L'église. Un endroit que tu fréquentes beaucoup. Cette fois t'y avais été avec ta mère, tu l'avais poussé dans son fauteuil roulant. T'avais prié fort, en silence, pour qu'un miracle arrive. Tu veux qu'elle continue de vivre. Pour toujours. T'as besoin d'elle plus que de n'importe qui dans ta vie. Pourtant, tu sais très bien que si elle savait qui tu étais vraiment, elle ne voudrait sûrement même plus te voir. Un monstre. Une abomination de la nature. Un putain de pd. Non, t'es pas fier. T'essayes de lutter contre ça. Ta mère te parle souvent de ton avenir. Elle veut te voir avec une femme, elle veut voir ses petits-enfants avant de mourir. Qu'est-ce que t'aimerais pouvoir lui donner tout ça! Mais t'en es incapable, tu sais pas faire durer la supercherie. Quand t'es avec une femme, tu finis toujours par tout faire foirer. Tu les aimes pas. Pas comme il faut, pas comme tu devrais les aimer. Et t'as honte. Des fois, tu pries aussi pour ça. Tu veux changer. Être normal, ne pas ressentir cette envie coupable quand tu croises un bel homme. D'ailleurs, cette séance à l'église t'a inspiré. Rien de glorieux. Un SMS, un rendez-vous. Ce soir Aidan est à toi. T'allais t'occuper de ta mère, la coucher et filer dans la nuit rejoindre cet hôtel que tu fréquentes beaucoup trop à ton goût. T'aimes pas ça. Tu vois bien le regard de la réceptionniste. Tu sais qu'elle sait ce que tu fais et ça te donne envie de vomir. T'aimerais lui expliquer qu'elle se trompe, que c'est pas ce qu'elle croit. Seulement t'es même pas sûr d'y croire toi-même. T'es dans la chambre, assis sur le lit que t'allais bientôt défaire avec l'aide d'Aidan. Tu l'attends. Il est pas en retard, c'est toi qui es en avance. Une habitude. Il finit par entrer, t'as ce sourire un peu pervers qui se dessine sur ton visage. Il est beau Aidan. T'as l'impression que tout chez lui est une invitation au péché. « Bonsoir » Tu détournes le regard, t'es gêné. Pourtant ça fait un moment maintenant que tu le retrouves ici. Ca change rien. T'es toujours horrifié de ce que tu fais avec lui, de ce que tu aimes faire avec lui.

Ce soir je vois Lino. C'est la première chose qui me viens à l'esprit quand je me réveille. Une preuve de plus -si il en fallait une- que ce n'est pas un simple client, ou mon client préféré. Je le sais, il le sait, alors on attend quoi ?
Je l'ai bien compris, il a honte, honte de ce qu'il fait avec moi dans cette chambre. Moi non, et ça ne me dérange pas qu'il est honte, il a le droit.Peut-être changera t-il d'avis quand je lui dirais ce que j'ai sur le coeur ? Peu de chances, je sais. Mais je veux que ça sorte.
Je sors de mon lit, Dianna est déjà partis à l'université -normal, il est 11-. M.Zeld sait très bien que ce n'est pas la peine de me faire bosser un jour où Lino vient me voir. Mais je décide de passer au bar pour bosser le midi -histoire de ma changer les idées-. C'est calme très calme, j'ai tout le loisir de me faire peur pour ce soir. Incroyable. Moi stressant pour un rendez-vous. Pire pour un client.
En vingts-quatre ans, jamais je n'ai stressé pour un rendez-vous galant, après tout, avec mon physique, cela ne peut que bien se passait, et encore moins pour un client, puisque j'arrive en terrain conquit, pas besoin d'un jeux de séduction..Sauf avec Lino. La je joue de tout mes charmes, je veux qu'il revienne, je sais qu'il le fera, il m'aime. Mais je préfère être sûr, ça me rassure. Il n'y a vraiment pas un chat à cette heure ci. Le patron m'autorise à partir, j'envoie un texto à Dianna.
« - On mange ensemble ce midi ?
- Ouaip', tu me rejoins au campus ?
- Ok, euh j'ai un tric important à te dire, on peut manger seul ?
- No problème, aid' ♥♥ ».
Elle sait très bien ce que veut dire "seul". Sois c'est le boulot ou alors c'est Lino. Je prend ma voiture, garé juste en face et je fonce vers le campus.
Il n'est pas loin en à peine 15 minutes j'y suis. Et je pars directement vers "Luigi" c'est notre restaurant Italiens à Dianna et moi. J'entre dans les restaurant, où désormais tout le monde nous connait. Elle est assise à notre table. A peine arrivé, elle me dit :
« - C'est quoi le problème ? Essai pas e me mentir, allez..
- Lino.
- Qui a t-il ?
- Je dois le voir ce soir, je devine directement sa prochaine question, et oui toujours en tant que client.
- Bon, et tu as décidé quoi ?
- Je voulais lui dire...
- Bonne idée, tu pense qu'il le prendra bien ?
- J'en sais rien. Il le sait..mais il ne veut pas se l'avouer.
- Dit lui et laisse lui le temps de digérer ça. ».
Elle a toujours les bons conseil c'est impressionnant. Nous finissons notre repos et je rentre chez moi. Je me fais encore plus beau que d'habitude -qui aurait cru que cela soit possible- et passe l'après-midi à..rien faire. Je décide de partir un peu plutôt que d'habitude. Je sais que Lino arrive toujours en avance. J'arrive dans l'hôtel et monte. Devant la porte je tremblote, je ne sais pas ce que je vais devoir faire? Je prend une dernière bouffée d'air frais, et entre.
« Bonjour. ». Il me répond dans signe de la tête. C'est partis pas moyen de reculer, c'est le grand moment, le saut dans le vide, je me lance.
« Avant tout, laisse moi parler ne m’interrompt pas. Voilà, je 'aime. Je sais tu vas me dire que c'est impossible, mais au fond de toi je sais que tu le ressent également. Tu m'aime, mais tu ne veux pas te l'admettre. Notre complicité et dépassé tout cela, je fais surement une erreur en te le disant, mais j'aimerai que tu réfléchisses. Je ne pense plus qu'à toi. Et toi aussi, tu ne pense qu'à moi, sinon pourquoi toujours revenir ici avec moi, tu déteste ce qu'on fais, tu me déteste peut-être, mais tu aime ça, tu veux ça, et tu aimerai trouvé la force en toi pour te l'avouer, je le sais. Alors essaye, regroupe tes forces, et avoue-le à toi même. ».

Tu le regardes pas. D'un côté, il te dégoute. De l'autre, tu pourrais passer des heures avec lui. Tu l'expliques pas, c'est comme ça. Ca peut te rendre heureux mais la plupart du temps t'as envie de crever rien que d'y penser. Tu te déçois. Tellement. Et tu décevrais pas mal de monde encore si les gens savaient ce que tu faisais avec Aidan. D'ailleurs, il te parle. Depuis quand est-ce qu'il fait ça? T'écoutes attentivement. Tu sens tes poings se serrer instinctivement, t'as envie qu'il se taise. Tu te lèves du lit où t'étais assis, attends qu'il ait fini sa tirade pour siffler entre tes dents : « Ferme-la. » Un mot de plus et tu lui sautes à la gorge. Pourquoi il te fait ça? Ses mots résonnent dans ta tête, mélodie incessante. La haine dans ton regard. C'est pas comme ça que ça marche entre vous deux. Tu viens, tu le sautes et tu payes. Basta. Y'a rien de plus à dire, tu veux pas chercher à analyser quoi que ce soit. La situation actuelle te va parfaitement. Enfin, t'allais. On dirait que ton apollon a décidé de tout compliquer. « Va dans ce lit, déshabille-toi mais surtout... Ferme-la. » Autoritaire. Si d'ordinaire Lino ne lui adresse quasiment pas un mot, il était bien obligé de rétablir l'ordre. Qu'est-ce qu'il croyait Aidan de toute façon? Ce n'est pas un putain de conte de fée. La vie, c'est moche. Ta vie est moche en fait. T'as tes secrets et tes vices. Aidan résume tout ce qui cloche dans ta vie. Et pourtant. T'es encore là. Tu ferai peut-être mieux de partir, de le fuir. Tu dois bien l'avouer, t'en es incapable. Mais non. Tu ne lui donneras pas raison. T'es pas comme ça. C'est déjà assez grave que tu sois attiré par ce mec, tu peux pas en plus ressentir quelque chose pour lui. Jamais. Tu lances un regard assassin à Aidan. Pourvu qu'il fasse ce que tu lui demandes. Tu pourrais le tuer sinon. Tu le regretterais. Mais tu préfères encore finir en prison pour le reste de ta vie plutôt que d'avouer que tu es comme lui. Tu peux pas être gay. C'est juste une mauvaise passe. Tu finiras par retourner dans le droit chemin. Dieu t'aidera. Il te met seulement à l'épreuve et tu vas tenir bon.

Dans ma tête je bouillonne de colère, je ne sais pas pourquoi. Pourquoi je me suis attaché à ce con ? Pourquoi lui aie-je dis ? Tant de questions se bousculent dans ma tête. Mais je dois resté calme, il ne s'agit plus d'amour, mais d'un jeux. Je ne dois pas perdre la fasse contre lui...Je veux le bousculer, que mes mots percutent son cerveau, que le pouvoir des mots l'attaque au plus profond de lui même, pour qu'il change, qu'il accepte de changer. Alors j'essai de trouver les mots juste, mais la folie et la colère s'estompent. Maintenant je veux trouvé toujours le même mots, mais sans le faire partir, ne pas aller trop loin. Mais en même temps, je me dit qu'après une telle tirade, si il n'est pas parti, il ne partira pas. Je me le répète plusieurs fois. Encore et encore. Jusqu'à ce que j'en sois sûr. Je veux faire l'effet du bombe. Je commence à me déshabillé très très lentement, je veux qu'il est le temps de réfléchir, de se posé des questions. Je suis désormais nu. Mais je dit directement. « Tiens tu as les couilles de me donné des ordres, mais ta pas les couilles pour t'avouer qui tu es ? Me dit pas tu m'aime pas, c'est faux. Je viens de te faire une tirade, si vraiment tu me détestais, tu serai déjà partis, non ta seule réaction, c'est de resté. Alors baise bien et laisse moi un petit pour boire, mais réfléchis un peu. » Sur ces mots je m'allonge sur le lit.

Il se déshabille. C'est mieux comme ça, c'est mieux quand il te remet pas en question. Qu'il fasse ce qu'il a à faire : être là quand t'en as envie. Rien de plus. Un par un, ses vêtements tombent et pendant ces longues minutes Aidan a toute ton attention. Tu le connais par coeur ce corps à force. Faut croire que tu t'en lasses pas. Il est nu et alors que tu commences à défaire quelques boutons de ta chemise, il se remet à parler. C'est pas possible. C'est comme s'il comprenait pas. Un rire mauvais s'échappe de ta bouche, t'as envie de le bruler vif. Non, en fait, t'as surtout envie de lui sauter dessus. Ca le fera taire aussi. Il s'allonge sur le lit et tu tardes pas à le rejoindre. Tes longs doigts attrape son visage avec force. Pas pour l'embrasser, non. Ton regard se plante dans le sien. Ca se voit que t'es en colère, que t'as du mal à te maitriser. « Qu'est-ce qu'une pute qui vend son cul au premier venu peut bien m'apprendre de ce qu'est l'amour? Je suis pas une saloperie de pd, tu comprends? Alors lâche-moi. » Tu restes un moment comme ça, au dessus de lui. Et puis tu t'écartes, t'assois au bord du lit. Tu le maudis ce Aidan, tu souhaites ne l'avoir jamais rencontré. Ca aurait peut-être un peu arrangé ton problème. Ou pas.

« C'est quoi le mieux, vendre ou acheter un corps ? » Je lâchais cela comme une bombe. Mais la bombe n'était pas mes mots mais Lino. Il était à bout, un deux doigts d'exploser. Je ne sais pas, si c'est parce que je le remettais en cause, si c'est parce que mes mots l'avait touché, ou simplement un petit rappelle de ce qu'il était en train de faire. Moi j'étais toujours allongé sur le lit, je ne pensais à pas grand chose. J’essayais de tenir bon de pas être faible, ni lâche, comme m'avais appris Dianna « Un battant ne perd jamais un combat. », c'était sa phrase préférée. Je ne devais pas perdre la face, pas devant lui. Je mettais déjà montré bien trop faible. On ne parlais plus d'amour, je ne savais même plus comment cela avait commencé, je voulais juste lui montrait qui j'étais, que je n'étais pas un jouet, mais que que ce qu'il me disait ne m'atteignez pas. Bien sûr, ils me touchaient. Mais après presque dix ans, depuis mon coming-out j'en avait entendu d'autres. Ma peau était une carapace, on pouvait me toucher, mais jamais me casser. Lui, ça se voyait, il n'avait pas l'habitude de se faire bousculer. Il était du bon côté de la barrière. Je pensais à tellement de chose en même temps -lui aussi j'avais l'impression- garder le pouvoir, le bousculer, être détacher. J'étais un acteur à ce moment là. Pour lui signifié que j'attendais son tour, mais aussi que ce qu'il me disait ne me faisait rien de rien, je m'approchais de lui, lui déposa un bisou dans le coup, me leva et alla me servir un verre de whisky. J'étais maintenant un verre de whisky à la main, ainsi sur le fauteuil, attendant la réponse de mon adversaire, tels qu'un boxeur sur un ring.

Tu fulmines. Tu comprends même pas pourquoi t'es encore là. Et pourtant. Il y a quelque chose qui te retient mais tu sais pas vraiment quoi. Ou plutôt, tu ne veux pas savoir. C'est déjà assez dur pour toi de sentir l'envie monter en toi quand tu poses les yeux sur Aidan, tu n'arriverais pas à supporter la vérité. Tu serai anéanti. Plus que maintenant. T'es piégé, incapable de te défaire de ce petit con. T'as envie de le frapper. Tellement. Tu serres les poings, t'es prêt à attaquer. Un vrai chien de garde. C'est comme si t'avais arrêté de respirer, tu te concentres beaucoup pour ne pas finir par étrangler ce pauvre Aidan. Pourquoi est-ce qu'il parle seulement? Se rend-il compte à quel point il te met en colère? Sûrement pas. Il oserait pas. Ou alors, c'est peut-être ça son but. Te faire réagir. Malheureusement, il semblerait bien qu'il déclenche les mauvaises réactions. Un baiser dans ton cou. T'aurais du détester ça mais t'as frissonné. Merde. T'es vraiment qu'un raté. Il s'éloigne. T'aurais préféré qu'il parte mais il est encore là, te rappelant à quel point tu aimerais que les choses se passent autrement. D'habitude, tu lui sautes dessus, fais ta petite affaire et tu payes. Basta. C'est comme ça que t'aimerais que ça se passe. Ouais, tu demandes pas la lune. « Acheter, sans aucun doute. Je me fais pas passer dessus par tout un tas de mecs au moins. » Tu te retournes, lui fais face. Tu t'es un peu calmé. T'es plutôt diplomate comme mec faut dire. Dans un tribunal, tu sais bien que tu règleras rien avec tes poings. Bizarrement, c'est la même chose dans la vie de tous les jours. « Si tu me fais ce coup-là à chaque fois, je viendrais plus. Je suis pas venu pour discuter des conneries que tu peux ressentir. »

Non ! NON ! MERDE ! Ta fait quoi bordel. En ce moment même à l'intérieur de moi-même, j'ai envie de me tuer, de me poignarder, par tant de conneries. Tu vas le perdre. Tu l'as déjà perdu. C'est fini, à quoi bon vivre sans lui. C'est définitivement terminé. Non ! Je dois me calmer, calme, calme, respire, rien n'est fait, rien n'est fini. Il bluff. Sinon il serait déjà parti depuis longtemps. Je l'ai sentis passer se courant durant ce baiser dans le coup, lui aussi. Il m'aime, j'en suis convaincu, il n'y a pas de doute à avoir, c'est même une évidence. Une évidence. « J'aime ça. Une passion, un passe-temps, appel ça comme tu veux. Je fais comme les autres, sauf que moi ce n'est pas du poker, ni le quinté, mais ça. Tu ne me détestes pas. Tu te détestes, oui, c'est de la psychologie à deux balles, mais c'est vrai. » Je m'approche doucement, et quand nos visages se touchent presque, je dis avec calme et classe « Dit moi dans les yeux que tu peux te passer de moi. » Je m'approche encore un peu plus de lui, mon souffle touche ses lèvres, je m'approche encore et quand nos lèvres se touchent, je répétai « Dit-le-moi. »

« Ouais, justement. T'es une pute Aidan, pas un psy. Tu veux bien faire ton boulot? » Là, tu perds patience. T'avais envie de défaire ces draps, de faire des folies de ton corps avec Aidan. Mais non. Monsieur veut que tu te livres. Et puis quoi encore? Tu peux pas. Même si tu le voulais, t'y arriverais pas. Il s'approche. Beaucoup trop. Tu sens ton rythme cardiaque s'accélérer. Merde. Vos nez se touchent presque et bien que t'aies envie de détourner le regard, t'y arrives pas. Il te paralyse sur place. Faut le dire, ses yeux bleus ont raison de toi cette fois. T'essayes de bouger les lèvres, t'essayes de lui dire que t'en as rien à foutre de sa gueule. Parce que c'est le cas, parce que tu pourrais te passer de lui si tu le voulais. C'est sûr. Mais ça sort pas. Il s'approche encore et tu sais que t'arriveras plus à parler. Tu l'embrasses. Juste parce que t'en avais envie, juste parce qu'il a raison. Tu l'admettras sûrement jamais seulement tu peux pas te passer de lui. Tu sais pas comment ni pourquoi, c'est ton triste sort. Tes mains se glissent dans son dis, l'attirent à toi. Et tu te rends compte. T'es en train de faire n'importe quoi, t'es en train de lui donner raison. Alors tu t'arrêtes net, ton regard planté dans le sien.

« Tu attend quoi ? Touche moi, prend moi dans tes bras ! T'es la pour ça non ? » Je sentais déjà le sourire de Lino se dessinait, sans même qu'il n'ait fait bouger ses muscles du visage, il pensait avoir gagné. Je ne pouvais pas en rester la, mais malheureusement, je crois que c'était peine perdu. Il était si proche de sombrer, si proche de succomber...Je devais lancé une ultime attaque, mais que faire d'autres ? J'étais à court d'idées...Et si je lançais à mon tour un ultimatum ... ? Trop risqué. J'étais condamné ? Je ne pouvais m'y résigné. En un quart de seconde, une nouvelle attaque, était mise en oeuvre. Je m'avançais, mes yeux bleus bien ouvert, mon sourire le plus charmeur, je ne pouvait être plus séduisant et et attirant. Je décocha un tendre baiser sur ses lèvres tendres. Mes lèvres se déposèrent sur son oreille droite « Deux mots. Juste deux mots. Par d'argent, pas de discours, juste deux mots, et je suis entièrement, totalement, pleinement à toi. »

Tu hoches la tête. Oui, t'étais bel et bien venu pour ça. Tu voulais le prendre dans tes bras, tu voulais le toucher plus que de raison. Mais pas comme ça. Pas de la manière dont Aidan a envie que ça se passe. L'homme qui veut que tu sois n'est pas toi. Comment lui faire comprendre? C'était ta pute, t'étais son client. Pourquoi faire plus compliqué? Il s'approche, t'embrasse. Tu te forces à pas répondre, tu veux pas qu'il se fasse des idées. Sa bouche finit près de ton oreille, tu réprimes un frisson. Il te murmure quelques mots et tu te figes. Non. Jamais. A-t-il perdu l'esprit ok? Tu lui lances un regard noir et tu te lèves. Fallait que tu t'écartes de lui. Tu lui fais dos même. Pas question que tu le regardes. Tu sais très bien que tu pourrais regretter. T'es faible. Incapable de résister à l'appel de ses bras. Des fois tu te demandes ce que t'as bien pu faire au bon Dieu pour qu'il t'inflige ça. « Je crois que je ferai mieux de partir. »