DREAM OF CALIFORNICATION• Notre famille, la famille Storan est tout ce qu'il y a de plus banale, du moins nous sommes une de ces familles, en apparence, heureuse et solidaire, une famille qui se serre les coudes en cas de coup dur, une famille qui fonctionne, sans problème, où la constance est inscrit dans nos gênes. Notre famille habite de depuis toujours Sandiego cette ville où nous sommes tous nés, mes frères, ma soeur et moi et que je connais par coeur. J'aimerai m'y échapper, m'enfuir ailleurs, visiter des pays, d'autres états, voir d'autres horizons, mais nous n'avons pas les moyens et puis où irais-je? Je n'ai que Sandiego. J'y ai grandi, j'y ai évolué. J'y ai mes attaches.
Ma mère et mon père sont très croyants, nous avons été élevés avec les valeurs fidèles à l'église catholique. Nous sommes membres de la paroisse, enfin... ma mère l'est plus que nous tous réunis. "
Seul Dieu nous sauvera" dit-elle. En attendant le jugement dernier, nous allons à l'église touts les dimanches, sans faute et faisons nos prières à chaque moment de la journée que la Bible recommande. J'ai tendance à oublier parfois que je suis en vie, que je suis maître de mon destin et non guidée par cette toute-puissance... je suis en quelque sorte déshumanisée. Nous sommes appréciés du quartier, et n'avons eu depuis notre installation à Sandiego aucun différend avec le voisinage ou habitants. Nous sommes de bons citoyens, et aimons du mieux que nous pouvons notre ville, notre état de Californie et notre pays. Mon père a déjà été élu député de la région de la qui entoure Sandiego. Oh, il ne faisait pas grand chose, il donnait son avis sur des lois, des décrets puis revenait à la maison. Nous ne roulons pas sur l'or, nous avons de quoi manger, et nous n'avons pas à nous plaindre de notre condition de vie, le seigneur est clément.
• Ma mère, notre chère mère, n'est pas ce qu'on peut appeler une femme des temps modernes comme on peut en voir dans les rues de la ville, smartphone à l'oreille conduisant une décapotable. Elevée dans un internat tenu par des bonnes soeurs son éducation est ce qui fait d'elle une femme très croyante pourtant elle se montre froide, stricte, autoritaire, presque tyrannique. Pour elle, les règles sont les règles et il est hors de question de le transgresser. Je ne vous raconte pas les crises qu'elle peut faire face à la décadence de Sandiego... Malgré ce caractère forgé depuis des années sous le couvent, aux premiers abords, notre mère semble joviale, ouverte et amicale ; enfin elle l'est mais à la maison c'est tout autre chose. Mieux vaut pas la contredire et exécuter son premier ordre si on ne veut pas se faire punir en retour.
• Quant à notre père, il avait tout pour trouver une femme plus calme, plus aimante tant sa gentillesse est sans fin. C'est l'homme le plus généreux et attentionné que je connaisse, mais allez savoir ce qu'il s'est passé ce jour-ci, le jour de leur rencontre avec ma génitrice, ce qui a pu bien passer par la tête de mon père... Bientôt 30 ans de mariage et mon père l'aime comme au premier jour, à croire qu'ils se sont mariés hier, cette étincelle dans ses yeux persistent à chacun de ses regards à l'égard de ma mère. Mon père a toujours été là pour moi, et même pour touts ses enfants d'ailleurs. Je ne le considère pas comme un père mais comme mon modèle, je ne lui vois aucun défaut, si ce n'est celui d'être marié à ma mère... mais je n'ai pas mon mot à dire là dessus, après tout, si leur couple fonctionne ainsi tant mieux... Pourtant j'aimerai que mes parents se séparent, notre vie serait peut-être plus calme, moins oppressante et mon père qui sait, peut-être plus heureux ?
• Voilà bientôt 23 ans que je vis à Sandigo, dans ce trou comme je l'appelle. Sandiego pour moi est morte. Vous aurez beau dire tout ce que vous voulez, Sandiego est loin d'être la ville des cartes postales avec des sourires sur touts les visage, et les âmes qui èrent sont toutes damnées. Et je meurs un peu plus chaque jour en restant dans ces rues, à les arpenter alors qu'aucune bâtisse n'a de secret pour moi. Et pourtant, nous qui étions si respectueux et respectant à la ligne les commandements de notre bible, et que les pécheurs de Sandiego continuaient de vivre leur vie décadante, nous venions d'être frappé d'un drame... Est-ce Dieu qui nous punissait ?
• Satyn, la benjamine de la famille, notre petite sœur a disparu depuis bientôt 3 semaines maintenant. Notre mère a perdu tout espoir de la retrouver vivante et a baissé les bras bien trop rapidement à mon goût. Quelques jours avaient eu raisons de sa peine et aujourd'hui, elle ne parle plus que de ma soeur au passé, comme si elle n'allait jamais revenir. Ma mère ne se bat pas pour ses enfants, mais elle se bat contre la vie. Il est hors de question qu'elle souffre pour nous. Elle ne veut plus parler de Satyn, et refuse qu'on aborde ce sujet en sa présence. Sa fille pour elle est morte. Notre père, lui, continue de chercher jour et nuit sa dernière fille et ne perd pas espoir. Il passe ses nuits dehors à chercher avec sa lampe torche dans les bois, à la recherche de Satyn vivante ou morte, peu importe, il veut la retrouver. Il ne dort pas, la journée, il arpente les rues, frappe aux portes pour récolter quelqu'informations que ce soient. Il se bat contre la mort, contre cette tragédie qui nous a frappés. Nous ne voyons plus notre père, il est constamment en cavale, à espérer trouver notre soeur, partie si jeune et nous assistons impuissants à la dégradation de sa santé. Que pouvons-nous faire ? Nous sommes désemparés surtout quand celui-ci mène sa petite enquête qui accuse Simon, notre frère. C'est évident, pour moi, il devient paranoïaque. Envisager que son propre fils puisse être lié à l'affaire est de la pure folie. C'était impossible, Simon ne peut pas être coupable d'une telle chose, lui qui tout comme nous, a eu une éducation prônant la justice et le Bien.
• Notre grand frère, Shwan, policier dans la ville de Sandiego n'a pas été affecté à l'affaire de disparition de notre soeur. Comme cela touchait à sa vie privée, il a plutôt été mis sur les cas de trafique de drogues, courant à Sandiego. Et malgré sa mise à l'écart de l'affaire de l'enlèvement de notre soeur, Shwan ne peut s'empêcher de s'emmêler. Fouillant dans les dossiers de l'enquête, allant chercher avec notre père après ses heures de patrouille... Il reste fort et ne montre aucune faiblesse, bien que je devine aisément sa tristesse depuis la disparition de notre cadette.
• Simon, lui ne semble pas affecté par la disparition de Satyn pour laquelle il avait une profonde haine, ce qui fait de lui, selon papa, le premier suspect sérieux. Depuis la disparition de Satyn, tout est compliqué pour lui... notre père le rejette de la maison et nous ne le voyons que très peu. J'arrive encore à le croiser dans les couloirs de la fac mais ce court instant n'est jamais très intense. J'ignore où il vit depuis qu'il a été forcé de quitter la maison et j'aimerai le revoir, mais le voudrait-il, lui ? Simon a toujours été le garçon au fort caractère de la maison, donnant du fil à retordre même à ma mère, pourtant elle si tenace. Simon n'a jamais été un enfant facile et mais il savait être calme par moment, notamment, quand lui et moi étions ensemble, à jouer, dans notre chambre. Je n'ai jamais essayé de comprendre Simon qui reste une énigme humaine, mais je suis persuadée de son innocence, même si, à plusieurs reprises il a montré des gestes violents à l'égard de Satyn, la menaçant de la tuer. Pourquoi a-t-il une telle haine envers sa jeune soeur, je ne le sais pas... Mais une chose est sûre, il me manque horriblement.
• Sevan, lui, est beaucoup plus posé, plus calme que son frère. Petit il ne faisait d'histoire pour rien et encore aujourd'hui la sérénité légendaire de Sevan me surprend. C'est un garçon très réfléchi et tout comme son frère il est lui aussi difficile à cerner, pourtant un immense amour se cache dans son coeur. Il ne montre que très rarement ses sentiments, mais lorsqu'il le fait, vous le ressentez dans vos tripes. Sevan est celui qui sait me calmer et me rassurer lorsque je ne vais pas bien, j'y retrouve un confident, un soutient. Il ne me parle pas souvent de lui et je le vois que très rarement à la fac, mais je sais qu'il est heureux.
• Moi, que dire de moi ? Je suis une jeune fille discrète, patiente, attentionnée, qui n'ose pas trop s'imposer. J'ai toujours été une enfant aimée, chérie par ses deux parents, enfin plutôt mon père puisque ma mère ne porte d'amour pour personne à part pour elle même et Dieu. Je n'ai, en apparence aucun traumatisme ou choc durant mon enfance me donnant les plus belles bases pour l'avenir et pourtant... tout le monde garde ses secrets. Je n'avais que 8 ans et j'ai été propulsé dans le monde des adultes précocement, sans même donner mon consentement. La pire des expériences... Le frère de mon père, mon oncle, était un homme pour lequel je vouais une grande admiration. Capitaine de police, il avait cet aura que je n'ai retrouvé chez personne d'autre, ajouté à cette gentillesse fidèle aux Storan. Tout s'est passé un soir de Thanksgiving, un soir qui se promettait d'être heureux et pourtant, mon oncle a abusé sexuellement de moi... je n'avais que 8 ans. J'étais une gamine, je ne savais pas ce qu'il faisait, je ne savais pas ce que cela signifiait, je ne savais pas comment réagir. J'en garde des souvenirs douloureux, mais seulement quelques images... j'imagine que mon subconscient a fait son boulot, que je suis dans le dénie de ce qu'il s'est passé ce soir-là. Huit ans, je ne savais pas si cela était normal ou pas et j'avais essayé d'en parler à mes parents qui ne ont ris, pensant à une blague, une invention d'une gamine perturbée par ses frères. Ils ne m'ont pas cru ni la première fois, ni la seconde. Était-ce parce que j'avais mal abordé les choses avec mes mots de fillette, m'étais-je mal fait comprendre ? Quoi qu'il en soit, désormais, ce douloureux souvenir est enfoui quelque part dans un coin de mon crâne et n'en sortira pas, personne n'a besoin de savoir cela. Depuis, mon oncle est parti vivre en Ohio, suivant ma tante dans ses déplacements professionnels.
Je reste forte.
La disparition de ma sœur me peine beaucoup, mais je tente de rester forte et de ne pas m'effondrer devant mes parents, mes frères... J'essaie tant bien que mal de chercher pendant son temps libre des traces de ma sœur. Satyn était un trésor et refuse d'admettre de l'avoir perdue. Mais depuis l'enlèvement de Satyn mon père refuse désormais que je quitte la maison après la nuit tombée. Alors, je me réfugie sous mes draps, là où je sais que rien ne m'arrivera, où les problèmes s'enfuient. Satyn, où es-tu ?
Je manque cruellement de confiance en moi et pourtant, deux garçons se préoccupent de moi, deux voisins, deux frères. Pourquoi moi ? Eux qui ne manquent pas de filles. Aaron et Andrew.
• Aaron, ce genre de type qui vous sort par les trous de nez tant son arrogance est frappante, voisins depuis toujours je sais que derrière cette façade machiste se cache un type sensible, charmant, attentionné et poli. Il refuse seulement de l'admettre. Il est vrai qu'à la fac, Aaron est totalement ignorant face à moi, c'est presque s'il me regarde quand nous nous croisons dans les couloirs... C'est une ignorance totale qui se transforme en une explosion de sentiments lorsque nous nous retrouvons touts les deux, seuls. C'est à ce moment que je retrouve réellement Aaron comme je le connais depuis toujours, lui et moi. Mais de ce petit jeu, je ne souffre pas, du moins je n'ose pas me l'avouer. Bien sur j'aimerais que Aaron soit plus présent pour moi, mais c'est peut-être mieux ainsi vu que...
• Andrew, son frère est mon petit-copain. Nous sommes ensemble depuis bientôt un an. Je ne peux être plus comblé que par Andrew qui est un petit ami formidable, je n'ai vraiment aucun mot à dire là dessus mais il me manque ce quelque chose. Puis mon choix pour Andrew n'a pas vraiment été décidé,
Nos deux familles se côtoient depuis plus de 20 ans et nous nous voyons souvent lors de fêtes ou de diners organisés chez l'une ou chez l'autre famille. Mon père connait bien les deux garçons et je sais pertinemment que sa préférence va sur Andrew, homme plus simple et honnête qu'Aaron manipulateur. J'ai pourtant toujours été attirée par Aaron, Andrew lui était un simple ami, un très bon ami, mon meilleur ami, devenu maintenant mon petit ami. Mes frères sont du même avis que mon père et portent en horreur Aaron car ils ne supportent pas son double jeu. Shwan en est même venu à s'expliquer en face à face avec lui, lui demandant de me laisser tranquille mais... ce qu'ils ne voient pas c'est que j'éprouve trop de sentiments ardents pour lui pour l'oublier ainsi. Je l'ai toujours aimé et me suis offerte à lui pour "la première fois" malgré la crainte du sexe depuis mon viole. Il est le seul à connaître ma véritable histoire et est à ce jour mon seul partenaire sexuel malgré mes 22 ans. Andrew m'a dit qu'il allait attendre le temps qu'il faudra, qu'il m'aimait... Un an bientôt qu'il tient bon, et moi, je me sens toujours pas prête à passer à l'acte avec lui... alors que je me donne encore à Aaron. Ce dilemme, cette double vie ne m'empêche pas d'avancer, je tente simplement de garder les choses dans leur case, de ne pas dévoiler ma véritable histoire.
HORS JEUPseudo xx
Âge 2x années.
Prénom Holly.
Où as-tu connu le forum? Bazzart le magnifique.
Ton personnage est un personage inventé
C'est qui ton pokémon préféré? Feunard
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Le mot de la fin? nougatine et roudoudou j'vous aime putain.