Depuis plusieurs années déjà, je ne vivais presque que la nuit. En même temps, je ne travaillais qu'à cette partie de la journée ou presque. Il faut aussi dire que lorsqu'on tient une boîte de nuit, c'est logique tout de même. J'étais donc restée toute l'avant-midi chez moi à rien faire autre que réfléchir. J'étais restée allongée dans mon lit, â fixer le plafond pendant des heures, à penser à mon avenir. Que pouvais-je penser d'autre ? Je n'aimais pas vraiment revenir sur mon passé, je me disais que cela n'en valait pas vraiment la peine... D'ailleurs, ce n'est pas vraiment si nous pouvions y changer quelque chose. Encore aucune machine n'avait été inventé pour retourner dans le temps et modifier dans événement de notre passé. Et c'était très bien comme ça. Avec toute l'avancé technologique qui avait eu lieu, on ne saurait très vite plus où mettre de la tête. Tout devenait compliquer et pour une fille qui aimait la simplicité, ce n'était pas le mieux. Et puis après, il y a le présent. Le présent il faut le vivre, et non y penser, cela semble tout de même assez logique... Il ne reste que donc, le futur. Et pourtant cela me tue d'y penser. En faite, c'est que je le veux vraiment cet enfant, plus fort que tout. Mais que bien sur, je ne serais aucunement prête â prendre cette décision toute seule. Après tout, je ne voulais pas infliger cela de force à l'homme que j'aime... Je me sentirais très égoïste de faire cela. Je voulais qu'il le désire lui aussi, et non pas lui imposer ce choix. Quoi que c'était un peu ce que je faisais, en insistant, encore et encore. Alors que j'étais entrain de me perdre complètement dans ces pensées, le bruit de mon téléphone m'en fit sortir. Je le pris alors pour lire le message que m'avait envoyé Adam. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres. Et je redéposai mon cellulaire sur le commode avant de refermer les yeux un instant pour profiter du calme. Et après un bon quarante-cinq minutes, j'entendis sa voix en provenance de la porte d'entraînement. Je me levai alors pour venir à sa rencontre et profitai de son étreinte quelques instants avant de le suivre jusqu'à la cuisine. « Oh tu sais j'ai pas fait grand chose... Je bossais pas, comme la plus part du temps. Et toi, ça c'est bien passer au boulot ? » Je me mordis alors la lèvre en repensant au songe que j'avais eu un peu plus tôt avant d'ajouter : « Dit Adam, je peux te poser une question ? »

Je me sentais tellement nulle de devoir lui demander ça... Mais pourquoi est-ce que je n'arrêtais pas d'y penser ? C'était vraiment très important pour moi ? Au point de ne plus être capable de penser à autre chose ? Non. Déjà la personne qui était devant moi était plus importante qu'avoir un enfant... Et tout d'un coup je regrettai d'avoir parler, un peu trop vite à mon goût. « Enfin, non. Oublié, je n'ai rien dit... » Je me mentais à moi même, la vérité était que je mourrais d'envi de lui demander... Je ne savais par contre pas du tout pourquoi ? Peut-être voulais-je savoir à quel point il tenait à moi, malgré mes désirs non partagés. Je soupirai avant de continuer : « Non, en faite je dois te poser la question. Tu ferais quoi si je te disais que j'étais enceinte ? » Je me sentie alors mieux tout d'un coup. En faite c'est que je désirais vraiment le savoir. M'abandonnerait-il ? Me demanderait-il d'avorter ? Ou accepterait-il tout simplement la situation... Je ne pouvais dire à sa place, et la situation était délicate. Et pourtant, comme sa réponse pourrait me blesser, comme elle pourrait très bien me réjouir. Peut-être n'était-il pas encore prêt non plus... Et je devais accepter cela. Après tout, je l'aimais, réellement. Il avait toujours su me faire sourire, rire même. Malgré que cette relation n'est pas très bien commencer, aujourd'hui, tout allait pour le mieux, si on excluait mes plans pour agrandir la famille. Mais ce n'était pas pour autant qu'on ne s'entendait plus. Je regardai alors le contenu de mon assiette, pour tout dire, je n'avais pas très faim. Malgré que je n'aie pas mangé le matin même, mon ventre ne criait aucunement famine. Et pourtant je m'obligeai a prendre quelques bouchés, histoire de ne pas mourir de faim le soir qui allait venir. « Tu sais, je ne tomberai pas enceinte si tu ne le souhaites pas aussi... Je me sentirais mal de faire cela. Comme si je t'utilisais. Alors que c'est loin d'être le cas. » Bien sur que non, je ne le considérais pas comme un jouer, pas du tout même. D'ailleurs, juste à y penser cela me donnait des frissons. Je fixai alors Adam intensément tout en attendant ses réponses, qui allait peut-être me déplaire... Je ne pouvais savoir.

Ce n'était pas une question de se sentir nulle, à que non. En faite je l'étais c'était sur et certain... Non, mais comment avais-je pu douter comme ça de lui ? Je m'en voulais terriblement de cela. Je ne sais pas vraiment ce qui m'avait pris. Au fond je le savais bien qu'il tenait réellement à moi, et ses dires ne venaient que le confirmer... Et pourtant je ne pouvais pas m'arrêter de penser que j'avait douter de lui. S'en était à s'arracher les cheveux tout cela. Je m'efforçais à me dire que cela était très certainement pour confirmer ce que je pensais, et pourtant je le savais bien, j'avais douté de sa réponse. Pitoyablement même. Non je n'arrivais juste pas à le croire, c'était insensée. « Je ne sais pas trop ce que je pensais... Désolée, non en faite je sais bien que tu serais restée, je ne sais pas vraiment ce qui m'a pris. Je dois être encore un peu fatiguée. » Oui parce que même si je me levais très tard, cela n'empêchait rien au fait que je me couchais aussi très tard et que malgré tout, je n'avais que quelques heures de sommeils à peine. Mais cela n'excusait en rien mon écart de pensées. Il faudrait que je me rattrape sur le coup, ça c'est sur et certain même. Et pourtant cela ne m'empêchait pas d'être ravie de sa réponse bien sur... Même si je n'en profiterais très certainement pas. Non, parce que si ce serait un accident, je le vivrais très mal. Je voulais que cet enfant soit désiré et non pas imposé. Mais en même temps, il faut dire que ça les accidents arrivent, même si nous ne faisons pas parti d'un film où bien sur, malgré très très faible chance que la femme tombe enceinte, cela finit toujours par être le cas, sans que l'enfant soit désiré bien sur. Je fus par contre très surprise lorsqu'il pensa que je lui cachais une grossesse. Mais pourquoi pensait-il cela ? Surtout après ce qu'il venait de me dire, pourquoi serait-ce le cas ? Non je n'étais pas enceinte, du moins pas â ce que je le sache. J'étais juste fatiguée, c'est tout. Tout en gardant ma main dans la sien je viens le rejoindre de l'autre côté de la table. Et je m'assis alors sur ses cuisses en souriant. « Non, pas tout à fait... Mais ça pourrait s'arranger tu sais... » Et oui, au final on pouvait bien tirer un avantage de la situation après tout... Rien ne m'en empêchait.

Je détestais vraiment comment nous nous en étions rendu là, cependant j'étais tout de même satisfaite en même temps. Au nombre de fois que j'y avais rêvé, jamais j'aurais pu m'imaginer que ce serait ainsi que ça se passerait, mais enfin, cela ne voulait absolument rien, puisqu'en même temps on ne pouvait jamais être sûre du résultat. En pensant à toutes ces femmes qui n'avait pas le droit à la maternité, j'eus un certain frisson, on ne pouvait jamais le savoir à l'avance. Et puis si ça m'arrivait à moi aussi ? Ce n'était tout de même pas impossible... Non, je devais arrêter de penser à ce genre de chose, je ne faisais que me faire souffrir pour absolument rien du tout. Et puis s'était ridicule de penser au pire, il fallait se dire que tout allait bien se passer. Je pris alors une grande inspiration alors que je sentais sa tête se déposer sur mon épaule. Je passais alors une main des ses cheveux en souriant. Je le serrai alors contre moi pour sentir tout sa chaleur et sa présence. Oui, après avoir passé ce genre d'avant-midi, la présence d'être humain devenait nécessaire. Et puis entant une fille très sociale, la solitude n'était pas du tout mon truc non plus. « Et bien, si tu peux rester avec moi, je ne dis pas non... Mais si tu dois absolument y aller, et bien je comprends aussi, c'est toi qui voit. » Enfin, j'espérais qu'il allait resté avec moi, ça c'est sur. Cependant je pouvais comprendre qu'il n'ait pas le choix, parfois je devais aussi me rendre à mon travail alors que je n'avais pas particulièrement envi. Mais enfin, en ouvrant cette boîte, c'était évident que j'allais devoir faire quelques sacrifices pour qu'elle marche bien. Et puis si on regarde le résultat, c'est plutôt des points positifs qui ressortent de tout ça. Il se leva alors, et je fis de même, évidemment. Et je le regardai se diriger avec le salon. Je ne me fis pas prier très longtemps pour aller le rejoindre. Je me glissai alors dans ses bras en m'appuyant sur son épaule. « Tu m'as l'air songeur... à quoi penses-tu ? » Je ramenai alors ma main jusqu'à son visage pour ainsi lui caresser doucement la jour de mon pouce gauche.

Je le regardai donc, alors qu'il prenait son téléphone pour appeler à son travail et dire qu'il ne pourrait pas rentrer cette après-midi. Je laissais alors glisser ma main le long de sa mâchoire, la caressant du bout des doigts. Je déposai alors un doux baiser à l'endroit que je caressait avant de me fondre dans ses bras. J'aimais me sentir ainsi, protéger contre tout. Je me sentais bien, vraiment bien avec ceux que j'aime et aucunement je ne voudrais que ce moment s'arrête. Ce n'était qu'avec lui que je me sentais ainsi, complète. Pour tout dire, il avait toujours été le seul et unique amour de ma vie, et ô à quel point je l'aimais. Je ne pourrais d'ailleurs imaginer ma vie sans lui. Je serrais très certainement perdue, car j'ai besoin d'Adam. J'avais toujours été une femme très indépendante avant son arrivé dans ma vie, et j'avais finalement appris ce que ça faisait de dépendre de quelqu'un d'autre que de sois-même. Et pour tout dire, j'aimais bien cette sensation que ça me produisait. Je passais alors ma main dans son dos, me rapprochant alors de lui. Il m'expliquait ce à quoi il pensait, et un sourire se dessinait sur mes lèvres. J'étais heureuse de voir que mes projets de futur avec l'amour de ma vie n'était pas que les miens. Et je sentis sa main exercer une forte pression dans mon dos, avant que nos fronts se touchent. Il n'y avait presqu'aucune distance entre lui et moi, et pourtant j'avais l'impression d'être à des kilomètres. Je rompis alors cette distance tout en capturant ses lèvres pour un long baiser. Qui durait, de plus en plus longtemps. Je remontai alors mes mains dans son coup, jusqu'à son torse, commençant à détacher les boutons de sa chemise, un par un. J'y laissais parcourir mes doigts, lentement. J'étais tellement bien à ce moment-là. Et puis je fis glisser sa chemise sur le divan, sans pour autant détacher le prise de ses lèvres sur les miennes. Oui, j'étais bien.

Je sentais ses doigts se promener dans mon dos, et cela me procurait de très forts frissons. Cela me faisait ça à chaque fois, et pour tout dire je devais bien l’avouer, j’adorais cette sensation. Je sentais mon t-shirt remonter de plus en plus, avant que je ne l’aide à l’enlever complètement, alors que nos lèvres se séparent difficilement. Et mon chandail finit au sol. Tant pis pour lui, mais je n’en avais plus besoin pour le moment. Je le regardai alors dans les yeux, un sourire aux lèvres avant qui ne recollent ses lèvres sur les miennes. À chaque fois que je l’embrassais, c’était comme la première fois. Cette douce passion qui m’animait était très certainement réciproque à la manière dont ses lèvres s’emparent de les miennes. L’amour n’avait jamais été pour moi, avant lui. Il était tout devenu pour moi, je ne pouvais plus vivre sans celui-ci. Parce que oui, je l’aimais, à la folie, pour toute la vie. D’un amour qu’on ne peut ignorer, depuis la première seconde où je l’ai rencontré. Comment j’avais eu l’air folle, une première impression pourrie en gros. Et pourtant il avait compris que j’étais maladroite et cela lui avait très certainement plu. Je ne connaissais rien de l’amour… Et c’est surement lui qui m’a absolument tout appris. Ou en serais-je si je ne l’avais pas. Étais-ce possible d’aimer à ce point une personne qui n’est pas nous-mêmes ? Ses mains doucement posées sur mes hanches m’électrisaient. Et puis très rapidement, mon soutien gorge ainsi que ma jupe se retrouvèrent aussi au sol. Il ne me restait plus que ma petite culotte. Elle ne resterait pas là bien longtemps par contre. Lorsque ses lèvres palpèrent la peau de mon cou, je lâchai un long soupire, comme ça faisait du bien. Cette sensation d’appartenance, il était à moi, j’étais à lui. Mes yeux se fermèrent tout seul alors que je profitais de cette sensation qi n’était pas nouvelle. Et puis sa bouche revint toucher la mienne, alors que je laissais glisser mes mains vers son pantalon. Je le détachai alors, un sourire a coin des lèvres avant de le faire glisser vers le bas. Et je laissais remonter mes mains jusqu’à son caleçon, où je laissai parcourir mes doigts longuement. Je lui enlèverais très certainement bientôt…