Quel est ton film d'horreur préféré ?

Depuis trois ans qu'elle vivait ici, Zelda s'était toujours sentie en sécurité et l'abri dans son petit appart', sauf quand elle se matait des petits films d'horreur et qu'elle flippait comme une malade parce qu'elle entendait des bruits bizarres -que seule elle entendait bien évidemment. Mais voilà, ça c'était avant... Parce que depuis quelques jours, un mystérieux psychopathe individu venait déposer quelque chose sur le pallier de sa porte. Et non malheureusement ce n'était pas une enveloppe pleine d'argent qu'il laissait, mais des photos. Des photos d'ELLE ! Quand elle avait vu ça la première fois, elle n'avait pas plus flippé que ça, même si elle se posait quelques questions quand même, qui à part un psychopathe assoiffé de sang pouvait faire ça ? Mais bon, au début, elle n'y avait pas vraiment porté attention, elle s'était même dit qu'elle était plutôt canon sur la photo   Mais voilà, ça s'était reproduit, et à plusieurs reprises en plus ! Là, Zelda commençait vraiment à flipper, tous les matins avant de partir de chez elle, elle sortait juste sa tête de son appart' pour voir s'il n'y avait pas un cinglé qui allait l'agresser ; et dormait avec une réplique d'un sabre laser qu'elle s'était achetée lors d'une expo sur Star Wars. Oui, elle était devenue parano...

Le soir venu, elle restait quelques heures après que les élèves eurent quitté la classe -officiellement pour corriger les copies mais officieusement parce qu'elle flippait de rentrer chez elle. Mais bon, elle n'allait pas rester toute la nuit à l'école quand même. Elle se décida enfin à quitter les lieux et rentrer chez elle. Alors qu'elle marchait dans la rue -en plus il faisait nuit- elle se sentait épiée, surveillée, elle s'imaginait déjà finir en mille morceaux dans les poubelles d'une ruelle sombre. Une fois devant la porte de l'immeuble où elle vivait, elle poussa un grand soupir, au moins elle était encore en vie, elle monta alors les marches à une vitesse incroyable, sérieux elle aurait pu gagner une course contre un super athlète. Mais une fois devant la porte de chez elle, elle sentit un truc bizarre, la porte n'était pas fermée à clé alors qu'elle n'oubliait jamais de la verrouiller -sauf ce matin car elle avait tellement flippé qu'elle n'y avait pas pensé-. Il était hors de question qu'elle rentre chez elle, et si jamais un psychopathe se cachait sous son lit ? Gênée, elle s'avança lentement vers la porte de l'appartement de son voisin, ça l'embêtait de le déranger si tard mais bon, elle l'avait assez souvent vu pour se dire que ce n'était pas une femmelette qui prendrait ses jambes à son cou au moindre bruit. Elle frappa donc timidement à la porte en espérant ne pas se faire envoyer balader.

Quel est ton film d'horreur préféré ?

Toujours installé au même endroit, tes lunettes vissés sur le nez, une main sous le menton, un café. T'es paisiblement installé sur ton ordinateur. Non, t'es pas en train de surfer sur le net, ou de mater un porno. Non. En faite, ça fait des heures que t'es posé là, à bosser sur ce fichu projet. D'ailleurs, t'as mal au cul et ta tasse est vide. C'est le moment de te lever. Lorsque tu es debout, tu t'étires à la manière de ton chat, Atlas. Il a une belle vie lui, paisiblement installé sur la bibliothèque. Tu lui lances un regard avant de filer dans la cuisine. La cafetière est pleine, tant mieux, parce que tu risques d'en avoir besoin toute la nuit. Tu remplies la tasse, puis en profites pour jeter un œil sur la rue. Voyeur, tu l'es un peu. C'est juste que t'aimes bien te poser sur le rebord de ta fenêtre pour fumer une clope. D'ailleurs, tu en allumes une, pour te détendre, pour marquer une pause. Depuis des semaines, t'es complètement absorbé par ce projet. Tu arpentes les rues de San Diego à la recherche du local parfait, et quand tu n'es pas occupé à faire ça, t'as le cul posé sur ta chaise de bureau à bosser sur les futurs clichés qui seront sur les murs de ta galerie.

Une fois la cigarette consumée, tu retournes à ta place. T'en as pour un moment. Et puis, sans t'en rendre compte, tu ouvres un dossier. Tu tombes sur ces photos, ces photos d'elle . . t'es cinglé. Complètement abruti. Tu t'empresses de le refermer, mais trop tard, tu penses à elle. Sa joie de vivre, son sourire. C'est la jeune femme parfaite pour capturer des émotions. Tu bois une gorgée de nectar noir, mais tu te brûles à moitié la langue. Tu grognes, t'en as partout. Au même moment, tu entends quelqu'un frapper à ta porte. Machinalement, tu regardes l'heure sur la vielle horloge. 21h42. Qui est-ce ? T'as pas vraiment envie d'ouvrir, mais la curiosité t'anime, comme toujours. Par l’œilleton de la porte, tu aperçois une crinière blonde. Merde, penses-tu. Elle t'a gaulé, elle est au courant. Fais chier. T'hésites pendant de longues secondes avant d'ouvrir. Tu la trouves là, le regard affolée, légèrement essoufflée. « Est-ce que ça va ? » demandes-tu en passant ta tête par la porte pour regarder s'il n'y a rien aux alentours. Tu attrapes son poignet pour la faire entrer. Tu refermes la porte derrière vous. « Vous allez l'air complètement paniquée . . est- ce que j'peux vous aider ? ». T'es qu'un con. Tu te comportes avec elle comme si rien n'était arrivé. Elle te déstabilise.

Quel est ton film d'horreur préféré ?

Alors qu'elle patientait devant la porte de son voisin, Zelda repensa à son petit chaton qu'elle avait adopté il y avait à peine 1 mois. Étant une pro des films d'horreur en tout genre, Zelda savait que les petites bêtes étaient souvent les victimes des psychopathes qui venaient pour tuer leur maître. Le simple fait d'imaginer Nala entre les mains d'un taré fit monter les larmes dans ses yeux. Puis, la porte s'ouvrit, d'un revers de la main elle balaya rapidement ses larmes -elle détestait qu'on la voie pleurer. Quand elle vit son voisin passer sa tête à l'extérieur, comme elle l'avait elle-même fait un peu plus tôt, elle se demanda si lui aussi se faisait épier par un fou. N'ayant le temps de dire "ouf" elle se sentit tirer jusqu'en l'appartement, surprise, elle poussa un petit cri.

À présent en compagnie d'une autre personne -un homme plutôt costaud qui plus est- Zelda se sentit en sécurité. Mais au moment de lui répondre ce ne fut pas de son ton habituellement sûr, mais plutôt d'une petite voix encore appeurée. 《 Désolée de vous déranger à une heure aussi tardive, mais je crois que quelqu'un est entré chez moi par effraction. 》 À nouveau les larmes lui montèrent aux yeux. 《 En plus Nala est toute seule, et puis normalement à 20 heures je lui donne ses croquettes, elle doit croire que je l'ai abandonnée la pauvre. 》 C'est vrai qu'elle parlait toujours de son petit chat comme de son bébé -ce qu'elle était à ses yeux- et pour le moment elle s'inquiétait plus pour sa petite boule de poil que pour elle-même, alors que peut-être en ce moment-même un type était en train de sentir ses petites culottes Gênée, elle demanda d'une petite voix : 《 Est-ce que ce serait trop vous demander de m'accompagner chez moi histoire de s'assurer que l'appart est sécurisé ? 》 Bien sûr que ça l'était, elle aurait mieux fait d'appeler les flics mais il n'y avait pas de temps à perdre, Nala était en danger !

Quel est ton film d'horreur préféré ?

Zelda ressentit un profond soulagement en entendant les paroles de son voisin, elle qui croyait que la solidarité avait disparu... C'est vrai quand elle vivait à NY il pouvait très bien y avoir une fille qui se faisait agresser dans la rue, personne n'aurait levé le petit doigt. Heureusement que son cher voisin n'était pas comme ça. Elle hocha vivement la tête, balayant à nouveau les larmes qui perlaient au coin de ses yeux, c'était ridicule de se mettre dans un état pareil. 《 Merci beaucoup ! Je vous en serai reconnaissante à vie ! 》 Obéissante pour une fois elle attendit tranquillement comme Juda le lui avait demandé. Elle en profita pour balayer vite fait la salle du regard, apparemment son voisin était en train de travailler vu que son ordinateur était allumé et qu'une tasse de café était posée à côté. Elle se sentit encore plus gênée, le pauvre, elle avait du l'interrompre dans son boulot. Lorsqu'il revint, elle s'apprêtait à s'excuser une fois de plus mais quand elle vit ce qu'il tenait dans sa main, elle fronça les sourcils. 《 Ah bah on dirait que vous ne plaisantez pas, je crois que j'ai frappé à la bonne porte. 》 Elle réussissait à se détendre un petit peu à présent, elle se sentait plus en sécurité.

Lorsque Juda lui proposa de l'attendre ici, elle posa son regard sur la petite boule de poils qui apparemment se prénommait Atlas, elle lui gratta un peu sous le menton, les chats adoraient ça, en tout cas c'était le cas de Nala. En repensant à son petit bébé elle se tourna précipitament mais son sauveur du soir était déjà parti, elle sortit alors timidement de son appartement et le rejoint. Elle était sûre et certaine d'avoir fermé sa porte, comme elle le faisait à chaque fois qu'elle sortait, mais elle oubliait que ce matin là elle était trop occupée à regarder partout pour voir si on la surveillait et n'avait pas pensé à verrouiller la porte. 《 Oui, oui je ne laisse jamais la porte ouverte quand je sors, surtout en ce moment... 》 Elle se plaça alors derrière lui, prête à le suivre mais également prête à prendre ses jambes à son cou au premier signe de danger. Puis elle soupira : 《 Je crois qu'à partir de maintenant je vais sortir avec mon sabre laser, en tout cas tant que je serai pas sûre d'être en sécurité. Je savais que j'aurais du acheter le truc pour l'attacher à la ceinture... 》 Ça c'était du Zelda tout crachée, toujours à se perdre dans ses pensées et à les exprimer à voix haute. Réalisant que ce qu'elle venait de dire était ridicule elle murmura : 《 Désolée. Bon, vous avez un plan ? 》

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T'es vraiment qu'un con, elle est complètement flippée et toi, tu penses juste à la prendre une nouvelle fois en photo. Batte de Baseball dans les mains, tu secoues la tête de droite à gauche pour chasser tes pensées un peu bizarres. Et si celui dont elle a peur, c'était toi ? Tu serres les dents, au fond de toi, tu espères qu'il y a vraiment quelqu'un dans son appartement, au moins tu te sentiras un peu moins con. Elle regarde l'objet que tu tiens dans tes mains en te disant que toi tu ne plaisantes pas. Tu laisses s'afficher un petit rictus au coin de tes lèvres. T'as jamais fais de Baseball de ta vie, c'est juste que ce genre d'objet est très utile en cas de conflits. Tu ne réponds donc rien, te contentant d'avancer doucement vers son appartement. Et bien sûr, il a fallu qu'elle te suive à la trace. Tu grognes intérieurement. Alors évidement, elle t'affirme avoir fermé la porte ce matin, mais lorsque tu appuies sur la poignet, celle-ci s'ouvre sans forcer. 《 Et bien, on dirait que quelqu'un s'est chargé de l'ouvrir pour vous . . 》souffles-tu en regardant partout lorsque la porte s'ouvre.

Tu ne sais pas si c'est le stress, la peur, l'appréhension, dans tous les cas, ta chère voisine semble sur les nerfs puisqu'elle baragouine tout un tas de choses que tu ne comprends pas très bien. Tu lui lances un regard noir, lui faisant bien comprendre que ce n'est pas vraiment le moment pour ce genre de choses. Elle s'excuse aussitôt puis te demande si tu as un plan. Tenant fermement ta batte de baseball dans les mains, tu n'as pas vraiment eu le temps de songer à ça. Tu inspires profondément, tes pas sont lents mais tu tentes de faire le moins de bruit possible. 《 Le plan s'est de trouver s'il y a quelqu'un, l’assommer avec ça, et appeler les flics. 》. Direct, clair et précis. Tu arpentes les pièces les unes après les autres, toutes vides. Et puis ton regard est attiré par des clichés, posés sur une commode, les tiens. Tu avales ta salive. Ton regard se porte sur elle. 《 Est-ce que vous avez été en conflit avec quelqu'un récemment ? 》. Tu arrêtes de chuchoter car il n'y a personne ici, c'est évident. Mais d'un coup, tu es mal à l'aise, tu as l'impression d'avoir été pris au piège. Tu serres le poing, faut que tu te détendes et que tu aies l'air normal. Après un moment d'hésitation, tu te lances. 《 Si vous êtes pas très rassurée, j'ai du café de prêt à la maison, on peut aller en boire un ? Si ça vous tente bien sûr. 》