DREAM OF CALIFORNICATION

∞ J’suis né à Zima, en Russie. Mon nom à la naissance était Travis Vladimir Shevshenko, mais ça a changé 7 ans plus tard lors de mon adoption par deux Américains pour Travis Avery – d’ailleurs, j’sais même pas à quoi ils pensaient en me donnant un nom de gonzesse – Severide. Ma langue maternelle est le russe, je le parle encore aujourd’hui, mais c’est pas un truc que je déballe dès qu’on me rencontre, je garde cette partie de ma vie privée parce que j’ai aucune envie que les gens me prennent en pitié en pensant que le fait de m’être fait adopté si tard ait foiré un truc dans ma tête. C’est pas le cas, si j’suis comme j’suis aujourd’hui, c’est parce que j’ai décidé de pas finir en tant que pourriture inutile et de pas nuire à mon entourage. Les premiers six mois de l’adoption, j’ai pas dit un seul mot. Jusqu’à ce qu’un jour Jace me fasse vraiment chier et que j’l’envoie se faire foutre en anglais. Il l’a jamais oublié, moi non plus.

∞ J’ai jamais revu mes parents biologiques après leur abandon lors de mes six ans, tout c’que j’ai reçu à mes 26 ans c’est une lettre de mon géniteur biologique, me disant qu’il me léguait sa chaîne d’hôtels qui faisait déjà affreusement succès. De toutes les personnes sur la Terre et de tous ses associés ou les gens qui travaillaient pour lui à qui il aurait pu laisser ça, il m’a choisi. Je l’ai détesté pendant des mois, même s’il était déjà décédé quand j’ai reçu la lettre, parce que j’captais pas le concept de jamais avoir fait partie de ma vie et ensuite de me foutre des responsabilités à flot, comme si c’était normal. Mes propres parents m’avaient jamais fait un coup pareil, alors j’me demandais c’était qui ce trouduc qui se pensait au-dessus de tout et qui avait osé me faire ça. J’me suis rendu compte après tous ces mois de haine, qu’il avait raison et depuis j’ai viré à 180° et j’ai décidé de plus vivre comme j’le faisais. Les fêtes, les filles, ça a arrêté… Enfin, les filles non, faut quand même garder un on the side, mais sinon, j’suis devenu sérieux et la très grande majorité des potes que j’avais ont pris la porte aussi. C’était que des cons qui allaient m’emmener à rien… J’ai gardé contact avec quelques personnes, puis j’ai reconstruit ma vie jusqu’à temps que j’en sois là où j’en suis maintenant.

∞ J’ai un grand frère, Jackson – Jace – de trois ans de plus que moi. Il m’a rendu la vie difficile dans les premiers temps de l’adoption, il comprenait pas ce que « le petit Russe délabré » venait foutre chez lui. Après que ses parents – qui sont maintenant les miens – lui aient expliqué à maintes reprises que j’allais être son nouveau frère, il a fini par comprendre après quelques semaines et m’a initié à toutes les mauvaises choses qu’un grand frère montre généralement à un petit frère. On est inséparables, mais parfois il me casse les couilles et j’ai envie de lui foutre une droite en pleine trachée. Jace est mon meilleur pote, sans lui y’aurait plein de trucs que j’comprendrais pas, que j’ferais pas et que j’aurais pas vécu non plus.

∞ J’étais le pire des connards du temps où j’ai commencé à parler anglais jusqu’à mes 25 ans. Je m’amusais à penser que plus je rendais la vie des gens misérables, plus ils m’aimeraient. C’était le contraire, mais j’en avais rien à foutre, je faisais c’que j’voulais, quand j’voulais, où j’voulais et avec qui j’voulais. C’était simple, je menais tout. J’avais cet instinct de contrôle qui me permettait de claquer des doigts et de me faire les plus belles gonzesses, même celles sur lesquelles mes anciens potes bavaient et qui se retrouvaient dans mon lit – j’étais absolument shameless. « Le pouvoir de se foutre de tout » que ma mère l’appelait. Chaque fois que quelqu’un venait chez nous pour se plaindre de mon attitude, elle me défendait du mieux qu’elle pouvait, sans succès, mais j’allais pas non plus la blâmer. J’étais irréprochable, incorrigible, je voulais rien entendre et Jace avait l’air d’être d’accord avec ce que j’faisais, alors vraiment : who gave a fuck ? M’enfin, mes années glorieuses sont passées. Les gens y ont pas cru une seconde quand j’ai décidé de devenir un tant soit peu sympathique, quand ils ont vu que ça durait, ils ont arrêté de parler de moi en mal.

∞ Ma vie amoureuse se résume aux femmes à qui j’accorde le droit de passer le seuil de ma porte. Après ça, c’est inexistant. Jamais je vais dans un événement avec l’une d’entre elles, jamais je leur donne plus d’importance que pendant la nuit qu’on passe ensemble. J’ai pas besoin de boulets à mes chevilles qui vont venir me nuire ou dire des conneries à propos de la manière dont je vis ma vie pour la simple et bonne raison qu’elles veulent être reconnues. J’suis pas une célébrité, mais CEO de Shevshenko Hotels Inn, j’ai une image et une réputation à maintenir. Mon business aurait l’air de quoi si à chaque semaine j’apparaissais dans les magazines à potins, comme ces imbéciles de Kardashian à la con ? Non merci. Bref, j’ai eu une phase d’un an où je me suis permis de ressentir, c’était y’a plus que 10 ans et depuis c’est jamais arrivé. J’ai pas envie de faire des efforts si ça va se retourner contre moi par la suite et m’éclater au visage. Je prends les précautions nécessaires pour pas répéter les mêmes erreurs.


→ Travis 2.0; c’est comme ça que Jace m’a surnommé le jour où j’ai signé le contrat qui me nommait nouveau propriétaire et gérant de tout ce qui était lié à Shevshenko Hotels Inn. Ma mère a pleuré, mon père m’a dit qu’il était fier de moi et que j’aurais pas pu prendre une meilleure décision que celle-là. Le passage de la vie de merde à la vie de riche et de responsabilités m’a secoué, mais j’m’y suis adapté rapidement, parce que si y’a quelque chose que j’veux jamais être, c’est le pauvre Travis sans toit et sans moyens, le gosse qui venait de déménager dans un nouveau pays et qui connaissait rien, qui mangeait une fois par jour et qui avait personne.

Citation :

Travis,

Je sais que ta mère et moi n’avons jamais été là pour toi, que nous t’avons abandonné lâchement en pensant que ce serait la meilleure solution et qu’on s’en sortirait mieux par la suite… Ça n’a pas été le cas. Ta mère a quand même fini par me quitter et je ne l’ai jamais revue, mais j’ai repris ma vie en mains et j’ai travaillé comme un forcené pour acquérir tout ce sur lequel je pouvais mettre mes mains. J’ai effacé tout ce qu’il y avait de négatif pour donner la place à ce qu’il y avait d’important et j’ai succédé au-delà de mes espérances. Je sais que j’aurais dû essayer de te contacter plus tôt, même que je l’ai fait, mais Joan et Matthew m’ont toujours dit que tu préférais rester à l’écart de moi et que tu vivais enfin normalement, que tu n’avais pas besoin d’éléments perturbateurs qui foutraient de nouveau ta vie en l’air, surtout pas un père indigne comme moi. Matthew a toujours su te donner le soutien paternel que je n’ai jamais reçu moi-même étant enfant, Joan, quant à elle, a été une mère exemplaire pour toi. J’ai gardé contact avec eux malgré le fait qu’ils ne me permettaient pas de te voir et je sais que ça a été difficile pour toi. J’aurais aimé te rencontrer, être capable de faire partie de ton entourage, avoir de la valeur à tes yeux, autant que celle que tu avais pour moi et je suis désolé que ce soit dans ces circonstances que tu reçoives cette lettre, mais j’estime que tu es assez vieux maintenant et qu’avec ce que je t’ai légué, tu pourras changer les circonstances de ta vie actuelle pour l’enrichir et devenir une meilleure personne. Ces fêtes, ces filles, ces habitudes que tu as, elles sont bien pendant les premières années, par la suite, tout devient fade et plus rien n’a vraiment d’intérêt. Je pense que tu devrais savoir que malgré tes erreurs, je suis fier de toi parce que tu n’as jamais laissé personne définir qui tu étais et que tu t’es toujours battu pour garder ton jugement et ne pas sombrer dans un gouffre infini. Je n’ai peut-être pas été présent physiquement, mais je serais toujours là spirituellement. J’espère que tu feras bon usage de mon héritage.

En bas de cette lettre, tu trouveras une liste de tous les noms et les numéros qui t’aideront à garder le tout à flot. J’espère que ces nouvelles responsabilités t’aideront à remettre ta vie sur le droit chemin.

Yanov Shevshenko

HORS JEU

Pseudo overnight celebrity. Âge 21 ans. Prénom marsha. Où as-tu connu le forum? par isis. Ton personnage est un personnage inventé. C'est qui ton pokémon préféré? on m'dit que quand j'étais j'ressemblais à charmender, mais mon préf j'crois que c'est jiggly puff juste à cause de la petite chanson... Une suggestion ou un commentaire à nous communiquer ? l'apparence du fo est su-per-be, j'espère bien m'y intégrer. Le mot de la fin? BOUET