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| égaré, effrayé, terrorisé ▲ AXEL & VICTOR | |
| Sara Ellis
Messages : 130 Date d'inscription : 04/02/2014 Pseudo : tadshoot Avatar : bryden jenkins Âge : dix huit ans Points : 359
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| Sujet: égaré, effrayé, terrorisé ▲ AXEL & VICTOR Ven 7 Fév - 18:13 | |
| Y’a cette ambiance étouffante. T’en peux plus de l’hôpital. Ca va faire bientôt deux mois que t’es enfermé. C’est même pas le blanc qui t’oppresse. T’aimerais bien toi, que ça soit le blanc. Mais y’a que le noir. Ce noir autour de toi. Partout. Tout le temps. T’en a marre. De cette odeur dégueulasse. De cette bouffe immonde. Puis de ces gens. Tu l’entends leur sourire dans leur voix. Et t’as envie de leur gueuler ‘pourquoi vous souriez ?’. Tu voudrais que tout le monde arrête d’être heureux parce que tu ne l’es plus. Putain d’égoïste.
Les blessures vont mieux maintenant. Beaucoup mieux. Maintenant, y’a plus que tes yeux. Mais eux, tu sais bien qu’il n’y a rien à faire. Juste apprendre à vivre avec. Apprendre à faire tout sans rien voir. Mais t’en a marre de faire ça à l’intérieur. D’être coincé entre ces mur froids. Toi, tu rêves de sentir le soleil sur ta peau. D’être libre. Comme avant. C’est pour ça que tu t’es barré. Que t’as décidé de t’échapper, l’espace d’un instant, à la froideur de l’hôpital. T’as pris ta canne, et t’es sorti. Ca a été dur. Mais tu t’es concentré. Tu t’es souvenu. C’est ce qu’on t’apprend en ce moment. Visualiser les espaces. Tu les as parcouru tant de fois ces couloirs maintenant. Tu t’es pris deux trois murs. Puis un chariot de nettoyage qui avait rien à foutre là. Mais t’as réussi. Pour la première fois depuis ton réveil, t’as fais un truc entièrement seul. Sans aide. Sans rien. Alors t’es fière. Comme un gamin.
Puis t’es sorti. T’as passé la porte. Heureusement, tu avais pensé à t’habiller. Tu sais pas bien comment, parce que tu vois rien. Mais peu importe. Au moins, t’es dehors. Tu sens le soleil contre ta peau. C’est agréable. T’avances un peu. Maladroitement. Tu t’éloignes de la porte. Tu t’prends les gens parfois. Souvent. Ils te foncent dessus sans faire attention au p’tit gamin un peu perdu, planté sur son morceau de trottoir. Tu la sens, la panique. Tu la sens monter lentement. C’est tous les gens. Puis les bruits. Tous ces bruits insupportables qui viennent de partout. Tu sais plus quoi écouter. Quoi sentir. Quoi toucher. Tu t’sens perdu. Egaré. Ton cœur, il se met à battre fort. Tu cherches un mur. Quelque chose sur lequel t’appuyer. Pour ne pas tomber. Tes jambes tremblent. Fort. Fort. Puis c’est tout ton corps qui tremble. Et on te bouscule. Une nouvelle fois. Et c’est la goutte d’eau. Tu t’mets à gueuler « ME TOUCHEZ PAS P’TAIN ! » Tu bouges tes bras. Un peu dans tous les sens. Pour les faire partir. Puis, brusquement, tu te recroquevilles sur toi même, éclatant en sanglot comme un enfant.
T’as peur. T’es terrorisé. Par ce monde extérieur si différent de celui que tu connais. Parce ce monde noir. Alors t’es là. Recroquevillé sur le bord du trottoir. Tu repousses tous ces bras qui on pu se poser sur toi. T’es juste là.
Effrayé.
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| Sujet: Re: égaré, effrayé, terrorisé ▲ AXEL & VICTOR Dim 16 Fév - 10:35 | |
| Je venais de finir un shooting qui avait duré plusieurs heures, le truc bien fatiguant, en temps normal, je serais rentré direct pour me reposer, mais non, à la place, j'allais à l'hosto. J'avais envie de voir Vic. Cela faisait des semaines qu'il était là-bas. Ce n'était pas la première fois que j'allais le voir, j'essayais d'y aller régulièrement, quand j'avais un peu de temps. Je savais à quel point il se sentais seul, et à quel point il était perdu. Je ne pouvais peut-être pas comprendre ce qu'il ressentais, mais en tout cas j'essayais de l'aider, du mieux que je pouvais. Je ne met pas longtemps à arriver là-bas, l'hôpital n'est qu'à quelques minutes du studio. Je gare ma bécane sur le parking, range mon casque, me dirige vers l'entrée. Et là, à quelques mètres de la porte, je le vois, recroquevillé sur lui même. Victor. Il a essayé de sortir seul, en ayant certainement marre de rester enfermé. Je le comprends, je ferais pareil à sa place. Je le regarde avant de m'approcher de lui doucement, me mettant accroupis une fois arriver devant lui. « Vic.. »Il va reconnaître ma voix, je le sais. Je pose ma main sur son épaule, le regardant toujours. Il n'est pas encore près. Il veut aller trop vite. Je soupire, passant ma main sur son bras pour essayer de le relever. « Allez, relève toi. »- Spoiler:
Désolé c'est vraiment pas terrible, j'me rattraperais
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| | | Sara Ellis
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| Sujet: Re: égaré, effrayé, terrorisé ▲ AXEL & VICTOR Dim 16 Fév - 18:20 | |
| Tu détestes ça. Te sentir si vulnérable. Ne rien voir de ce qui t’attends. C’est affreux. Cette peur constante au creux de ton ventre. Celle de rencontrer un mur. Ou pire. Le rencontrer lui. Tu le verrais même pas venir. Il pourrait juste te tuer. Si simplement. Et ça, quelque part, ça te terrorise. La peur elle est là. Sans arrêt. Elle disparaît jamais. Elle te tord les boyaux si fort que t’as l’impression que tu peux dégueuler à n’importe quel moment. Et là. Maintenant. Quand tu réalises que le monde n’a plus rien de ce que tu lui connaissais, c’est encore pire. Quand tu te rends compte de ta solitude. Seul dans le noir. Les autres avancent. Mais toi tu restes figé. Incapable d’avancer.
Les larmes coulent sur ton visage dissimulé dans tes bras. Tu repousses les quelques mains qui viennent se poser sur toi. Ceux qui viennent te voir pour vérifier que ça va. Mais ça va pas ! Rien de va ! Pourtant, tu les repousses. Un à un. Tu veux pas d’eux. C’est pas eux que tu veux. Tu te laisses trembler comme un enfant. Pleurer comme un enfant. Parce que t’en es un finalement. Tu te voudrais grand et fort. Pourtant, t’es toujours qu’un enfant.
« Vic.. » Tu la reconnais sa voix. Pourtant, tu ne peux pas retenir un petit mouvement de recule en sentant sa main se poser sur ton épaule. Tu relèves doucement les yeux, les posant approximativement sur son visage. Les mots s’échappent écorchés et faibles « … Axel… ? C’est…c’est toi … ? » Il attrape tendrement ton bras pour te relever. Et tu ne sais pas bien pourquoi, mais avec lui, tu te laisses faire. Il acquiesce à ta question. Mais en vérité, tu n’en avais pas besoin. Tu l’as reconnu. Sa voix mais pas seulement. C’est toute sa présence que t’as reconnu. Son odeur. Sa façon de te toucher. Et puis peut être aussi ce sentiment un peu étrange de sécurité que tu ressens en sa présence. « Allez, relève toi. » Tes jambes tremblent encore un peu. Pourtant, tu te laisses faire. Tu te lèves avant de venir te blottir dans ses bras. T’as abandonné ta canne par terre. Tu ne sais même pas où elle est. Pourtant, tu t’en fou. Seul sa présence compte. Doucement, tu enfouies son visage humide dans le creux de son cou, le serrant fort contre toi.
De nouveau, ta voix s’élève, toute aussi brisée. Toute aussi fragile. « … m…me laisse pas là bas… » Tu veux pas rentrer. T’en peux plus de l’hôpital. T’as besoin d’autre chose. T’as besoin de tendresse. D’une présence réconfortante et non ce cet univers froid de l’hôpital. Alors doucement, tu rajoutes « …ramène moi chez toi…j’veux…j’veux pas y retourner… ». Tu te rends compte de ce que tu demandes. Ce n’est pas bien. Tu le mets dans une mauvaise position avec tes demandes. Alors tu ajoutes « …juste ce soir…jt’en supplie… » Ta main est serré sur son tee-shirt. Et ton visage s’est détaché de son cou. Un peu comme si tu le regardais. Les yeux levés vers son visage. Mais les yeux vides. Vides de vision et pleins de larmes. « … j’en peux plus de l’hôpital… »
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| Sujet: Re: égaré, effrayé, terrorisé ▲ AXEL & VICTOR Mar 25 Fév - 20:47 | |
| Il a mis quelques secondes a me reconnaitre, a capter que c'était moi qui lui parlait. J'en profite pour l'aider a ce relever doucement. Il est a peine debout qu'il s'accroche a moi, venant se blottir dans mes bras. Je soupire, fermant les yeux quelques instants, resserrant ma prise sur lui avant d'aller poser un baiser sur ses cheveux. Je me sens impuissant, je ne sais pas quoi lui dire, vaut mieux que je ferme ma gueule.
Il fini par relever la tête, levant les yeux comme pour essayer de capter les miens. Mais il ne peux pas. Il ne peut plus. Cette pensée seule me glace le sang. Me dire qu'il ne me voit plus, qu'il ne me verra plus jamais, cette idée me fait mal. Je m'en veux, j'me sens coupable de pas avoir été là au moment de son accident. Un accident. J'étais même pas sur que s'en était vraiment un. Il m'avais dis qu'il ne se rappelait de rien. Je lui faisait confiance, ce n'était pas dans son habitude de me mentir. Pourtant, je restais persuadé que j'aurais pu faire quelque chose pour que ça n'arrive pas. Connerie.
Je ne pouvais pas le laisser comme ça, mais j'hésite, l'espace de quelques secondes. C'est pas une bonne idée. Le ramener chez moi, même juste pour une nuit. Et puis merde... Tant pis, aucune importance que ce soit une bonne idée ou pas. J'peux pas le laisser ici, c'est tout. Je lève les yeux, regarde autour de nous, m'assurant que personne ne porte une quelconque attention à notre présence.
"D'accord..."
Je ramasse sa canne rapidement, glissant ensuite l'un de mes bras dans son dos, allant poser ma main sur son épaule avant de commencer à marcher, le guidant calmement vers ma bécane, quelques mètres plus loin. Je le lâche ensuite, prenant mes clefs pour déverrouiller mon coffre afin de sortir mon casque que je lui met sur la tête. Ma main va prendre la sienne, et je le guide alors du mieux que je peux pour qu'il se retrouve sur le siège passager. Je m'installe à mon tour, reprenant ses mains pour les poser sur mes hanches. Je réussi a bloquer sa canne par miracle. Enfin, du moment que ça tiens. Un dernier regard sur l'hôpital, juste pour être sur, puis je démarre. |
| | | Sara Ellis
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| Sujet: Re: égaré, effrayé, terrorisé ▲ AXEL & VICTOR Mer 26 Fév - 23:16 | |
| Il est là. Là tout contre toi. Et grâce à lui, t’as l’impression de pouvoir respirer de nouveau. Cette impression d’étouffer s’estompe peu à peu. Lentement. C’est le pouvoir de ses bras. Ses bras, puis sa présence. Tu le sens hésiter. Et tu sais que tu lui demandes beaucoup. Pourtant, t’agis en égoïste. En bon gros égoïste. T’as besoin de ça. Qu’il t’emmène. Loin. T’as besoin de sa présence pour réchauffer ton cœur glacé par l’hôpital vide et sans saveur. Parce que t’y arrives plus. T’en peux plus de tout ça. Alors lorsqu’il accepte, c’est tout un sentiment de soulagement qui t’envahi. Tu vas t’barrer. Juste ce soir. Mais ça suffit. C’est déjà bien. Son d’accord, il sonne comme une délivrance. Une douce délivrance.
Tu l’entends se baisser pour ramasser quelque chose. Puis tu repenses à ta canne que t’as abandonné par terre. C’est surement ça. Et doucement, il passe la main dans ton dos. Pour te guider. Tu braves la foule. Mais il est là. Alors ça va. Tu paniques pas. Tu te contiens. Tu les passes, c’est tout. Il te lâche pour récupérer ses clés. Et toi, tu restes planté là. Immobile. T’es comme un gamin qui attend sagement sa maman. T’aurais détesté ça si tu étais dans un autre état d’esprit. Si tu venais pas de réaliser que tu n’étais pas près à retrouver la réalité. Mais là, tu dis rien. Tu restes là. Justement sagement. Tu te laisses entièrement faire lorsqu’il te met le casque. Tu réalises lentement que tu vas monter sur une moto. Mais t’es avec lui. Alors, encore une fois, ça va.
Il t’aide. Et te voilà derrière lui, les mains vissées sur ses hanches. Tu te colles contre lui. Pour ne pas tomber. Et lorsqu’il te demande s’il peut y aller, tu souffles juste un oui un peu timide.
La sensation est étrange. Un peu magique. Tu n’arrives pas à décider si tu aimes ça ou si tu détestes. Ca t’donnes l’impression de voler. C’est fort. Mais tu sais pas ou tu vas. Et t’y vas vite. Alors ça fait peur aussi.
Finalement, vous arrivez devant chez lui. Tu descends comme un grand, tâtant énormément pour ne pas tomber. Puis tu détaches le caque, la main légèrement tremblante. Doucement, la main d’Axel vient se glisser dans la tienne. Alors tu mêles tes doigts aux siens. Tendrement. Tu le suis jusqu’à chez lui. Et alors, lorsque la porte s’ouvre enfin, tu laisses échapper un petit murmure. « … merci… » avant d’entrer.
De longues minutes s’écoulent avant que vous ne finissiez tous les deux dans le salon. Il est là, assis près de toi sur le canapé. Alors, tout tendrement, tu viens te blottir contre lui. « … merci d’être là… »
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