« Le coup du hasard. » Ty.

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noélia & ty ❥ le coup du hasard.

« Keller, on vous attend au déchoc’ ! » Huit heures de garde sur douze et je sens que la fatigue commence déjà à prendre le dessus. Après quatre ans d’arrêt, la reprise fut assez dure, surtout les premiers jours : devoir se remettre dans le bain, retrouver les automatismes, la pratique. Je dois avouer avoir un peu perdu tout ça après autant de temps, mais peu à peu, je reprends normalement mon boulot. Aujourd’hui, je suis de poste aux urgences, plus précisément au déchoquage où les soins sont plus soutenus qu’aux urgences. Les vraies urgences vitales se trouvent toutes dans cette petite unité qui se situent au cœur des urgences de l’hôpital. Enchainant les soins depuis le début de la journée, je m’étais arrêtée quelques minutes le temps de prendre ma pause : il était temps que je m’arrête quelques minutes, si je ne voulais pas finir en hypoglycémie. Malheureusement, il est difficile de prendre une vraie pause, surtout lorsque l’on voit l’affluence dans la salle d’attente. A croire que tout le monde s’est donné le mot pour venir aux urgences aujourd’hui. Oubliant l’idée de pouvoir manger tranquillement, je me dépêche de finir la salade l’hôpital avant de repartir à mon poste. Un homme vient d’arriver au déchoc pour suspicion d’infarctus du myocarde : me dépêchant de le scoper afin de pouvoir relever ses paramètres vitaux, lui posant par la suite une voie veineuse avant de lui brancher une perfusion sur les ordres du médecin urgentiste. N’oubliant pas le bilan sanguin, le médecin m’explique que la famille est en salle d’attente et qu’elle attend des nouvelles de ce sexagénaire. Comme si je n’en avais pas assez de mon boulot, il fallait aussi que j’assure le sien. Soupirant doucement, je termine de m’assurer que le patient est bien pris en charge avant de me rendre dans la salle d’attente famille. Demandant qui est de la famille de mon patient, je ne mets que peu de temps à les reconnaître : une famille en pleurs et inquiètent se repèrent toujours assez facilement. Bref. Les recevant dans un bureau à part afin de pouvoir leur expliquer au calme et dans les grandes lignes l’état du patriarche, j’essaie de m’assurer que tous comprennent bien l’état de la situation et la gravité des choses. Néanmoins, je laisse le soin au médecin de parler d’éléments plus médicaux, ceci n’était pas de mon ressort. Après avoir rassuré l’épouse ainsi que le fils ainé de mon patient, je me dépêche de retourner dans le service.

Comme toujours, je presse le pas afin de gagner du temps, remarquant qu’il y a à nouveau du monde autour d’un brancard. J’imagine qu’un nouveau patient vient d’arriver pour une prise en charge… Les quatre dernières heures de mon service risquent d’être aussi mouvementées que les huit premières. Le téléphone du service retentit dans ma blouse blanche, m’obligeant à répondre tout en marchant. Encore cet urgentiste qui veut tout un tas de choses. Raccrochant tout aussi énervée, j’en oublie de regarder devant moi, bousculant une personne sur mon passage. « Oh pardon, excusez-moi. » Reprenant mes esprits, je lève la tête et tombe nez à nez face à Ty. Surprise, je reste muette quelques instants, tout aussi gênée que la dernière fois où je l’ai vu. « Ty.. » Son prénom est la seule chose qui parvient à sortir de mes lèvres pour l’instant. Reprenant mes esprits, j’esquisse un petit sourire. « Désolé.. je ne regardais pas devant moi.. » Le voyant en uniforme de pompier, j’en conclue que le jeune homme est là pour le travail. Sans doute un patient qu’il vient d’apporter à son tour. Je ne sais pas réellement pourquoi je suis étonnée de le voir là : je le savais très bien que nous risquerions de nous voir ici. C’était presque obligatoire avec nos métiers respectifs.

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"Dexter, tu prends le nouveau avec toi ?" Ty acquiesce d'un signe de tête. Pour cette intervention, il sait qu'il va devoir le surveiller de près mais bon, au moins il comprendra rapidement. Le voyant stressé, Ty pose sa main sur son épaule pour le rassurer, tandis qu'ils sont en chemin pour rejoindre le lieu où le feu jailli. Et ça se voit, tout est d'une couleur orangé, les flammes grandissent de plus en plus. Arrivé, il sort immédiatement du camion, prends sa bombonne d'oxygène pour la mettre sur son dos, puis son masque anti-fumée et il entre dans la le bâtiment en feu. Tout est si sombre, il n'y voit pas grand chose et son équipe le suit de près. Il leur fait signe de ressortir immédiatement. "Il faut ventiler par le haut, allez-y, je vais m'occuper de secourir les victimes à l'intérieur avec Jason et Summers." Puis il repart dans les flammes, cherchant qui sauver, où sont passés les gens. Et là, rien ne va plus, il sent de la chaleur dans tout son corps, se retrouvant au sol à cause d'un plafond effondré. Ty se réveille quelques minutes plus tard, il n'a rien pu faire pour cette intervention, il se doit d'accompagner les victimes aux urgences, profitant par la même occasion de se faire ausculter par un médecin ou une infirmière.

Arrivant aux urgences, il marche vite, en compagnie de Jason qui s'inquiète pour son lieutenant. Ty laisse le patient aux médecins, marchant vite pour trouver quelqu'un pour se faire soigner afin de rassurer son coéquipier. Soudainement, sans la voir arriver, Noélia lui fonce dessus, il la reconnait sans même baisser les yeux, ses cheveux... Ce sont les siens. "Noé..." Ça fait un moment qu'il ne l'a pas appelé comme ça, il la regarde en respirant doucement, la fumée dans ses poumons se fait ressentir. "Vous êtes infirmière ?" Demanda Jason. "Mon lieutenant doit se faire ausculter ! Vous pouvez ?" Il est lourd ce Jason. Ty regarde Noélia, lui montrant que tout va bien mais il n'a pas le choix, Sandro, le capitaine et qui plus est, son meilleur ami, veut qu'il se fasse ausculter pour voir que tout va bien. "Laisse tomber Jason, c'est bon, retourne là bas, elle s'occupe de moi." Jason reste planté là. Ty le regarde et lui fait un signe de tête, lui disant de partir.

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noélia & ty ❥ le coup du hasard.

Il n’y a pas de jours plus calmes aux urgences ; tous les jours les patients regorgent dans les couloirs du service en attente d’une prise en charge. Néanmoins, ce que j’aime dans ce métier c’est que chaque poste est différent : aucun jour ne se ressemble, ils sont tous différents, même si dans l’ensemble, le travail reste le même. Vous voyez tous les jours de nouvelles têtes, le contact avec les patients est différent d’une personne à l’autre et chaque relation de confiance que l’on crée avec un patient est unique. Pourtant, je ne peux pas le cacher, il m’arrive parfois d’en avoir marre et de vouloir tout arrêter : la charge de travail, les contraintes, les horaires à n’en plus finir… Tous ces inconvénients qui font qu’il y a des jours où je n’ai pas spécialement envie de sortir de mon lit. Toutefois, il suffit qu’une famille me remercie pour ce que j’ai fait pour leur proche ou du sourire d’un enfant qui va mieux pour oublier rapidement tous ces points négatifs. Encore aujourd’hui, je prends à cœur de rassurer la famille de mon patient qui craint le pire : peu importe le temps que cela prendra, l’accompagnement de l’entourage fait aussi partie de mon travail. La seule chose que je ne ferai pas, c’est de leur communiquer des informations sur l’état médical de cet homme : je ne suis pas médecin et même si l’urgentiste ne semble pas avoir envie de prendre le temps de le faire, il n’aura pas d’autres choix. Après de longues minutes, nous ressortons du bureau : la famille de mon patient semble plus apaisée, même s’ils n’en restent pas moins inquiets.

Retournant à mon poste, je constate qu’une troupe de médecins et d’infirmiers se pressent dans un box afin de prendre en soins un patient avec de multiples contusions et au corps partiellement brûlés. Selon moi, il n’y a rien de pire que le feu… Rien que d’y penser, j’en frissonne. Néanmoins, je n’ai pas le temps de m’attarder la dessus. Continuant mon chemin, l’appel téléphonique que je viens de recevoir du médecin, m’empêche de regarder devant moi, bousculant au passage une personne. Confuse et désolée, je m’empresse de m’excuser avant de remarquer que la personne en question n’est autre que Ty. D’abord surprise, je reprends rapidement mes esprits, m’excusant à nouveau pour cette bousculade. N’ayant guère le temps d’ajouter quoi que ce soit, un coéquipier du jeune homme nous rejoint, me demandant si je suis infirmière. Hochant la tête, je réponds simplement. « Oui, je suis inf… » Ecarquillant les yeux, je ne peux finir ma phrase, que l’homme reprend rapidement la rapide, me demandant d’ausculter le jeune Dexter. Tournant la tête vers le jeune homme, je le regarde un peu intriguée, me demandant ce qu’il se passe. « Oui, oui, bien sûr. » J’ai beau lui avoir confirmé que je pouvais prendre le pompier en charge, l’homme ne semble pas vouloir nous quitter, restant planté à nos côtés. Finalement, il finit par nous laisser lorsque Ty lui fait signe de partir. Haussant les épaules, sans réellement comprendre, je fais signe à mon ex-fiancé de me suivre. « Suis moi, je vais regarder tout ça. » Entrant dans un box libre, je lui montre la table de soin où il peut s’assoir. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » demandais-je en sortant un nouveau dossier avant de retourner auprès de Ty.

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Ty avait bien l'habitude de s'occuper des nouveaux membres de la caserne. A vrai dire, tout le monde pensait qu'il était le plus apte à aider les autres, puisqu'il était déjà le plus responsable de la caserne, car même les plus vieux n'étaient pas totalement sur d'eux dans les conseils à donner aux novices. Ty comprenait bien qu'il était difficile pour eux de rester calme dans ce genre de situations où les novices enchainaient les idioties. C'était le cas de Jason qui bizarrement, vouait une admiration pour son lieutenant. En général, il le suivait partout où il allait, demandait à faire ses gardes avec Ty à chaque fois -pour ne pas dire tout le temps- et il était tellement fan de son lieutenant qu'il ne pouvait pas se passer une minute de lui. Parfois, Ty avait l'impression qu'il était homosexuel et qu'il avait des vues sur lui mais il essayait de se résonner en pensant qu'il était peut être paranoïaque et qu'il était simplement heureux de faire partie de cette caserne avec tous ses collègues, et Ty bien évidemment. Alors, lorsqu'il se retrouva à faire la conversation à Noélia, en étant totalement paniqué, Ty se demanda s'il était tout à fait net en fin de compte. Noélia fût réellement surprise par l'attitude de Jason et elle écarquilla les yeux lorsqu'il lui coupa la parole pour reprendre sur son long refrain. Quel boulet. "Merci Madame." Dit-il, le sourire aux lèvres, gardant tout de même une mine inquiète pour son lieutenant.

Puis vu que d'un signe de tête Ty l'envoya aller voir ailleurs s'il y était, Jason s’exécuta et partit immédiatement, avec une mine assez déconcertée, comme s'il était terriblement triste. Noélia lui fit signe de le suivre et le lui demanda, donc il la suivit de près jusqu'à ce qu'elle la fasse rentrer dans un box. Ty n'avait rien de bien grave, il n'allait pas mourir mais depuis qu'il avait été dans le coma quatre ans plus tôt, son capitaine s'inquiétait et le forçait à passer des tas d'examens. Il s'installa donc, s'asseyant directement sur le brancard présent dans le box, et il la regarda sortir un dossier, prête à l'examiner. "Disons qu'un plafond s'est effondré, et bien sur c'est sur moi qu'il est tombé." Dit-il, avec un sourire amusé. La malchance le suivait partout, ça le faisait rire à force, comme s'il devait retrouver Noélia, comme auparavant, lors de leur rencontre. "Mais je vais bien, je me sens en pleine santé, crois moi." Ajouta-t-il en haussant les épaules.

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noélia & ty ❥ le coup du hasard.

Je n’ai encore jamais vu le collègue de Ty’, mais il semblerait que ce jeune homme soit inquiet pour l’état de santé de son lieutenant. C’est bien de pouvoir compter sur le soutien de ses coéquipiers et de voir à quel point, ils sont inquiets pour vous, mais à ce point… Si je ne connaissais pas aussi bien le jeune Dexter, je dirai que tout cela est assez ambigu, enfin en tout cas venant de ce Jason. J’ai beau lui assurer de prendre en charge le pompier, il ne nous quitte pas d’une semelle, avant que Ty ne lui fasse signe de quitter les lieux. Regardant cette scène, j’arque un sourcil, ne comprenant pas vraiment toute la situation. Bon bref, passons à autre chose. Afin de pouvoir faire le point sur l’état de Ty’, je l’emmène dans un box libre des urgences. Il n’y a pas à dire, c’est bien plus calme ici. Refermant la porte derrière nous, je prends un dossier dans le tiroir sous la paillasse et m’attarde sur ce qu’il s’est passé pour que le jeune homme atterrisse ici. En écoutant qu’il s’est pris un plafond sur lui, j’écarquille les yeux, notant toutes ces informations dans le dossier. « Un plafond ?! » Le jeune Dexter a le don pour attirer les catastrophes ; la première fois que je l’ai vu, une bonbonne de gaz avait explosé dans la banlieue de San Diego et le pompier avait été pris dans l’explosion. Aujourd’hui, c’est un plafond qui lui tombe dessus : autant dire, qu’il n’a pas vraiment de chance. Pourtant cela ne semble pas l’inquiéter d’après le sourire que je vois sur son visage. Il est vrai qu’au premier regard, on ne se douterait pas qu’il vient de se faire « écraser » par un plafond : il est conscient, lucide, clair dans ses propos… Chose qu’il confirme en ajoutant qu’il se sent en pleine santé. Le regard, je me pince les lèvres tout en haussant les épaules : il se sent peut-être en pleine forme, mais je préfère contrôler que cela est réellement le cas. « On va quand même s’assurer que tout va bien, surtout avec tes antécédents. » dis-je en souriant doucement.

Autant ne pas prendre de risque, il a quand même déjà passé plusieurs mois dans le coma. « Alors, est-ce-que tu as perdu connaissance lorsque le plafond est tombé ? » Savoir s’il est tombé dans les pommes ou non est un élément essentiel, surtout après un tel choc. « Tu as des douleurs ? Mal dans la nuque ? Des maux de tête ? Des nausées ? » Oui, lorsque l’on est infirmière, on fait passer un véritable interrogatoire à ses patients. Pire qu’un flic. « Tu peux retirer le haut de ton uniforme ? J’vais regarder s’il n’y a pas des contusions ou des plaies à désinfecter et prendre tes constantes. » lui demandais-je tout en tournant les talons afin de poser le dossier sur le plan de travail et de prendre tout le matériel nécessaire pour prendre sa tension, son rythme cardiaque et sa saturation en oxygène. En me retournant vers Ty’, son torse est dénudé : restant muette un court instant, je reprends rapidement mes esprits et avance vers lui pour continuer mon bilan.

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» Tromperies+Menteries= Un coup de pied dans le derrière

« Le coup du hasard. » Ty.

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