Assit les bras croisés face au président qui débitait son discours, Heather regarda autour de lui le monde désintéressé par cette « réunion ». Il y avait ceux qui profitait un peu trop du buffet, que ce soit pour la nourriture ou pour la boisson. Ceux qui ne prêtait même pas attention à ce qui se passait, et discutait avec leur amis. Ceux qui se faisaient discret afin de disparaître lorsqu'on ne ferra plus attention à eux. Et ceux qui écoutait sagement ce que disait ce vieux maître de conférence qui informait des actualités et choses à venir dans le milieu du sport. Heather, lui, aurait envisagé de profiter du buffet, dieu sait à quel point il aime manger, mais son ami, collègue et concurrent, lui avait signalé que l'homme parlerait d'eux à un moment donner et qu'il fallait être présent. Il resta donc attentif, du moins, partiellement, jusqu'à ce qu'on oublie le tennis et qu'il puisse s'éclipser pour manger quelque chose. Un instant qui se faisait attendre, et que le jeune homme pensait inexistant. Il commençait a se demander si on ne lui avait pas dit tout cela seulement pour qu'il rester tranquillement assis, afin de faire bonne figure. Il regarda son ami, un peu désespéré et dit « on est vraiment obligé de rester là ? Regarde ! Tout le monde s'en fou ». Ce dernier lui répondit que les journalistes ne s'en fichaient pas, ni les quelques caméras qui rediffuseraient cette soirée sur les chaînes sportives le lendemain. Le bouclé soupira. Il avait horreur de ce genre de soirée, généralement inutile. Surtout que seul les sportifs et médias pouvaient assister à cette réunion. Une rencontre avec des gens que tu connaissais déjà, de près ou de loin, rien de plus ennuyant. Alors qu'une rencontre pour les fans, ça, c'est plus intéressant. Rencontrer des inconnus, discuter avec eux et avoir quelques avis négatifs. Voilà quelque chose de constructif !

Heather ne comptait plus le nombre de fois où il manqua de s'endormir et où il reçu instantanément un coup de coude de son voisin qui semblait le surveiller attentivement. « Pourquoi es-tu aussi intéressé par ce truc ? C'est d'un ennuie... » Demanda le bouclé. Son ami lui répondit avec passion en argumentant scrupuleusement son avis sur la question. A vrai dire, le jeune père n'avait écouté que les premiers mots de ce qu'il disait. Et en regardant sa montre, il fut surprit de voir qu'il était si tôt. Cette soirée sembla sans fin. Et quand son ami eut terminé de parler, il répondit avec un rire étouffé « tu es jeune. Ce n'est que le début. Avec le temps, tu ferras tout ce qui est en ton pouvoir pour éviter ce genre de soirée ! ». Il était déjà passé par là. Lui aussi était plus que motivé au début de sa carrière. Il écoutait chaque mot de chaque discours et participait à tous les évènements. Et puis avec le temps, il remarqua que chaque année, c'était la même chose, seul quelques mots changeaient. Alors il se fit plus discret et ne participait plus qu'à l'essentiel. Et habituellement, ce genre de soirée, il l'évitait. Mais pour une raison inconnu, il était là... Peut-être parce que son ami avait lourdement insisté pour qu'il vienne avec lui.

Et vint le moment tant attendu. Il fut tout de suite plus attentionné, tel un enfant à qui on offrait un jouet. Bientôt, il pourra aller manger quelque chose. Et fumer. Ô qu'il avait envie de fumer. Mais la délivrance fut long. Très longue. Ce vieux gras avait le don de faire dans le discours à rallonge avec de nombreux « d'ailleurs, vous ai-je déjà raconté... » et de « et je vous rappel que... ». Heather commençait a s'impatienter. Mais l'homme arriva enfin au fait en parlant des grands joueurs de tennis des dernières années. Il parla des exploits incroyable d'Heather – après tout, il était le seul joueur irlandais – de ceux de son rival et numéro un, et termina par annoncé les évènements à venir durant l'année 2014. Il fini par annoncé la venu du meilleur joueur, qu'il pria de venir faire un discours en demandant à l'assemblé d'applaudir. Avant même qu'il annonce son nom, Heather se leva, souriant et confiant. Sauf que ce ne fut pas son nom qui fut prononcé, mais celui de son camarade. Un silence plana. Le bouclé regarda autour de lui et se força de rire tout en applaudissant. « Évidement ! Tu es le numéro un ! Aller, tout le monde debout pour le numéro un ! » dit-il en regardant son ami, légèrement mal à l'aise. Il le prit dans ses bras pour une accolade, et lorsqu'il fut partit, le brun se rassit en soupirant. C'était évident, on en fait toujours une tonne pour le numéro un et ce même si il n'est pas le meilleur joueur à proprement parler. Heather écouta un court instant son ami avant d'être ennuyé de nouveau. Il se releva et s'éloigna de la foule avec la forte intention de ne pas y retourner de si tôt. Et ce fut là qu'il se trouva enfin face au buffet. Buffet à moitié vide. Il mangea quelques petits trucs, se servit un verre de vin qu'il dégusta tout en discutant avec d'autres sportifs. La plus part était bourrés. Il resta plus longtemps près des jeunes filles réticentes à l'alcool avec qui il put rigoler un moment. Et lorsqu'il fut rassasié, il quitta la pièce pour aller au toilette. Il regarda sa montre. Le temps passait plus vite. Il était ravit.

Une fois sortit des toilettes, il se dirigea vers la sortit. Il n'avait pas l'intention de partir, loin de là. De toute façon, il était venu à l'aide de son ami. Donc il devait attendre que ce dernier décide de quitter l'hôtel. Mais celui-ci était tellement heureux d'être ici. Heather pouvait attendre encore longtemps. Il prit alors son paquet de clope dans sa poche, prit une cigarette avant de ranger le paquet et chercha son briquet. Rien dans ses poches de pantalon, rien dans sa veste. Il soupira. Un costard avec une tonne de poche, mais pas un seul briquet, quel blague ! En regardant autour de lui, il remarqua que beaucoup de personne étaient sortis pour fumer eux aussi. Ils étaient tous regroupés  non loin de la sortie. Tous, sauf une. C'était une jeune femme dans une ravissante robe de soirée. Elle était là, loin de la population, fumant tranquillement sa cigarette. Et c'est vers elle qu'il se dirigea. Il avait moins de risque de se retrouver face à quelqu'un de bourré. Il sourit et dit « que fais une si jolie jeune femme seule dans son coin ? » il rit puis reprit « on dirait un vieux plan drague. Plus sérieusement, est-ce que tu aurais du feu s'il te plaît ? ». Lorsqu'il put enfin allumer sa cigarette, il savoura sa clope comme si il n'avait pas fumer depuis des années. Il regarda attentivement la jeune fille qui croyait reconnaître. Et au bout d'une minute, il tilta. « Je me souviens maintenant. Je t'ai vu jouer l'année dernière. Tu joue pour le brésil c'est ça ? En tout cas, je peux dire que tu es une joueuse de talent ! ». Il tira une latte et reprit. « Tu m'excuseras, mais je ne me souviens pas de ton nom... ». Il se sentait stupide. Il aimait regarder le football, surtout féminin qu'il trouvait plus intéressant. Et ne pas se souvenir du nom d'une joueuse le perturbait. Même si  l'équipe brésilienne n'était pas sa favorite, ce n'était pas une raison.