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 maintenant, battez-vous (louve)

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MessageSujet: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyDim 23 Fév - 18:44

c’est le visage rougit par les ecchymoses et les traces de sang caillé que je sors, le pas titubant, encore enivré, de la salle d’examen de l’hôpital. c’est bon, laissez-moi tranquille, ce n’était rien de plus qu’une bagarre entre deux jeunes en état d’ivresse. alors, après m’avoir annoncé que seule mon arcade était ouverte et m’avoir, du coup, posé des points américains, on a décidé que la bête pouvait être relâchée. un immense soulagement. attends, t’as pas vu l’autre jeune avec qui il s’est battu, son état est pire. un sourire étire mes lèvres en entendant les paroles de l’infirmière. là, c’est qui le patron ? au moins, je lui ai réglé son compte. il faisait un peu trop le malin, à me traiter de pédé. j’suis pas un pédé, on va s’calmer, hein. monsieur wise, vous devez attendre dans la salle d’attente encore, qu’on vous enregistre.  je soupire ouvertement et bruyamment. qu’est-ce qu’elle m’emmerde celle-là, heureusement qu’elle est agréable visuellement parlant. alors je pose mon cul sur une de ces chaises en fer et je commence à faire craquer mes doigts d’impatience. si au moins je pouvais m’allumer une clope. même pas. et, perdu dans la contemplation du mur crade, face à moi, je la vois. mon cœur rate un battement, j’ai du mal à y croire. pourtant, pourtant. c’est impossible que je la confonde avec qui que ce soit, c’est sûr que non. notre ancienne complicité, si j’ose dire, a été bien trop importante pour que je sois capable de l’oublier, de la confondre. louve. ma belle, mon am.. mon plus rien, en vérité. un fantôme de mon passé. un fantôme abîmé. abîmé son visage. entachée sa beauté. doucement, sans que je ne le réalise même vraiment, je me remets debout sur mes pieds. un pas, deux pas, la lenteur d’un escargot, la souplesse d’un fauve. silencieux. je tends mon bras, légèrement, en sa direction, vers son visage. louve.. un chuchotement inaudible qui s’échappe de mes lèvres. qu’est-ce qu’il s’est passé ? oubliée la douleur de ton absence. oubliée la douleur de mes blessures. oh, ma louve, qu'es-tu devenue ?
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyDim 23 Fév - 19:32

Louve se débat comme un beau petit diable. Elle se secoue, se mouve, pour échapper à l'étreinte d'un homme qu'elle ne connait ni d'eve ni d'adam. Après tout, c'est un ambulancier, il ne veut que son bien. Putain de soirée. Tout se passait bien, pourtant. Une nuit en boîte de nuit, la carte bleue de son père coincée dans son soutient-gorge. De la vodka coule dans ses veines, elle serait incapable de dire la quantité exacte. De la musique, elle se dandine, met en marche son plan de séduction, habillée de son regard de petite allumeuse. Elle se mord la lèvre, un homme approche. Alors elle se colle à lui, remue doucement des hanches, sans décrocher du regard. Et puis, débandade. Un autre homme le bouscule. Un regard de travers, des mots échangés, l'un pousse l'autre, puis le repousse. Les coups pleuvent, et elle est là, les contemplant. Elle trouve cela tellement sexy. Et dans une énième joute, on la pousse et elle tombe. Sa tête percute une table. Elle se relève, touche son front du bout de ses doigts. Il est teinté de son sang. Tant bien que mal, l'ambulancier essaye de la faire entrer dans l'hôpital. Elle secoue des jambes, secoue des bras. Sa petite voix fluette devient soudainement celle d'une lionne. Mademoiselle, vous devez vous faire examiner sur le champs, vous vous êtes ouvert le front. qu'il dit. Sans blague ? Non, franchement, elle ne l'a pas vu. Si son père la voit rentrer dans cet état, il va faire un malheur. Sa fille, son bébé, son visage parfait bafoué. Il serait capable d'aller faire fermer la boîte de nuit en un claquement de doigt. Elle soupire. Sa liberté chérie est finalement restreinte. On la pose dans une salle, lui somme de se calmer. Elle rend les armes, se plie aux volontés du médecin qui l'ausculte. Une lumière devant ses yeux, une aiguille et du fil. Elle grimace, prend sur elle pour ne pas crier. On l'envoie dans la salle d'attente, elle grogne. Foutu hôpital à la con. Les yeux rivés sur son portable, elle attend désespérément un message de sa soeur jumelle. Lilou va la couvrir auprès de leur père. Elle doit la couvrir. Des pieds devant elle. Elle fronce les sourcils. Puis une main s'approche d'elle. « louve.. » entend-elle à peine. Elle relève la tête, sens son coeur se fissurer pour tomber petit à petit dans ses chaussure. Des traits aussi parfaits, une bouche qu'elle a goûté tant de fois, ces yeux qui lui criaient je t'aime. Les siens supplient qu'il s'en aille. Elle le toise, un moment, sans rien dire. A quoi bon dire quelque chose, de toute manière ? « qu’est-ce qu’il s’est passé ? » demande-t-il, réellement inquiet. Comme lorsqu'ils marchaient main dans la main. Son visage à lui est couvert d'ématomes. Comme avant. Comme lorsqu'il lui crachait son venin à la face. « j'ai traité une fille de gros boudin et... voilà. » répond-elle, grimaçant, montrant les stigmates de sa soirée. Ses yeux ne peuvent pas dériver des siens. « laisse-moi. s'il te plaît. » supplie-t-elle. Elle croise ses bras devant son tronc. C'est inévitable. Louve préfère prendre la fuite plutôt que de souffrir. Et elle savait qu'en posant une nouvelle fois ses prunelles sur lui, ça sera le cas.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyDim 23 Fév - 20:53

face à elle, je réalise que je suis probablement en train de faire une erreur alors que son regard se plante dans le mien, perçant. c’est pourtant plus fort que moi, je ne saurais m’en empêcher, maintenant que je l’ai retrouvée. j’en ai envie, j’en ai besoin. l’avoir près de moi, et même, si je le pouvais, la serrer dans mes bras. oh, oui, si je le pouvais, je le ferais sans une once d’hésitation. là, sur-le-champ, je l’attirerais contre mon torse et embrasserait son front pour tenter d’effacer ses maux, quels qu’ils soient, et les miens, par la même occasion. si je me laissais aller, sans doute irais-je attraper ses lèvres. et mes yeux noyés dans les siens, je m’abandonne à mes songes bien trop irréels. bien trop hauts perchés pour être réalisables. une partie de moi me somme de m’enfuir, de garder ça pour moi et d’oublier. oublier, sans en parler à niko, l’oublier, et repartir de zéro. après tout, on commençait à s’en sortir plutôt bien, non ? bullshit. lui, oui. moi, non. je n’ai jamais été assez solide, de toute façon, pour supporter quoi que ce soit. j'ai traité une fille de gros boudin et... voilà. je souris, légèrement. si elle dit la vérité, alors c’est bien là que je la reconnais. louve et son caractère de cochon. mais sa grimace me fait tomber le sourire. et ses points de suture au front me renvoient trois ans en arrière quand elle s’était blessée au même endroit par notre faute, par nos querelles d’adolescents, nos idioties. quand elle s’en est allée. laisse-moi. s'il te plaît. je déglutis difficilement, ravale les quelques larmes que je suis encore capable de verser et me sent rejeté, complètement, alors qu’elle croise ses bras. non, non, je refuse de te laisser, louve. c’est plus fort que moi, j’en suis incapable. mes pieds avancent machinalement un peu plus proche de toi. je t’en prie.. tu me manques.. ma main glisse dans ses cheveux roses, délicatement. tu nous manques.. il ne se passe pas un jour sans qu’on pense à toi, louve. si tu voyais, seulement, ce que je suis devenu. oh, tu le vois sans doute, d’ailleurs. mon visage, tuméfié, comme avant, comme au tout début. tu t’en souviens ? après ton passage, il ne l’a plus été. après ton départ, il l’a été de nouveau. tu es mon équilibre, la balance de ma vie. je n’sais pas comment tu fais ça.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyLun 24 Fév - 21:59

Ses yeux. Ses si beaux yeux qu'elle a mainte et mainte fois dévoré, dans lesquels elle a plongé pour s'y noyer. Ses prunelles noires la ramène quelques années en arrière, alors qu'elle n'est qu'une douce ingénue qui découvre l'amour. Louve se revoit, virevoltant entre les draps de Scar, sa peau contre la sienne. La chaleur de ces moments, cette complicité apparente. Avec Scar. Avec Niko aussi. Avec les deux. Ses deux hommes, ses deux amours. Mais partir était la meilleure des solutions. Sûrement la pire aussi. Les cicatrices ne se sont jamais vraiment refermées depuis qu'elle a pris la poudre d'escampette. Ironie du sort, cercle vicieux peut-être, elle le retrouve dans le même état qu'elle l'a quitté. Le front entaillé, son visage rougit, stigmate du retour de ses vieux démons. « je t’en prie.. tu me manques.. » dit-il, ses doigts caressant ses cheveux. Elle ferme les yeux, un instant, se laisse doucement porter par le vent. Non, il ne faut pas. Réveille-toi, ce petit jeu est malsain. Il l'a toujours été. Pourtant, tout ce qui est dangereux l'attire. Scar l'attire. Il l'a toujours attiré, depuis le premier jour. « tu nous manques.. » rajoute-il, alors qu'elle sent sa présence d'un peu plus près. Son odeur l'enivre, elle secoue la tête pour s'en détacher. Quand elle le voit, elle ne peut s'empêcher de penser à Niko. Son beau et tendre Niko et son sourire pour lequel elle vendrait son âme au diable. Elle se souvient encore de leur conversation nocturne, main dans la main, tout les trois à refaire le monde. Cette vision lui fait mal au coeur, clairement. Elle baisse les yeux. « tu n'as pas le droit de me faire ça... » murmure-t-elle, alors qu'elle attrape son sac et qu'elle sort de la salle d'attente, de l'hôpital. L'air fouette son visage, elle a affreusement mal au front. Pourtant, elle se sent revivre. Elle sort une cigarette de son paquet, l'allume. Elle expulse la fumée comme elle expulse ce souvenir heureux.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyLun 24 Fév - 23:27

laissez-moi. laissez-moi mourir, laissez-moi m’en aller, l’emmener avec moi. niko nous y rejoindra. en enfer, sans aucun doute. laissez-moi les emporter avec moi à tout jamais dans les abysses de la vie, nous enfoncer pour ne plus jamais remonter à la surface. à quoi bon, du moment que je les ai, à mes côtés. mes amours, mes vies, les soleils de mes nuits. me voilà à divaguer comme un perdu, comme un type en état second. comme ce que je suis. l’autre aurait dû m’achever, m’ouvrir le crâne, me faire un traumatisme crânien, me faire tomber dans le coma, ou même me tuer. tout pour nous éviter la scène qui se déroule actuellement sous mes yeux. scène où j’ai plus l’impression d’être spectateur qu’acteur tant elle me semble irréelle, puisque fortuite et insensée. mes doigts si proches de son visage, mes lèvres si près de sa peau. je n’en résiste plus, je me sens irrémédiablement attiré par son corps et l’envie de la serrer contre moi et l’embrasser se fait de plus en plus importante ; j’ignore encore comment je fais pour tenir le coup, seul, face à ma plus grande faiblesse. tu n'as pas le droit de me faire ça... un poignard finement aiguisé se plante dans mon cœur. que suis-je donc encore en train de faire de travers ? perdu, mes mains ayant retrouvé la place de mes poches, je la laisse me filer entre les doigts ; pars devant, mon amour, je te rejoins. je l’observe de loin, attentivement, sortir sa cigarette et fumer longuement. je me rappelle très clairement ce qui m’a fait craquer pour elle, sa douceur, sa légèreté. son instabilité. et je retombe très rapidement sous ses charmes alors qu’elle recrache sa fumée, insoucieuse. mon cerveau me crie ‘clope scar, pause clope !’ alors que mon cœur lui, est plutôt à s’époumoner ‘va, scar, rejoins l’amour de ta vie et va la reconquérir !’. alors mes tripes décident de mettre tout le monde d’accord et je sors une cigarette, déjà trop perché pour fumer autre chose, puis la rejoins, furtivement. pourquoi.. pourquoi t’es partie, louve ? cette question qui me brûle les lèvres depuis trois ans, maintenant. cette question qui m’a torturé des mois durant, m’a retourné le cerveau, m’a bouffé mes nuits, m’a bouffé ma vie. m’a fait chialer comme un gosse, contre niko. m’a fait replonger. ma main libre glisse doucement le long de son bras pour attraper légèrement sa main libre, à elle, alors que mes pieds me placent dans son dos, le souffle dans sa nuque. t’étais pas heureuse, avec nous ? je chuchote légèrement, la voix rauque, brisée. dis-le, louve, dis-le. achève-moi un bon coup, mais laisse-moi l’opportunité de passer à autre chose si le besoin est.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyMar 25 Fév - 14:51

Ses cheveux virevoltent au vent, dans un ballet sans fin. Ses prunelles se plissent sous le poids du vent. Des regrets, voilà ce qui a envahi la totalité de son corps. Avoir pu poser les yeux sur Niko ce fameux soir. Apprendre à le connaître. Avoir pu poser les yeux sur Scar. Oser tomber amoureuse. Des deux. Éperdument. Se perdre dans leur draps, encore et encore. Chair contre chair. Tirer sur la corde. Les voir s'entretuer. Et puis partir, laissant les hommes de sa vie. Oui, les hommes de sa vie, elle en est certaine. Vivre sur des regrets, voilà ce qu'est devenue sa vie. Alors, plutôt que de leur face face, elle vit avec. Louve les noie dans des stupidités. La fête. Le sexe. Encore le sexe. Que du sexe. Elle n'arrive pas à s'en passer. Voir le regard d'un homme courir sur son corps. La désirer. Cette danse frénétique qu'elle aime tant. Une fille frivole, voilà ce qu'elle est. Après son départ, elle a lentement sombrer vers la nymphomanie. Elle jette sa cigarette et en prend immédiatement une autre. Pour calmer les battements de son coeur. « pourquoi.. pourquoi t’es partie, louve ? » demande-t-il. Elle le savait. Il l'a suivit. Il la suivrait jusqu'au bout du monde, même après trois ans sans contact. Est-ce cela, l'amour ? Peut-être bien. Cette question, elle l'a évité, longtemps. Très longtemps. Trop longtemps. Il est peut-être temps de trouver des réponses. Elle s'immobilise, un instant. Puis elle se mouve, telle une enfant. « niko est la personne la plus importante de ta vie. tu es la plus importante de la sienne. je ne voulais pas me mettre en travers de ça. » répond-t-elle. Les voir se tuer à petit feu lui était insurmontable. Leur amitié si parfaite volait en éclat depuis son arrivée, alors elle a préféré se faire souffrir que de les faire souffrir, eux. Une explication aussi simple pour une situation des plus compliquées. Les doigts de Scar caresse son bras, lentement, puis attrape sa main. Ses poils se hérissent, son coeur tape contre sa cage thoracique. Fort. Très fort. Trop fort. L'envie d'avoir sa peau contre la sienne est de plus en plus présente. « t’étais pas heureuse, avec nous ? » l'interroge-t-il. Sa respiration dans le creux de son cou, elle se sent défaillir. Instinctivement, elle recule et le derrière de sa tête vient se poser sur son torse. Elle recrache la fumée. « parfaitement heureuse et éperdument amoureuse, c'est bien cela le problème. » avoue-t-elle, alors que finalement, elle s'écarte. Elle joue avec le feu, va finir par se brûler les ailes. Mais si jamais cela arrive, elle sait qu'elle aura Scar pour la rattraper au vol.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyMar 25 Fév - 19:35

je n’peux pas m’en empêcher. je n’y arrive pas, c’est plus fort que moi. j’ai réussi, pendant trois longues années, à vivre sans elle, à arrêter de la réclamer, la pleurer. à arrêter de la vouloir contre moi, à arrêter de faire des caprices de gosses pour la récupérer. je me suis retenu de fouiller toute la californie pour la retrouver, je me suis retenu de partir à sa recherche. tout ça pourquoi ? tout ça pour finir par craquer à nouveau, comme un idiot, comme un faible, comme un amoureux, dès que mon regard recroise le sien. louve, et ses yeux bleus perçants. louve, comme jamais. à la vie, à la mort. et niko, pourquoi t’es pas là, avec moi ? tu m’aurais aidé, tiens. t’aurais pu m’empêcher de craquer, t’aurais pu me ramener à l’appartement, tranquillement. j’aurais chouiné, un peu, sans aucun doute. et après une demi-bouteille de vodka et quelques coups dans le nez, j’me serais endormi comme un bébé, j’aurais oublié, l’espace d’une nuit. ou alors, peut-être que bien au contraire, t’aurais craqué avec moi. faible que t’es. faibles qu’on est. mais t’es pas là, et j’suis seul. j’me bats seul. en fait, non, j’me bats même pas, tu vois. j’me laisse abattre, j’me laisse aller. j’me laisse emporter. elle m’emporte si facilement, d’un regard elle me fait tomber à genoux, à ses pieds. alors je la suis, tu vois. je n’arrive même pas à la laisser aller prendre l’air sans moi. même pas ça. j’ai besoin d’elle, près de moi. et maintenant que je l’ai retrouvée, ouais, c’est sûr, j’aurais besoin d’elle plus que jamais. alors, instinctivement, je cherche à savoir pourquoi. pourquoi elle est partie, même si je n’suis pas sûr de vouloir entendre la réponse. niko est la personne la plus importante de ta vie. tu es la plus importante de la sienne. je ne voulais pas me mettre en travers de ça. ma gorge se noue alors que mes canaux lacrymaux se remplissent, à mon insu. bien sûr, bien sûr que niko est la personne la plus importante de ma vie, mais.. tu t’es jamais mise en travers de nous, on l’a voulu.. on t’a voulue, et on était d’accord pour ça. bien plus que d’accord, on était partants, comme jamais. l’un comme l’autre. peut-être que c’était irréfléchi, après tout. sans doute. une décision d’adolescents amoureux, deux idiots. j’approche, j’approche d’elle, j’attrape sa main. mon nez dans son cou. je veux juste savoir, je veux juste comprendre. rien de plus. parfaitement heureuse et éperdument amoureuse, c'est bien cela le problème. elle se colle à moi pour mieux s’éloigner. et moi, je refuse de lâcher sa main. c’est pas un problème, ça. j’vois pas le problème moi, on était tous heureux, on était tous amoureux, y avait aucun soucis, alors j’comprends pas. j’comprends pas, pourquoi tu t’es barrée. mon ton s’élève, alors que je reste à chuchoter. je jette ma cigarette au sol, encore à moitié entamée, et tire louve vers moi, entre mes bras. c’était plus fort que moi, bien plus fort que moi. j’inspire un grand coup dans ses cheveux, mes bras autour de sa taille et enfouis mon nez dans son cou, contre sa peau. trois ans, ça faisait trois ans que je n’avais pu faire ça et je me sens tellement mieux, maintenant.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyDim 2 Mar - 13:58

« tu t’es jamais mise en travers de nous, on l’a voulu.. on t’a voulue, et on était d’accord pour ça. » dit-il. Elle lâche un profond soupir. Bien sûr, qu'ils l'ont voulu. Elle se rappelle avoir vu cette relation d'un oeil perplexe, au début. Une impression vite balayée après quelques semaines passés en leur compagnie. Niko et Scar, Scar et Niko. Différents mais tellement semblables. C'est pour leur différence qu'elle les aime. Tout les deux. Encore. Même si durant des années elle a essayé de se persuader que tout était fini. Mais finalement, en reposant ses yeux sur lui, elle se rappelle pourquoi elle est tombée amoureuse de lui. Ses prunelles sombres, son sourire en coin, sa voix rauque. Ce côté écorché vif, sa manière de la regarder, à la fois doux comme un agneau et sauvage comme une panthère. Quand ils étaient ensemble, ils ne faisaient plus qu'un. C'était bestial, comme s'ils avaient besoin de l'autre encore plus que de l'oxygène pour respirer. « vous étiez d'accord pour notre ménage à trois, mais pas pour ce que cette relation allait engendrer. » répond-elle. Ce que cela a engendrer ? Le fait qu'une relation est faite pour deux et qu'il y en a un qui est de trop. Alors ça tourne au vinaigre, ça joue de la voix et des poings. Eux qui étaient sur un petit nuage se retrouve propulsés droit sur terre sans ménagements. Le nez de Scar se niche dans son cou, un frisson parcours la totalité de son épiderme. Elle ferme les yeux, un instant, profitant du doux contact sur sa peau. « c’est pas un problème, ça. j’vois pas le problème moi, on était tous heureux, on était tous amoureux, y avait aucun soucis, alors j’comprends pas. j’comprends pas, pourquoi tu t’es barrée. » souffle-t-il. Il y a rien a comprendre. C'est comme ça, c'est son côté petit chat. Elle ne veut pas faire de mal, Louve, veut le bien de tout le monde. Elle ne veut pas briser une amitié aussi forte que celle de Scar et Niko. Elle sent les bras de Scar l'attirer à lui. Il se perd contre elle, dans ses cheveux, sur sa peau. Le coeur de la louve bat à rompre. Trop d'ailleurs. Elle se retourne le fixe un instant. Puis elle tire sur son t-shirt pour qu'il se colle à elle. Elle en a tellement besoin. C'est vital. A cet instant précis, elle se fiche que son visage soit teinté de bleu. Le manque est trop grand. Si elle le pouvait, elle l'attirerait dans une ambulance pour une étreinte passionnée dont il a lui seule le secret. Mais ce n'est ni l'endroit, ni le moment. Elle glisse doucement une main dans sa nuque, ses lèvres s'approchent de sa mâchoire, puis de sa jumelle, sans pour autant briser la distance. « es-tu sûr que vous étiez heureux, ou étais-ce juste une façade ? » souffle-t-elle de sa voix chaude.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyDim 2 Mar - 14:55

ses explications, ses excuses. elles ne me conviennent pas. elles ne conviendraient pas à niko non plus, c’est sûr. nous quitter, nous abandonner, sous prétexte de refuser de nous séparer, sans même nous demander notre avis. c’était stupide, c’était clairement irréfléchi de sa part, et j’espère bien qu’elle s’en rend compte. j’espère qu’elle s’en rend compte, parce qu’ainsi, peut-être reviendra-t-elle à nos côtés. à tout jamais, qui sait. c’est que, c’est un grand trou qu’elle a creusé dans nos cœurs en partant. un grand trou qu’elle seule saurait combler. se mettre en travers de notre chemin, de notre amitié. jamais, ô grand jamais. personne ne saurait le faire. pas même elle. nous séparer est une tâche bien trop compliquée. nombreux sont ceux qui s’y sont tentés, tous ont échoué. vous étiez d'accord pour notre ménage à trois, mais pas pour ce que cette relation allait engendrer. je sais. je sais bien ce qu’elle sous-entend. évidemment. évidemment qu’on ne s’attend pas, ni l’un, ni l’autre, à ce que ça dégénère de cette façon. c’est sûr que non. pourtant. pourtant, c’était inévitable. deux mâles finissent forcément par se battre, chacun veut montrer qu’il est le dominant, qu’elle lui appartient, et pas à l’autre. on a eu la stupidité de penser que ça ne nous arriverait pas, qu’on saurait se la partager, comme on a su tout se partager. et, naïvement, j’y crois encore. j’y crois toujours, je suis persuadé qu’on y arriverait. ça n’était qu’une querelle parmi tant d’autres. c’est.. tu peux pas parler de ce soir-là, ça compte pas, on avait trop bu.. c’était pas la première fois qu’on se battait, tu sais, et, ça n’a aucun rapport avec toi, c’était pas de ta faute. ou presque. presque pas. juste un peu trop d’alcool et une jalousie mal placée, rien de plus. au lieu de se battre côte à côte contre les autres, on a vu en chacun une menace potentielle pour finir par se battre l’un contre l’autre. un simple trop plein d’alcool. vraiment, vraiment rien de plus. une bagarre innocente, voilà tout. une bagarre qui ne justifiait pas son départ, son abandon. et puis, louve dans mes bras, contre moi, je m’y abandonne pleinement. plus rien n’importe maintenant que je l’ai à nouveau contre ma peau, maintenant que je peux envelopper son corps. ne m’obligez pas à la relâcher, jamais, j’en serais incapable. je veux mourir à ses côtés. si je dois la lâcher un instant, ce sera uniquement pour la prêter à niko. jamais pour autre chose. nous n’aurons qu’à vivre d’amour et d’eau fraîche. ça me semble bien une bonne alternative. j’inspire dans ses cheveux. une bouffée d’oxygène, une bouffée de son shampoing. une bouffée de louve. ses lèvres glissent sur ma peau, je frémis. don’t get too close, it’s dark inside. it’s where my demons hide, it’s where my demons hide. fais attention, louve. ne te brûle pas à mon contact. j’ai perdu tout sens de sociabilité durant ton absence, j’ai replongé. j’ai replongé par le manque que tu m’as causé, et ce soir, maintenant que je t’ai retrouvée, c’est un autre manque qui risque de me hanter. fais attention que ça ne t’atteigne pas. es-tu sûr que vous étiez heureux, ou était-ce juste une façade ? mes poings se ferment, la hargne m’envahit. c’est fauve. comment tu peux dire que c’était une façade ? bien sûr, qu’on était heureux. je crois. j’en suis sûr, même. les derniers moments ont été difficiles, c’est vrai. on était heureux, comme jamais. ça faisait longtemps, vraiment longtemps que j’m’étais pas senti vivant comme ça, tu.. enfin, tu sais bien, t’as bien vu comme j’étais avant, et.. j’soupire, la lâche pour passer mes mains sur mon visage, dans mes cheveux, épuisé, perdu. je rêve, je rêve d’un joint, d’un cachet, d’un buvard, d’un rail, d’un fix. tout, n’importe quoi. rien. je n’ai rien. rien. je souffle, à nouveau. la vraie question, c’est de savoir si toi, t’étais vraiment heureuse. c’est toi qu’est partie, jusqu’à preuve du contraire. si c’est que t’étais malheureuse avec nous, dis-le, au lieu de retourner tout ça sur nous. et moi, de me faire devenir parano. dis-nous. non. dis-moi que tu m’aimes, que tu m’aimes encore. dis-moi que t’es désolée, que tu vas revenir. que tu n’quitteras plus notre appartement, que tu n’quitteras plus nos lits, que tu n’quitteras plus nos bras.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyDim 2 Mar - 21:18

A ses réponses, Louve voit le visage de son ex-amant changer du tout au tout. Fermé, la mâchoire fermé, les sourcils froncés. Comme si elle avait touché un point sensible. Oui. Oui, elle est partie, oui c'était mieux pour tout monde, lui-même devrait l'admettre. Même si cela fait mal au coeur, c'est sans doute la meilleure des décisions. « c’est.. tu peux pas parler de ce soir-là, ça compte pas, on avait trop bu.. c’était pas la première fois qu’on se battait, tu sais, et, ça n’a aucun rapport avec toi, c’était pas de ta faute. » dit-il. Ca ne compte pas ? Bien sûr que si. Ce n'est pas de sa faute ? De même. Si elle n'avait pas été là, ce soir-là, avec ceux, si elle n'avait pas attisé la jalousie de ses deux apollons, cette dispute n'aurait jamais éclaté et cette bagarre n'aurait pas eu lieu. Mais voilà, elle était là, et on ne peux pas retourner en arrière, le mal est déjà fait. Alors oui, c'est bien à cause d'elle que ceci s'est passé. « oh j't'en pris scar... avoue. avoue-le que c'est d'ma faute si t'as tabassé ton meilleur ami ce soir-là. » crache-t-elle tel un venin. Il n'a pas à arrondir les angles avec elle. Bon sang, qu'il lui balance ses quatre vérités dans la tronche qu'on en finisse. Alors elle le touche du bout des doigts, se rapproche de lui. Elle se remet en tête son odeur, frotte sa barbe de trois jours qu'elle aime tant. Elle se laisse glisser dans le tourbillon des souvenirs. L'époque où tout était tellement plus simple. L'époque où un sourire suffisait à traduire ce qu'ils pouvaient ressentir. L'époque où elle n'avait pas besoin d'un rail pour planer. Les avoir auprès d'elle lui suffisait amplement. Il se crispe, elle le sent. Elle le connait sous toute les coutures, après tout. « comment tu peux dire que c’était une façade ? la vraie question, c’est de savoir si toi, t’étais vraiment heureuse. c’est toi qu’est partie, jusqu’à preuve du contraire. si c’est que t’étais malheureuse avec nous, dis-le, au lieu de retourner tout ça sur nous. » s'exclame-t-il. Ses yeux furieux, elle les déteste. Elle les frustre, la rend malade. D'ailleurs, elle fulmine. Elle fulmine qu'il puisse penser cela. Louve relève les yeux sur lui. D'un geste irréfléchi, elle l'attrape et le plaque contre un mur. Elle se colle à lui, relève son menton du bout de son doigt. « tu oses me poser la question ? tu crois vraiment que j'étais malheureuse ? tu crois que j'aurais pris le risque avec une relation de la sorte si j'étais malheureuse ? tu crois que je serais là, à avoir terriblement envie de toi si j'étais pas heureuse, avec toi ? avec vous ? » dit-elle, glissant son autre main sur son torse.

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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyDim 2 Mar - 22:46

oh j't'en prie scar... avoue. avoue-le que c'est d'ma faute si t'as tabassé ton meilleur ami ce soir-là. si ma mâchoire était déjà serrée avant, ça n’est rien en comparaison de l’état dans lequel elle est à présent que ses paroles ont claqué sévèrement à mes oreilles, comme un fouet. je serre, je serre, à m’en péter les dents, à m’en disloquer la mandibule. je serre, je serre, pour m’empêcher d’les verser, ces salopes de larmes. ses mots, à la louve, elle me les a crachés à la figure, elle a sorti les crocs d’un coup, d’un seul, et a réussi à me désarmer en si peu de temps. aussi rapidement et habilement que quand moi, je le faisais, quelques années auparavant. avant tout ça. si t’as tabassé ton meilleur ami. tabassé. meilleur ami. ouais. ouais, j’ai frappé niko. ouais, j’ai abattu mon poing sur ses joues. ouais, j’ai fait claquer sa peau, j’ai fait entrechoquer nos os. dans un bruit assourdissant. un écho qui résonne à mes oreilles et me fait frissonner encore, des années après. j’ai honte. j’ai extrêmement honte d’avoir pu être c’bâtard qui frappe son meilleur ami sans aucune hésitation, d’un coup, d’un seul. j’peux bien mettre ça sur le dos de l’alcool, c’était rien d’plus que les hormones, pourtant. le fauve c’est moi, le lion c’est moi. j’voulais juste montrer qu’c’était moi, le roi de la savane. qu’c’était moi, le mâle dominant. qu’importe le prix. c’est bien comme ça que ça se passe, dans le monde animal, n’est-ce pas ? pas d’meilleur ami qui tienne, la femelle t’appartient, elle t’appartient. et tu dois tout faire pour la garder, qu’importe le prix. ouais, qu’importe le prix. putain, quel abruti. j’frissonne, encore et toujours. les chocs résonnent une dernière fois, j’ferme les yeux, plisse le nez, fronce les sourcils. ravale, ravale tes larmes, va. t’auras l’air un peu moins bête si tu n’pleures pas. j’le répète, c’pas d’ta faute. on avait trop bu, on était idiot. j’suis sanguin comme mec, tu l’sais, et ça a dégénéré. c’est tout. la tête relevée, j’ouvre des yeux déterminés pour les planter dans ceux de mon amour. plutôt crever que de t’accuser. plutôt crever que d’admettre un seul instant que c’est de ta faute, que t’as pu, éventuellement, causer notre perte. jamais. jamais de la vie. c’est d’notre faute, pas celle de la louve. jamais. plutôt crever, ouais. mais crever à ses côtés. crever dans ses bras, comme à cet instant précis. tiens, tuez-moi maintenant, j’aurais eu une belle mort ainsi. sa peau contre la mienne et nos souffles qui battent l’un sur l’autre alors que nos cœurs s’emballent ensemble. ou alors, ça n’est que le mien, de cœur, qui bat pour nous deux, qui bat deux fois plus fort et plus vite qu’à l’habitude ? oh, sans doute, ça me semble bien possible. c’est là l’effet, l’emprise qu’elle a sur moi. elle vaut bien toutes les drogues possibles inimaginables, plus enivrante que la plus pure des poudres. elle vaut bien toutes les poussées d’adrénalines, plus excitante que de sauter d’un toit d’immeuble. elle est plus déstabilisante que quoi que ce soit, plus énervante que n’importe quoi. plus, plus, plus. elle est trop, elle est louve. on est fauves. on est fauves, et elle l’est d’autant plus alors qu’elle me plaque au mur. ma respiration se saccade, perturbé. la colère, la furie, pourtant, n’en disparaît pas moi. c’est ça, louve, plaque-moi, claque-moi, balance-moi tes saloperies à la figure. dis-le. dis-le moi qu’t’as jamais été heureuse avec nous, et qu’tu l’seras jamais. avoue-le, un peu, que c’est pour ça, qu’tu t’es barrée. allez, lance-le, j’suis prêt, j’t’écoute. j’ai mis mon gilet pare-balle, tu peux y aller. tu oses me poser la question ? tu crois vraiment que j'étais malheureuse ? tu crois que j'aurais pris le risque avec une relation de la sorte si j'étais malheureuse ? tu crois que je serais là, à avoir terriblement envie de toi si j'étais pas heureuse, avec toi ? avec vous ? c’est, de toutes les attaques auxquelles j’ai pu me préparer durant un dixième de seconde, celle que j’avais le moins imaginé. comme un coup de poing dans mes entrailles, violent, je n’arrive pas à m’en relever. sa main sur mon torse et mes abdominaux qui se contractent. de quoi je me plains, au juste ? je n’ai rien, rien, pour me plaindre. j’en trouve pourtant encore le moyen, alors que ses aveux sont vraisemblablement beaux, et bien plus encore. je déglutis et alors que ma salive met ce qui semble être une éternité à longer ma pomme d’adam, je plante mes yeux dans les siens. louve, ne me regarde pas comme ça. ne me regarde pas comme si t’allais me tuer, ou que sais-je. un tour sur nous-même, cent quatre-vingt degrés plus tard, te voilà, toi, plaquée, en sandwich entre le mur et moi-même, mon corps épousant parfaitement le tien. mes lèvres se perdent fortuitement contre les siennes, mes mains à son cou pour l’approcher plus près, toujours plus près. ne t’enfuis pas louve, jamais. plus jamais. je détache lentement notre étreinte pour n’en laisser dans le souvenir que nos rythmes cardiaques affolés et nos nez près, l’un de l’autre, mes mains toujours nichées au creux de sa mâchoire. si t’es heureuse alors, n’pars plus. reste, viens avec moi, on rentre à la maison. on part rejoindre niko, mais ne pars plus. ne nous abandonne plus. c’est fini, tout ça. tu repars avec moi, maintenant. prends ma main, ne la lâche plus. chuchote-moi combien tu m’aimes, comme avant.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyLun 3 Mar - 22:05

Et voilà. Il fuit, encore une fois. Il fuit la vérité. Dis-le bon sang. Dis-le. Tu risques quoi ? Rien. Elle le sait. Elle le sait qu'elle est fautive, et elle s'en veut encore aujourd'hui d'avoir pu être le centre de discorde des deux hommes de sa vie. Plus que cela, deux amis. Deux frères. Elle n'est pas une fouteuse de troubles, bien au contraire. Elle est dans deux extrêmes, la louve. Elle déteste la violence alors qu'elle vit quotidiennement dedans. Alors lorsqu'elle lui éclate à la figure, elle se referme comme une huitre et perd le contrôle d'elle-même. Elle devient sauvage, vulgaire, une autre Louve. Exactement comme lorsqu'elle l'a plaqué contre le mur. Elle a perdu le contrôle face à lui. Comme avant. Sa main caresse son torse, doucement, sensuellement. La flamme s'est rallumée, dans ses yeux. Elle lui offre son regard. Celui qu'elle a souvent, ces derniers-temps. Petit regard d'allumeuse, celui qui lui crie fais-moi l'amour, là, maintenant. Cependant, c'est différent. Il y a beaucoup plus en jeu. Ce n'est pas qu'une simple partie de jambe en l'air. Il est beaucoup plus. Et puis, retournement de situation. Il prend le contrôle, et elle se retrouve à son tour plaquée contre ce mur. Elle hoquette de surprise, un sourire amusé se dessine sur son visage. Les lèvres de son beau Scar se fondent sur les siennes. Ses lèvres qu'elle aime tant, ses lèvres qu'elle a goûté encore et encore. Elle se colle à lui le plus possible, comme pour ne faire qu'un avec lui. « si t’es heureuse alors, n’pars plus. reste, viens avec moi, on rentre à la maison. on part rejoindre niko, mais ne pars plus. » lance-t-il. Elle se contente de sourire, attrape de nouveaux ses lèvres. Elle s'est tellement retenue ces dernières années que ça devient vitale. Ses dents mordille sa lèvre inférieur, doucement. Son ventre se plaque contre le sien de nouveau, alors que sa main glisse jusqu'en haut de son jean. Retiens-toi Louve, retiens-toi. Tu peux le faire, tu peux y arriver. Allez, vas-y. Elle ne bouge plus, reste dans cette position, un moment. Puis sa bouche contourne sa mâchoire pour se diriger vers son oreille. « prouve-moi que tu m'aimes, et je reverrais peut-être ma décision.» souffle-t-elle. La provocation. Encore et toujours. Elle ne marche qu'à cela, maintenant.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyLun 3 Mar - 23:14

et son souffle sur ma peau, j’en tremble encore. je défaillis un peu plus à chaque parcelle de peau qu’elle colle à la mienne. et sa voix à mes oreilles, j’en tremble encore. mon cœur rate un battement alors qu’elle revient mordiller sauvagement ma lèvre. c’est fauve. c’est fauve alors, qu’endiablés, on pourrait bien se mettre à danser, ici même, debout, devant l’hôpital. ainsi collés, ainsi serrés, notre étreinte ne peut plus sembler innocente désormais. ses doigts qui glissent le long de mon ventre me font payer le prix fort de son absence. c’est maintenant, maintenant qu’elle est revenue, que je réalise réellement à quel point elle a pu me manquer, à quel point elle a pu tout chambouler sur son passage. la tornade louve. prouve-moi que tu m'aimes, et je reverrais peut-être ma décision. électrifié, je me raidis, serre mes dents. c’est un regard noir, un regard un peu trop déterminé que je plante dans ses yeux. le lui prouver, vraiment ? vraiment. j’attrape ses poignets, un peu trop sauvagement, et la plaque à nouveau contre le mur, un peu trop violemment. un peu trop amer, un peu trop envahit par la colère. un peu trop imprévisible, un peu trop sanguin. un peu trop irréfléchi, un peu trop brusque. un peu trop, beaucoup trop. elle provoque, elle va obtenir son dû. what goes around comes around. tu veux que je te le prouve, que je te prouve mon amour ? ha ! tu t’fous de moi, c’est ça ? c’est ça, louve ? inspire, expire. après tout ce temps, après tout ce qu’il s’est passé, je dois encore te le prouver ? t’as cru qu’on jouait encore à se tourner autour, qu’on était encore deux gamins ? reste souple, scar, reste souple. j’inspire un grand coup, ferme les yeux. puis relâche finalement ses poignets, pour me reculer, les yeux toujours fermés. je t’aime louve, et ça n’a pas changé, et ça ne changera jamais. maintenant, ne te cherche pas d’excuse, de ‘décision à revoir’, soit tu veux venir, soit tu n’le veux pas. mais j’peux rien faire d’autre pour toi. je souffle, rouvre mes yeux et me sors une cigarette. cette fois, c’est un regard plus doux que je jette à ses yeux. un regard presque implorant. suis-moi, louve. je t’aime bien trop pour réussir à partir sans toi.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyMar 4 Mar - 0:32

Les prunelles de Scar deviennent assassines. Plus noires qu'elles ne le sont déjà. Louve n'aime pas ça. Elle est complètement désarçonnée. Elle a l'impression de se retrouver devant le Scar d'antan. Celui qui était froid, celui qui la détestait. Celui qui la traitait comme une moins que rien. Il encercle ses poignets, violemment. Il appuie, fort, lui fait mal. Elle grimace, veut se déserrer de son emprise. Difficilement faisable avec son poids plume. Il l'écrase de nouveau contre le mur. Différemment. Brutalement. Son dos tape contre les briques, raisonne dans la cours de l'hôpital. Elle lâche un aïe, son regard se plante dans le sien. Mauvais. Sauvage. Comment ose-t-il ? Comment ose-t-il faire ça alors qu'elle vient de lui avouer qu'elle est encore éperdument amoureuse de lui ? Comment peut-il la traiter comme n'importe quelle traînée avec qui il s'est soulagé ? « tu veux que je te le prouve, que je te prouve mon amour ? ha ! tu t’fous de moi, c’est ça ? c’est ça, louve ? après tout ce temps, après tout ce qu’il s’est passé, je dois encore te le prouver ? t’as cru qu’on jouait encore à se tourner autour, qu’on était encore deux gamins ?» crache-t-il. Elle le fixe, sans bouger, sans qu'un mot ne puisse sortir de sa bouche. Okay, elle a peut-être été trop loin cette fois-ci. Mais bien sûr, qu'ils sont encore des gamins. La preuve, droit devant eux. Ils sont là, à se fuir, s'engueuler, s'embrasser, se titiller. Comme avant. Cela ne sert à rien de le nier. Ils étaient et sont toujours comme ça. C'est Scar et Louve. C'est Louve et Scar. Passionnel et destructeur. Finalement, il la lâche, se recule. Elle bouillonne de l'intérieur. « je t’aime louve, et ça n’a pas changé, et ça ne changera jamais. maintenant, ne te cherche pas d’excuse, de ‘décision à revoir’, soit tu veux venir, soit tu n’le veux pas. mais j’peux rien faire d’autre pour toi.» finit-il par dire. Elle fronce les sourcils. Elle, se chercher des excuses ? Oh bon sang, elle a envie de l'étriper. Littéralement. Ce n'est pas des excuses. Elle veut juste être rassurer, rien de plus. Un petit chaton en manque d'affection caché par une louve qui traîne son corps. Elle se redresse, s'avance droit vers lui, pose ses deux mains sur son tronc pour le pousser, ardemment. « ah oui ? et qu'est-ce qui me prouve que tu le penses réellement, hein ? peut-être que tu ne penses pas un mot de ce que tu dis, peut-être que c'est juste par pur esprit de vengeance tout ce cirque ! alors vas-y, dis-moi, qu'est-ce qui me prouve que tu tiens autant à moi qu'à la louve de dix-sept ans, hein ? » s'écrit-elle. Elle le pousse, le repousse, jusqu'à épuisement. Oui, elle est épuisée. Epuisée d'avoir aimé comme une folle et d'aimer encore.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyMar 4 Mar - 0:56

ah oui ? et qu'est-ce qui me prouve que tu le penses réellement, hein ? peut-être que tu ne penses pas un mot de ce que tu dis, peut-être que c'est juste par pur esprit de vengeance tout ce cirque ! alors vas-y, dis-moi, qu'est-ce qui me prouve que tu tiens autant à moi qu'à la louve de dix-sept ans, hein ? je rêve. je dois rêver, il n’y pas d’autre explication, ça non. je souffle, je m’énerve tout seul. mon sang s’échauffe et ma veine tape contre mes tempes. par esprit de vengeance ? de vengeance ? mon ton s’élève. je crie, je crie devant l’hôpital et ma voix résonne, à m’en faire frissonner. tu me crois aussi bête que ça, louve ? elle me pousse, me pousse, encore, et encore. et si je m’écoutais, je me mettrais à la pousser, moi aussi, pour qu’elle s’arrête. pour qu’elle se calme. oui, qu’elle se calme, elle va finir par se faire mal. je vais finir par lui faire mal. tu veux que j’te dise, ça fait trois ans que j’t’ai pas vue, alors j’ai toujours la louve de dix-sept ans en tête, alors ouais, j’t’aime autant qu’elle, parce que j’en connais pas d’autre, idiote ! idiote, idiote. réfléchis quelques instants, ça te semblera bien évident, tiens. ça te semblera censé, ne serait-ce qu’un peu. tu comprendras en quoi tu fais erreur. tu comprendras peut-être pourquoi t’aurais pas dû partir. tu comprendras sans doute pourquoi je fonce volontiers dans tes bras, alors que j’aurais bien pu m’éloigner pour éviter de souffrir, à nouveau. j’aurais pu, oui. masochiste ? amoureux. sans aucun doute. les bras tendus, les poings serrés, j’ai toujours cette violente colère en moi. cette colère amère après toi, louve. mais surtout, oh, surtout ce désespoir. ce désespoir quand tu nous as abandonnés, et maintenant, je semble bien pathétique, pas vrai. bien pathétique, surtout, quand tout à coup j’attrape à nouveau ton visage entre mes mains, subitement, pour y plaquer désespérément mes lèvres, alors que je laisse cours aux quelques larmes qui n’attendent que mon feu vert depuis un moment déjà. putain. putain j’te déteste. louve. putain. je souffle, entre deux sanglots. je hoquette et l’entraîne avec moi. je la serre contre moi, je la colle contre moi. désespérément, comme si ma vie en dépendait. comme une dernière étreinte avant une séparation brutale. une séparation douloureuse. qui sait si ça ne va pas arriver, encore. mes lèvres se détachent pour de bon et je colle mon front au sien, les yeux fermés avant de renifler bruyamment, son visage toujours encerclé de mes mains que je refuse de retirer. t’avais pas l’droit de partir.. je t’interdis de t’en aller, encore, je t’interdis. reste avec moi, je t’en prie. je t’en supplie louve, ne t’en vas plus. tu vois bien, tu vois bien comme je pleure, là, devant toi, contre toi. ne me laisse pas en plan, je fais assez pitié comme ça.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyMar 4 Mar - 22:02

Elle le pousse, essaye d'y mettre tout son poids. Le repousse comme pour l'éloigner loin d'elle. Parce que ça fait mal putain. Ca fait mal de l'avoir devant elle et de se rappeler de tout ces moments. Ca fait mal de se dire que si une relation aussi belle s'est terminée, c'est uniquement de sa faute. Elle l'écarte la louve. Elle écarte l'homme de sa vie. C'est mieux. Elle s'épuise, s'arrête soudainement. « par esprit de vengeance ? de vengeance ?» s'exclame-t-il à gorge déployée. Sa phrase a eu le mérite de le décontenancer, de le bousculer. C'était le but, après tout. « tu me crois aussi bête que ça, louve ? ?» lâche-t-il. Elle réagit telle une enfant se faisant fâcher par son paternel.Elle baisse la tête, ne sachant que dire ou faire. Bien sûr, qu'il n'est pas bête. Mais il faut la comprendre, Louve. Ils se sont perdus de vue trois ans durant, on évolué, chacun de leur côté. On eu des relations, plus ou moins longue. Peut-être a-t-il changé du tout au tout. Non. Pas le moins du monde. Elle a toujours le même Scar Wise en face d'elle. L'ado, l'insouciant. Toujours aussi beau. Elle relève les yeux vers lui, secoue la tête par la négative. « tu veux que j’te dise, ça fait trois ans que j’t’ai pas vue, alors j’ai toujours la louve de dix-sept ans en tête, alors ouais, j’t’aime autant qu’elle, parce que j’en connais pas d’autre, idiote !» balance-t-il. Ses derniers mots raisonnent dans sa tête. j't'aime autant, idiote. Ouais. Elle est conne. Complètement conne. Conne d'avoir cru pouvoir l'oublier, alors que c'est impossible finalement. C'est Scar, la plus belle partie de sa vie. « t'as raison, j'suis idiote.» grogne-t-elle, ses cheveux blonds et roses virevoltant dans le vent. Voilà, c'est tout ce qu'elle a a dire. Ouais, elle est idiote. Parfaitement imbécile. Elle le voit déjà s'enfuir, déçue de la nouvelle Louve. Plus âgée mais pas forcément plus mature, qui avance d'un pas assuré. Avec son corps comme plus belle arme. Vas-y, vas-t-en, ne te retournes pas. Comme elle l'a fait. Elle le mérite. Ses lèvres contre les siennes. Ses yeux sont grands ouverts. L'étonnement. Pourquoi ? « putain. putain j’te déteste. louve. putain.» balbutie-t-il, alors que sa tête est calé entre ses mains. Il pleure, comme un gosse. Louve ne l'a jamais vu ainsi. Aussi triste, aussi vulnérable. Loin du Scar au sourire ravageur et à la parole facile. « si tu me déteste à proportion que je t'aime, alors tue-moi sur le champ.» lance-t-elle, avant de lâcher un profond soupir et de fermer les yeux. Son front contre le sien, un énième contact avec sa peau, une énième bouffée d'oxygène. « t’avais pas l’droit de partir.. je t’interdis de t’en aller, encore, je t’interdis. reste avec moi, je t’en prie.» supplie-t-il. Comme une bouteille jetée à la mer. Il est beau Scar, même quand il pleure. C'est même lorsqu'elle voit ces larmes perler sur son visage qu'elle se rend compte qu'elle l'aime comme au premier jour. « je ne vais nulle part. toi et moi, on va se retrouver, comme la première fois.» répond-elle, caressant sa joue, doucement. Comme la première fois où ils ont fait l'amour. Comme la première fois où ils n'ont fait qu'un.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyMar 4 Mar - 23:36

c’est l’heure des déclarations, des retrouvailles, et c’est pas sûr que ça nous fasse le plus grand bien, que tout soit pris de la meilleure façon et qu’on en finisse heureux. la preuve. la preuve, je finis par lui crier dessus. et à me laisser emporter, je la traite d’idiote. pourtant, je n’en pense pas un mot. c’est même assez affectueux, dans le fond. dans le vrai, vrai fond. mais sans doute qu’elle doit s’en douter, que c’est affectueux, que ça n’a rien de méchant. elle le sait, elle me connaît, après tout. c’est comme ça, je suis comme ça, et je n’y peux rien. et puis, l’idiote, c’était juste pour cacher un peu le je t’aime. juste par esprit de contradiction, je veux le lui dire mais sans qu’elle le remarque, sans qu’elle l’entende. peut-être bien par peur. par peur qu’elle l’entende, qu’elle le remarque, et qu’elle s’enfuie à nouveau. par peur d’oser m’ouvrir encore pour être déçu et qu’elle me laisse tomber, encore. ouais, j’ai peur. j’ai pas peur de grand-chose. j’ai pas peur de sauter d’un toit d’un immeuble à un autre. j’ai pas peur de tester toutes les drogues possible. mais j’ai peur de me faire abandonner. abandonner par mon unique amour. j’ai déjà eu bien trop de pertes dans ma vie déjà. t'as raison, j'suis idiote. je hoche la tête, baissée, de gauche à droite. non, non on s’est mal compris. on s’est très mal compris, j’me suis mal exprimé, mais j’le pensais pas. tu l’sais bien enfin, tu l’sais bien que j’le pensais pas. c’était sous l’impulsion, tu t’en doutes. tu m’connais enfin, louve, tu sais que j’pourrais jamais penser une telle chose de toi. ça non. jamais. non, parce que je t’aime. et parce que je t’aime je me perds contre toi, instantanément. mes lèvres contre les tiennes et mes mains qui encerclent ton visage. j’y peux rien, moi. j’peux pas m’en empêcher de l’aimer comme je l’aime. un amour contradictoire. je la pousse pour mieux la retirer vers moi. tout comme je l’embrasse pour mieux lui dire que je la déteste. si tu me déteste à proportion que je t'aime, alors tue-moi sur le champ. je soupire à l’unisson du sien, de soupir. c’est là, c’est là que je colle mon front au sien. comme un acte désespéré, où je veux juste la rapprocher un peu plus de moi, parce qu’elle ne l’est jamais assez. jamais. t’es toute, toute, toute ma vie, et si je dois te tuer alors laisse-moi te rejoindre après. ouais. laisse-moi te rejoindre. et ne t’en vas plus. ne me quitte plus, plus jamais. et sous la pression des mots, des retrouvailles, et la déferlante de souvenirs, je craque sous le poids et me laisse aller à mes larmes, me laisse aller à la supplier. pathétique. pire, pire que pathétique. je me cracherais à la figure si je me voyais dans cet état. alors brusquement, j’essuie mes joues d’un revers de manche. bomber le torse, relever la tête et faire le dur. faire le dur, ne rien laisser transparaître d’autre qu’un air d’écorché vif. comme depuis toujours. je ne vais nulle part. toi et moi, on va se retrouver, comme la première fois. et sa main sur ma joue, je n’peux résister. l’écorché vif à ses faiblesses, lui aussi. oui. je souris. je souris à sa caresse et à ses paroles. la première fois, et les souvenirs qui me hantent. ma tête glisse dans son cou, je respire son parfum, mes mains à ses hanches, j’embrasse sa peau, j’embrase sa peau. promets-moi de ne plus t’en aller. je relève ma tête un peu pour planter mon regard dans le sien. ferme, déterminé. ma voix a repris sa contenance, ferme elle aussi. jure sur ma tête que, même si on se tape à nouveau dessus, niko et moi, tu n’partiras pas. jure sur ma tête que tu nous laisseras régler ça tout seuls. jure-le. jure-le, louve, parce que je ne supporterais pas que tu t’en ailles à nouveau. et cette fois, c’est sûr, je serais à deux doigts de faire une connerie, et celles que j’ai pu faire ces trois dernières années ne sont rien en comparaison à ce dont je serais capable.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyMer 5 Mar - 23:14

Idiote, idiote, idiote. Ce mot raisonne dans sa tête. L'est-elle vraiment ? Sûrement. Idiote au point de passer à côté de sa vie. Au point de préférer donner ses courbes à des hommes qu'elle ne connaît ni d'eve ni d'adam plutôt que de donner son coeur à ceux qui la connaissent par coeur. Ses yeux se relèvent, Scar lui dit non. Bien sûr qu'il le pense, dans une parcelle de sa tête. Sinon, pourquoi l'aurait-il dit ? Ce n'est pas le fruit du hasard. Alors ses lèvres sur les siennes lui donne du baume au coeur, la réconfortait. Une explosion de sentiments courant droit dans le coeur, une vague de chaleur. Scar, il a quelque chose d'addictif. Ses yeux sombres et rieurs, ses cheveux bouclés, son corps musclés, son sourire. Son être tout entier la rend complètement dingue. « t’es toute, toute, toute ma vie, et si je dois te tuer alors laisse-moi te rejoindre après.» dit-il, alors qu'elle lui offre son plus beau sourire. Un sourire qu'elle n'a eu depuis des lustres. Le sourire des temps heureux. Lorsqu'ils formaient un couple atypique mais tellement bien. Pas question de mourir. Maintenant qu'il est là, droit devant elle, elle ne le quitte pas d'une semelle. Après tout, ne dit pas-t-on que c'est lorsqu'on perd une personne qu'on se rend compte de sa vrai valeur ? Elle se mord la lèvre, le fixe. Il est beau, son Scar. Son Scar. Rien que le sien. Elle ne veut le partager avec personne d'autre désormais. Ses lèvres dévie dans son coup, se plaque sur sa peau. Elle se retient de lâcher un gémissement. Son corps frissonne tout entier. A peine cette vague de bien-être la submergeant qu'il se remet déjà droit comme un i. « jure sur ma tête que, même si on se tape à nouveau dessus, niko et moi, tu n’partiras pas. jure sur ma tête que tu nous laisseras régler ça tout seuls. jure-le.» demande-t-il. Elle déglutit avec difficulté. En est-elle vraiment capable ? Elle ne sait pas. C'est comme faire un saut dans le vide sans protections. Un léger sourire se dessine de nouveau sur son visage. « j'te l'promet.» finit-elle par dire, alors que ses lèvres reprennent de nouveau les siennes. Brutalement. Sauvagement. Passionnément. Ses mains frôlent ses bras pour se nicher au creux de son cou. Un baiser comme pour fêter le bonheur de se retrouver.
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MessageSujet: Re: maintenant, battez-vous (louve)   maintenant, battez-vous (louve) EmptyJeu 6 Mar - 23:03

j'te l'promet. louve au creux de mes bras et sa promesse qui résonne à mes oreilles, comme un écho au fond d’une chaîne de montagne. et tout ça, tout ça qui a le don de me faire décrocher un sourire particulier. un sourire comme on n’en fait plus sur le marché, un sourire comme on n’en fait plus sur mon visage. et mon cœur qui s’emballe, les papillons qui se tapent l’incruste dans mon ventre et qui me donnent la gerbe. ouais, mais une gerbe de bonheur. j’pourrais bien vomir des paillettes, j’crois. et du bonheur je me sens pousser des ailes. un bonheur sans contrefaçons. j’serais capable de la soulever et la faire tourner dans les airs, mon rire qui tape contre le sien. j’serais capable de lui faire l’amour de façon brûlante, là, à même le bitume, dans la cour de l’hôpital. j’serais capable de monter sur le toit et de hurler à tout san diego que je t’aime, louve chamberlain. parce que ouais, ouais, je t’aime. je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime. je t’aime. je lui chuchote au creux de l’oreille, avec l’impression de l’avoir crié à la terre entière. mes lèvres se plaquent subitement sur les siennes et mes mains se perdent entre ses cheveux et ses reins. ma louve. ma louve. à nouveau. notre louve. oh. et la réaction de niko qui ne saurait tarder. mais quelle, quelle réaction ? j’suis même incapable de deviner comment il pourrait réagir. tout a été si chamboulé. mes lèvres lâchent enfin les siennes, j’attrape sa main furtivement. allez, j’appelle un taxi, on rentre. sans lui demander son avis, sans retourner par la case secrétariat de l’hôpital. je l’entraîne simplement loin, loin d’ici. loin de ce soir, au revoir, et à demain.
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