Je me lançai sur mon divan et restai dans la position dans laquelle j’atterrie. Mais merde, j’avais oublié la télécommande un peu plus loin. Vous savez quand ce que nous appelons très bien la flemme nous prend ? Que nous n’avons pas le courage ni l’envi de faire quelque chose pour aucune raison valable. Et bien c’était exactement dans l’état dans lequel j’étais. Je n’avais aucunement le courage de me lever pour aller chercher cette stupide manette que me servirait pour ouvrir la télé. Flemme quand tu nous prends… Tu es diabolique. Enfin bref, je me raclai la gorge avant de dire, assez fort : « Rouky ? T’es là ? » J’attendis quelques instants pour voir s’il y aurait une réponse de ma sœur, mais non. Elle devait surement être avec son stupide copain. Je soupirai en levant les yeux au ciel. Bon la télé ce ne serait pas pour tout de suite. Sam m’a parlé de ses plans pour la soirée et il n’y avait pas beaucoup de chance qu’elle rentre de si tôt. Et puis Skipper, et bien je l’avais vu au resto alors je savais que ça prendrait au moins une bonne demi-heure avant qu’elle ne rentre. Je soupirai un bon coup et je fermai les yeux quelques instant pour relaxer un peu. Peut-être plus que ce que j’aurais pensé… Je me suis endormi. En même temps, fallait dire que je passais une bonne partie de mes nuits accompagné et dans ce temps là, il était plutôt difficile de bien dormir… Ou plutôt de dormir assez longtemps. Ce qui me fit réveiller en sursaut ce fut le bruit du clament de la porte. Quelqu’un venait d’entré. Je me tournai alors pour voir qui c’était. Skipper. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres. « Coucou princesse ! Hey, tu veux bien m’apporter la télécommande qui est là-bas ? » Ouais, j’étais con, et puis après ? Je la voulais cette foutue télécommande qui pouvait jamais être où elle devait. Alors que Skipper passa devant moi je la tirai pour qu’elle tombe sur ma personne avant de l’enlacer. « Tu ne vas pas plus loin… », lui-avais alors murmurer à l’oreille. Comme quoi, certaine fois les envis changent rapidement…

LA FACILITE C'EST PAS NOTRE TRUC.

aujourd'hui, j'avais juste trop trop la flemme de me faire à manger, même un truc réchauffé -eh ouais, plus flemmard que moi c'est dur à trouver-, du coup j'étais partie au resto, toute seule mais je m'en fichais tant que j'avais mes deux mains et ma bouche pour manger c'est bon, et puis je pense toujours qu'il vaut mieux être seule que mal accompagnée. j'avais croisé rox à ce resto où j'avais d'ailleurs super bien mangé, même beaucoup trop pour mon estomac, je me sentais énorme, j'avais l'impression d'avoir pris quelques kilos en un repas, et pourtant, en rentrant à la coloc, j'ai rêvé au pot de glace qui m'attendait très gentillement dans le frigo et que j'allais me faire un plaisir de manger vautrée sur le canapé en sweat et petite culotte, comme souvent quoi. je rentrais donc en claquant la porte, et voyant que rox était sur le divan je soupirais. d'un côté j'étais déçue qu'il soit dessus car c'était la place que je convoitais depuis ma sortie du restaurant, mais ça me faisait plutôt rire parce que je m'en doutait, rox passe ses soirées soit sur le divan, soit dans son lit avec une fille -et la dernière option ne me réjouit absolument pas-. je voyais que la télé n'était pas allumée, et c'est ce détail qui m'étonna. « coucou princesse ! hey, tu veux bien m’apporter la télécommande qui est là-bas ? » je me mis alors à rire, et je réussit à tout de même prononcer  « ahah, mais tu rêves mon ptit coco, tu bouges tes fesses si tu la veux ta télécommande! » quand rox m'a attrapé, que je suis tombée sur lui et qu'il m'a enlacé, j'avoue que beaucoup d'émotions se sont bousculées dans ma petite tête. j'étais à la fois heureuse d'être dans ses bras, c'était agréable, et je m'y sentais bien, mais en même temps, je le détestais de m'enlacer comme ça parce que ça me rappelait que je l'aimais. j'essayais de me débattre, et je me retrouvais la tête juste en face de la sienne, à quelques centimètres, et je posais alors ma tête dans le creux de son cou, et fermais les yeux en l'enlaçant. au fond de moi, je me disais : pourquoi c'est toujours comme ça? pourquoi je craque toujours avec rox, moi qui n'accepterais jamais d'être amoureuse?

Son rire était tellement sincère que ça en faisait presque mal. En même temps faut dire qu'elle se moquait un peu beaucoup de moi et très ouvertement même. Et pourtant je ne pouvais pas lui en vouloir de ça, je l'avais cherché ça c'est sur ! Un petit sourire se dessina alors sur mes lèvres alors qu'une petite idée me traversa l'esprit. Et je la tirai alors pour qu'elle tombe sur moi. Et je l'avais serré, très fort. Bon après cela ne dura pas très longtemps, puisqu'elle commençai à se débattre quelque peu. Je lui laissai alors un peu d'espace pour qu'elle puisse bouger... et son visage vint presque frôler le mien. Il n'y avait que quelques centimètres qui nous séparait, et étrangement j'avais l'impression que c'était plutôt des mètres. Jamais je ne serrais assez proche de la jeune femme et à cette simple pensée, j'eus un frisson. Non, je ne pouvais pas entrevoir ça avec Skipper... Je la connaissais depuis toujours, elle était ma meilleure amie, et cette amitié serait sans aucune doute gâché si un jour je la ramenais dans mon lit... Du moins, j'avais je ne pourrais la voir de la même manière. Bon en même temps, je n'avais pas l'habitude de revoir mes conquêtes après avoir passé une nuit avec celle-ci. Il y avait quelques rares exceptions, comme Sam par exemple, mais c'était bien différent. Alors je ne pouvais m'imaginer ce que ce serait avec Skipper. Puisqu'elle, je l'aime, vraiment je veux dire. Je l'aime et pas comme un meilleur ami devrait aimer sa best, non c'était différent et terrifiant en même temps. Je sentis alors sa tête se déposer sur mon épaule et je refermai de nouveaux les bras autour d'elle. Et je commençai à laisser ma main glisser le long de son dos, pour m'arrêter à son pantalon. Je m'approchai alors mes lèvres de son oreille pour lui murmurai un petit sourire aux lèvres : « Alors, j'allume la télé ou la camera pour le porno ? » Elle restait out de même ma meilleure amie ce qui me permettait de faire quelques blagues de temps en temps. Je la poussai alors gentiment pour qu'elle tombe sur le divan et entreprit de me lever pour allez chercher moi même cette satané télécommande. Une vraie invention du diable, il faut bien le dire !

LA FACILITE C'EST PAS NOTRE TRUC.

j'étais bien dans les bras de mon petit renard, juste bien. je me sentais un peu comme dans un petit cocon, protégée, mais cette sensation ne pouvait durer et ne durerait jamais ; rox est mon meilleur ami et ça ne changera jamais, meilleurs amis pour toujours. à vrai dire, je tiens bien trop à notre amitié solide pour risquer de tout détruire, et je tiens aussi à mon coeur en pleine santé et à ne pas souffrir, parce que je connais bien rox et tout ce qu'il peut faire à d'autres filles, et c'est tout ce que je ne veux surtout pas qu'il m'arrive ce qui leur arrive avec rox. même si je n'approuve pas spécialement tout ce qu'il peut faire, il reste mon meilleur ami, et une des trois personnes les plus importantes à mes yeux. quand je le vois avec une autre fille, mon sentiment est assez mitigé, comme toujours, je suis un peu paumée dans mon tourbillon de sentiments et de questions qui ont l'effet d'un ouragan chez moi. toutes les filles d'un soir, je m'en fichais complètement parce qu'il ne les revoyais jamais, mais j'avoue que son histoire avec sam a du mal à passer. sérieusement? la quatrième coloc? je pouvais tout digérer mais là c'est juste impossible, sam quoi?! cette histoire m'énervais au plus haut point, mais je ne le montrais, j'intériorisais tout, comme toujours, je garde tout pour moi, même si je sais très bien qu'un jour tout devra sortir. j'étais allongée sur rox, sur le canapé, enlacés, la tête sur son épaule, et j'étais bien, tellement bien. il murmura alors à mon oreille « Alors, j'allume la télé ou la camera pour le porno ? » sa deuxième proposition ne m'étonnait pas vraiment de lui, je laissais alors échapper un petit sourire et lui répondais « je vais rester sur la première proposition, moi jvais chercher le pot de glace dans la cuisine. » je regardais alors comment j'étais habillée, et je me sentais un peu serrée, du coup, j'ajoutais « et puis je vais aussi me mettre quelque chose d'un peu plus confortable aussi. » sur ce je partais dans ma chambre en sautillant, le sourire aux lèvres, même si je ne savais pas vraiment pourquoi il y était accroché.

Sa réponse ne me surprenait pas vraiment, pour tout dire, même si j’aimerais bien un jour l’amener avec moi dans un lit… Mais évidemment, ce ne serait pas bientôt, avec la réaction qu’elle venait d’avoir. Dommage. J’haussai alors les épaules tandis que je prenais la télécommande et je le me lançais de nouveau dans mon divan après avoir ouvert cette fameuse télévision qui n’attendait plus que moi. Je zappai rapidement les postes un à un en soupirant, puisqu’il n’y avait rien d’intéressant à regarder. Je soupirai et regardai derrière moi. Skipper n’était toujours pas revenue… Sur le coup je ne sais pas trop ce qui m’avait passé par la tête, cependant j’avais laissé mes jambes me guider vers la chambre de mon amie… La porte était entre-ouverte, je la poussai alors légèrement avec ma main droite. Et c’est là que je l’aperçus, presque non habillée. Je devais l’avouer, elle était magnifique. Une beauté unique, qui étrangement m’ensorcelait. Je n’aimais vraiment pas cela, je n’aimais pas ressentir quelque chose pour ma meilleure amie. Elle ne méritait pas que je lui fasse cela, que je la fasse souffrir, et pourtant une partie de moi me disait que je ne lui ferais jamais de mal. Elle était différente des autres, elle n’était pas une sorte de jouet. Mais non, je n’étais pas quelqu’un de bien pour elle, elle méritait bien mieux que moi après tout. Mais je pouvais espérer après. Espérer que je change, en mieux. Mais ce ne serait sans doute pas possible… Je baissai alors les yeux, un peu honteux de la regardé comme ça. Et pourtant, elle ne savait même pas que j’étais là, du moins pas pour le moment. Elle s’habillait, enfilait des vêtements qu’elles qualifiaient comme plus confortables. J’avançai alors vers elle, ne sachant pas trop ce que je faisais. Mais je ne devrais pas faire cela… Je la pris alors par la taille, et avant qu’elle ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, mes lèvres se dirigèrent vers son cou. J’avais terriblement envi d’elle, mais ce n’était pas raisonnable, je me reculai alors. Je sortis alors de sa chambre, me dirigeant vers le salon… J’entendais des bruits de pas dernièrement moi. Ce ne pouvait qu’être elle… Super, après tout cela, j’allais recevoir une bonne gifle, durement méritée, il faut bien le dire après tout. Je me retournai alors pour lui faire face et la fixai attentivement. J’attendais une réaction de sa part, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Après tout, sa passe ou ça casse après tout.