Sujet: Tic, tac, toc... |Cameron & Jax Mer 29 Jan - 10:59
…tic, tac, toc.
Je crève de faim. Le frigo est vide, ou presque et je suis tellement nul en cuisine, qu’à part me faire des pattes je suis incapable de quoi que se soit d’autre... Des pattes ça va une fois, deux fois, trois fois.. T’sais mais au bout d’un moment t’en as quand même un peu marre. En plus moi qui suis éditeur, j’ai toujours la tête plongées dans les livres, alors pas débile, je me suis déjà dis que me servir d’un bouquin de recette serait ans doute une bonne idée… Mais le truc c’est que même avec la recette sous les yeux, j’y arrive pas. La cuisine c’est juste pas fait pour moi. Alors souvent, trop souvent, quant Sandro, mon colocataire n’est pas là, je m’invite à manger chez les autres mes sœurs ou mes frères, je fais livrer à manger, ou bien je sors me faire un restaurant en solo. C’est là ou tu vois les avantages et les désavantages d’être célibataire. Désavantages : personne peut cuisiner à ma place, je me retrouve seul et con au restaurant… Avantage : non que je sois radin et que je n’ai pas les moyens, mais la facture et tout de même moins élevées. Aujourd’hui, j’avais la flemme, et j’avais surtout pas mal de truc à faire pour le boulot alors, plutôt que de sortir, je décide de commander à manger. Et sérieux, je salive déjà à l’idée de me taper tout ces bon petits plats chinois pour moi tout seul. S’il en reste et si Sandro rentre pas trop tard, peut-être que je partagerais, peut-être. Les avantages et désavantages de vivre avec un pompier. Tu sais jamais quant t’auras de la compagnie ou non. Le feu, les accidents, ça prévient pas et ça attends pas. Alors quand je me lève et que je vois le loft vide, je me doute bien que soit il n’est pas rentré, soit il est déjà reparti. Mais comme on sait jamais, et que je m’inquiète quand même un minimum, on a instauré un truc entre nous… Il me laisse un message pour me dire ce qui se passe, si il sait à peu près quant il va rentrer ou non… C’est plus simple. Parce que même si il est pompier, il peut lui arriver n’importe quoi, et je me sentirais con de me lever un jour en croyant que Sandro et au boulot alors qu’il a eu un accident de voiture ou je ne sais quoi. Je suis assis sur le canapé, une multitude de papier, de manuscrit étalé sur la table du salon quant on sonne à la porte. Je ne vérifie même pas l’heure, parce que je sais ce que c’est, ça ne peut d’ailleurs être qu’une seule chose : la bouffe. Et j’en suis réellement ravi. C’est donc le sourire aux lèvres, anticipant cette orgasme buccale que va me procurer cette nourriture que j’ouvre la porte. Et le sourire retombe aussitôt… C’est pas le livreur. Enfin je crois pas. Parce que je connais bien les livreurs et je connais leur tenue. Et ce type là, il ne porte pas la tenue et il a de toute façon pas une tête de livreur. Ce type là, je le connais pas…
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