ce n'était pas une question. je ne comptais pas partir tant que je ne le savais pas en sécurité. je finis par l'allonger au sol dans le but de me mettre à sa hauteur. j'appuyais mes coudes contre le bitume et pris mon visage entre mes mains avant de demander : ça te dit pas de te mettre sur tes deux jambes ? t'es pas stable, je voudrais pas avoir à t'emmener à l'hosto... ou que tu me tombes dessus.  à nouveau, je lui adressais un sourire. c'est lui qui m'avait tout appris. il m'avait appris à persévérer, à ne jamais abandonner mais, il m'a également appris quand je devais m'arrêter. il était temps qu'il s'arrête.
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MessageSujet: Re: run boy run (jagger)   run boy run (jagger) EmptyMer 5 Mar - 22:58

je m’entraîne. je m’entraîne difficilement et intensément (un peu trop, d’ailleurs, je le reconnais), mais alors ça n’est pas pour m’arrêter en si bon chemin. pas maintenant. peut-être dans une heure ou deux. ou quand mes jambes cèderont. j’en sais rien encore, mais pas tout de suite. et même faire une pause est impensable. parce que je sais d’avance que je serais incapable de repartir, quand bien même je le fais régulièrement, pas aujourd’hui, non. alors, non, pas de pause. impensable. et alors ? tu crois pas que t'en as assez fait pour aujourd'hui ? j’hausse un sourcil. assez fait ? assez fait ? je rirais bien, mais même pour ça, je crois que je n’ai plus assez de forces. alors je comprends bien ce qu’elle sous-entend, elle a bien dû voir que je ne suis pas tellement au meilleur de ma forme, là, tout de suite. surtout quand on voit bien qu’elle marche au même niveau que moi alors que moi, je tente tant bien que mal de courir. et puis, c’est pas avec le peu d’élan que j’ai (soit, autant que.. rien du tout, en fait), que je vais pouvoir m’entraîner comme il faut ou même exécuter une quelconque figure. à part peut-être celle qui consiste à se rétamer comme un bleu. ça, ouais. non, encore un peu jag’, j’ai pas fini encore. j’lui lance, le ton un peu implorant, comme un enfant à sa mère qui veut juste rester un peu plus longtemps à jouer dehors. ouais, j’veux juste rester un peu plus longtemps à jouer au parc, c’est pas grand-chose, après tout. pas vrai ? mais oui, mais oui. on y croit, n’est-ce pas. alors j’tente un peu de changer de sujet, sait-on jamais, peut-être que ça peut marcher. et puis, j’ai la curiosité de savoir ce qu’elle fait là, toute seule, alors qu’il fait nuit noire. c’est que, c’est dangereux, et elle a eu de la chance de tomber sur moi, quand même. j'arrive pas à dormir. j'avais besoin de prendre l'air. je comptais me promener seule mais, comme t'es là, peut-être que tu pourrais me tenir compagnie ?! j’lui lance un grand sourire et hoche la tête pour acquiescer. évidemment, c’est toujours un plaisir de traîner avec toi, tu l’sais bien. sans aucun doute, ouais. depuis le premier jour où on s’est parlés, depuis le jour où elle a montré qu’elle en avait dans le ventre, assez pour faire face à une bande de mecs un peu trop cons pour accepter une nana parmi eux. depuis c’jour-là, c’est toujours un plaisir d’être avec elle et puis de n’plus penser à rien, et de s’entraîner. sa présence qui fait toujours, toujours du bien. surtout dans les moments les moins bons, ça ouais. ça te dit pas de te mettre sur tes deux jambes ? t'es pas stable, je voudrais pas avoir à t'emmener à l'hosto... ou que tu me tombes dessus. qu’elle me lance alors qu’elle s’allonge face à moi, moi sur les mains, tête en bas. j’ris un peu, avec la force qui me reste, et retourne sur mes pieds. c’est vraiment pour te faire plaisir, parce que j’pouvais tenir longtemps comme ça, tu sais. oui, oui, on y croit, bien sûr. c’est pas avec les bras tremblants que j’aurais pu tenir bien longtemps, ça non. je grimpe, un peu comme je peux, sur un muret avant d’en sauter à nouveau, pieds au sol, et réception minable. je souffle. j’ai envie de shooter dans un caillou. manque de bol, y en a pas à portée de pieds. j’en ai marre, j’en ai marre, j’en ai marre. et puis j’réalise que c’est loin d’être un bon exemple que je donne à jagger. loin, très loin. moi qui suis censé la guider, du moins comme je m’en suis juré, moi qui tente de tout lui apprendre, j’suis en ce moment même en train de lui montrer tout ce qu’il ne faut pas faire, et comment faire pour se tuer à la tâche. tant pis. t’as pas de l’eau, par hasard ? non parce que, tu me sauverais la vie là, tu sais ?
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MessageSujet: Re: run boy run (jagger)   run boy run (jagger) EmptyMer 5 Mar - 23:42

j'ai beau être la seule meuf de la bande et n'avoir que vingt ans, parfois, je me sens un peu au dessus des ces mecs. je ne dis pas ça par prétention. c'est juste qu'on a tendance à me traiter comme une gamine alors que je suis sans doute celle qui garde constamment les pieds sur terre. scar noie ses problèmes dans la drogue, ryan enchaîne les conneries pour combattre l'ennui et moi, moi je suis au milieu de tout ça. je suis calme, posée, souriante et je ne ferais pas de mal à une mouche. j'ai beau aller contre certaines règles et jouer les rebelles de temps à autre, je ne touche pas aux substances illicites, je ne m'attire pas vraiment d'ennuis, tout ce que je fais pour évacuer le stress et les aléas de la vie, c'est courir, sauter, voler... non, encore un peu jag’, j’ai pas fini encore. limite s'il pouvait se mettre à genoux pour me supplier de s'entraîner encore un peu, il le ferait. je souris, bien que j'ai envie d'hausser le ton pour qu'il m'écoute. je ne peux rien lui refuser, c'est plus fort que moi. pourtant, j'ajoute mes conditions. cinq petites minutes alors, pas plus ! je le fixe comme une mère menaçant son fils de le punir s'il n'écoute pas. il n'a pas le choix et c'est sans doute mieux ainsi. je ne voudrais pas avoir à le conduire à l'hôpital en pleine nuit parce que monsieur s'est évanoui ou s'est cassé quelque chose. je ne le quitterai pas d'une semelle ça, c'est certaine. évidemment, c’est toujours un plaisir de traîner avec toi, tu l’sais bien. je lui réponds par un nouveau sourire. c'est ça que j'aime bien chez scar. il a toujours le mot qui fait sourire. je me sens bien quand je suis à ses côtés. il est un peu mon grand frère de substitution, celui qui me conseil, m'aide, m'engueule parfois, celui qui est toujours présent pour m'écouter et me tenir compagnie. c’est vraiment pour te faire plaisir, parce que j’pouvais tenir longtemps comme ça, tu sais. je ne peux m'empêcher de rire suite à ses paroles. il s'écrase presque au sol en voulant sauter de son muret, signe qu'il était tant qu'il s'arrête. oh oui, j'en doute pas chaton ! l'espoir fait vivre. je me redresse pour me retrouver assise à même le bitume. fière d'avoir réussi à le faire descendre de son perchoir. t’as pas de l’eau, par hasard ? je fouille dans mon sac et en sors une bouteille mi remplie. je me suis entraînée un peu cette après-midi, elle ne doit plus être très froide mais, ça sera sans doute mieux que rien. c'est tout ce qui me reste.je lui tends la bouteille avant de le fixer et de lui demander curieusement : bon alors, raconte-moi. qui est cette fille qui te fait tourner la tête ? bah oui, pour qu'il se mette dans cet état, il est forcément question d'une fille. j'en suis certaine. mon intuition ne se trompe jamais à ce sujet. et fais pas genre que tout va bien parce que je te croirais pas ! finis-je par ajouter avant qu'il n'ait le temps de me répondre quoi que ce soit.
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MessageSujet: Re: run boy run (jagger)   run boy run (jagger) EmptyVen 7 Mar - 14:59

cinq petites minutes alors, pas plus ! ah, si j’avais assez de force pour sauter sur place ou lui sauter dans les bras, je le ferais bien volontiers. comme un enfant, oui. oui, clairement un enfant. un enfant à qui sa mère vient d’accorder quelques minutes de plus de jeu. et je crois qu’au fond, c’est un peu ça, qui m’a fait accrocher avec jagger, mis à part sa détermination à devenir une traceuse. ouais, c’est ça, son côté maternel, qui est arrivé pile au bon moment sans doute. pile au bon moment alors que j’avais réellement besoin d’une femme dans ma vie, c’est sûr. après la mort de maman, après le départ de louve. j’avais définitivement besoin d’une femme pour s’occuper de moi, pour m’engueuler quand je dépasse les bornes, pour me caresser les cheveux quand j’ai besoin de réconfort. et jagger, elle est arrivée exactement au bon moment, et elle a immédiatement su comment se comporter avec moi. sans doute que je lui en suis extrêmement reconnaissant, ça, c’est sûr. et j’en souris, quand j’y repense. puis elle me demande de m’arrêter, pour éviter d’avoir à me mener à l’hôpital, alors j’le fais. mais vraiment, vraiment pour lui faire plaisir. j’suis loin de risquer de finir à l’hôpital. enfin, j’crois, hein. oh oui, j'en doute pas chaton ! elle m’lance, alors que j’ai failli me boiter. et elle en rit, en plus. on s’moque pas, ooooh. ooooh, j’pourrais me venger, elle le sait, ce qu’elle risque ? à coup d’chatouilles, ou j’sais pas quoi, mais j’pourrais me venger, ça c’est sûr. sauf que, ahah, j’en ai même pas la force. puis, heureusement, elle a de l’eau pour moi. c'est tout ce qui me reste. j’attrape la bouteille et la vide d’une traite. oh, c’est parfait, t’es parfaite, meeeerci, tu m’sauves la vie. oui, oui, carrément. j’serais sans doute déjà mort sans un peu plus d’eau, c’est certain. bon alors, raconte-moi. qui est cette fille qui te fait tourner la tête ? j’fronce les sourcis, comment ça, pourquoi elle dit ça ? j’ouvre la bouche, je m’apprête à répliquer, mais elle me coupe directement. et fais pas genre que tout va bien parce que je te croirais pas ! j’soupire et m’assieds en tailleur face à elle. pourquoi une fille, tout de suite ? ça s’trouve, j’ai des soucis avec le garage, hein. j’hausse les épaules et pause la bouteille à côté de moi pour éviter de me mettre à jouer avec le plastique dans un bruit monstrueusement énervant. j’marque une pause de quelques secondes, et soupire à nouveau. et puis, j’m’allonge finalement sur le dos, ma tête sur ses genoux. c’est louve. j’chuchote. rah, elle m’énerve, là, à savoir directement rien qu’en voyant ma tête, c’qui se trame à l’intérieur. j’me demande vraiment, vraiment, comment elle fait ça. c’est mission impossible un peu, pourtant. j’la fixe un peu, puis j’ferme les yeux. louve, si ça s’trouve, elle n’voit même pas de qui j’parle. pourtant. pourtant elle a déjà dû en entendre parler, bien qu’elle soit arrivée après le départ de louve, les gars lui en ont sans doute déjà touché deux mots. sans doute, ouais. un nouveau soupir.
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MessageSujet: Re: run boy run (jagger)   run boy run (jagger) EmptyDim 9 Mar - 13:13

j'étais super contente que scar finisse par m'écouter et descendre de son perchoir. de toute façon, j'étais persuadée qu'il le ferait, il faisait toujours tout pour me faire plaisir et si je lui demandais gentiment ou si je lui ordonnais, il finirait par m'écouter. dans l'fond, c'était encore un gosse. c'est vrai, il avait besoin qu'on le guide, on le recadre de temps à autre. j'avais beau être la plus jeune et la plus surprotégée, je restais persuadée qu'ils avaient autant besoin de moi que moi j'avais besoin d'eux. seulement par fierté, tout le monde se la fermait et me considérait comme la p'tite du crew. c'est ça d'être la fille de la bande, parfois il y avait des avantages, d'autres fois des inconvénients. mais j'étais heureuse d'en faire partie et très reconnaissance envers scar pour m'avoir amené jusqu'ici. on s’moque pas, ooooh. je levais les bras d'un air innocent tout en lui accordant un large sourire avant de rire : oh non, j'oserais jamais. c'était quand même marrant à voir. il m'avait tout appris, il avait toujours été au top et jamais je ne l'avais vu comme ça, même après des heures entrainement. il devait être là depuis un sacré bout de temps. il était en quelque sorte mon modèle, celui que j'essayais d'égaliser, celui à qui je devais énormément. il était un peu comme un frère à mes yeux. il devait me montrer le bon exemple mais là, il faisait tout le contraire alors oui, ça me faisait marrer. bref passons, je lui tendis ma bouteille à moitié remplie et il la vida en moins de deux. oh, c’est parfait, t’es parfaite, meeeerci, tu m’sauves la vie. il faut croire que j'étais arrivée au bon moment. je profitais de cet instant pour me vanter un peu parce que comme on dit, on est jamais mieux servi que par soi-même. je sais tout ça mais c'est gentil, ça me touche. je lui demandais ensuite ce qui n'allait pas. qui était la fille en question parce que pour moi, il n'y avait que ça qui pouvait le mettre dans cet état. scar, il n'était pas du genre faible au contraire, il ne montrait jamais ses faiblesses, il fonçait tête baissée et en avait un peu rien à foutre de tout. pourtant ce soir, c'était différent et il n'y avait que l'amour pour nous faire changer à ce point.  pourquoi une fille, tout de suite ? ça s’trouve, j’ai des soucis avec le garage, hein. je ne répondis rien à cela, j'attendais une véritable réponse de sa part. il finit par s'allonger, posa la tête contre mes genoux et je m'amusais avec ses cheveux dans l'attente d'une réponse. c’est louve. ah bah quand même. comme quoi, je suis vraiment trop forte. comme si j'étais dans sa tête. j'esquivais un petit sourire avant de reprendre mon sérieux et de réfléchir. j'avais déjà entendu parlé de cette fille, les garçons m'en avaient déjà parlé. louve... la meuf qui sortait avec niko, celle que tu t'es tapée, celle pour qui vous vous êtes battus et tout ça ? j'ai cru qu'elle était partie. j'étais un peu paumée. faut croire que j'avais raté un épisode. après tout, je la connais pas cette louve, je ne peux pas tout savoir non plus. j'attendais que scar m'éclaire sur tout ça. je n'étais pas là pour juger, ce n'était pas mon genre. je voulais juste comprendre et aider si je le pouvais.
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MessageSujet: Re: run boy run (jagger)   run boy run (jagger) EmptyJeu 13 Mar - 21:49

oh non, j'oserais jamais. encore heureuuuuux qu’elle n’oserait jamais s’moquer de moi, j’me dis. mais en même temps, même sa phrase là, est moqueuse. mais, rira bien qui rira le dernier, je vais me venger, voilà tout. elle s’en mordra les doigts. muahaha. bref. j’me calme dans mes mouvements, dans mon entraînement, j’accepte enfin de l’écouter et de m’arrêter. je finis sa bouteille d’eau d’une traite, et, la remercie un peu trop pour ses pauvres chevilles et son ego surdimensionné. je sais tout ça mais c'est gentil, ça me touche. ahah. qu’est-ce que j’disais, tiens. eh, fais gaffe, tu rentres bientôt plus dans tes baskets, là. j’ris légèrement et elle se met à m’assaillir avec sa question là, de savoir ce qui va pas et qui est la fille en question. ça m’exaspère légèrement de voir que je suis déjà résigné à lui raconter, en pouvant pas lui mentir, puisqu’elle sait d’avance que c’est bien une fille qui me met dans cet état. à croire que je n’peux rien lui cacher, à jagger. en même temps, ça se comprend. durant ces trois dernières années, on s’est retrouvés si proches l’un de l’autre, moi à l’entraîner, la booster et la surprotéger, elle à m’admirer et me couver comme une maman, qu’on a forcément fini par connaître une bonne partie de la vie de chacun, et notamment nos comportements et nos réactions. on en deviendrait presque trop prévisible l’un pour l’autre. alors, c’est sûr, c’est difficile de lui cacher quoi que ce soit. j’finis par m’allonger et poser ma tête sur ses genoux. là, je suis bien. elle glisse sa main dans mes cheveux, et je souris. je me retrouve détendu, enfin, vraiment. je pourrais bien fermer mes yeux et m’endormir, comme ça, sur le béton inconfortable. je dormirais d’un sommeil sans doute plus reposant même que seul dans mon lit. louve. je lui lance que c’est louve qui me met dans cet état, puisque c’est bel et bien le cas. louve... la meuf qui sortait avec niko, celle que tu t'es tapée, celle pour qui vous vous êtes battus et tout ça ? j'ai cru qu'elle était partie. je grimace et grogne un peu. j’me la suis pas juste tapée, on est sortis ensemble. tous les trois. je chuchote ces trois derniers mots. pas gêné, ni honteux, loin de là. la meilleure année de ma vie, je crois. mais je me dis que sans doute qu’elle ne comprendrait même pas ce qui a pu nous passer par la tête pour nous engager dans une telle relation. mais, ouais, on s’est battus pour elle, et elle était bien partie.. je soupire, ce souvenir réveille en moi cette douleur qui m’a hanté pendant trois ans. c’est pour ça qu’tu l’as pas connue, elle était déjà partie quand t’es arrivée. hm. bref. j’hausse un peu les épaules, on s’en fiche. c’est pas ça, le problème. c’est pas le fait qu’elle soit partie, le problème. non. c’est que, elle est revenue.. je soupire. pourquoi j’soupire, au juste ? je devrais me mettre à sourire, là. parce que, j’suis content, moi, qu’elle soit revenue. bien évidemment que j’en suis content, j’en suis ravi, j’en suis épanoui, j’en suis extasié, excité, enjoué, et que sais-je. j’ai des papillons dans mon ventre et mon cœur qui s’emballe quand j’y pense, pourtant.. elle a dit qu’elle ne repartirait plus, le problème.. c’est que niko ne sait pas encore et, on n’a pas réagit de la même façon à son départ, alors.. non, vraiment, vraiment pas de la même façon. alors que moi j’ai craqué, fondu en larmes plus d’un soir contre lui, que je me suis noyé dans des litres d’alcool, que je me suis étouffé dans des centaines de grammes de poudre, lui, lui il s’est énervé, lui il a beaucoup gardé pour lui, lui, il a gardé la tête haute. alors j’ai un peu peur de sa réaction quand il saura, et j’me dis que si ça se trouve, il va l’envoyer chier, si ça se trouve, il la voudra plus, j’en sais rien.. je tourne ma tête en arrière légèrement pour la regarder dans les yeux, l’air à moitié épuisé, à moitié attristé, et encore un peu à moitié angoissé. et les fractions, c’est pas mon truc, de toute façon. c’est juste que.. ça m’angoisse et, j’sais pas vraiment comment gérer ça.. j’hausse un peu les épaules, encore une fois. j’me sens un peu plus léger, mine de rien, d’avoir pu vider mon sac de la sorte.
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