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 (nora) is this the place we used to love.

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MessageSujet: (nora) is this the place we used to love.   (nora) is this the place we used to love. EmptyMer 29 Jan - 17:06

nora & sandro
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✼ ✼ ✼

Il allait falloir se rendre à l'évidence, une sortie de groupe sans un seul bobo ou une seule crise de larme n'était pas une véritable sortie, surtout avec des enfants de cette tranche d'âge. Pas que je m'en plaigne, tu sais comme j'adorais trimballer ses gosses pour les aérer un peu le week-end, et preuve en était que lorsqu'il avait fallu répartir les accompagnateurs entre les deux groupes, les petits allant au zoo tandis que les plus grands iraient faire de la plongée, je n'avais pas eu besoin de réfléchir longtemps avant de choisir mon camp. Et tant pis si cela signifiait de devoir passer mon temps à courir partout pour empêcher ces garnements de s'éparpiller, à répéter de ne pas courir dans les allées et à sécher les larmes de l'un ou de l'autre en cas de bobo ou de contrariété. Par chance, les enfants séchaient généralement leurs larmes aussi vite que la pluie pouvait céder sa place au soleil, et un peu d'eau oxygénée, un pansement et un bisou magique plus tard sa chute sur le gravier face à l'enclos des bisons ne semblait plus être qu'un mauvais souvenir dans l'esprit de Leah. Elle avait même fini par lâcher ma main pour retourner se faufiler entre les autres tandis que nous approchions de l'enclos des koalas ... Je crois que nous avions évité de peu l'incident diplomatique. La visite avait continué sans encombre, passant d'un animal et d'une allée à l'autre, parfois non sans mal tant certains animaux fascinaient les enfants (et pas qu'eux, je vais te dire) tandis que je discutais gentiment avec les deux autres accompagnateurs de mon groupe ; Un type entre deux âges et à la barbe grisonnante qui me rappelait un peu un de mes instructeurs au début de ma formation de pompier, et une étudiante en droit de l'environnement débarquée de son Écosse natale il y avait quelques mois. J'aurais préféré Isîs, pourtant, je ne vais pas te le cacher ... Pas que je n'appréciais pas les deux autres, mais j'aurais préféré voilà tout. Malheureusement son entraîneur semblait être tout le temps sur son dos ces derniers temps, et elle avait le plus grand mal à se libérer. Je suis sûr que si elle avait été là aurait ri elle aussi, en écoutant Dylan commenter la manière de courir des autruches à celle de sa voisine du dessous, toujours en retard le matin et incapable de rejoindre son arrêt de bus autrement qu'en courant à toutes jambes. L'après-midi était finalement déjà bien avancée, aussi avions nous fini par décider de laisser les enfants s'amuser un peu sur l'aire de jeux du zoo avant de rentrer (technique aussi lâche qu'efficace pour les fatiguer au maximum et être certain d'entendre une mouche voler dans le bus du retour, je te l'accorde). Bref, l'occasion de se poser un peu et de souffler, parce que tu n'imagines pas comme une visite au zoo pouvait être épuisant avec des gamins de cet âge, j'étais presque plus fatigué qu'après une vacation à la caserne, je t'assure. Jusqu'à ce que ... « Je retrouve plus monsieur Lioooon ... » C'était trop beau pour durer plus de cinq minutes. Et parce que le menton qui tremblait et les yeux qui brillaient annonçaient un gros chagrin en perspective il avait bien fallu que l'un de nous trois se dévoue pour partir à la recherche du doudou perdu, après avoir obtenu de la fillette qu'il était quelque part entre l'enclot des loups et celui des antilopes ... Je te laisse deviner qui avait hérité de cette tâche. Le regard balayant le sol des allées j'avais donc rebroussé chemin, hésitant un instant à un croisement avant de contourner l'étang des flamands roses, tout en me demandant quelle excuse on pouvait bien donner une à une gamine de cinq ans qui devrait rentrer chez elle sans son doudou. Je marchais, je marchais ... Et j'en oubliais totalement de regarder devant moi, tant et si bien que ce qui devait arriver arriva : collision frontale avec quelqu'un qui n'avait rien demandé. « Et m ... Pardon, je suis désolé, je regardais pas devant moi ... » Ça c'était une évidence, et pas vraiment une excuse soit dit en passant. Machinalement je m'étais baissé pour ramasser le sac à dos que j'avais fait tomber dans ma maladresse, et l'avait tendu à son ou sa propriétaire ... Avant d'écarquiller les yeux en découvrant son visage. Je m'étais retrouvé tellement pris au dépourvu que j'étais resté sans voix, ce qui tu en conviendras ne m'arrive que rarement, et si le soleil avait tapé un peu plus fort aujourd'hui j'aurais presque pu croire à une hallucination pour cause d'insolation. « Nora ... ? » avais-je pourtant fini par prononcer presque avec hésitation, quand pourtant il ne s'agissait que d'une question purement rhétorique. Bien évidemment que c'était elle, il n'y avait pas le moindre doute possible ... Je venais ni plus ni moins de me prendre dix ans dans la gueule, excusez du peu. J'en avais complètement oublié monsieur Lion, d'ailleurs.

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MessageSujet: Re: (nora) is this the place we used to love.   (nora) is this the place we used to love. EmptyJeu 30 Jan - 17:31

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Sandro & Nora





Le soleil brillait ce matin, je l'avais su au moment même où mes yeux s'étaient ouverts. Notre appartement étaient bien placé, James avait tenu à en avoir un plein soleil et nous le payons chaque jour à cause d'un store qui laisse entrer quelques rayons même si je dois avouer que je trouve cela agréable comme réveil. Le bruit de la douche se faisait entendre au loin et je sentais déjà l'odeur du café qui arrivait de la cuisine, je décidais alors de m'y rendre, jetant un coup d'oeil à l'heure, je réalisais que nous étions en avance alors comme à chaque fois, je craquais. Sortant les oeufs, et tout ce qu'il me fallait je me lançais dans la préparation de pancakes pendant que James se préparait. Nous prenions ensuite notre petit déjeuner ensemble et il rangeait le tout pendant que je prenais la salle de bain. Un planning parfait, n'est-ce pas ? C'était notre routine depuis une année maintenant, avant tout était différent, ce n'était pas le même cadre de vie. Mais mes rêves m'avaient fait rentrer au pays, dans mon pays : la Californie. San Diego, je n'y avais jamais mis les pieds avant l'année dernière et aujourd'hui c'était chez moi et pour rien au monde, je ne repartirais, enfin pour le moment. Personne ne peut vraiment savoir quand mon envie de partir à l'aventure reprendra le dessus. Un dernier coup d'oeil dans le miroir, ma mallette et mon sac à main répartis dans chacune de mes mains et me voilà prête pour commencer ma journée de travail. Comme chaque jour, James me déposait à l'entrée du zoo et je déposais sur ses lèvres un simple baiser. Je passais par la suite voir mes bêtes avant de me rendre dans la salle qui était le mienne. J'adorais cela et c'était le meilleur moyen de m'assurer que tout mon petit monde allait bien. Je regardais les cages, je les regardaient évoluer dans leur milieu. Ils n'étaient surement pas aussi heureux que des animaux sauvages mais dans la savane aucun d'eux n'auraient pu survivre. Ils sont nourris par l'homme, presque apprivoisée par celui-ci. Ce sont de gros nounours, les miens. Et oui, je sais, je devrais être la vétérinaire sérieuse mais à chaque fois que je me retrouve devant la cage du lion ou celle des tigres, j'ai l'impression d'avoir de nouveau dix ans. D'être une enfant attirée par la magie de la nature, comme je l'étais dans le passé, comme je l'ai toujours été.

La délicatesse du tigre, la grâce du lion, j'admirais cela sans me rendre vraiment compte du temps qui passait. Je regardais, j'admirais et subitement ma tête se secoua légèrement pour me sortir de mes pensées. L'heure tournait et je n'étais surement pas payée pour flâner dans les allées du zoo, je me lança donc dans une marche assez rapide pour rejoindre le bâtiment réservé aux différents vétérinaires. Bien entendu, la maladroite que je suis n'avait pas fait attention à l'endroit où elle marchait dans l'allée et venait de rentrer à quelqu'un qui à l'entendre parler n'était pas beaucoup plus concentré sur ses pas. J'en avait lâchée ma mallette mais surtout je ne savais pas si la raison de ce lâchement était dû à la collision ou à la voix que je venais d'entendre. Tout était passée tellement vite, quelques secondes seulement. Suffisamment de secondes pour que je ne sache pas quoi faire, ni quoi dire. Je ne disais rien, je restais figé sans parler en entendant cette voix. Une voix qui m'avait remonté le moral des milliers de fois, une voix que j'entendais à une époque tous les jours, tout le temps, une voix pleines de charme que les années n'avaient pas changés. Une fois de plus, je sortis de mes pensées, de mes souvenirs pour découvrir un visage qui avait certes vieillit mais dont je reconnaissais chaque trait. « Sandro ! » Un sourire s'étirait sur mon visage, j'étais contente de le revoir. Je ne pensais pas que cela m'arriverai un jour, sauf peut être si je me décidais à retourner voir mon père mais pour tout vous dire, un coup de téléphone de temps à autre me suffit largement comme rapport avec lui. Je ne savais pas vraiment quoi faire, le prendre dans les bras et lui faire la bise ou simplement lui parler comme-ci nous nous étions croisés dernièrement ? Je décidais alors je jouer la simplicité. Après tout la dernière fois que nous nous étions vus nous n'étions que de jeunes adultes, sa vie comme la mienne avait surement changée depuis cette époque. « Comment tu vas ? Qu'est-ce que tu deviens ? » J'avais des milliers de questions de tête mais bien sur je ne pouvais pas toutes les poser en même temps.
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MessageSujet: Re: (nora) is this the place we used to love.   (nora) is this the place we used to love. EmptyVen 31 Jan - 3:53

nora & sandro
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Je t'avais déjà parlé de ce que je considérais comme mes "deux vies" et du fait qu'elles n'avaient qu'à de très rares moments eu l'occasion de se mélanger. Toujours lorsqu'il était question de mon père à vrai dire. Et c'est vrai j'avais tout fait pour séparer ma vie d'avant, celle de l'adolescent un peu paumé et qui s'ennuyait à mourir dans sa banlieue de Costa Mesa, et celle de l'homme indépendant et sûr et certain de la façon dont il gérait sa vie que j'avais réussi à devenir en m'installant à San Diego. Tu te souviens, à quel point choisir San Diego avait tenu à presque rien ? A taper dans google "californie + plage + surf + pompier" en me disant que si ça se trouve je trouverais quelque chose de cool, et à me dire que San Diego ce n'était pas si loin et en même temps cela semblait être une autre planète. Appelle ça de la chance ou du hasard, mais s'il y avait bien une chose que je ne regrettais pas c'était ma venue ici ... J'avais l'impression de mourir d'ennui à Costa Mesa, d'être ce genre de type sans avenir qui tournait en rond dans une cage trop petite pour lui, et c'était insupportable. Je n'avais plus vraiment de connaissances là-bas, plus de famille, plus d'amis avec qui j'ai gardé contact ... tout juste de vieilles connaissances avec qui partager un verre quand deux ou trois fois par an je retournais m'échouer là-bas le temps d'un week-end ou de quelques jours, comme un vieillard cherchant à renouer avec un passé dont il avait été depuis longtemps dépossédé. Je te laisse donc imaginer l'effet que pouvait me faire le fait de me retrouver face à Nora, pratiquement dix ans après que nos chemins se soient séparés ; C'était comme si l'espace d'un instant j'étais redevenu un adolescent. Et je ne saurais te dire si c'était une sensation agréable ou désagréable ... je crois que la seconde solution était la plus plausible. Je ne reniais pas ce que j'avais été, mais j'étais bien content d'avoir évolué depuis cette époque. « Sandro ! » C'était fou, une décennie avait passé et pourtant lorsqu'elle prononçait mon prénom cela sonnait toujours de la même façon. L'illusion était presque parfaite, à la différence près que de lycéens nous étions devenus des adultes. Comment se comportait-on avec quelqu'un que l'on avait pas vu depuis dix ans ? Quelqu'un que l'on avait aimé comme j'étais certain de l'avoir aimé elle, mais dont on n'avait pas eu de nouvelle depuis pratiquement une décennie ? J'étais certain que s'il avait été à ma place Jax aurait trouvé une façon de gérer cette situation, parce que c'était lui le cérébral entre nous deux ... Tandis que moi je restais simplement là, les bras ballants, comme un imbécile. Volontairement ou non heureusement Nora avait fini par me sortir de cette situation en reprenant sur le ton de la conversation, une fois la surprise passée « Comment tu vas ? Qu'est-ce que tu deviens ? » En définitive elle m'enlevait pratiquement les mots de la bouche, car ces questions je me les posais justement à son sujet. Mais soit, elle avait demandé la première et elle serait donc la première à avoir une réponse ... Mon attention toutefois avait rapidement été retenue par la veste aux couleurs du Zoo et le nom de famille brodé sur sa poitrine : le sien. « Ça va je ... tu travailles ici ? » Oui bon, je n'avais pas pu m'empêcher de poser ma question finalement, mais il faut dire que j'avais tellement de foi visité ce zoo que cela me paraissait quand même énorme qu'elle travaille ici et que je n'ai l'occasion de l'apprendre que maintenant. Peut-être que c'était récent ? Ou peut-être que nous avions un trop mauvais timing pour nous être croisés avant. « J'ai croisé ton père de loin y'a quoi, un an ? Je savais pas que tu étais revenue vivre dans le coin. » Et par dans le coin je voulais dire en Californie, cela allait de soit. Je ne sais pas trop pourquoi je m'étais senti obligé de préciser que j'avais revu son père l'an dernier d'ailleurs, je veux dire, cela n'avait aucun intérêt comme information, et ce n'était même pas comme si lui et moi avions parlé ou quoi que ce soit, je l'avais simplement aperçu au détour d'un rayon à Wallmart ... Je crois qu'il m'avait reconnu, puisque nous avions échangé un vague signe de tête avant de nous replonger dans nos courses respectives. Ce n'était pas comme si je remettais les pieds à Costa Mesa souvent de toute façon, y'avait une chance sur mille que cela se produise ... Mais je me souvenais m'être posé un instant devant le volant de ma voiture, en me demandant d'un air un peu absent ce qu'avait bien pu devenir Nora, depuis tout ce temps. Je ne pensais simplement pas que l'année suivante je me retrouverais nez à nez avec la réponse à ma question, du moins en quelque sorte. Avec tout ça en tout cas, j'avais plus ou moins occulté ses questions, sans même m'en rendre compte.

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MessageSujet: Re: (nora) is this the place we used to love.   (nora) is this the place we used to love. EmptyVen 31 Jan - 15:39

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Sandro & Nora





Sandro Salinas. Le garçon pour qui j'avais versé le plus de larmes durant mon existence et surement le seul que je n'ai jamais aimé, à part James bien sur. Rassurez-vous, je ne suis pas une sainte non plus, j'ai eu plus de deux hommes dans ma vie mais ces deux-là étaient les seuls qui avaient marqués ma vie. Et pourtant tout les opposaient, comme tout opposait la Nora adolescente et pleines de rêves de la Nora plus réfléchis d'aujourd'hui. A l'époque, je n'avais pas de responsabilité, je vivais d'amour, d'eau fraîche et de mes rêves, tout me semblait possible à atteindre. Aujourd'hui, j'ai un travail dont mon absence serait incomprise, un petit ami avec un emploi du temps, une vie d'adulte quoi. Mais cela n'empêchait pas que j'étais plutôt contente de le revoir, il m'était arrivé de me demander ce qu'il était devenu, si il était toujours à la Costa où nous avions grandis. Si il avait réaliser ses rêves, si il était marié, père, bref les questions que tout le monde se pose sur les acteurs de son passé. Et okey, je l'avoue, je suis déjà de nature curieuse. Il faut dire aussi que je suis nulle pour briser les silences. Je suis sur que vous connaissez cela, vous savez ses longs silences qui s'installent discrètement mais qui nous dépasse à chaque fois, ceux que l'on ne réussit que rarement à briser. En général, ils apparaissent quand les gens sont mal à l'aise et nous l'étions, enfin je l'étais mais ce n'était pas une raison suffisante. Les années qui étaient passés. Oui, nous avions été ensemble, oui c'était géniale et oui cela n'a pas duré mais ce n'était pas un massacre. Mon coeur à été brisé quand nous nous sommes quittés mais les relations à distance n'était pas pour nous, on se faisaient plus de mal qu'autre chose. Alors oui, j'ai souffert de le perdre mais je ne l'ai pas perdue à cause d'une infidélité ou de disparition subite, l'un comme l'autre l'avons toujours su. Quand nous avions 17 ans, au fond de nous on le savaient,on avaient des rêves à réaliser, des expériences de la vie à faire ensemble. Et même si on étaient complémentaires, nos différences étaient également présente. Alors on le savais, sans jamais l'avouer, une partie de nous savait que notre histoire ne serait surement pas éternelle, c'était la vie et dans la vie, rien n'est éternelle. Tout cela pour se dire que finalement, un silence gênant n'avait pas sa place ici selon moi, alors il fallait que je le brise. autant le faire avec les questions qui envahissaient ma tête et me brûlais les lèvres. Il semblait partir pour me répondre, bien partie même mais finalement je n'eu le droit qu'a une seule information avant qu'une question ne me soit poser. Mais il allait bien, enfin c'était ce qu'il venait de me dire, simple question de politesse ou simple envie de ne pas s'étendre sur ses éventuelles problèmes ? Je l'ignore mais il semble bien portant, en forme alors je le crois. Sa question me fit sourire et baisser légèrement la tête comme je le faisais toujours en direction de mon badge. « Non c'est pour avoir une entrée gratuite. » Je souriais puis repris rapidement la suite de mes paroles. « Je rigole, je suis la vétérinaire responsable des félins. » Lentement le sujet dériva sur mon père, je dois avouer que je ne savais pas vraiment pourquoi, surement histoire de faire la discussion. Alors comme cela Sandro avait eu l'occasion de croiser mon père, il en avait eu de la chance, je crois qu'en une année, je ne l'ai croisé moi aussi qu'une seule fois, le jour de mon déménagement en ville. Depuis c'est téléphone power entre lui et moi. Mais les relations avec mon père n'ont jamais été simple. « Y'a une année un peu près que je suis ici. Et toi alors, je t'imaginais en train de surfer sur les plages de LA. » Le surf nous avaient rapprochés à l'époque, c'est cliché mais j'adorais cela. Pourtant quand on y pense, la dernière fois que j'ai touché une planche est plutôt lointaine .. l'université je crois. Il faut dire que l'Afrique n'a pas réputée pour ses plages et ses surfeurs, ils ont des problèmes bien plus grave.
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MessageSujet: Re: (nora) is this the place we used to love.   (nora) is this the place we used to love. EmptyDim 2 Fév - 22:26

nora & sandro
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La plupart des gens te diront que s'ils se souviennent si bien de leur premier amour c'est avant tout parce qu'ils se souviennent d'à quel point ça peut faire mal, un cœur brisé, particulièrement la première fois. Pourtant cela n'a jamais été ce que j'ai retenu de ma relation avec Nora, la fin ... J'veux dire, je ne vais pas non plus te mentir je ne faisais pas le malin lorsque j'avais raccroché le téléphone, après notre dernière conversation. Je me souviens même très bien d'avoir sauté dans ma caisse à peine le téléphone raccroché, comme pour éviter de penser à ce qui venait de se passer et à ce que cela signifiait, d'avoir roulé sans réfléchir jusqu'à Huntington Beach, d'avoir garé ma voiture sur le parking du Mexican Cafe où je travaillais comme barman depuis la fin du lycée ... Et d'avoir couru jusqu'à l'eau où j'avais nagé, pratiquement jusqu'à l'épuisement. Jusqu'à ce que la nuit commence à tomber et que Joey, mon collègue de l'époque, ne vienne me balancer une serviette pour me sécher une fois sortit de l'eau et me dire qu'un Irish Coffee m'attendait sagement sur le comptoir du bar ... Ouais, c'était à l'époque où je buvais encore un peu d'alcool, de temps en temps. Il n'était pas con Joey, il n'était pas très causant mais il avait l’œil. Je crois qu'il avait compris que j'avais juste besoin de penser à autre chose ce jour-là, et même moi je savais que c'était l'affaire de quelques jours, le temps de digérer ce qui de toute façon se tramait déjà depuis un moment. Ce n'était pas comme si je ne l'avais pas toujours su, que Nora s'en irait, et que nous finirions par prendre des chemins opposés ... Ça ne voulait pas dire que nous n'avions pas été heureux, pendant un temps. Moi en tout cas je l'avais été, et c'était de cette période là que je gardais des souvenirs. Et c'était ces images là qui se télescopaient maintenant avec l'adulte que j'avais en face de moi. Tu vas trouver ça stupide, mais je crois qu'une partie de moi avait occulté que si j'avais vieilli les autres aussi, et que si c'était le cas dans ma tête, dans la réalité Nora n'avait pas pu rester éternellement l'adolescente qu'elle était dans mes souvenirs ... « Non c'est pour avoir une entrée gratuite. » m'avait-elle en tout cas répondu d'un ton amusé lorsque j'avais hasardé en demandant si elle travaillait ici. Cela semblait plutôt flagrant en fin de compte, d'où la plaisanterie, et souriant d'un air amusé j'avais cependant attendu qu'elle confirme « Je rigole, je suis la vétérinaire responsable des félins. » Mon air d'abord étonné s'était rapidement mué en un sourire sincère. Elle avait donc réussi à faire ce qu'elle avait toujours souhaité faire ... et ça me rendait doublement heureux, dans un certain sens. Qu'elle fasse quelque chose qui devait certainement la rendre heureuse d'une part, parce que c'était quelque chose que l'on souhaitait forcément au fond, que les personnes qui comptaient ou avaient compté pour nous soient heureuses. Et d'autres part parce que cela me donnait une bonne fois pour toute l'impression que j'avais fait ce qu'il fallait, en la laissant partir ... Parce que tu n'imagines pas comme j'avais hésité, parfois, à être égoïste et à lui demander de rester. Elle ne l'aurait sans doute pas fait, de toute façon, mais si elle l'avait fait je m'en serais probablement voulu toute ma vie, et avec raison. « Y'a une année un peu près que je suis ici. Et toi alors, je t'imaginais en train de surfer sur les plages de LA. » J'avais laissé échapper un léger rire. Il est vrai qu'avec le temps que j'avais passé - et passait toujours - sur une planche de surf c'était une description somme toute assez véridique ... Mais s'amuser dans les vagues à longueur de journée n'aidait cependant pas à payer ses factures, et il était arrivé un moment où lassé de mon job de barman et bien décidé à ne pas faire ce métier éternellement, j'avais du trouver un véritable sens à ma vie. Une vocation. « On a de très belles plages ici aussi ... et j'avais besoin de changer un peu d'air. » Parce que Costa Mesa et le reste du comté d'orange ce n'était rien de plus que la banlieue de Los Angeles au fond, et ce n'était pas assez loin pour espérer changer de paysage comme j'avais souhaité le faire. Quitter Costa Mesa j'en avais longtemps, et si jamais je ne l'aurais fait tant que ma grand-mère était toujours de ce monde, quand bien même dans une institution proche, à sa mort plus rien ne m'avait retenu en ville et je n'avais pas mis longtemps à prendre le large. « J'suis arrivé y'a six ans, j'avais envoyé une candidature au fire department et j'ai été retenu alors du coup ... » Du coup je l'avais trouvé, ma vocation. Par hasard ou presque, mais sans le moindre regret et même en m'estimant chanceux d'avoir trouvé ... Y'avait tellement de gens qui regrettaient leurs choix ou auraient aimé faire autre chose que ce qu'ils faisaient. « Je suis vraiment content pour toi en tout cas, que tu aies réussi à faire ce que tu voulais. » J'y avais toujours cru de toute façon, qu'avec sa volonté et sa motivation elle parviendrait à ses fins, mais cela faisait plaisir d'en avoir la confirmation, et même la preuve vivante sous les yeux. Et en parlant de félins ... « Oh mince, monsieur Lion ! » Je m'étais exclamé cela sans réfléchir, mais il est vrai que j'avais été tellement pris au dépourvu que j'avais momentanément oublié cette histoire de peluche, qu'il allait bien falloir que je retrouve. Ce n'était même pas simplement que j'espérais la retrouver, il FALLAIT que je la retrouve ... Sinon j'imaginais déjà les cris, les larmes et le cœur brisé de cette pauvre Lily. D'un autre côté Nora allait certainement me prendre pour un cinglé qui à force de jouer les pompiers avait eu le cerveau attaqué par le trop plein de fumée inhalée. « C'est ... j'étais à la recherche d'une peluche, un lionceau. C'est pour ça que je regardais pas devant moi, il devrait être quelque part ... près des antilopes ? » Pas très loin d'ici, donc, du moins me semblait-il. Mais j'avais tellement visité ce zoo que j'étais pratiquement sûr de moi.

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