égaré, effrayé, terrorisé [suite] ▲ AXEL & VICTOR

Invité

J'avais demandé à Vic si je pouvais y aller avant de mettre le turbo, direction mon appart. Je me concentre sur la route, slalome entre les voitures à une vitesse folle. J'aime cette vitesse, cette liberté. J'essaye de respecter les limitations, pour une fois, parce que Vic est derrière. Malgré tout, on arrive rapidement devant chez moi. Je garde la bécane, laisse Vic se débrouiller pour descendre, voyant qu'il n'a pas besoin de mon aide. Il me donne mon casque, que je range avant de lui prendre la main tendrement, l'emmenant jusque chez moi. J'ouvre la porte, le laissant passé avant moi.

Je ne sais pas vraiment quoi faire, comment agir, et lui non plus. Alors, après de longues minutes, on fini par aller se poser dans le canapé, l'un à côté de l'autre. Je soupire, m'étire quelques secondes avant d'attraper mon matos, histoire de rouler un joint. J'en ai besoin. Et Vic aussi. Je roule, l'allume, puis tire quelques taffs en me calant dans le fond du canap'. Vic viens se blottir contre moi. Je souris tristement à ses paroles.

« Je serais toujours là. »

C'était vrai. Quoi qu'il puisse se passer, je serais toujours là pour lui. Il était comme mon petit-frère, je l'aimais comme tel. Malgré qu'il m'avait apparemment caché certaines choses. Comme le fait qu'il soit le frère de Clyde. Je lui en voulais, mais ce n'était pas une raison. Je glisse mes doigts dans ses cheveux, les caressant, m'amusant à jouer avec en tirant encore sur le joint, puis le glisse entre les doigts de Vic.

« Tiens, t'en a bien besoin... »

Je balance ma tête en arrière ensuite, fermant les yeux quelques secondes. Ca faisait un bien fou. Elle était bonne cette weed. Mais, il me manque un truc. Le manque commence à se faire ressentir. Je rouvre les yeux, me redresse pour choper de quoi de faire une trace. Une petite, pour une fois. Une paille, et c'est parti. Je me sentais déjà mieux. Tox. Je me cale à nouveau dans le canap', accueillant Vic dans mes bras une nouvelle fois. Je lui embrasse les cheveux. Je ne savais pas quoi penser. Après ce qu'il s'était passé, quelques questions ce bousculait dans ma tête.

Il bouge. Il se penche pour attraper quelque chose. Tu tentes de discerner les bruits, mais c’est encore dur. Et finalement, c’est l’odeur que tu reperds. De la drogue. Marijuana. Tu l’entends rouler. Puis l’allumer et la fumer.
Tendrement, tu viens te blottir contre lui. La chaleur de ses bras te rassure. Etre là. Contre lui. Juste ça. Plus d’hôpital. Plus de bruits affreux et d’odeurs dégueulasses. Juste lui. Et toi. « Je serais toujours là. » Ca te fait sourire. T’espères qu’il dit vrai. Qu’il fera pas comme tous les autres. A t’abandonner salement. « Mmh… » Tes doigts effleurent doucement sa cuisse. Y dessinant des formes abstraites. Ses doigts à lui se perdent dans tes cheveux. Et vous restez là. Juste comme ça.

« Tiens, t'en a bien besoin... » Tu laisses échapper un petit rire tandis qu’il te glisse le joint entre les doigts. Il a pas tord. T’en as foutrement besoin. Alors tu tires dessus. Tu laisses a drogue passer doucement dans ton sang. Ca t’fait sourire. Ce sentiment de bien être.
T’entends Axel se pencher de nouveau. Et tu l’entends respirer fortement. Il ne te faut que peu de temps pour comprendre que la marijuana lui suffit pas. Mais tu dis rien. Parce que c’est pas à toi de dire quelque chose. C’est pas ton rôle.

« Dis … tu m’fais une soufflette ? » Tu lèves tes yeux vides vers lui avant de te redresser pour lui tendre le joint. En tâtonnant un peu, tu viens te mettre à califourchon sur lui. Et tu le laisses attraper tes mains pour te guider. Et quand enfin il vient te souffler la fumée dans la bouche, tu commences à planer. A bien planer. Et ça fait du bien putain.
Le sourire aux lèvres, tu fermes un instant les yeux, balançant ta tête en arrière un instant. Et tu profites. « mmh…c’est bon ptain… » Tes mains sont posées sur son torse. Et doucement, tu commences à le caresser. Sans même t’en rendre vraiment compte.
L’une de tes mains remonte pour repérer son visage. Savoir ou déposer ton baiser. Et alors tout tendrement, tu viens lui faire un bisou sur la joue. Un peu près des lèvres. « … merci axel…jt'aime... » Tu restes près de lui. A quelques centimètres. Ton souffle chaud vient s’échouer sur sa peau. Et tu es là, à califourchon sur lui.

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