Je sors de l'eau, affublée de mon maillot de bain rouge saillant et rejoins Taj sur le sable. A part boire la tasse, on peut pas dire que j'ai appris beaucoup de choses durant cette leçon de surf. J'avais revu Taj sur la plage complètement par hasard il y a quelques jours et il s'était proposé pour me donner quelques cours, incapable de refuser quoi que ce soit à un joli garçon, j'avais accepté dans un sourire. Il avait bien grandi le gamin qui me tirait les cheveux dans la cours de récré. Il avait réussi à provoquer en moi une sacré vague de chaleur. Je l'observe un instant, ses tablettes n'ont n’égale que ses belles fesses bondés comme je les aime. Faut le dire, on croquerait bien dedans. En parlant de croquer, c'est vrai que je commence à avoir faim et j'accepte son sandwish avec grand plaisir dans un remerciement.

Il me signale que je m'améliore, oui, j'ai pas vraiment l'impression moi, je crois juste qu'il essaie d'être sympa, mais c'est pas désagréable à entendre ceci dit. M'améliorer ? J'ai plus l'impression de m'enfoncer dans l'eau mais bon... Si tu le dis ! Je commence à entrouvrir le papier aluminium qui entoure l'objet de mes convoitises et je pose mon regard dans celui du joli brun lorsqu'il me demande pour qui je m'entêtais à vouloir surfer. Je fronce un sourcil, et pourquoi je voudrais forcément apprendre pour faire plaisir à quelqu'un. Penses tu réellement que j'ai besoin de ça pour séduire ? je lui adresse un sourire taquin et ajoute : Et puis, je le fais peut être pour me rapprocher de toi. J'ouvre alors le sandwish qu'il m'a préparé et voit une tranche de jambon, mon visage se détériore et je retire la tranche de porc. Ce genre de nourriture recomposé, pas question. Et puis, je ne mange plus de viande depuis que j'ai visité cette usine horrible quand j'étais gamine. Désolé, je mange pas de ces trucs là, fis en mettant ma tranche de porc sur le sandwish de mon professeur. Il pourra manger deux tranches comme ça, pour le coup, je n'allais manger que du pain et du beurre, mais ça ne me gêne pas vraiment, je suis tellement affamé que je serais prête à aller prendre des algues et les bouffer. Et toi alors bogoss, si tu donnes des cours, c'est pas pour séduire les filles ?

Plus qu'un maillot de bain, ça suffit pourtant à en charmer plus d'un mais de toutes manières, je n'aime pas les choses simples et puis, je sais pas vraiment si je veux le séduire de toutes manières, c'est plutôt un réflexe, mon mode séductrice s'active dès que je suis en présence d'un joli garçon. Mais avec notre passif, on était gamin et on était amourachés l'un de l'autre, c'était étrange, mais l'imaginer avec un potentiel sexuel n'était pas si simple, aussi parfait soit il. En même temps, de savoir que mes atouts ne suffisent pas à lui plaire me donnerait presque envie de relever le défi. Je me mets à rire négligemment lorsqu'il m'annonce que les végétarienne l'emmerde. Déjà, de la vrai viande, je comprend pas, mais le jambon, la mortadelle et tout ces trucs, c'est purement chimique, un condensé de tout les restes d'animaux. quoi moi provocatrice ? Il prend alors une bouchée énorme de son sandwish double jambon et je prend un bout du mien avant de lui renvoyé sa question à laquelle il répond qu'en général il ne donnait pas de cours : alors je suis une privilégiée ?

Il ajoute alors que je suis bonne ? Dois je comprendre physiquement, waoh, au moins, c'est ce que l'on appelle direct. Et puis, j'ai toujours trouvé cet adjectif pour le moins dégradent, je sais bien que dans le fond, ce qu'un mot, mais bon, la langue "française" est si belle, autant utilisé les mots qu'elle a crée. Tu sais, nous les filles, on préfère des mots comme jolie ou charmante. Je prend une gorgée d'eau dans la bouteille sur le sable et je reprend : si tu as besoin de cours de séduction, tu me demandes. Je finis mon sandwish beurre-beurre en quelques minutes à peine. Rassasiée, j’acquiesce et lui montre la mer pour lui faire comprendre que je n'avais aucun problèmes avec le fait qu'il veuille prendre quelques vagues. Je suis une grande fille en plus, capable de m'occuper seule. D'ailleurs à peine fut il parti qu'un garçon vint à ma rencontre pour me sortir les mêmes foutaises que n'importe lequel des types qui trainent sur cette plage, ces phrases bateaux, je les connais par coeur, je les ai tant entendu. Ce n'est jamais déplaisant, mais il peut toujours courir s'il pense que je vais ouvrir mes jambes à une si faible prestation. Je vois Taj au loin, en train de prendre cette vague énorme, les surfeurs sont sexy, c'est un fait. Je détourne mon regard et tente de me concentrer au mieux sur monsieur lourdot.

Bon ok, charmante, c'est pas terrible non plus. fis je en riant suite à sa remarque. mais en même temps, c'est pas pire que bonne, je pensais que ta mère t'avait mieux éduquée que ça. un clin d'oeil et j'autorise le jeune homme à aller s'éclater dans l'eau. Déjà parce que je suis pas sa mère et qu'il fait bien ce qu'il veut et parce que ça me laissera un peu de temps pour m'adonner à la bronzette. Et puis, quand on y pense, la leçon est terminée alors il est libre de faire ce qu'il veut. On peut pas être pépère plus de quelques minutes cependant car un pauvre type vient à ma rencontre et m'assène de phrases bateaux et consensuelles qui me donnent envie de le jeter et lui dire d'aller draguer un rocher, il aurait surement plus de chance. Le problème, c'est que je connais ce genre, le type ne laissera pas tomber tant qu'il n'aura pas sorti toutes ses cartes, aussi minables soient elles. Je pouffe, histoire de lui faire comprendre qu'il ne m’intéresse pas du tout et c'est alors que Taj se pointe, comme une fleur, se faisant passer pour son mec. Tout d'abord, je comprend pas bien son petit jeu mais je remarque bien vite dans son regard qu'il ne cherche qu'a rendre service et en plus de ça, il trouve ça hilarant et se colle à moi totalement trempé alors que je commençais tout juste à sécher.

C'est pas vrai, t'es vraiment un chieur ! fis je avant même d'avoir le temps de le repousser puisqu'il prenait déjà place sur la serviette voisine. J'enlève le sable qu'il a pu déposer sur mon corps avec ces méthodes de mammouth des cavernes et je me tourne vers lui : en tout cas merci. lançais je, avant d'ajouter plus fièrement,  même si j'aurais pu m'en dépêtrer moi même. Avoir le contrôle de la situation, c'est mon plus gros défaut, je ne supporte pas quand je n'ai pas le dessus, je ne suis pas une petite chose fragile qu'on doit protéger, je n'arrête pas de le dire à mon frère, et même si sur ce coup là, je lui dois une fière chandelle, pas besoin d'admettre que j'aurais eu du mal à m'en débarrasser sans lui. En plus, ça lui ferait trop plaisir, regardez le avec son sourire satisfait. et toi alors, qui t'as appris à surfer ? oui je dialogue, toujours, je n'aime pas les blancs, je préfère combler les vides par ma curiosité. parce que je dois avouer que tu te débrouilles plutôt bien. fallait pas non plus qu'il prenne la grosse tête, ce type était si inintéressant que j'ai été obligée de le regarder pour lui faire comprendre que ses propos étaient futiles.

Je lève les yeux au ciel, Poséidon hein ? Ce qui est sure c'est qu'il finira étouffé par sa modestie, en même temps, qui suis pour parler. Être conscient de ses atouts et en faire une force, c'est quelque chose que j'ai toujours admiré, la confiance en soi permet beaucoup de choses. C'est vrai, simplement en donnant l'air d'être parfait, on peut faire croire aux autres qu'on l'est. Alors comme ça tu as choisi le surf plutôt que moi ? mes sourcils se froncent, un peu véxée, quel petit con quand même, enfin, une passion qui se développe si jeune, c'est une bonne chose, mais je lui en veux un peu, c'est vrai, au lieu de m'envoyer bouler à l'époque, il aurait pu me demander de l'accompagner, ah les hommes. C'est en partie ce qui nous a éloignés à l'époque, qui sait ce qui se serait passé si l'on avait continuer à être de bons amis. Enfin, pas sure que nos caractères soient si complémentaires, on aura fini par se chamailler, comme on le faisait étant gamins et ne plus se supporter. Ou au contraire, une relation fusionnelle se serait crée. Dieu seul le sait.

Il me demande ensuite de lui raconter des choses qu'il considère comme intéressante. Du cul quoi ! Il est gonflé, qui lui dit que ce sont des choses que j'ai envie de lui communiquer. Je dois avouer trouver le jeu plutôt amusant et je me vautre volontiers dedans : Mon premier mec ? fis je en insistant fortement. Oui car il devait supposer que mes relations sexuelles étaient dirigés vers le sexe opposé. C'était dans un cabanon, sur la plage, le grand jeu, le garçon en question me draguait depuis des mois et je l'avais fait languir jusque là. Bougies, pétales de roses, tout y était. J'hausse les épaules et je me lève pour secouer ma serviette pleine de sable grâce à la délicatesse grandiose de l'éléphant Taj. Je continue par la même occasion mon récit : pas mon meilleur coup, un peu rapide, le stress j'imagine. Mais ça reste un bon souvenir ! En réalité, à l'époque, j'étais bien moins douée, j'ai appris à amélioré ma sensualité et ma dextérité depuis, faut l'avouer. Je repose ma serviette sur le sable, et m'installe à nouveau dessus : et toi alors, ta première fois avec un garçon ? dans un clin d'oeil taquin et franchement amusée par cette conversation. Après tout, je pourrais être surprise, je ne sais rien de lui entre l'âge de dix ans et aujourd'hui, il a bien grandi. Peut être même est il gay.

Son sens de l'humour me surprend et me ravie, sa blague sur le gros mexicain me laisse béate et je ris à gorge déployée. Il a prit le truc en plein vol et je dois avouer trouver cette initiative particulièrement séduisante. Sa première fois, ça m'aurait pas désintéressé mais franchement, c'est un mec, il n'apporte pas la même signification à ces choses là, et il se souvient surement plus de la couleur des cheveux de la nana, mais pas de ce qu'il a pu ressentir. Oui, j'ai beau être ce qu'on appelle grossièrement "un garage à bite", je ressens de l'affection pour chacun de mes plans cul. Bizarre n'est ce pas ? En même temps, je me plantais peut être sur Taj, c'est vrai, il était là, avec une nana qu'il n'a pas vu depuis des lustres à rattraper le passé. D'ailleurs, à sa dernière question, à savoir si je suis en couple ou non, je penche la tête sur le côté et le regarde dans les yeux. Personne ? Tout dépend. je me mordille la lèvre sans le lâcher des yeux et j'ajoute : j'ai personne dans mon lit ce soir si c'est ce que tu veux savoir. Cash, franche, directe, je le suis, et en général, ça ne déplait pas. La dernière personne que j'ai choqué par ma franchise, c'était ma tante Ursule, qui avait pris dix kilos en un an suite à une rupture, j'avais cinq ans et je lui avais demandé si c'était elle qui avait avalé le grinch. Elle avait moyennement apprécié.

Je suppose que tu es célibataire aussi où tu n'aurais pas ce sourire satisfait sur les lèvres. Je m'étire les jambes et prend la bouteille d'eau pour en siroter une gorgée. Quoi que, la dernière fois, t'étais pas avec cette fille là ? en même temps, ce n'était peut être qu'une amie. Et dans le fond, cette question était animée par de la curiosité pure et simple. Pas de la jalousie puisque je n'ai plus vu Taj de cette façon depuis des lustres. Je l'avais pourtant désiré si fort, être la seule à ses yeux, j'aurai pu jeter du sable sur mes adversaires étant gamine, mais je n'en avais jamais eu besoin. Pas que les filles lui tournaient pas autour, mais il s'était toujours montré très respectueux. Ca peut vous étonner mais c'est vrai. Je me met ensuite sur le ventre, oui le secret pour un bronzage si parfait, c'est de changer de côté souvent et veiller à ne pas cramer surtout parce le look serpent quand on pèle, ça n'a rien de glamour. Au contraire.

Mon comportement semble l'étonné, il est vrai que je suis très loin de la gamine naïve qu'il emmerdait dans la cour de récré, elle a bien grandi et beaucoup changé. Histoire de jouer le personnage à fond, je lui adresse un sourire en coin et répond allègrement : Non, tu exagères, ils viennent aussi pour mon superbe fessier. finalement, je m'amuse aussi de la situation. Je sais que j'ai tendance à exagérer, à montrer une façade, celle que je veux que les gens voient. Parce que trop se dévoilé et laisser paraitre ses failles, c'est donner un avantage considérable à la personne en face et se montrer vulnérable. Et puis dans le fond, ça me déplait pas d'être ainsi, à force de jouer un rôle, j'avais fini par devenir cette personne. Peut être que je m'étais perdue un peu en chemin, peut être que j'aurais pu devenir quelqu'un de bien mieux qu'une allumeuse. Seulement voilà, je suis ce que je suis, je ne la cache et je n'ai pas l'intention de changer. Une partie de moi reste blessé par ses propos, mon orgueil en prend un sacré coup mais je suis quand même amusé par ce qu'il me dit, il n'est pas le premier à considérer qu'une fille qui séduit, ce n'est pas glamour, franchement, je n'ai jamais compris pourquoi un mec est le maitre du monde lorsqu'il se montre entreprenant et que pour une nana c'est dégradant. Je lui épargne le sermon sur l'égalité des sexe et tout mon blabla, parce que je sais que ça ne l'atteindra pas le moins du monde.

Je n'ai jamais dis que je voulais coucher avec toi. le jeu qui s'installe entre nous ne me déplait pas. Je ne sais pas s'il cherche à me faire sortir de mes gongs ou retrouver l'enfant qu'il avait autrefois connu, mais dans les deux cas, il était mal barré car ces objectifs sont inatteignables. Il se met alors à me demander s'il est devenu canon, mes yeux s'écarquillent devant son air enfantin, on aurait dit un gosse qui essaye d'extorquer un truc à ses parents. Bien sur il le fait exprès et il arrive à me faire rire, une fois de plus, un peu moins lorsqu'il me pince. Je lâche un aie strident avant de le frapper avec ma force herculéenne légendaire. Je l'observe quelques secondes, faisait mine de réfléchir et j'hausse les épaules : ça va, t'es pas mal. je me mordille la lèvre inférieure et j'ajoute : disons que la nature t'as gâté. il faisait parti de ces personnes qui n'ont pas vraiment besoin de travailler pour ressembler à Apollon, du moins, c'est ce qu'il laissait paraitre, un peu de sport, c'est évident lorsqu'on voit ses tablettes parfaitement dessinés. J'ai aussi la chance d'être de ces personnes qui n'ont pas besoin d'artifices pour s'embellir et je suis consciente que c'est un véritable atout.