Tout se bouscule dans ma tête. Normal vous allez me dire, je viens de mettre un bon petit rail de poudre dans mon joli petit pif. Je finis avec du sang partout. Ah, c'est moche de saigner du nez quand on abuse trop des bonnes choses! C'est pas grave, ça me fait marrer. Je plane, je me sens fort. Invincible. Y'a personne chez moi ce soir. J'attends personne. Je me prenais une petite soirée pour moi, ça me changeait. J'allais pas penser à Alma, j'allais pas penser au bébé. A part cette fois. Et merde, je fais qu'y penser maintenant. Vite, je me reprends un petit remontant. C'est reparti! J'ai envie de sauter partout. Je m'écroule dans le canapé. Sympa ce canapé, j'y ai vécu des trucs chouettes. Des bons comme des mauvais trips. Des bons comme des mauvais coups. Des bons comme des mauvais plateaux repas devant la télé... Euh comment ça je divague? Tiens, j'ai la dalle maintenant. Je mets de la musique, quelque chose qui retourne la baraque. Les Sex Pistols. Bien fort. Je veux juste que mes voisins viennent sonner, chialer que leur gosse doit dormir et leur rire au nez. Ouais, c'est le genre de trucs qui me plait. Je me mets à danser tout en cherchant quelque chose à manger dans le frigo. Rien. Bah tiens. J'ai encore du oublier de faire les courses moi... Je finis par regarder dans le congélateur et j'y trouve par je ne sais quel miracle une glace. Du sucre, exactement ce qu'il me fallait! Je soupire de bonheur, me sors une petite cuillère et l'attaque. Je m'assois pour se faire sur un des plans de travail de la cuisine, je continue de me dandiner en rythme. Je jette un regard à travers la fenêtre, il pleut des cordes. C'est là que ça sonne. Chouette, mes voisins! Je me marre d'avance, prends ma glace pour aller ouvrir. Ça, c'est pas mes voisins. C'est Charlie. Qu'est-ce qu'elle fout là? Elle est trempée en plus. Y'a une piscine ici? Ah non, c'est vrai... La pluie dehors. Je m'habille de mon plus beau sourire, referme à moitié la porte. « Si tu veux te réfugier ici, c'est mort. » Je rigole à nouveau, elle devait vraiment être désespérée pour être là. Moi, j'étais complètement défoncé. Le QI d'une huitre là. Je reste planté devant elle, je me remets même à manger ma glace. Je la laisserais sûrement rentrer, ouais. Enfin, si elle me supplie quoi.

Je sortais à peine de l'université qu'il se mit à pleuvoir. Je soupirai, observai un moment le paysage morose avant de me décider à mettre ma capuche. Je tâtai mon dos et poussai un juron après m'être rendue compte que je n'en avais tout simplement pas. Génial. Après avoir descendu les marches du bâtiment, j'enfonçai mes mains dans mes poches et marchai d'un pas rapide en direction de mon appartement. Les gouttes de pluie s'écrasaient avec violence sur mon visage et le vent glacial faisait virevolter mes cheveux en tout sens. Mon appartement était encore à un quart d'heure à pieds, j'avais intérêt à me trouver un abri avant d'attraper le sida ou que sais-je encore. Je m'arrêtai devant le rue où se trouvait l'appartement de Clyde et ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire. Il était temps que j'aie rendre visite à mon brunet préféré et j'en profiterai également pour attendre que le temps ne se calme. Je trottinai jusqu'à chez lui, me faufilai par la porte alors qu'un résident était en train de rentrer et montai les escaliers deux par deux. Arrivée devant son perron, j'arrangeai vite fait mes cheveux et appuyai sur la sonnette. Clyde ne tarda pas à ouvrir la porte, un pot de glace à la main et les yeux injectés de sang. Il s'était encore amusé sans moi ?  J'eus à peine le temps de le saluer que déjà il me foutait à la porte alors que j'étais toujours à l'extérieur de chez lui. « Et ben, quelle galanterie, » soufflai-je en plantant mon regard dans le sien. Même en étant défoncé, Clyde restait extraordinairement sexy. Je poussai un léger soupir et m'avançai vers lui en posant ma main sur son torse. « Tu ne vas quand même pas laisser une pauvre jeune fille seule dehors alors qu'il pleut des cordes, si ? J'ai vraiment besoin de me réchauffer. » Pour accompagner mes mots, je glissai mes doigts jusqu'au bas de son ventre sans détacher mon regard du sien. Il était absolument hors de question que je fasse demi-tour et heureusement pour moi, je savais me montrer convaincante quand je le voulais. J'espérais que Clyde allait finir par craquer même si, au fond, j'étais presque certaine que j'allais rentrer dans cet appartement d'une minute à l'autre.

Je ricane, la situation est beaucoup trop cocasse pour que je ne le fasse pas. Je l'aime bien Charlie. Enfin, je crois. Disons que c'est pas toujours ce que je montre. M'enfin. Elle s'en plaint pas trop faut croire. N'empêche qu'elle avait pas froid aux yeux en se pointant chez moi. Je la regarde haut en bas, profite du spectacle. Je m'adosse contre l'encadrement de la porte, mange ma glace en la lorgnant. J'attends qu'elle se défende, qu'elle me convainc. « La galanterie ne fait pas partie de mes qualités, désolé! » Je ricane à nouveau, pose ma cuillère dans le pot de glace pour la passer dans mes cheveux. Elle s'approche, pose une main sur mon torse. Tiens. Je souris. Ça y est, le jeu était lancé! Elle joue la carte de la pitié, balade sa main sur mon torse. Mon sourire s'agrandit, un milliers de pensées perverses me traversent l'esprit. Je l'attire doucement à l'intérieur, pose ma glace quelque part... A moins que je l'ai laissé tomber. Je sais pas trop, on continue de se regarder dans le blanc des yeux. Je claque la porte du pied. « Voilà, t'es rentrée. Si tu veux me remercier, tu trouveras mon lit dans la pièce au fond à gauche. » Sourire malicieux, sexe et drogues, le cocktail parfait! Pas sûr que ce soit aussi facile pourtant. Je regarde ma squatteuse, finis par m'en détacher pour reprendre ma glace. Par chance, je l'avais effectivement posé sur le meuble de l'entrée. Je reprends ma dégustation, garde mon regard néanmoins fixé sur Charlie.

Spoiler:

Je savais bien que cette tactique marcherait, surtout que dans l'état dans le quel il était je me sentais capable de le manipuler à ma guise. Je le laissai me faire rentrer sans perdre mon sourire aguicheur jusqu'à ce qu'il ne finisse par se détacher de moi. J'avais froid à cause de la pluie qui s'était abattue sur moi mais je sentais que Clyde ne tarderait pas à me réchauffer. Cette idée me plaisait, des tas d'idées malsaines étaient déjà en train de se bousculer dans ma tête. Je m'approchai à nouveau de lui mais m'arrêtai aussitôt avant de passer mon index sur le bord de l'intérieur de son pot de glace puis portai ce dernier à ma bouche. Je refermai mes lèvres contre mon doigt et le fit glisser très lentement sans dévier mon regard de celui de Clyde. « Je pensais à autre chose, » soufflai-je à faisant un pas en arrière. Je fis glisser mon gilet le long de mes bras, dévoilant mes épaules dénudées. Il tomba par terre et je continuai de marcher à reculons en direction de la salle de bain. Je savais où elle se trouvait, ce n'était pas la première fois que je venais chez lui et sûrement pas la première. « Je prendrais bien une douche, j'ai besoin de... » avant de finir ma phrase, je m'arrêtai, m'adossai contre la porte de la salle de bain et détachai le bouton de mon jean. Je levai vers Clyde un regard coquin, brûlant d'envie pour lui. «... de me réchauffer. » Je levai vers Clyde un regard coquin, brûlant d'envie pour lui. Il m'avait toujours fait cet effet mais ce n'était pas pour autant que j'étais prête à lui tomber dans les bras à la moindre occasion. Je ne pus m'empêcher de mordiller légèrement ma lèvre inférieure, attendant une quelconque réaction de sa part.

Je sais pas trop ce qui lui passe par la tête. Enfin, si, je sais. Elle est carrément venu m'allumer. Pourquoi je dis ça? Peut-être parce qu'elle a plongé son doigt dans MA glace pour fourrer le tout dans SA bouche avec ce genre de regard langoureux qui vous donne envie de la déshabiller sur le champ. Plein d'idées pas très catholiques qui me traversent l'esprit alors que je la regarde faire. J'ai bien fait de la faire rentrer, elle est bien décidée à mettre le feu à mon caleçon là! Elle enlève ensuite son gilet, mes yeux détaillent le moindre de ses mouvements alors qu'elle se dirige vers la salle de bain. Bon sang, j'en ai presque l'eau à la bouche! Je reste pourtant un moment les bras ballants à la regarder, ça doit être toute cette drogue qui m'empêche de réagir. Elle s'adosse contre la porte de la salle de bain, me provoque une dernière fois avec sa bouche et ses mots insolents, avec ses doigts et les boutons qu'ils défont. Ma glace finit quelque part ailleurs, je m'en fous carrément maintenant. Je m'approche de Charlie avec l'envie d'en faire mon quatre heure. Plus brutalement que prévu, je l'attrape par les hanches, viens glisser mes lèvres dans son cou. « T'as raison, va donc faire ça. » murmurai-je en prenant un malin plaisir à l'aider à se déshabiller. Elle est trempée mais je m'en fous un peu du coup. Je profite du moment. Ce n'était pas tous les jours que Charlie m'accordait ses faveurs, je savais que j'étais un privilégié. Tant pis si mon sol est mouillé, il a déjà vu pire. Je la pousse doucement, nous fait entrer dans la salle de bain. Je m'éloigne alors qu'elle est quasiment nue, la dévore du regard. Alors, c'est quoi la suite?

Je voyais bien à la façon dont il me regardait qu'il n'était pas insensible à mon petit jeu. Cela m'amusait, j'aimais voir Clyde me dévorer du regard de cette façon. Je sentais en moi mes hormones bouillonner, en même temps qui ne sentirait pas comme ça devant un type aussi attirant ? En le voyant s'approcher de moi, je compris immédiatement que je n'allais pas tarder à avoir ce que je voulais. Il m'attrapa au niveau des hanches et le contact de ses lèvres contre la peau de mon cou me fit frissonner. « Je savais bien que ça te plairait, » soufflai-je en plantant mon regard dans le sien. Finalement, le hasard avait plutôt bien fait les choses. Je n'étais pas si mécontente de me retrouver chez lui et je comptais bien le remercier de m'avoir laissé entrer. De plus, cela faisait un moment que je n'avais plus rien fait et je devais avouer que cela me manquait légèrement. Je le laissai retirer mes vêtements, des frissons me parcourant le corps entier. Une fois dans la salle de bain, je m'approchai de la douche et fis couler l'eau chaude. À nouveau, je me tournai vers Clyde et vins glisser mes doigts sous son t-shirt. « Il me semble que tu n'as pas besoin de ça. » Je lui enlevai son haut, découvrant son torse qui ne fit qu'augmenter mon envie de lui sauter dessus. Je ne portais plus que mes sous-vêtements et cela ne me semblait pas équitable. Tout en effleurant son corps, je glissai ensuite mes mains dans son pantalon pour le faire doucement glisser le long de ses jambes.