DREAM OF CALIFORNICATION

1. VOILA CE QUI VOUS ATTEND SI VOUS ATTENDEZ UN BEBE

C'est pas facile d'avoir un enfant, surtout quand on vous apprend que vous avez de grandes chances d'être stérile. C'est ce qu'on a dit à ma mère, quand elle avait 27 ans, alors qu'elle et mon père s'étaient enfin décidé à se mettre à fonder une grande et belle famille. Après quelques examens, il s'est avéré qu'elle était réellement dans l'incapacité de tomber enceinte. Et quel choc ça a été pour elle, elle qui venait d'une famille nombreuse, qui avait la fibre maternelle comme pas deux, qui se voyait déjà changer les couches de son petit garçon, emmener la plus grande faire du shopping. Tout son monde s'effondrait sous les yeux de mon père, qui ne savait que faire pour aider sa femme à traverser cette épreuve. 15 années sont passées, mes parents avaient tentés toutes les techniques possibles et inimaginables pour avoir un enfant, en vain. Et alors que tout semblait perdu, qu'il n'y avait plus d'espoir, et surtout qu'ils avaient épuisé leur stock de procédés médicaux, je suis arrivée, le plus naturellement qui soit, comme un miracle de Dieu. A 42 et 43 ans, mes parents ont eu leur premier et dernier enfant, je suis le fruit d'un amour qui n'a jamais cessé d'exister malgré les épreuves de la vie.
J'ai été choyée, aimée, désirée comme personne. Ils m'ont appris à être responsable, à profiter de la vie, et à travailler pour devenir ce que je veux être. Aujourd'hui, j'ai du les placer dans un centre spécialisé, mon père souffrant d'Alzheimer, il ne pense qu'à leur jeunesse, et pense qu'ils n'ont toujours pas réussi à avoir d'enfants. Ma mère a toujours souhaité rester avec lui. Bref, un sujet de plus dont je n'aime pas parler. Peu sont ceux qui savent ça.

2. MA PREMIERE FOIS

Vous connaissez ce genre de fille, peu sûre d'elle, mais extrêmement intelligente, qui travaille énormément, parce qu'elle en a besoin pour se sentir utile. C'était moi au collège/lycée. Je n'avais pas d'amis, ou très peu au collège, on me faisait comprendre que le look intello, ça plaisait à personne, à Montréal, j'avais ma place au premier rang, je répondais aux questions et on me laissait tranquille. On avait établi cet équilibre. Et pour ma dernière année de lycée, mon père a été muté à Dallas. J'en ai fait des crises d'angoisse, tellement j'avais peur de tout changer, de ne connaître à nouveau personne. Ca a pas loupé, j'ai été l'attraction de foire quand je suis arrivée, la nouvelle de 16 ans, parce que j'avais pu sauter deux classes, une bête de foire intelligente, mais trop chaste, trop timide pour la société d'aujourd'hui. Suffisait de les voir, toutes ces filles avec leurs mini-jupes et leurs décolletés plongeants, à rouler du cul devant les mecs musclés, au teint parfait, mais cons comme des bites. Ils riaient de moi, mais qu'est ce que je pouvais me marrer à chaque pause à voir Maddie caresser le bras de Dean pour attirer son attention alors qu'il admirait ses biceps dans le reflet de la vitre.
Le seul qui m'avait vu comme une fille normal, c'était Travis, il était venu me voir le premier jour, me demandant d'où je venais, pourquoi j'avais atterri ici, il m'avait même aidé à me repérer dans l'école. Il était un de mes seuls repères ici. A chaque fois qu'il s'approchait avec son grand sourire, je me sentais fléchir, mes jambes devenaient lourdes, et je pouvais pas m'empêcher de répondre bêtement à son sourire. Notre relation aurait pu rester platonique, mais non, ça a évolué.  «Hey Hadleeeeeey! Ce soir y a une fête chez Maddie et Olivia, tu m'y accompagnes?» Je détestais leur fête stupide, où ils finissaient tous complètement bourrés ou défoncés, mais, Travis me regardait droit dans les yeux, et impossible de résister devant ce regard sexy et adorable à la fois. Il savait exactement comment me faire fondre en deux secondes.
Que le jeu commence... il m'a embrassé à cette soirée là. Il a posé ses douces lèvres contre les miennes, remettant doucement une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, pour ensuite placer sa main dans le bas de mon dos, je colle mon corps au sien, j'ai l'impression que nous ne faisons plus qu'un. Je suis heureuse et paniquée, il est sous l'emprise de l'alcool, tout le monde nous a vu. Je file en vitesse, et j'essaye d'oublier ce qui vient de se passer, même si mon corps est en ébullition, et que je n'ai qu'une seule envie, c'est de retourner à ce moment, et de m'emparer encore et encore des lèvres de Travis.
Il le voulait. Il m'a dit qu'il voulait sortir avec moi. J'en revenais pas, la star du lycée qui s'intéressait à moi, la petite intello minable et ignorée. Moi qui m'attendait à finir vieille fille, avec mes bouquins et des chats, me voilà la copine du plus beau mec du lycée. Tout était beau, il me faisait découvrir sa vie, la vie des autres étudiants. J'intégrais le lycée peu à peu, me faisant des amis (et des ennemies aussi!). Il a été là pour toutes mes premières fois, jamais j’aurais cru qu’il serait l’auteur de ma première humiliation publique. Un pari, tout reposait sur un pari entre potes. Pas cap de sortir avec la coincée du lycée? Il a été cap, pendant un an. Pendant près d'un an, je l'ai aimé, adulé, écouté. "Comment tu pouvais croire que Travis pouvait vraiment s'intéresser à toi?" "Tu connais le sens du mot IN-COM-PA-TI-BI-LI-TE?" J'ai terminé le lycée, et j'ai demandé à entrer à la fac de Montréal, parce que je pouvais pas rester à San Diego, je ne voulais plus jamais le revoir.

3. COUP DE FOUDRE A NOTTING HILL

Ca s'est passé très vite, j'avais 23 ans, il en avait deux de plus que moi. Je venais de sortir de la fac, mes diplômes en poche, et je cherchais un boulot sur Montréal. On s'est tout les deux pointés au même entretien. Il était beau, séduisant, un peu plus vieux que moi. On a discuté dans la salle d'attente, et juste avant qu'il n'aille à son entretien, il m'a proposé d'aller boire un café "après qu'il ait eu le job." J'ai souri, il a souri, on est allé boire ce café, j'ai eu le job, il en a eu un autre, il m'a invité à dîner pour fêter ça. Puis on s'est revu, encore et encore, les sentiments sont arrivés doucement. C'était simple, une relation sans prise de tête, on s'est vite installé ensemble, et un an et demi après notre rencontre, il m'a demandé en mariage au pied de la tour Eiffel, lors d'un voyage en France. C'était la suite logique de notre relation. Il m'aimait et je l'aimais en retour, c'était beau, le plus beau jour de ma vie on peut le dire. « Voulez vous prendre Mme Hadley Avalon Bishop pour épouse, de l'aimer, la chérir, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans le bonheur comme dans l'adversité et ce jusqu'à ce que la mort vous sépare ? » Oui, je le veux, qu'il avait répondu. C'était censé être une promesse incassable, on était censé s'aime jusqu'à la mort, alors pourquoi ça s'est passé comme ça?

4. L'AMOUR DURE 3 ANS

On a duré encore un an et demi. On était jeune, on était fou, on était rien sans l'autre (rpz Tony Parker). Jusqu'au jour où tout a dégringolé. Il a perdu son poste dans sa boite, moi j'ai eu une promotion. Il a pas vraiment supporté que je sois seule à subvenir à nos besoins. Moi j'en avais rien à faire, parce que je l'aimais, lui voulait me montrer qu'il était un homme, un vrai. Il s'est mis à boire, à rentrer tard. Il devenait imbuvable à la maison, s'énervait pour rien, ne supportait pas que je lui parle de mon boulot tandis que lui passait soit-disant ses journées à chercher un travail. Un soir, alors qu'il rentrait plus tard que prévu, je l'ai attendu dans le salon. C'est là que l'enfer a commencé. Je l'ai attrapé par le bras alors qu'il allait monter dans la chambre. Il m'a repoussé d'un geste brusque et a crié "Lâche moi salope". Ces mots résonnent encore dans ma tête. Ses yeux me fixaient tandis que j'étais au sol, complètement apeurée. Il m'avait alors attrapé par la taille pour me relever et me faire face, puis m'avait secouée, pendant que je criais qu'il me faisait mal, puis d'un geste brusque, il m'avait lâchée, laissée seule dans le salon. Il était monté dans la chambre, pour s'en aller dans les bras de Morphée, tandis que j'agonisais sur le sol, me demandant comment mon mariage avait pu en arriver là. Le lendemain, il avait décuvé, était venu s'excuser. Tout ce qu'il pouvait me dire, c'était que cela ne recommencerait jamais, qu'il m'aimait, qu'il n'avait jamais voulu me faire de mal, que c'était à cause de la boisson. Aveuglée par l'amour, j'ai accepté. J'ai accepté ses excuses pendant deux ans, persuadée qu'elles étaient fondées, et sincères. Malheureusement, mon corps et mon coeur ont tous les deux subis d'horribles choses pendant ces deux ans de trop. Il n'a pas changé, il est même devenu plus violent. Il m'a fallu deux années pour comprendre que je pouvais rien y faire, que j'étais devenue un objet sur lequel il pouvait passer ses nerfs. Je suis partie, j'ai fait mes valises alors qu'il était sorti, j'ai pris un billet d'avion, et je l'ai laissé seul avec ses démons à Montréal.

5. CASE DEPART

Je me suis retrouvée à l'aéroport de Montréal, cherchant où aller, ce que je pouvais faire. Je pouvais pas appeler mes parents, ma mère avait déjà beaucoup à faire avec mon père, je ne voulais pas les inquiéter avec ça, et ils adoraient tellement mon mari. Alors j'ai appelé quelques anciennes connaissances de San Diego, le seul endroit où je pouvais aller, étant donné que j'avais gardé contact avec quelques personnes après le lycée. Et je suis retournée dans la ville où j'avais connu mon premier amour, ma première désillusion. J'étais tiraillée entre un sentiment de bien être, de me retrouver loin de l'homme qui me frappait, et que je détestais, et un sentiment d'étouffement, en me rappelant mon année de lycée ici, de mon histoire avec Travis, que je ne pensais pas (ou que je ne voulais pas) revoir. Mais le destin en a voulu autrement. J'ai trouvé un job de secrétaire pour Schevshenko Hotels in, dont l'heureux propriétaire se trouve être Mr Severide, l'homme qui m'a brisée le coeur. Mais, j'ai besoin de cet emploi, j'ai besoin de reprendre ma vie en main. Alors, je souris, mais crois moi Severide, je n'ai rien oublié, je n'oublie jamais rien, et je n'ai plus rien à voir avec la petite adolescente fragile que tu as connu au lycée. J'ai mûri, j'ai grandis, j'ai connu pire que toi. A nous deux.

HORS JEU
Pseudo uncovered Âge 20 ans Prénom Laura Où as-tu connu le forum? sur facebook!    Ton personnage est un scénario. C'est qui ton pokémon préféré? ponyta, parce que c'est un cheval de feu trop beau sisi! Une suggestion ou un commentaire à nous communiquer ? pour le moment RAS chef! Le mot de la fin?   .